Marie-Joséphine de Savoie
Modèle:Voir homonymes Modèle:Infobox Rôle monarchique
Marie-Joséphine Louise Bénédicte de Savoie, princesse de Savoie puis, par son mariage, comtesse de Provence et épouse du prétendant au trône de France, est née à Turin le Modèle:Date de naissance et morte à Hartwell House (à Hartwell, dans le Buckinghamshire au Royaume-Uni) le Modèle:Date de décès. Épouse de Louis-Stanislas-Xavier de France, comte de Provence et futur Louis XVIII, elle échappe à la Révolution française et termine sa vie en exil.
Biographie
Famille
Fille de Victor-Amédée III de Savoie (1726-1796), roi de Sardaigne, et de Marie Antoinette, infante d'Espagne (1729-1785).
Après la chute du ministère austrophile de Choiseul dont l'action s'était concrétisée en 1770 par le mariage du dauphin de France avec l'archiduchesse Marie-Antoinette, la politique française tend à se rapprocher du royaume de Sardaigne. Pour ce faire, Louis XV marie ses petits-enfants aux enfants du roi Victor-Amédée III de Sardaigne, son cousin germain.
Ainsi Marie-Joséphine devint comtesse de Provence par son mariage le Modèle:Date avec Louis-Stanislas-Xavier de France, comte de Provence (1755-1824), (futur roi Louis XVIII) tandis que sa sœur Marie-Thérèse de Savoie épousa en 1773 Charles-Philippe de France, comte d'Artois (futur Charles X).
En 1775, c'est Clotilde de France qui épouse Charles-Emmanuel de Savoie, le frère aîné de Marie-Joséphine et de Marie-Thérèse.
Ces mariages furent peu ou pas<ref>Louis XVIII n'eut pas d'enfants, et Charles-Emmanuel IV non plus.</ref> prolifiques et en Sardaigne comme en France, trois frères se succèdent<ref>Avec en France, vingt et un ans de république et d'empire, qui empêchèrent le second fils de Louis XVI de devenir roi en 1793.</ref> sur le trône avant que leur lignée s'éteigne<ref>Charles X fut détrôné en 1830 et ses descendants ne purent régner. En revanche, [[Charles-Félix de Savoie|Charles-Félix {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | Ier{{#if:| }} }}]] ne laissa pas de descendance en 1831.</ref> en ligne masculine et que la couronne passe à une branche cadette<ref>La branche suivante en Sardaigne en 1831 fut la branche cadette immédiate, les Savoie-Carignan. En France en revanche, la monarchie de Juillet hissa sur le trône en 1830 une branche éloignée, les Orléans, au détriment du fils et du petit-fils de Charles X, ainsi que des autres descendants agnatiques de Louis XIV.</ref>.
Comtesse de Provence
La jeune Marie-Joséphine qui avait 17 ans quand elle arriva en France fut fort mal traitée par la brillante mais superficielle cour de Versailles qui la jugea laide et dépourvue du « bel esprit ».
Son union avec le futur Louis XVIII fut sans postérité, mais bien consommée malgré les rumeurs, puisque la comtesse de Provence fit deux fausses couches avérées. Louis-Stanislas la délaissa rapidement, préférant la compagnie de « gens d'esprit » à celle de son épouse.
Nonobstant cette réputation peu flatteuse dans le milieu superficiel de la cour, la jeune comtesse de Provence parvint par sa souplesse à louvoyer entre les différentes factions qui déchiraient Versailles. Elle entretint avec sa belle-sœur, la pétillante dauphine Marie-Antoinette, des relations courtoises mais hypocrites.
En 1774, à l'avènement de son beau-frère Louis XVI, elle devint la seconde dame de France après la reine et reçut suivant l'usage l'appellation « Madame »<ref>Modèle:Ouvrage</ref>.
Sans enfant, sans influence politique, elle intrigua contre la souveraine, mais sans grand succès, tandis que son époux orchestra une véritable campagne de libelles contre la reine.
En 1780, elle fit l'acquisition dans le quartier de Montreuil à Versailles d'un pavillon appartenant au prince de Montbarrey et y constitua, par une série d'acquisitions, un domaine d'une douzaine d'hectares : le Pavillon Madame, où elle fixa sa résidence principale, loin du tumulte de la Cour.
Elle se vit de plus en plus isolée et finit par concevoir une brûlante passion pour sa lectrice, Marguerite de Gourbillon, qui fut le véritable amour de sa vie.
En 1791, elles émigrèrent et c'est ensemble qu'elles parcoururent l'Europe après avoir fui la Révolution française, en Allemagne puis en Europe de l'Est.
Épouse du prétendant au trône de France
Marie-Joséphine-Louise de Savoie ne figure pas parmi les reines de France, car elle mourut en 1810, auprès des siens en Angleterre, soit quatre ans avant l'accession au trône de son mari. Néanmoins, elle est présentée par certains auteurs comme la Modèle:Citation<ref>Modèle:Harvsp</ref>,<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.
Louis XVIII, dans ses mémoires, édités à Bruxelles en 1833 par Louis Hauman et Compagnie, libraires, raconte :
On voit bien là que Louis XVIII, emploie bien le mot de « reine », pour désigner son épouse, qui se fit également portraiturer à la fin de sa vie par Marie-Éléonore Godefroid (1778-1849), peintre de portraits et l'une des meilleures copistes des portraits du baron François Gérard (1770-1837), dont elle fut la meilleure et dévouée élève.
Ce portrait de Marie-Joséphine de Savoie, assise sur un siège garni de tissu à motif fleurdelisé en robe blanche, laissant entrevoir son obésité, coiffée d'un diadème aux Armes de France, portrait d'apparat donc, mais réalisé juste avant l'avènement au trône de son mari<ref>Article sur Marie-Eléonore Godefroid et ses portraits conservés au musée national des châteaux de Versailles et de Trianon dans la Revue des Musées de France, revue du Louvre no 5-décembre 2008.</ref>. Longtemps non localisé, il est passé en vente le Modèle:Date- chez Osenat à Fontainebleau<ref>osenat.fr</ref>.
Hommages
Le peintre et graveur turinois Carlo Antonio Porporati, « garde des desseins de S.M. le Roi de Sardaigne » en 1776 - son père - lui a dédicacé Adam et Eve devant le corps d’Abel gravure au burin d'après le tableau d'Adriaen Van der Weerf (musée de Turin), qui faisait partie de la collection royale ; l'estampe (coll. pers.) porte ses armes d’alliance. L'artiste aurait réalisé en 1796 le portrait de sa royale belle-sœur et rivale Marie-Antoinette.
En 1790 est ouverte en son nom la rue Madame dans l’actuel [[6e arrondissement de Paris|Modèle:6e]] de Paris<ref name=DHARP2>Dictionnaire administratif et historique des rues de Paris et de ses monuments de Félix et Louis Lazare, éditions Maisonneuve & Larose, 1855, Modèle:P.</ref>, rue qui est fusionnée à la rue du Gindre constituant l’ensemble de la rue actuelle.
Une exposition lui est consacrée en 2019 à la chapelle expiatoire de Paris, qui montre, des estampes, lettres, dessins, médaillons, cartes, un portrait (vers 1830) attribué à Marie-Elénonore Godefroid (précitée) et un autre d'après Elisabeth Vigée-Lebrun la montrant revêtue d'une robe dite de gaulle, comme Marie-Antoinette.
Ascendance
Notes et références
<references />
Annexes
Articles connexes
Bibliographie
- Modèle:Ouvrage
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- Marie-Joséphine de Savoie (2018), Vanves : Hachette collections , DL 2018
- Le Jardin de Madamela Comtesse de Provence à Montreuil-lez-Versailles, contribution à l'étude de l'ancien village de Montreuil, Roger Zimmermann, Jacqueline Zimmermann, [Versailles], J. et R. Zimmermann , 1988
- [Recueil. Dossiers biographiques Boutillier du Retail. Documentation sur Marie-Josèphe-Louise de Savoie, comtesse de Provence] (1892), Paris : Le Correspondant : Le Cri du peuple Les dernières années de la comtesse de Provence. - [1] (1892)