Massacre de Khodjaly
Modèle:Infobox Massacre Le massacre de Khodjaly a lieu dans la ville de Khodjaly (aujourd'hui Ivanian) le Modèle:Date pendant la première guerre du Haut-Karabagh. Il fait plusieurs centaines de victimes civiles.
Le massacre
Human Rights Watch déclare dans un rapport que : Modèle:Citation bloc
Selon les autorités azerbaïdjanaises, le massacre a été commis par les forces armées arméniennes, lesquelles auraient été aidées par le régiment no 366 de l'armée russe<ref name="HRW">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Lien web.</ref>. Le nombre officiel de victimes fourni par les autorités azerbaïdjanaises s'élève à 613 personnes civiles, dont 106 femmes et 83 enfants<ref name="UN">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Lien web</ref>.
Du côté arménien, on rapporte que le massacre est une conséquence des opérations militaires de guerre, en partie dû au fait que les forces azerbaïdjanaises ont empêchés l'évacuation des habitants de la ville ou se sont mêlés aux réfugiés<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Lien web.</ref>,<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Lien web.</ref>. Les Arméniens déclarent également que la plupart de ceux qui ont pu s'enfuir grâce au couloir humanitaire ont été tués par les Azerbaïdjanais lorsqu'ils passèrent par Agdam, et cela a priori pour des raisons politiques<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Lien web.</ref>. Des sources azerbaïdjanaises sont citées en appui (ainsi que des accusations de falsification photographiques), comme cette déclaration d'Ayaz Mutalibov, président azerbaïdjanais au moment des faits, au journal russe Novoie Vremia (Modèle:Date-) : « Il est clair que l'exécution de civils à Khodjaly fut organisée afin de légitimer un renversement en Azerbaïdjan »<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Lien web.</ref>.
Cette version, mettant en cause l'armée azerbaïdjanaise, est également confirmée par différents journalistes azerbaïdjanais. Ainsi, Eynulla Fatullayev, fondateur de Realny Azerbaïdjan et de Gundalik Azerbaïdjan, publie un article dans lequel il affirme que les forces armées azerbaïdjanaises partagent avec l’armée arménienne la responsabilité de la mort des centaines de victimes civiles tuées lors de l’attaque de Khodjaly. Cet article vaut au journaliste une condamnation à deux ans et demi de prison pour diffamation et insultes envers les Azerbaïdjanais<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Cependant, dans une interview accordée à Thomas de Waal (24 février 2012), journaliste et écrivain britannique, Serge Sarkissian, président arménien, reconnait que l'armée arménienne a massacré des civils azerbaïdjanais à Khodjaly, en ajoutant : « (…) Avant Khodjaly, les Azerbaïdjanais pensaient qu’ils plaisantaient avec nous, ils pensaient que les Arméniens étaient des gens qui ne pouvaient pas lever la main contre la population civile. Nous avons pu briser cela [stéréotype]. Et c’est ce qui s’est passé. Et nous devons également tenir compte du fait que parmi ces gens se trouvaient des personnes qui avaient fui Bakou et Sumgaït. »<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Le directeur exécutif de Human Rights Watch déclare de son côté : Modèle:Citation
Le massacre de Khodjaly est décrit par Human Rights Watch comme étant « le plus grand massacre dans le conflit » du Haut-Karabagh. En ce qui concerne le nombre de civils tués au cours du massacre, Human Rights Watch affirme « qu'il n'y a pas de chiffres exacts sur le nombre de victimes parmi les civils azerbaïdjanais étant donné que les forces arméniennes du Karabagh prirent le contrôle de la région après le massacre »<ref name="HRW"/>. Un rapport réalisé par Human Rights Watch en 1993 fait état d'au moins 161 morts<ref name="HRW 1993"/>. D'après Human Rights Watch, alors qu'il est largement admis que 200 Azéris ont été tués, il se pourrait qu'entre 500 et 1 000 aient trouvé la mort<ref name="HRW"/>.
Selon le chef de la délégation de la Croix-Rouge François Zen Ruffinen, interrogé par le Los Angeles Times le 12 juin 1992 : « 580 corps ont été reçus à la mosquée d'Agdam en provenance de Khodjaly, la plupart d'entre eux étant des civils. Nous n'avons pas compté les corps. Mais le chiffre semble réaliste. Il n'est pas fantaisiste. Nous en avons une idée puisque nous avons fourni les housses mortuaires et les produits pour laver les morts<ref>Modèle:Lien web</ref>. »
Qualification par le gouvernement azerbaïdjanais
Ce massacre est appelé par le gouvernement azerbaïdjanais « génocide de Khodjaly », comme en témoigne la déclaration écrite no 324 soumise par des membres de l'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe. Cette déclaration, qui a recueilli 30 signatures (dont 20 représentant les délégués azerbaïdjanais et turcs) sur les 618 délégués du Conseil de l'Europe affirme que « les Arméniens ont massacré l'entière population de Khodjaly et ont totalement détruit la ville » et appelle l'Assemblée du Conseil de l'Europe à reconnaître le massacre de Khodjaly comme faisant partie du « génocide perpétré par les Arméniens contre la population azérie »<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
L'utilisation du terme de génocide pour qualifier les événements de Khodjaly n'a pas été retenue par les Nations unies, dont le Conseil de sécurité a adopté en 1993 la Modèle:Lnobr où il est fait allusion à des violations du droit humanitaire international avec mise en garde « à toutes les parties », sans aucune autre précision<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Signification du point de vue des relations internationales
Le massacre de Khodjaly illustre précisément une problématique de souveraineté. La motivation principale des forces arméniennes en présence était la conquête du territoire par une instrumentalisation de la terreur. La prise de la ville de Khodjaly devait servir d'exemple pour la suite du conflitModèle:Référence nécessaire.
D'après Jean-Emmanuel Medina, docteur en droit, une fois vidé de sa population azerbaïdjanaise, il était ensuite plus facile pour l’Arménie d’occuper le Karabagh puis, avec le temps, « de coloniser l’espace afin d’intégrer durablement le territoire conquis dans son projet irrédentiste de « grande Arménie » »<ref>Jean-Emmanuel Medina, Après le Choc des civilisations, la convergence Pan-Anthropique - Réflexions sur la formation d'une civilisation universelle, Editions Kapaz, 2022, pp. 55-59.</ref>.
Notes et références
Voir aussi
Article connexe
Bibliographie
- {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Svante E. Cornell, Small Nations and Great Powers: A Study of Ethnopolitical Conflict in the Caucasus, S. 94-96, S. 294, 2001 Modèle:ISBN.
- {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Michael P. Croissant, The Armenia-Azerbaijan Conflict: Causes and Implications, S. 78-80, 1998 Modèle:ISBN.
- {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Abbas Malek / Anandam P Kavoori (dir.), The Global Dynamics of News: Studies in International News Coverage and News Agenda, S. 184-187, 1999 Modèle:ISBN
- {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Thomas De Waal, Black Garden: Armenia and Azerbaijan through Peace and War, NYU Press, 2004 Modèle:ISBN, ch. 11 « August 1991 – May 1992: War Breaks Out ».
- {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Johannes Rau, Der Nagorny-Karabach-Konflikt (1988-2002), Verlag Dr. Köster, Berlin, 2003 Modèle:ISBN.
- {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Jean-Emmanuel Medina, Après le Choc des civilisations, la convergence Pan-Anthropique - Réflexions sur la formation d'une civilisation universelle, Editions Kapaz, 2022Modèle:ISBN.
Liens externes
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- {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Lien web.