Marion Delorme

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Marie de Lon, demoiselle de Lorme, dite Marion de Lorme ou Marion Delorme, est une courtisane française, née à Paris le Modèle:Date, morte à Paris le Modèle:Date.

Biographie

Née dans une famille de la noblesse de robe, son père, mort en 1639, était président et trésorier général des finances en Champagne<ref>Antoine Adam, in Tallemant des Réaux, Historiettes, coll. « Bibliothèque de la Pléiade », Gallimard, 1961, Modèle:T.II, Modèle:P.939, note 4.</ref>. Elle fut élevée à Baye. Elle apprit la danse et la musique<ref name="Leguay p 888">Pierre Leguay, in Roman d'Amat (dir.), Dictionnaire de biographie française, Paris, Letouzey et Ané, 1962, Modèle:T.X, Modèle:P.888.</ref>. Elle était riche<ref>Tallemant des Réaux parle de Modèle:Unité de dot. Tallemant des Réaux, Modèle:Opcit, Modèle:T.II, Modèle:P.34.</ref> et belle, Modèle:Citation. C'est alors qu'arriva au logis, en tant que maître d'écriture, le poète Des Barreaux, qui devint son premier amant<ref name="Tallemant p 34">Tallemant des Réaux, Modèle:Opcit, Modèle:T.II, Modèle:P.34.</ref>. Elle le délaissa pour Cinq-Mars<ref name="Tallemant p 34"/>, ce dont Louis XIII se montra jaloux<ref name="Leguay p 888"/>. Elle eut des liaisons sentimentales ou vénales avec le duc de Buckingham<ref>Dezobry et Bachelet, Dictionnaire de biographie, t.1, Ch.Delagrave, 1876, Modèle:P.</ref> et plusieurs jeunes seigneurs de la cour.

Guy Patin écrit en 1649 à Charles Spon : Modèle:Citation

Liée avec Ninon de Lenclos, elle partagea avec elle les suffrages de tout ce que Paris avait de plus galant et de plus spirituel. Elle résidait dans le même quartier, le Marais, place Royale<ref name="Leguay p 888"/>. Plus jolie que Ninon, plus ardente, elle était dotée de moins d'esprit<ref name="Leguay p 889">Pierre Leguay, Modèle:Opcit, Modèle:T.X, Modèle:P.889.</ref>.

Après l'arrestation des princes de Condé et de Conti pendant les troubles de la Fronde, elle fut sur le point d'être arrêtée elle-même ; mais sa mort inopinée empêcha l'exécution de l'arrêt. Elle aurait succombé à la prise d'une trop forte dose d'antimoine<ref>Tallemant des Réaux, Modèle:Opcit, Modèle:T.II, Modèle:P.35.</ref>.

Marion Delorme mourut le Modèle:Date, à Modèle:Unité<ref>Tallemant dit à 39 ans. Tallemant des Réaux, Modèle:Opcit, Modèle:T.II, Modèle:P.35. Selon Antoine Adam, elle serait née le 3 octobre 1613, et morte le 30 juin 1650. Elle n'avait donc pas encore 37 ans. Antoine Adam, Modèle:Opcit, Modèle:T.II, Modèle:P.939, note 3 ; 940, note 2 ; 941, notes 9 et 1. Pierre Leguay confirme ces dates, en précisant qu'elle est née à Paris. Pierre Leguay, Modèle:Opcit, Modèle:T.X, Modèle:P.888.</ref> et fut inhumée à Saint-Paul, à Paris<ref>Jacques Hillairet : Dictionnaire historique des rues de Paris, Paris, Les Éditions de Minuit, 1963, Modèle:T., Modèle:P..</ref>.

Descendance

Une descendance de trois enfants<ref name="Leguay p 888" /> est reconnue à Marion<ref name=":0" />, attribués au marquis de Cinq-Mars<ref>Modèle:Ouvrage</ref> :

  • Jeanne de Lorme (1638 - ?), sans descendance connue
  • Augustin de Lorme (1639 - 1698), prêtre jésuite et essayiste polémiste catholique
  • Jean de Lorme (1641 - 1713), né à l’Arbresle près de Lyon se fixa dans cette ville en 1668 où il devint procureur et notaire<ref>Modèle:Lien web</ref> . Il épousa Catherine d'Aigueperse, dont il eut trois fils : Jean, François et Gabriel.

Dans les arts

Théâtre

La vie singulière de Marion de Lorme a fourni en 1804 à Dumersan et Pain le sujet d'un vaudeville, La Belle Marie.

Victor Hugo écrivit un drame en cinq actes et en vers, Marion de Lorme, représenté au théâtre de la Porte-Saint-Martin le Modèle:Date, après avoir été interdit par la censure pendant deux ans. De la vraie Marion de Lorme, Hugo Modèle:Citation.

Mises en scène

Roman

  • Modèle:Refnec.
  • Eugène de Mirecourt rédigea en 1856 un roman intitulé Confessions de Marion Delorme.
  • Si Tallemant des Réaux, contemporain de Marion de Lorme, donne sur sa mort des détails qui ne peuvent laisser aucun doute<ref name=":0">Tallemant des Réaux, Modèle:Opcit, Modèle:T.II, Modèle:P.36.</ref>, une version romanesque prétend qu'elle aurait fait répandre le bruit de sa mort, afin de fuir plus aisément. Elle aurait eu par la suite une foule d'aventures jusqu'à sa mort, selon les apocryphes Chroniques de l'Œil-de-bœuf (1830-1832) de Georges Touchard-Lafosse<ref name=":1">Georges Touchard-Lafosse, « Louis XV », Chroniques de l'Œil-de-bœuf, Paris, Barba, 1860, p. 207.</ref>. L'auteur la fait d'ailleurs mourir le 5 janvier 1741, Modèle:Citation, ce qui ne correspond pas du tout à sa date de naissance réelle<ref name=":1" />.
  • Marion Delorme est présente sous son nom dans le roman d'Alexandre Dumas "Le sphinx rouge" où elle apparaît comme une confidente et une informatrice du cardinal Richelieu.
  • Marion Delorme est un personnage dans "Le Capitan" de Michel Zevaco. Cependant, sa présence est anachronique. En effet, l'action se déroule en 1616. Marion Delorme n'aurait eu que 3/4 ans, alors que c'est une jeune femme dans le roman.

Poésie

  • Marion Delorme apparaît de manière anecdotique mais plaisante dans Gaspard de la Nuit, d'Aloysius Bertrand, dans Le Raffiné (Le Vieux Paris, V) : » N’est-ce pas la Marion Delorme au bras du duc de Longueville ? Trois bichons la suivent en jappant. Elle a de beaux diamants dans les yeux, la jeune courtisane ! — Il a de beaux rubis sur le nez, le vieux courtisan ! »

Opéra

Légende

Dans ses Illuminés, Gérard de Nerval évoque la légende selon laquelle Marion Delorme aurait vécu près de cent cinquante ans, Modèle:Citation. L'écrivain Jacques Cazotte, alors âgé de vingt et un ans, l'aurait rencontrée ; elle lui aurait communiqué Modèle:Citation.

Notes et références

Modèle:Références

Source

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Bibliographie

Liens externes

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