Massacre de Nankin

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Modèle:Confusion Modèle:Infobox Massacre Modèle:Encadré texte

Le massacre de Nankin (Modèle:Chinois), également appelé sac de Nankin ou viol de Nankin, est un évènement de la guerre sino-japonaise qui a eu lieu à partir de Modèle:Date-, après la bataille de Nankin. Pendant les six semaines que dure le massacre de Nankin, des centaines de milliers de civils et de soldats désarmés sont assassinés et entre Modèle:Unité et enfants sont violés<ref>Modèle:Ouvrage.</ref> par les soldats de l'Armée impériale japonaise<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>,<ref name="tot">Modèle:Ouvrage.</ref>.

Le Modèle:Date, Tchang Kaï-chek, chef du Kuomintang, qui avait fait de la ville sa capitale, l'estime perdue et décide de la fuir à la suite des conséquences de la bataille de Shanghai et des conseils de ses stratèges allemands. Il y laisse toutefois une troupe de Modèle:Nombre peu entraînés, dont la mission est de pratiquer la politique de la terre brûlée : Nankin est réputée objectif imprenable, et les moyens pour les civils de s'en échapper sont détruits par ses troupes qui évacuent la ville à leur tour devant le danger.

Le massacre reste un sujet de polémique puisque certains aspects sont contestés par des négationnistes et nationalistes japonais<ref name=tot /> qui affirment qu'il a été exagéré voire totalement fabriqué à des fins de propagande. Résultat des efforts des nationalistes pour nier et expliquer les crimes de guerre, la polémique sur le massacre de Nankin reste un point de blocage dans les relations sino-japonaises, tout comme les relations entre le Japon et d'autres pays asiatiques tels que la Corée du Sud et les Philippines. L'estimation du nombre de victimes fait elle aussi l'objet de controverses. Il a été établi à Modèle:Nombre par le tribunal militaire international pour l'Extrême-Orient, tandis que les chiffres officiels chinois avançaient celui de Modèle:Nombre, et les historiens japonais entre Modèle:Unité.

Contexte militaire

Seconde guerre sino-japonaise

Modèle:Article détaillé En septembre 1931, l'Armée impériale japonaise envahit la Mandchourie, une province de république de Chine, à la suite d'un attentat perpétré contre une voie de chemin de fer appartenant à une société japonaise. Cet attentat (l’incident de Mukden), réalisé par les Japonais eux-mêmes pour justifier l'invasion, marque le début de la conquête de la Mandchourie par le Japon. En 1932, l'empereur Hirohito approuve la nomination d'un gouvernement fantoche, avec à sa tête le dernier empereur de la dynastie Qing, Puyi, dans cette province chinoise, renommée Manzhouguo (ou Mandchoukouo).

En 1937, après l'incident du pont Marco-Polo, Hirohito donne son accord à l'invasion du reste du territoire chinois, ce qui conduit à la seconde guerre sino-japonaise. En Modèle:Date-, l'armée japonaise assiège Shanghai où elle rencontre une forte résistance et subit de lourdes pertes. La bataille est sanglante pour les deux camps qui se battent au corps à corps en milieu urbain. À la mi-novembre, les Japonais prennent possession de Shanghai avec le soutien des bombardements de la marine. L'état-major à Tokyo décide dans un premier temps de ne pas étendre la guerre à cause des pertes sévères et du faible moral des troupes. Toutefois, le Modèle:Date, il ordonne à l'armée du centre de la Chine et à la [[10e armée (Japon)|Modèle:10e armée]] de prendre Nankin, alors capitale de la république de Chine.

Déplacement de la capitale

Après avoir perdu la bataille de Shanghai, Tchang Kaï-chek sait que la chute de Nankin, l'ancienne capitale de la république de Chine, est une question de temps. Avec ses conseillers, il se rend compte qu'il ne peut pas risquer l'anéantissement de ses troupes d'élite dans la défense symbolique mais sans espoir de la capitale. Afin de préserver son armée pour de futures batailles, la plupart des soldats se retirent. La stratégie de Tchang suit les recommandations de ses conseillers allemands qui lui préconisent d'attirer l'armée japonaise à l'intérieur de la Chine en utilisant son vaste territoire comme force défensive. Tchang planifie donc une guerre de positions en usant les Japonais dans l'arrière-pays<ref name="Higashinakano Shudo, Kobayashi Susumu & Fukunaga Shainjiro 2005 author=Higashinakano Shudo, Kobayashi Susumu & Fukunaga Shainjiro">Modèle:Lien web.</ref>.

Laissant le général Tang Shengzhi s'occuper de la ville pour la bataille de Nankin, Tchang et la plupart de ses conseillers s'enfuient vers Wuhan, où ils restent jusqu'à y être attaqués en 1938.

Stratégie de défense de Nankin

Devant les journalistes étrangers, Tang Shengzhi annonce que la ville n'abdiquera pas et combattra jusqu'à la mort. Tang rassemble environ Modèle:Unité, largement sous-entraînés, dont des troupes chinoises qui ont participé à la bataille de Shanghai. Afin d'empêcher les civils de fuir la ville, il ordonne à ses soldats de garder les portes de la cité, comme Tchang le lui a demandé. Les forces de défense bloquent les routes, détruisent les bateaux et brûlent les villages voisins, afin d'éviter une fuite massive.

Le gouvernement est déplacé le Modèle:Date- et le président fuit le Modèle:Date-, laissant le sort de Nankin aux mains d'un comité international dirigé par John Rabe.

Le plan de défense s'effondre rapidement. Les défenseurs voient bientôt arriver des troupes chinoises battues lors de précédents engagements, dont la bataille de Shanghai, avec à leur suite l'armée japonaise. Ceci ne remonte pas le moral des défenseurs, dont beaucoup sont tués lors de la défense de la ville ou l'occupation japonaise.

Approche de l'Armée impériale japonaise

Crimes de guerre japonais sur la route de Nankin

Fichier:Contest To Cut Down 100 People.jpg
Un des articles sur le Modèle:Citation publié dans le Tokyo Nichi Nichi Shimbun. En titre, on peut lire : Modèle:Citation<ref>Modèle:Lien brisé.</ref>. En effet, le score de 105 à 106 ne permettant pas de les départager, le concours a été prolongé jusqu'à 150 décapitations<ref>Michaël Prazan, Le Massacre de Nankin, Denoël Modèle:P..</ref>.

Alors que le massacre de Nankin est généralement décrit comme s'étant déroulé sur plus de six semaines après la chute de Nankin, les crimes commis par l'armée japonaise ne se limitent pas à cette période. De nombreuses atrocités ont été rapportées lorsque l'armée japonaise marchait de Shanghai à Nankin.

Certains historiens émettent l'hypothèse que la violence des combats à Shanghai est en partie responsable de la Modèle:Citation des soldats japonais pour qu'ils commettent plus tard les atrocités à Nankin. Une des explications les plus vraisemblables demeure toutefois la décision prise par Hirohito d'approuver une directive de son état-major suspendant les mesures de protection du droit international à l'égard des prisonniers chinois<ref>Akira Fujiwara, Nitchū Sensō ni Okeru Horyo Gyakusatsu, Kikan Sensō Sekinin Kenkyū 9, 1995, Modèle:P..</ref>. L'influence de la propagande impériale qui décrivait les étrangers et surtout les autres populations asiatiques comme des Modèle:Citation faits pour être dominés, voire du bétail (kichiku), fut certainement aussi significative.

Le romancier Ishikawa Tatsuzo décrit vivement comment la Modèle:16e division de la Force expéditionnaire de Shanghai commet des atrocités lors de la marche entre Shanghai et Nankin dans son roman Ikiteiru Heita (Modèle:Citation), qui s'appuie sur des entretiens conduits par Tatsuzo avec les troupes de Nankin en Modèle:Date-<ref>Katsuichi Honda, Frank Gibney, The Nanjing massacre: a Japanese journalist confronts Japan's national shame, Modèle:P..</ref>.

Sans doute l'atrocité la plus connue est le concours de meurtres entre deux officiers japonais, rapporté dans le Tokyo Nichi Nichi Shimbun et le Japan Advertiser. Le concours est couvert comme un évènement sportif avec des mises à jour régulières du score pendant plusieurs jours<ref>Article du 13 décembre 1937 dans le Tokyo Nichi Nichi.</ref>,<ref>Japan Advertiser, 7 décembre 1937 (journal américain publié en anglais et basé à Tokyo).</ref>. Après la guerre, le Modèle:Date, les deux officiers sont condamnés à être fusillés par le tribunal de Nankin. Ce fait divers est retombé dans l'oubli jusqu'à la parution en 1967 d'une étude de l'historien Tomio Hora et surtout d'une série d'articles de l'historien Katsuichi Honda sur le massacre de Nankin dans le Mainichi Shimbun en 1971. Au Japon, la véracité de l'article dans le journal est sujette à un débat féroce depuis 1967<ref name="Kingston_2008_9">Modèle:Article.</ref>. Selon le vétéran Uno Shintaro, il est vraisemblable que les officiers aient tué en majorité des prisonniers avec leur sabre<ref>Katsuchi Honda, The Nanjing Massacre : A Japanese Journalist confronts Japan's National Shame, Modèle:P., [1].</ref>.

En 2000, un historien s'accorde avec plusieurs érudits japonais qui affirment que le concours était une histoire concoctée avec la complicité des soldats afin d'augmenter l’esprit combatif national<ref name="Wakabayashi Summer 2000 307">Modèle:Article.</ref>. En 2005, un juge du district de Tokyo rejette une plainte des familles des lieutenants, déclarant que Modèle:Citation et qu'il ne peut pas être prouvé que l'histoire est totalement fausse<ref>Modèle:Lien brisé.</ref>. Le juge rejette également la plainte civile des plaignants puisque les faits reprochés datent de plus de Modèle:Nobr<ref>Andesfolklore.hp.infoseek.co.jp.</ref>. L'historicité de l'événement est toujours sujette à débat au Japon<ref>Modèle:Article.</ref>.

Fuite des civils chinois

Alors que l'armée japonaise s'approche de Nankin, les civils chinois paniqués fuient la ville non seulement en raison des dangers de la bataille à venir, mais aussi à cause des privations inhérentes à la stratégie de la terre brûlée mise en place par les troupes chinoises autour de la cité.

Le 31 juillet, le Kuomintang (KMT) publie un communiqué dans lequel il déclare qu'il réduira en cendres chaque ressortissant chinois et chaque morceau de terre plutôt que de les laisser aux mains de l'ennemi. La garnison de Nankin met donc le feu aux constructions et maisons dans les environs de Xiakuan au nord de la ville, mais aussi dans les campagnes à l'est et au sud des portes de la ville. Les cibles à l'intérieur et l'extérieur des murs de la ville, comme les casernes militaires, des maisons privées, le ministère chinois de la Communication, les forêts et même des villages entiers, sont réduites en cendres, pour une valeur estimée de Modèle:Unité de dollars (1937)<ref name="doomed">Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Établissement de la zone de sécurité de Nankin

Modèle:Article détaillé À cette époque un certain nombre d'Occidentaux vivent à Nankin. Ce sont des commerçants ou des missionnaires. À l'automne 1937 cependant, seuls 27 étrangers sont encore en ville. Parmi eux cinq journalistes qui ne quittent les lieux que le Modèle:Date. Ces étrangers forment un comité, appelé Comité international de la zone de sécurité de Nankin dans l'ouest de la ville<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. L'homme d'affaires allemand John Rabe est choisi comme chef du comité, en partie à cause de son appartenance au Parti nazi et de l'existence du pacte anti-Komintern entre le Japon et l'Allemagne. Alors que l'armée japonaise approche de Nankin, le maire de Nankin, Modèle:Lien, ordonne le Modèle:Date- à tous les citoyens chinois encore à Nankin de déménager dans la zone de sécurité. Un grand nombre fuit la ville le Modèle:Date- et le comité international devient de facto le gouvernement de Nankin. Dans un premier temps le gouvernement japonais donne son accord de ne pas attaquer les parties de la ville où il n'y a pas de forces militaires chinoises et les membres du comité parviennent à persuader le gouvernement chinois de sortir ses troupes de la zone.

Nomination du prince Asaka au poste de commandant

Fichier:Asakanomiya yasuhiko.jpg
Prince Yasuhiko Asaka en 1940.

Dans une note interne au Palais, Hirohito considère que l'attitude du prince Asaka Yasuhiko, membre de la famille impériale et oncle de Hirohito, laisse à désirer. Il lui enjoint pour faire amende honorable de rejoindre Nankin<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.

Le 5 décembre, Asaka quitte Tokyo par avion et arrive sur le front trois jours plus tard. Il rencontre les commandants de division, les lieutenants-généraux Kesago Nakajima et Heisuke Yanagawa, qui l'informent que les troupes japonaises ont presque entièrement encerclé les Modèle:Nombre des troupes chinoises à proximité de Nankin et que les premières négociations laissent à penser que les Chinois sont prêts à se rendre<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.

Le prince Asaka aurait alors donné l'ordre de Modèle:Citation, comme représailles pour les crimes qui ont eu lieu avant et après la bataille<ref name="Chen, World War II Database">Chen, World War II Database.</ref>. Certains auteurs notent que le prince Asaka a signé l'ordre donné aux soldats japonais à Nankin de Modèle:Citation<ref>David Bergamini, Japan's imperial Conspiracy, 1971, Modèle:P..</ref>. D'autres prétendent que le lieutenant-colonel Isamu Chō, l'aide de camp du prince Asaka, aurait envoyé cet ordre sous seing du prince, sans que ce dernier ne soit au courant ou n'approuve<ref>Iris Chang, The Rape of Nanking, 1997, Modèle:P..</ref>. Toutefois, même si Chō a pris cette initiative de son propre chef, le prince Asaka, qui est l'officiel responsable, ne donne pas d'ordre pour arrêter le carnage. Quand le général Matsui arrive dans la cité quatre jours après le début du massacre, il donne des ordres stricts qui doivent mener à la fin du massacre Modèle:Refnec.

Alors que l'importance de la responsabilité du prince Asaka dans le massacre est sujette à débat, la sanction finale pour le massacre et les crimes perpétrés durant l'invasion de la Chine se fondent sur la ratification par l'empereur Hirohito de la proposition de l'armée japonaise de ne pas respecter les lois internationales dans le traitement des prisonniers chinois, le Modèle:Date<ref>Akira Fujiwara, Nitchû Sensô ni Okeru Horyo Gyakusatsu, Kikan Sensô Sekinin Kenkyû 9, 1995, Modèle:P..</ref>.

Bataille de Nankin

Modèle:Article détaillé

Siège de la ville

Le Modèle:Date-, l'armée japonaise diffuse un ordre à ses troupes, avertissant que la prise d'une capitale étrangère étant un évènement sans précédent dans l'histoire militaire japonaise, les soldats qui se livreraient à des Modèle:Citation Modèle:Citation, pillards ou incendiaires, seraient sévèrement punis<ref name="alleged">Modèle:Lien web.</ref>.

Les militaires japonais continuent à avancer, brisant les dernières lignes de résistance chinoise. Ils arrivent au pied des murs de Nankin le Modèle:Date-.

Demande de reddition

Le matin du Modèle:Date-, les militaires lâchent des prospectus sur la ville, réclament la reddition de Nankin dans les 24 heures, menaçant de son anéantissement en cas de refus<ref name="shanghai">Modèle:Lien web.</ref> : Modèle:Début citationL'armée japonaise, forte d'un million de soldats, a déjà conquis Changshu. Nous avons encerclé la ville de Nankin… L'armée japonaise n'accordera aucune grâce à ceux qui offrent une résistance, les traitant avec une extrême sévérité, mais ne causera aucun dommage aux civils ou militaires chinois qui ne manifestent aucune hostilité. Notre désir le plus cher est de préserver la culture de l'Asie orientale. Si nos troupes continuent de combattre, la guerre à Nankin est inévitable. La culture qui perdure depuis un millénaire sera réduite en cendres et le gouvernement en place depuis dix ans va s'évanouir dans la nature. (…) Ouvrez les portes de Nankin de façon pacifique et obéissez aux instructions suivantes.Modèle:Fin citation

Pendant ce temps, les membres du Comité contactent Tang et suggèrent un cessez-le-feu de trois jours, durant lesquels les troupes chinoises pourront se rendre sans combat pendant que les Japonais garderaient leurs positions. Le général Tang accepte cette proposition à condition que le Comité international obtienne la permission du généralissime Tchang Kaï-chek, qui a fui vers Hankou où il a temporairement déplacé le siège militaire deux jours auparavant.

John Rabe monte à bord de la canonnière américaine Modèle:USS le Modèle:Date- et envoie deux télégrammes, le premier à Tchang par l'intermédiaire de l'ambassadeur américain à Hankou, et le second aux autorités militaires japonaises à Shanghaï. Le lendemain, il apprend que Tchang a ordonné que Nankin soit défendue jusqu'au dernier homme et a refusé la proposition.

Assaut et prise de Nankin

Fichier:Iwane Matsui rides into Nanjing.jpg
Iwane Matsui entre dans Nankin.

Les Japonais attendent une réponse à leur demande de reddition, mais les Chinois ne donnent pas suite à cette demande jusqu'à l'échéance le Modèle:Date-. Le général Matsui Iwane attend une heure supplémentaire avant de finalement donner l'ordre de prendre Nankin par la force. L'armée japonaise se lance à l'assaut de Nankin à partir de plusieurs directions. La [[16e division (armée impériale japonaise)|Modèle:16e division]] attaque trois portes à l'est, pendant que la [[6e division (armée impériale japonaise)|Modèle:6e division]] et la Modèle:10e lancent l'offensive à l'ouest et la [[9e division (armée impériale japonaise)|Modèle:9e division]] avance entre les deux autres fronts<ref name="Higashinakano Shudo, Kobayashi Susumu & Fukunaga Shainjiro 2005 author=Higashinakano Shudo, Kobayashi Susumu & Fukunaga Shainjiro" />.

Le Modèle:Date-, sous le feu de l'artillerie lourde et des bombardements aériens, le général Tang Sheng-chi ordonne la retraite de ses hommes. La suite n'est que chaos. Certains soldats chinois dépouillent des civils de leurs habits dans une tentative désespérée de se fondre parmi eux, et plusieurs autres sont exécutés par leur hiérarchie chinoise alors qu'ils tentent de fuir<ref name="doomed"/>.

Le Modèle:Date-, les Modèle:6e et Modèle:Lien de l'armée japonaise sont les premières à entrer dans la cité, rencontrant peu de résistance militaire. Peu après, la Modèle:9e entre près de la porte Guanhua, et la [[16e division (armée impériale japonaise)|Modèle:16e division]] par les portes Zhongshan et Taiping. Le même après-midi, deux flottilles japonaises débarquent des troupes sur les deux rives du Yanzi Jiang. Nankin est aux mains des Japonais à la tombée de la nuit.

Poursuite et opérations de ratissage

Les troupes japonaises poursuivent les unités de l'armée chinoise qui battent en retraite, d'abord dans les environs de Xiakuan au nord des murs de la ville et autour de la montagne Zijin à l'est. Bien que les récits populaires suggèrent que la phase finale de la bataille consiste en un carnage des troupes chinoises par les Japonais, certains historiens nippons affirment que les militaires chinois restants constituent une menace sérieuse pour les Japonais. Par la suite, le prince Asaka dit à un correspondant de guerre qu'il était dans une situation périlleuse quand ses quartiers généraux ont été attaqués par les forces chinoises dans leur fuite à l'est. De l'autre côté de la ville, la Modèle:10e du Modèle:45e rencontre environ Modèle:Nombre chinois qui font route vers le Xiakuan<ref name="Higashinakano Shudo, Kobayashi Susumu & Fukunaga Shainjiro 2005 author=Higashinakano Shudo, Kobayashi Susumu & Fukunaga Shainjiro"/>.

L'armée japonaise conduit ensuite une opération de ratissage aussi bien à l'intérieur qu'à l'extérieur de la zone de sécurité de Nankin. Alors que l'extérieur de la zone de sécurité a été presque entièrement évacué, l'effort de ratissage se concentre dans la zone elle-même. Sur une superficie de Modèle:Unité, le reste de la population de Nankin est littéralement entassé. Le commandement de l'armée japonaise assigne des secteurs de la zone de sécurité à certaines unités afin de séparer les soldats déguisés des civils<ref name="Higashinakano Shudo, Kobayashi Susumu & Fukunaga Shainjiro 2005 author=Higashinakano Shudo, Kobayashi Susumu & Fukunaga Shainjiro" />.

Massacre

Les rapports des témoins occidentaux et chinois présents à Nankin dans les semaines qui suivent la chute de Nankin déclarent que dans les six semaines qui ont suivi la chute de la ville, les troupes japonaises ont perpétré des viols, meurtres, vols, incendies volontaires et autres crimes de guerre. Certains de ces témoignages proviennent des étrangers qui ont choisi de rester afin de protéger les civils chinois, dont les journaux intimes de John Rabe et de l'Américaine Minnie Vautrin. D'autres récits sont les témoignages à la première personne de survivants du massacre, des rapports de journalistes (à la fois occidentaux et japonais), mais également les journaux intimes des militaires. Le missionnaire américain John Magee réussit à tourner un film documentaire en Modèle:Unité et les premières photographies du massacre.

Un groupe d'expatriés étrangers menés par John Rabe forme le Comité international de Modèle:Nobr le 22 novembre et cartographie la zone de sécurité de Nankin afin de protéger les civils dans la cité. Rabe et le missionnaire américain Lewis S. C. Smythe, secrétaire du Comité international et professeur de sociologie à l'université de Nankin, recueillent les actions des troupes japonaises et déposent les plaintes à l'ambassade japonaise.

Viols

Fichier:Killednanjing.jpg
Photo prise à Xuzhou, montrant le corps d'une femme profané de la même façon que celle décrite dans le cinquième cas du film de John Magee.
Fichier:Horrible death, Nanking Massacre.jpg
Cinquième cas du film de John Magee : le 13 décembre 1937, environ Modèle:Nobr japonais assassinent 9 des 11 occupants de la maison Modèle:N° à Xinlukou. Une femme et ses deux filles adolescentes sont violées et les Japonais éperonnent une bouteille et un bâton dans leur vagin. Une fillette de huit ans est poignardée mais elle survit avec sa sœur. Elles sont retrouvées vivantes deux semaines plus tard après le meurtre de la femme âgée présente sur la photo. Les corps des victimes sont également visibles sur la photo<ref>John G. Gagee, Case 9, Film 4, Folder 7, Box 263, Record Group 8, Special Collection, Yale Divinity School Library, cité dans Suping Lu, They were in Nanjing: the Nanjing Massacre witnessed by American and British nationals. Hong Kong University Press, 2004.</ref>,<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.

Le tribunal militaire international pour l'Extrême-Orient a estimé que Modèle:Nombre, dont des petites filles et des femmes âgées<ref name="IMTFE"/>, furent violées, les soldats japonais pénétrant systématiquement dans les maisons, sortant les femmes pour les violer collectivement<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Une fois violées, les femmes étaient tuées, souvent poignardées à la baïonnette, parfois après avoir été victimes de mutilations explicites<ref>« A Debt of Blood: An Eyewitness Account of the Barbarous Acts of the Japanese Invaders in Nanjing », 7 février 1938, Dagong Daily, Wuhan edition Museums.cnd.org.</ref>, ou d'actes de barbarie, comme celles retrouvées avec un long bâton de bambou<ref>Military Commission of the Kuomintang, Political Department: « A True Record of the Atrocities Committed by the Invading Japanese Army », juillet 1938 Museums.cnd.org.</ref> ou d'autres objets introduits dans le vagin.

Le Modèle:Date, le révérend James M. McCallum écrit dans son journal intime : Modèle:Début citationJe ne sais pas quand cela se terminera. Jamais je n'ai entendu ou lu autant de brutalité. Viol ! Viol ! Viol ! Nous estimons au moins Modèle:Nombre par nuit et beaucoup de jour. En cas de résistance ou tout ce qui ressemble à une réprobation, il y a un coup de baïonnette ou une balle… Les gens sont hystériques… Les femmes sont emportées chaque matin, après-midi et soir. Toute l'armée japonaise semble libre d'aller et venir comme elle veut et de faire ce qui lui plaît<ref>Hua-ling Hu, American Goddess at the Rape of Nanking: The Courage of Minnie Vautrin, 2000, Modèle:P..</ref>.Modèle:Fin citation

Le Modèle:Date, Modèle:Lien, un chirurgien de l'hôpital universitaire américain dans la zone de sécurité, écrit dans une lettre à sa famille : Modèle:Citation<ref>Documents on the Rape of Nanking, Modèle:P..</ref>.

Voici deux extraits de ses lettres du 15 et Modèle:Date à sa famille : Modèle:Début citationLe massacre de civils est épouvantable. Je pourrais écrire des pages de cas de viol et de brutalité presque incroyables. Deux morts-vivants passés à la baïonnette sont les seuls survivants de sept balayeurs qui étaient assis sur leur siège lorsque les soldats japonais sont arrivés sans avertissement ou raison et ont tué cinq d'entre eux et blessé les deux qui ont réussi à trouver le chemin de l'hôpital.Modèle:Fin citation

Modèle:Début citationLaissez-moi raconter certains cas qui ont eu lieu ces deux derniers jours. La nuit dernière la maison d'un des membres chinois du personnel de l'université a été détruite et deux des femmes, qui sont parentes avec lui, ont été violées. Deux filles d'environ Modèle:Nobr ont été violées à mort dans un camp de réfugiés. Dans l'université où se trouvent Modèle:Nombre, les Japonais sont venus dix fois dans la nuit, passant au-dessus du mur, pour voler de la nourriture, des vêtements et violer jusqu'à satisfaction. Ils ont donné cinq coups de baïonnette à un petit garçon de huit ans dont un dans l'estomac, une partie de son épiploon se retrouvant hors de son abdomen. Je pense qu'il va vivre<ref>Kaiyuan Zhang, Eyewitness to Massacre: American Missionaries Bear Witness to Japanese Atrocities in Nanjing, M. E. Sharpe, 2001.</ref>.Modèle:Fin citation

Dans son journal intime qu'il tiendra durant l'attaque et l'occupation de la ville par l'armée impériale japonaise, John Rabe rend compte des atrocités japonaises. Ainsi le Modèle:1er décembre, il écrit : Modèle:Début citationDeux soldats japonais ont escaladé le mur du jardin et étaient sur le point de pénétrer dans notre maison. Lorsque je les ai aperçus, ils ont prétendu avoir vu des soldats chinois escalader le mur. Quand je leur ai montré mon badge du parti, ils sont repartis par le même chemin. Dans une des maisons de la rue étroite qui passe derrière le mur de mon jardin, une femme a été violée et ensuite blessée à la baïonnette au niveau du cou. J'ai réussi à trouver une ambulance pour l'emmener à l'hôpital Kulou… La nuit dernière près de Modèle:Nombre et filles ont dit avoir été violées, dont environ une centaine dans le collège pour filles de Ginling. Vous n'entendez rien d'autre que des viols. Si les maris ou frères interviennent, ils sont abattus. Tout ce que vous entendez et voyez n'est que brutalité et bestialité des soldats japonais<ref>Modèle:Harvsp.</ref>.Modèle:Fin citation

Il existe aussi des rapports de troupes japonaises forçant les familles à commettre des actes d'inceste<ref name=RapeOfNankingP95>Iris Chang, The Rape of Nanking, Penguin Books, 1997, Modèle:P..</ref>. Les fils sont contraints de violer leurs mères, et les pères de violer leurs filles. Une femme enceinte qui a été violée par plusieurs Japonais a donné naissance à son bébé quelques heures plus tard, le bébé semblant toutefois être sain et sauf<ref>Robert B. Edgerton, Warriors of the Rising Sun.</ref>. Les moines qui ont fait vœu de célibat sont également forcés à violer des femmes.

Massacre de civils

Fichier:Boy killed in Nanking massacre.jpg
Garçon tué par les Japonais avec la crosse d'un fusil, parce qu'il n'a pas ôté son chapeau.

Le Modèle:Date-, Rabe écrit dans son journal intime : Modèle:Début citation Ce n'est que lorsque l'on visite la ville que l'on apprend l'ampleur des destructions. Nous rencontrons des cadavres tous les Modèle:Unité. Les corps des civils que j'ai examinés avaient des trous de balles dans le dos. Ces personnes étaient vraisemblablement en fuite et ont été tuées par derrière. Les Japonais marchent à travers la ville par groupes de dix à vingt soldats et pillent les magasins (…). Je les ai vus de mes propres yeux car ils ont pillé le café de notre boulanger allemand Herr Kiessling. L'hôtel Hempel a été cassé, comme presque chaque boutique sur les rues Chung Chang et Taiping<ref>Modèle:Harvsp.</ref>.Modèle:Fin citation

Le Modèle:Date, le Secrétaire de légation de l'ambassade allemande, Rosen, écrit à son ministère des Affaires étrangères à propos d'un film tourné en décembre par le révérend John Magee et recommande son achat. Voici un extrait de sa lettre qui décrit certains des clichés. La lettre est conservée aux archives politiques du ministère des Affaires étrangères à Berlin. Modèle:Début citationDurant le règne de la terreur japonais à Nankin – qui en tout cas continue à ce jour dans des proportions incroyables – le révérend John Magee, membre de la mission de l'église épiscopale américaine qui est sur place depuis près de vingt-cinq ans, a filmé des images qui sont un témoignage éloquent des atrocités perpétrées par les Japonais… Nous allons maintenant attendre et voir si les hauts officiers japonais réussiront, comme ils l'ont promis, à stopper les activités de leurs troupes, qui continuent encore aujourd'hui<ref>Modèle:Harvsp.</ref>.Modèle:Fin citation

Modèle:Début citationLe Modèle:Date-, environ Modèle:Nobr sont venus à la maison chinoise au 5 rue Hsing Lu Koo, dans le quartier sud-est de Nankin et ont demandé à entrer. La porte a été ouverte par le propriétaire, un musulman appelé Ha. Ils l'ont tout de suite tué avec un revolver et également Modèle:Mme Ha, qui s'est agenouillée devant eux après la mort de son mari, les suppliant de ne tuer personne d'autre. Modèle:Mme Ha leur a demandé pourquoi ils ont tué son mari et ils l'ont abattue. Modèle:Mme Hsia a été traînée de dessous une table dans la salle des invités où elle a tenté de se cacher avec son bébé âgé d'un an. Après avoir été déshabillée et violée par un ou plusieurs hommes, elle a reçu un coup de baïonnette dans la poitrine et une bouteille a ensuite été introduite dans son vagin. Le bébé a été tué à la baïonnette. Certains soldats sont ensuite allés dans la pièce suivante, où se trouvaient les parents de Modèle:Mme Hsia, âgés de 76 et Modèle:Nobr, et ses deux filles de 16 et Modèle:Nobr. La grand-mère a essayé de protéger les deux filles du viol des soldats. Ils l'ont tuée avec un revolver. Le grand-père a saisi le corps de sa femme et a été tué. Les deux filles ont été ensuite déshabillées, la plus âgée violée par 2 ou 3 hommes et la plus jeune par trois hommes. La fille la plus âgée a été poignardée et un bâton introduit dans son vagin. La plus jeune a reçu des coups de baïonnette mais a été épargnée du traitement horrible subi par sa sœur et sa mère. Les soldats ont ensuite donné des coups de baïonnette à une autre sœur de 7-8 ans qui était aussi dans la pièce. Les derniers meurtres dans cette maison sont ceux des deux enfants des Ha, âgés respectivement de 4 et 2 ans. Le plus âgé a été tué à la baïonnette et le plus jeune à l'épée<ref>Modèle:Harvsp. Le 5 février 2009, la Cour suprême japonaise a condamné Shyudo Higashinakano et l'éditeur Tendensha à payer 4 millions de yens de dommages à Modèle:Mme Shuqin Xia qui déclare être la fille de 7-8 ans qui apparaît sur le film de Magee. Higashinakano est incapable qu'elle n'est pas la fille du film et qu'elle n'a pas été témoin du massacre de Nankin, contrairement à ce qu'il déclare dans son livre, Chinese hail Nanjing massacre witness' libel suite victory, english.peopledaily.com.cn, Author on Nanjing loses libel appeal, Modèle:Lien brisé.</ref>.Modèle:Fin citation

Les femmes enceintes sont assassinées, recevant souvent des coups de baïonnette dans l'estomac, parfois après avoir été violées. Tang Junshan, survivant et témoin d'un des massacres systématiques de l'armée japonaise, témoigne : Modèle:Début citationLa septième et dernière personne de la première rangée était une femme enceinte. Le soldat pensait qu'il pourrait tout aussi bien la violer avant de la tuer, alors il l'a tirée hors du groupe à un endroit situé à une dizaine de mètres. Alors qu'il essayait de la violer, la femme a résisté avec vigueur… Le soldat l'a violemment poignardée dans le ventre avec une baïonnette. Elle a poussé un dernier cri lorsque ses intestins sont sortis. Ensuite, le soldat a poignardé le fœtus, avec son cordon ombilical clairement visible et l'a jeté à côté<ref>Modèle:Pdf Celia Yang, « The Memorial Hall for the Victims of the Nanjing Massacre: Rhetoric in the Face of Tragedy », 2006.</ref>.Modèle:Fin citation

Selon le vétéran de la marine Sho Mitani, Modèle:Citation<ref>« Japan's Last Vets of Nanking Massacre open up », News! Yahoo.</ref>. Des milliers ont été emmenés et exécutés en masse dans une excavation connue sous le nom Modèle:Citation, une tranchée mesurant environ Modèle:Unité de long et Modèle:Unité de large. Alors qu'aucun décompte précis n'a été conservé, les estimations du nombre de victimes enterrées dans ce fossé vont de Modèle:Unité. Toutefois, la plupart des chercheurs et des historiens considèrent qu'il y en a eu plus de 12 000<ref>Modèle:Pdf Celia Yang, « The Memorial Hall for the Victims of the Nanking Massacre: Rhetoric in the Face of Tragedy », 2006 ; extrait de James Yin, The Rape of Nanking: An Undeniable History in Photographs, Chicago, Innovative Publishing Group, 1996, Modèle:P..</ref>.

Exécutions illégales des prisonniers de guerre chinois

Fichier:Chinese to be beheaded in Nanking Massacre.jpg
Prisonnier de guerre chinois décapité par un officier japonais avec un sabre japonais durant le massacre de Nankin.

Le Modèle:Date, le ministère de l'Armée ratifie la proposition de son armée de supprimer les contraintes des lois internationales sur le traitement des prisonniers chinois. Cette directive conseille également aux officiers d'arrêter d'utiliser le terme de Modèle:Citation<ref>Modèle:Article.</ref>.

Dès la chute de la ville, les troupes japonaises se lancent dans une recherche obstinée des anciens soldats, parmi lesquels des milliers de jeunes hommes sont capturés. Beaucoup sont amenés près du Yangzi Jiang, où ils sont exécutés à la mitrailleuse. Ce qui semble être le plus important massacre de troupes chinoises a lieu sur les berges du fleuve le 18 décembre. Les soldats japonais prennent la plupart de la matinée à attacher les mains des prisonniers de guerre ensemble et dans le crépuscule les divisent en quatre colonnes, avant d'ouvrir le feu sur eux. Incapables de s'enfuir, les prisonniers ne peuvent que crier et tomber dans le désespoir. Les mitrailleuses retentissent pendant une heure. Les soldats achèvent ensuite les prisonniers individuellement à la baïonnette. Beaucoup de cadavres sont ensuite jetés dans le Yangzi Jiang. On estime qu'environ Modèle:Nombre de guerre chinois ont été tués.

Les troupes japonaises réunissent Modèle:Nombre et civils à la porte Taiping et les tuent. Les victimes sont explosées par des mines, puis aspergées d'essence avant d'être brûlées. Les quelques survivants sont achevés à la baïonnette<ref name="Taiping">Modèle:Article.</ref>.

Modèle:Lien et Modèle:Lien, deux journalistes américains, rapportent avoir vu des corps de soldats chinois formant des monts de près de deux mètres de haut à la porte Yijiang au nord. Durdin, qui travaille pour le New York Times fait un tour dans la ville avant de la quitter. Il entend des tirs de mitrailleuses et voit des soldats japonais exécuter près de 200 Chinois en dix minutes. Deux jours plus tard, dans son article dans le New York Times, il affirme que les rues sont jonchées de cadavres de civils, dont des femmes et des enfants<ref>Hua-ling Hu, American Goddess at the Rape of Nanking: The Courage of Minnie Vautrin, 2000, Modèle:P..</ref>.

Selon le témoignage du missionnaire Ralph L. Phillips du Comité d'enquête de l'assemblée d'état des États-Unis, il est Modèle:Citation et Modèle:Citation<ref>CBI Roundup, 16 décembre 1943, Rape of Nanking described by Missionary, cbi-theater-1.home.comcast.net.</ref>.

Vols et incendies volontaires

Un tiers de la ville est détruit par des incendies volontaires. Selon certains rapports, les troupes japonaises mettent le feu aux bâtiments gouvernementaux nouvellement construits, mais aussi aux maisons de beaucoup de civils. Les zones en dehors des murs de la ville sont largement détruites. Les soldats pillent les pauvres et les faibles. Le manque de résistance des troupes et des civils chinois à Nankin signifie pour les soldats japonais qu'ils sont libres de piller les richesses de la ville comme ils l'entendent. Il en résulte un pillage et un cambriolage généralisé<ref name=RapeOfNankingP162>Iris Chang, The Rape of Nanking, Penguin Books, 1997, Modèle:P..</ref>.

Le 17 décembre, John Rabe écrit en tant que président du Comité international une plainte à Kiyoshi Fukui, second secrétaire de l'ambassade japonaise. En voici un extrait :

Modèle:Début citation En d'autres mots, le 13, lorsque vos troupes sont entrées dans la ville, nous avions rassemblé presque toute la population civile dans une zone, dans laquelle il y a eu très peu de destruction par les obus et pas de pillage des soldats chinois, même en pleine retraite… Les 27 Occidentaux de la ville à ce moment et notre population chinoise ont été totalement surpris par le règne de vol, viol et assassinat instauré par vos soldats le 14. Tout ce que nous demandons dans notre protestation est que vous restauriez l'ordre au sein de vos troupes et que la vie de la cité redevienne aussi normale que possible. Dans le dernier processus, nous étions heureux de coopérer de quelque façon que ce soit. Mais même la nuit dernière entre 20 et 21 heures lorsque cinq membres Occidentaux de notre personnel et du Comité ont visité la zone pour observer les conditions, nous n'avons trouvé aucune patrouille japonaise ni dans la zone ni à l'entrée<ref name=GoodMan(271-274)>Modèle:Harvsp.</ref>!Modèle:Fin citation

Zone de sécurité de Nankin et rôle des étrangers

Les troupes japonaises respectent dans une certaine mesure la zone. Aucun obus n'est tiré sur cette partie de la ville, mis à part certains tirs isolés. Durant le chaos suivant l'attaque de la ville, certaines personnes sont tuées dans la zone de sécurité, mais les crimes perpétrés dans le reste de la ville sont bien plus nombreux.

Les soldats japonais commettent toutefois des actions dans la zone de sécurité qui font partie du massacre de Nankin. Le Comité international interpelle un certain nombre de fois l'armée japonaise, par l'intermédiaire de John Rabe qui utilise sans grand succès sa position de membre du Parti nazi. Rabe écrit que parfois les Japonais entrent dans la zone à volonté pour enlever des centaines d'hommes et femmes, afin de les exécuter ou de les violer puis de les tuer<ref>Modèle:Harvsp.</ref>.

Le Modèle:Date, le Comité international transmet à l'ambassade japonaise 450 cas de meurtres, viol et désordres généraux commis par des soldats japonais, qui ont été rapportés après que les diplomates américains, britanniques et allemands sont retournés dans leur ambassade<ref name=Woods275-278>Modèle:Harvsp.</ref>.

Modèle:Début citationCas 5 : dans la nuit du Modèle:Date-, il y a plusieurs cas de soldats japonais s'introduisant dans des maisons et violant ou enlevant des femmes. Ceci a créé un mouvement de panique et des centaines de femmes sont venues se réfugier dans le campus du collège Ginling hier<ref name=Woods275-278 />.

Cas 10 : dans la nuit du Modèle:Date-, un certain nombre de soldats japonais sont entrés dans l'université de Nankin à Tao Yuen et ont violé Modèle:Nobr sur place, certaines par six hommes<ref name=Woods275-278 />.

Cas 13 : le Modèle:Date- à 16h, au Modèle:N° I Ho Lu, des soldats japonais ont demandé une cigarette à un homme et comme il hésitait, un des soldats lui a asséné un coup de baïonnette sur le côté de la tête. L'homme est maintenant à l'Hôpital universitaire et ne devrait pas survivre<ref name=Woods275-278 />.

Cas 14 : le Modèle:Date-, sept filles (âgées de 16 à Modèle:Nobr) ont été enlevées dans le collège militaire. Cinq sont revenues. Chaque fille a été violée six ou sept fois par jour. Rapporté le Modèle:Date-<ref name=Woods275-278 />.

Cas 15 : il y a environ 540 réfugiés entassés aux 83 et 85 de la rue de Canton… Plus de Modèle:Nobr et filles ont été violées. Les femmes et les enfants pleurent toutes les nuits. Les conditions hors de la zone sont pires que ce que nous pouvons décrire. S'il-vous-plaît, aidez-nous<ref name=Woods275-278 />.

Cas 16 : une fille chinoise du nom de Loh, qui avec sa mère et son frère vivaient dans un centre de réfugiés a reçu une balle en pleine tête par un soldat japonais. Elle avait Modèle:Nobr. Le fait s'est produit près de Kuling Ssu, un temple au bord de la zone pour réfugiés<ref name=Woods275-278 />.

Cas 19 : Modèle:Incompréhensible. Modèle:Fin citation

Selon les sources, Rabe aurait sauvé entre Modèle:Unité<ref>Modèle:Lien brisé, moreorless.</ref>.

Causes du massacre

Modèle:Citation<ref>Jonathan D. Spence, The Search for Modern China, W.W. Norton and Company, 1999, Modèle:P.. Modèle:ISBN.</ref>.

Réaction de Matsui au massacre

Le Modèle:Date-, lorsque Matsui commence à prendre la pleine mesure des viols, meurtres et pillages perpétrés dans la ville, il est consterné. Il aurait dit à un de ses aides civils : Modèle:Citation. Il y a même une teinte de regret dans la déclaration qu'il publie à la presse ce matin : Modèle:Citation. Le jour du Nouvel An, Matsui est encore énervé par le comportement des soldats japonais à Nankin. Pendant un toast, il confie à un diplomate japonais : Modèle:Citation<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.

Fin du massacre

Fin Modèle:Date-, l'armée japonaise force tous les réfugiés de la zone de sécurité à rentrer chez eux, déclarant dans le même temps que Modèle:Citation.

Après la mise en place du weixin zhengfu (le gouvernement de collaboration) en 1938, l'ordre est petit à petit restauré à Nankin et les atrocités des troupes japonaises diminuent considérablement.

Le Modèle:Date-, le Comité international de la zone de sécurité Nankin est renommé de force Comité international de secours de Nankin et la zone de sécurité cesse effectivement d'exister. Les derniers camps de réfugiés sont fermés en Modèle:Date-.

Rappel de Matsui et Asaka

En Modèle:Date-, le prince Asaka et le général Matsui sont tous les deux rappelés au Japon. Matsui prend sa retraite, mais le prince Asaka reste au Conseil martial suprême jusqu'à la fin de la guerre en Modèle:Date-. Il est promu au rang de général en Modèle:Date-, bien qu'il ne détienne plus de responsabilités militaires<ref name="Chen, World War II Database"/>.

Estimation du nombre de victimes

Modèle:Section à recycler Les estimations sur le nombre de victimes diffèrent en fonction de la définition de la zone géographique et de la durée des événements.

Portée et durée

Le point de vue le plus conservateur est que la zone géographique des événements devrait être limitée aux quelque km² de la ville que constitue la zone de sécurité, où les civils se sont entassés après l'invasion. Beaucoup d'historiens japonais s'emparent du fait que durant l'invasion japonaise il y avait seulement Modèle:Unité à Nankin, comme le rapporte John Rabe, afin de prouver que le chiffre de 300 000 est fortement exagéré selon eux.

Il faut également ajouter que les recensements ayant eu lieu seulement un mois après le massacre estiment la population de Nankin à 250 000. Il paraît toutefois étrange que la population de la ville ait autant augmenté, si l'on admet que Modèle:Nombre ou plus y ont été tuées à peine un mois auparavant.

Toutefois, de nombreux historiens incluent une zone plus grande autour de la ville. En intégrant le district de Xiaguan (environ Modèle:Unité dans la banlieue nord de la ville) et d'autres zones dans la périphérie de la ville, la population de Nankin est de 535 à Modèle:Unité et soldats juste avant l'occupation japonaise<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Certains historiens incluent également les six comtés autour de Nankin, connus sous le nom de Municipalité spéciale de Nankin.

La durée des événements est naturellement définie par sa géographie : plus tôt les Japonais sont entrés sur la zone, plus long a été la durée. La bataille de Nankin se termine le Modèle:Date-, lorsque les divisions de l'armée japonaise entrent dans les murs de la ville de Nankin. Le tribunal des crimes de guerre de Tokyo définit la période du massacre sur les six semaines qui ont suivi. Des estimations plus conservatrices disent que le massacre a débuté le Modèle:Date- lorsque les troupes sont entrées dans la zone de sécurité, et qu'il a duré six semaines. Les historiens considèrent que le massacre de Nankin a commencé au moment où l'armée japonaise est entrée dans la province du Jiangsu, soit dès mi-novembre ou début décembre (Suzhou tombe le Modèle:Date-), et fixent la fin du massacre à la fin du mois de Modèle:Date-.

Estimations variées

Modèle:Référence nécessaire.

Le tribunal militaire international pour l'Extrême-Orient estime à plus de 200 000 le nombre de victimes des événements<ref name="IMTFE"/>. Les chiffres officiels chinois font état de 300 000, se basant sur l'évaluation du tribunal des crimes de guerre de Nankin. Les estimations des historiens japonais varient largement, entre Modèle:Unité. Certains historiens révisionnistes nient même systématiquement l'existence d'un massacre étendu et généralisé, déclarant que tous les décès sont soit justifiés d'un point de vue militaire, soit accidentels, soit des atrocités isolées non autorisées. Ces négationnistes affirment que la caractérisation des événements en massacre à grande échelle et systématique est fabriquée dans le but de servir la propagande politique<ref>Joshua A. Fogel, The Nanjing Massacre in History and Historiography, 2000, Modèle:P..</ref>,<ref name=dillon>Dana R. Dillon, The China Challenge, 2007, Modèle:P..</ref>.

Modèle:Référence nécessaire. Il est important de noter que Smythe vivait à Nankin à ce moment-là, fut témoin du massacre, et continua de vivre à Nankin jusqu'en 1951.

Selon le tribunal militaire international pour l'Extrême-Orient, les estimations faites a posteriori comptabilisent plus de Modèle:Unité et militaires assassinés à Nankin et dans sa périphérie durant les six premières semaines de l'occupation japonaise. Ces estimations sont confirmées par les chiffres des sociétés et autres organisations mortuaires, qui témoignent plus de Modèle:Unité enterrés. Ces chiffres ne tiennent pas compte des personnes dont les corps ont été détruits par le feu, la noyade ou d'autres moyens<ref name="IMTFE">Modèle:Lien web.</ref>.

Selon le verdict du tribunal des crimes de guerre de Nankin le Modèle:Date, il y a Modèle:Citation<ref>Tokushi Kasahara, Le massacre de Nankin et les mécanismes de sa négation par la classe politique dirigeante, Modèle:Lien brisé.</ref>.

La mesure des atrocités est sujette à débat, avec des chiffres<ref>Un décompte plus complet de ces chiffres est fourni dans l'article autoproclamé modéré de l'historien Ikuhiko Hata The Nanking Atrocities: Fact and Fable.</ref> allant de quelques centaines dans les rapports japonais<ref>Masaaki Tanaka prétend que très peu de civils ont été tués et que le massacre est en fait fabriqué de toutes pièces dans son livre “Nankin gyakusatsu” no kyokÙ (The "Nanking Massacre" as Fabrication).</ref>, à Modèle:Unité de non-combattants dans les rapports chinois<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Robert Marquand, « Why the past still separates China and Japan », 20 août 2001, Christian Science Monitor.</ref>. Les historiens japonais, en fonction de leur définition de la zone géographique et de la durée des tueries, proposent des estimations très différentes sur le nombre de civils massacrés, allant de plusieurs centaines jusqu'à 200 000<ref name=japanesestudies>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>L'historien Tokushi Kasahara declare que Modèle:Citation, dans son livre Nankin jiken Iwanami shinsho (Akira Fujiwara (dir.), Nankin jiken o dou miruka, 1998, Aoki shoten, Modèle:ISBN, Modèle:P.). Cette estimation inclut la périphérie de la ville de Nankin, qui est exclue par un chercheur chinois dans le même ouvrage. Hiroshi Yoshida conclut sur le chiffre de plus de 200 000 dans son livre (Nankin jiken o dou miruka, Modèle:P. ; Hiroshi Yoshida, Tennou no guntai to Nankin jiken, 1998, Aoki shoten, Modèle:ISBN, Modèle:P.). Tomio Hora estime à Modèle:Unité le nombre de victimes (Masaaki Tanaka, « What Really Happened in Nanking », 2000, Sekai Shuppan, Inc. Modèle:ISBN, Modèle:P.).</ref>.

Les sources en langue chinoise ont tendance à citer un nombre de civils massacrés au-dessus de 200 000<ref name=japanesestudies />. Par exemple, une enquête après-guerre par la Cour du District de Nankin avance le nombre Modèle:Unité durant les événements, dont 76 % d'hommes, 22 % de femmes et 2 % d'enfants. Un documentaire taïwanais en 42 parties produit entre 1995 et 1997, appelé Un Pouce de sang pour un pouce de terre (一寸河山一寸血)<ref>Modèle:Lien brisé.</ref>, affirme que Modèle:Unité chinois sont morts dans la ville de Nankin à la suite de l'invasion japonaise. 150 000 durant les bombardements et les feux croisés des cinq jours de bataille et 190 000 dans le massacre. Ces chiffres se basent sur les preuves présentées aux procès de Tokyo.

D'autres pays estiment le nombre de morts entre 150 et 300 000, en se basant sur le verdict du tribunal des crimes de guerre de Nankin, et une autre estimation des victimes civiles est de Modèle:Unité. Ce dernier chiffre correspond au recoupement de trois sources : le journal officiel de l'Armée rouge de cette époque, le Hangdibao, celui de Modèle:Lien, membre du Comité international de la zone de sécurité et enfin les chiffres mentionnés par John Rabe dans une lettre<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Ainsi, l'historien américain Jonathan Spence estime ainsi que Modèle:Unité et militaires ont été tués et Modèle:Unité violées, dont beaucoup sont mortes par la suite<ref> « Chine : Modèle:75e anniversaire du massacre de Nankin sur fond de tensions avec le Japon », AFP sur Google News, le 24 décembre 2012.</ref>. Le compte de victimes de 300 000 est évoqué pour la première fois en Modèle:Date- par Modèle:Lien, un journaliste présent en Chine durant l'invasion japonaise. D'autres sources, dont le livre de Iris Chang, Le Viol de Nankin, concluent également à un nombre de morts de 300 000. En Modèle:Date-, le gouvernement américain déclassifie un télégramme de l'ambassadeur américain à Berlin, envoyé un jour après que l'armée japonaise occupe Nankin, dans lequel il dit avoir entendu l'ambassadeur japonais en Allemagne fanfaronner que l'armée japonaise a tué Modèle:Unité sur la route entre Shanghai et Nankin<ref name="December 2007">« U.S. archives reveal war massacre of 500,000 Chinese by Japanese army ».</ref>.

Tribunaux de crimes de guerre

Peu après la reddition du Japon, les officiers primaires responsables des troupes japonaises à Nankin sont mis en jugement. Le général Matsui est inculpé devant le tribunal militaire international pour l'Extrême-Orient pour avoir Modèle:Citation ignoré son devoir légal de Modèle:Citation des Modèle:Page h'. Hisao Tani, le lieutenant général de la Modèle:6e division de l'armée japonaise à Nankin est jugé par le tribunal des crimes de guerre de Nankin.

D'autres dirigeants militaires japonais en fonction au moment du massacre de Nankin ne sont pas jugés. Le prince Kotohito Kan'in, chef du personnel de l'armée japonaise impérial durant le massacre, meurt avant la fin de la guerre, en Modèle:Date-. Le prince Asaka bénéficie d'une immunité en raison de son statut de membre de la famille impériale<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Herbert P. Bix, Hirohito and the Making of Modern Japan, 2000, Modèle:P., John W. Dower, Embracing Defeat: Japan in the Wake of World War II, 1999, Modèle:P..</ref>. Isamu Chō, l'aide du prince Asaka, et à qui certains attribuent le mémo Modèle:Citation, se suicide au cours de la défense d'Okinawa<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Thomas M. Huber, « Japan's Battle of Okinawa, April–June 1945 », Leavenworth Papers Number 18, Combat Studies Institute, 1990, Modèle:P..</ref>.

Garantie d'immunité pour le prince Asaka

Le Modèle:Date-, les responsables du Commandement suprême des forces alliées interrogent le prince Asaka, qui est officier dans la ville au moment des atrocités, à propos de son implication dans le massacre de Nankin. La déposition est envoyée à la section des poursuites internationales du tribunal de Tokyo. Asaka nie l'existence du massacre et déclare n'avoir jamais reçu de plaintes concernant la conduite de ses troupes<ref>Awaya Kentarô, Yoshida Yutaka, Kokusai kensatsukyoku jinmonchôsho, dai 8 kan, Nihon Tosho Centâ, 1993., Case 44, Modèle:P..</ref>. Quelle que fût sa culpabilité, Asaka n'est pas poursuivi devant le tribunal militaire international pour l'Extrême-Orient à cause du pacte conclu entre le général MacArthur et Hirohito, selon lequel l'empereur lui-même ainsi que tous les membres de la famille impériale jouissent d'une immunité contre les poursuites.

Preuves et témoignages

Fichier:Nanking telegram Harold John Timperley.gif
Télégramme de Harold John Timperley du 17 janvier 1938 décrivant les atrocités.

Le procès commence à juger les événements de Nankin en Modèle:Date-. Le docteur Robert Wilson, un chirurgien et membre du Comité international de la zone de sécurité de Nankin, témoigne le premier.

Les autres membres du Comité international de la zone de sécurité de Nankin qui témoignent sont Miner Searle Bates et John Magee. Modèle:Lien, Lewis S. C. Smythe et James McCallum remplissent des déclarations écrites sous serment avec leurs journaux intimes et lettres.

Une autre pièce à conviction soumise au tribunal est le télégramme de Harold Timperley concernant le massacre de Nankin qui est intercepté et décodé par les Américains le Modèle:Date.

Un des livres écrit par Hsü, Les Documents de la zone de sécurité de Nankin, est apporté devant la cour.

Selon le journal intime personnel de Matsui, un jour après la cérémonie triomphale de l'entrée dans la ville le Modèle:Date-, il donne l'ordre aux chefs de chaque division de renforcer la discipline militaire et d'essayer d'éradiquer le sentiment de dédain envers les Chinois de la part de leurs soldats.

Le Modèle:Date, Matsui prononce un discours en l'honneur des officiers japonais et des hommes des Forces expéditionnaires de Shanghai qui ont été tués au combat. Devant les hauts officiers, l'agence d'information Domei rapporte qu'il souligne la nécessité de Modèle:Citation.

Le même jour, dans son journal, il écrit : Modèle:Citation

Défense de Matsui

La défense de Matsui varie entre le déni des atrocités menées à grande échelle et la soustraction de sa responsabilité sur ce qui s'est passé. Finalement, il fera de nombreuses déclarations contradictoires.

Lors de son interrogatoire dans la prison de Sugamo avant le procès, Matsui admet avoir eu vent par des diplomates japonais des nombreuses atrocités commises par ses troupes depuis son entrée dans la ville le Modèle:Date-.

Devant la cour, il contredit son premier témoignage et dit aux juges qu'il n'a pas été Modèle:Citation informé au consulat au sujet des exactions, sans doute pour éviter d'admettre tout contact avec les fonctionnaires du consulat comme le deuxième secrétaire (qui deviendra plus tard consul général) Modèle:Lien et Modèle:Lien, qui ont reçu et traité les protestations déposées par le Comité international.

Lors du même interrogatoire devant le tribunal, Matsui affirme qu'un officier et trois soldats de rangs inférieurs ont été en cour martiale en raison de leur mauvais comportement à Nankin, l'officier ayant été condamné à la peine capitale.

Dans sa déclaration écrite sous serment, Matsui dit qu'il ordonna à ses officiers d'enquêter sur le massacre et de prendre les mesures nécessaires. Devant la cour, cependant, Matsui dit qu'il n'avait pas compétence sur l'inconduite des soldats car il n'était pas en position de superviser la discipline et la morale militaire.

Matsui affirme qu'il n'a jamais ordonné l'exécution de prisonniers de guerre chinois. Il a en outre fait valoir qu'il avait ordonné à ses commandants de division de l'armée de punir leurs troupes pour des actes criminels, et n'était pas responsable de leur échec à mener à bien ses directives. Au procès, Matsui sort de sa ligne de défense pour protéger le prince Yasuhiko Asaka pour faire porter le blâme aux commandants des divisions inférieures<ref name=Bix>Modèle:Article.</ref>.

Verdict

Finalement, le tribunal ne condamne que deux accusés du viol de Nankin.

Matsui est déclaré coupable du chef d'accusation 55, d'être l'un des officiers supérieurs qui Modèle:Citation.

Hirota Koki, qui était le ministre des Affaires étrangères lorsque le Japon a conquis Nankin, a été reconnu coupable d'avoir participé à Modèle:Citation (chef d'accusation 1), menant Modèle:Citation (chef d'accusation 27). Il est également reconnu coupable du chef d'accusation 55.

Matsui est condamné par une majorité des juges du Tribunal de Tokyo qui juge qu'il porte l'ultime responsabilité de Modèle:Citation à Nankin car Modèle:Citation.

Modèle:Début citationL'assassinat organisé et à grande échelle de civils de sexe masculin a été menée avec la sanction apparente des commandants sur le prétexte que les soldats chinois avaient enlevés leurs uniformes et se mêlaient à la population. Des groupes de civils chinois ont été formés, lié les mains derrière le dos et conduits à l'extérieur des murs de la ville où ils ont été tués par groupes par le feu de mitrailleuses et de baïonnettes. --- Du Jugement du Tribunal militaire internationalModèle:Fin citation

Radhabinod Pal, le membre du tribunal pour l'Inde, en désaccord avec la déclaration de culpabilité fait valoir que le commandant en chef doit s'appuyer sur ses officiers subalternes pour faire respecter la discipline militaire. Modèle:Citation, Pal a écrit dans son opinion dissidente, Modèle:Citation.

Sentence

Le Modèle:Date, Matsui et Hirota, avec cinq autres accusés de crimes de guerre de classe A, sont condamnés à mort par pendaison. Dix-huit autres personnes reçoivent des peines moindres. La condamnation à mort de Hirota, décision de six à cinq juges sur onze, a choqué le public en général et a provoqué une pétition en son nom, qui ne tarda pas à rassembler plus de Modèle:Nombre. Mais celle-ci n'a pas réussi à commuer la peine du ministre<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>,<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.

Le général Hisao Tani est quant à lui condamné à mort par le tribunal des Crimes de guerre de Nankin<ref name=Bix />.

Mémoriaux

En 1985, le Mémorial du massacre de Nankin est construit par le gouvernement municipal de Nankin en mémoire des victimes et pour sensibiliser l'opinion publique au massacre de Nankin. Il est situé près d'un site où des milliers ont été enterrés, connu sous le nom de Modèle:Citation (wàn rén kēng).

En 1995, Daniel Kwan tient une exposition photographique à Los Angeles, appelée Modèle:Citation.

En 2005, l'ancienne résidence de John Rabe à Nankin est rénovée et accueille le Modèle:Citation, qui a ouvert en 2006.

L'UNESCO annonce le Modèle:Date dans un communiqué de presse que les documents sur le massacre de Nanjing en Chine ont été inscrits au Registre de la Mémoire du monde par le Comité consultatif international du Programme Mémoire du monde de l'UNESCO<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Controverse

Modèle:Article détaillé Modèle:Article connexe La Chine et le Japon ont tous les deux reconnu des atrocités commises en temps de guerre. Toutefois des litiges portant sur la représentation historique de ces événements continuent encore aujourd'hui de causer des tensions entre le Japon d'un côté et la Chine et d'autres pays d'Asie de l'autre côté.

Guerre froide

Modèle:Référence nécessaire

Débats au Japon

Au fil du temps, le traitement japonais des événements a beaucoup évolué, allant de la dissimulation totale pendant la guerre, aux confessions et documents des soldats japonais durant les années 1950 et 1960, la minimisation des exactions du massacre de Nankin durant les années 1970 et 1980, la distorsion et la réécriture de l'histoire par le gouvernement japonais dans les années 1980, jusqu'au déni total de la survenance du massacre de Nankin par les officiels durant les années 1990<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Le débat concernant le massacre a surtout lieu dans les années 1970. À cette époque, les rapports du gouvernement chinois sur les événements sont attaqués par les Japonais qui les accusent de trop reposer sur des mémoires personnelles et des preuves anecdotiques. Des accusations sont lancées sur l'authenticité et l'exactitude des registres d'inhumation et des photographies présentées à la Cour pour les crimes de guerre de Tokyo. Selon les Japonais ces preuves sont des fabrications du gouvernement chinois, artificiellement manipulées ou attribuées à tort au massacre de Nankin<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

À cette époque, Katsuichi Honda écrit une série d'articles pour le quotidien Asahi Shimbun sur les crimes de guerre commis par les Japonais durant la Seconde Guerre mondiale<ref>Modèle:Article.</ref>. La publication de ces articles déclenche une réponse véhémente de la droite japonaise sur cette interprétation des crimes de guerre. En réponse, Shichihei Yamamoto<ref>Modèle:Article.</ref> et Modèle:Lien<ref>Modèle:Article.</ref> écrivent deux articles controversés mais influents qui démarrent le mouvement négationniste.

Excuses et condoléances du Premier ministre et de l'Empereur du Japon

Le Modèle:Date, lors du cinquantième anniversaire de la capitulation japonaise, le Premier ministre japonais Tomiichi Murayama donne la première excuse claire et formelle pour les actes japonais perpétrés durant la guerre. Il présente ses excuses pour l'agression illicite du Japon et les grandes souffrances qu'elle a engendrées en Asie. Ce jour, le Premier ministre et l'Empereur Akihito du Japon prononcent des vœux de deuil au Nippon Budokan de Tokyo. L'Empereur offre ses condoléances et exprime son espoir que de telles atrocités ne se répéteront jamais. Iris Chang, auteur du livre Le Viol de Nankin, critique toutefois Murayama pour ne pas avoir publié d'excuses écrites. Elle prétend que le peuple de Chine Modèle:Citation et que des excuses écrites du Japon auraient envoyé un meilleur message à la communauté internationale<ref name="I'm Sorry">Modèle:Citation épisode.</ref>.

Déni public du massacre par des officiels au Japon

En Modèle:Date-, le ministre de la Justice Shigeto Nagano qualifie le massacre de Nankin de Modèle:Citation<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

En avril 2005, la parution au Japon de manuels scolaires minimisant l'importance du massacre de Nankin (réduit à une note en bas de page), provoque de violentes manifestations anti-japonaises en Chine, en Corée du Sud, ainsi qu'une dénonciation virulente de la part des autorités nord-coréennes (la Corée entière fut occupée par le Japon de 1910 à 1945).

En novembre 2006 commençait l'année de la culture de la Chine au Japon en signe de la réconciliation entre les deux pays. Le comité conjoint de 20 historiens a terminé la première phase de ses travaux en Modèle:Date- à Pékin, sans que ne soient toutefois abordés des sujets spécifiques comme le massacre de Nankin<ref>« China, Japan end first joint study session on history », China Daily, Modèle:Date.</ref>. En janvier 2009, le comité conjoint déposait un rapport dans lequel les deux parties reconnaissent l'existence d'une « guerre d'agression » menée par le Japon, de « meurtres de masse » à Nanjing, mais ne s'entendent pas sur le nombre de morts. Les Japonais évitent d'autre part de faire référence à l'unité 731<ref>Modèle:Lien brisé.</ref>.

En novembre 2006, le Premier ministre japonais, Shinzō Abe, tenta de mettre fin aux querelles en reconnaissant que son pays avait commis des atrocités durant la Seconde Guerre mondiale et de se réconcilier avec son voisin<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} « Chine et Japon veulent publier en 2008 une étude conjointe de leur histoire », La Tribune, Modèle:Date.</ref>. Il alimenta toutefois lui-même par la suite cette controverse avec ses propos sur les femmes de réconfort (propos encore une fois dénoncés par les États autrefois compris dans la sphère de coprospérité de la grande Asie orientale).

Le Modèle:Date, un groupe d'environ 100 députés du Parti libéral-démocrate qualifient une fois de plus le massacre de Nankin de fabrication, arguant qu'il n'existe aucune preuve formelle de massacres de masse perpétrés par les soldats japonais. Ils accusent Pékin d'utiliser l'incident présumé comme Modèle:Citation<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Le Modèle:Date, le maire de Nagoya Takashi Kawamura déclare au chef d'une délégation officielle de Nankin, ville jumelée avec Nagoya, qu'il pense que seuls des Modèle:Citation y avaient eu lieu, provoquant des protestations solennelles du gouvernement chinois<ref>« Massacre de Nankin : la Chine proteste », AFP sur Le Figaro, le 22 février 2012.</ref>.

Le Modèle:Date, le gouverneur de Tokyo Shintarō Ishihara déclare qu'il croit également que le massacre de Nankin ne s'est jamais produit. Il affirme qu'il aurait été impossible de tuer autant de personnes dans un si court laps de temps<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Postérité

Effet sur les relations internationales

La mémoire du massacre de Nankin a été un obstacle aux relations sino-japonaises depuis le début des années 1970. Les échanges bilatéraux en commerce, culture et éducation ont grandement augmenté depuis que les deux pays ont normalisé leurs relations bilatérales et que le Japon est devenu le plus important partenaire commercial de la Chine<ref>Yuan, 2004.</ref>. Le commerce entre les deux nations représente plus de Modèle:Nobr de dollars par an. Malgré cela, beaucoup de Chinois ont un fort sentiment de méfiance et d'animosité envers le Japon. Ces sentiments sont soutenus par la croyance que le Japon est réticent à admettre et à présenter ses excuses pour les atrocités<ref>Modèle:Article.</ref>.

Takashi Yoshida a décrit comment l'évolution des préoccupations politiques et les perceptions de l'Modèle:Citation au Japon, la Chine et les pays occidentaux ont façonné la mémoire collective du massacre de Nankin. Yoshida affirme qu'au fil du temps, l'événement a acquis différentes significations pour différents peuples<ref>Nanking 1937: Memory and Healing, edited by Fei Fei Li, Robert Sabella and David Liu (M.E. Sharpe, 2002).</ref>.

Beaucoup de Premiers ministres japonais ont visité Yasukuni-jinja, un temple dédié à la mémoire des soldats japonais tués durant la Seconde Guerre mondiale, dont des criminels de guerre du massacre de Nankin. Dans le musée adjacent au temple, un panneau informe les visiteurs qu'il n'y a eu aucun massacre à Nankin, mais que les soldats chinois habillés en civils ont été Modèle:Citation. En 2006, l'ancien Premier ministre japonais Junichiro Koizumi fait un pèlerinage au temple, malgré les avertissements de la Chine et de la Corée du Sud. Sa décision de visiter le temple a déclenché l'indignation internationale. Bien que Koizumi ait nié avoir essayé de glorifier la guerre ou le militarisme historique japonais, le ministre des Affaires étrangères chinois accusa Koizumi de Modèle:Citation. La Corée du Sud convoqua l'ambassadeur japonais pour protester<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Composant de l'identité nationale

Takashi Yoshida affirme que, Modèle:Citation<ref name=Yoshida>Modèle:Ouvrage.</ref>Modèle:Pas clair.

Japon

Modèle:Article détaillé Au Japon, le massacre de Nankin touche à l'identité nationale et aux notions de Modèle:Citation. Yoshida affirme que Modèle:Citation<ref name=autogenerated1>Modèle:Ouvrage.</ref>. Reconnaître le massacre de Nankin en tant que tel peut être considéré dans certains milieux au Japon comme un dénigrement du Japon (dans le cas des étrangers) ou de l'auto-flagellation (dans le cas des Japonais).

La majorité des Japonais admettent que leur armée a commis des atrocités durant le massacre de Nankin. Certains négationnistes et officiels japonais démentent publiquement l'incident, le désignant comme de la propagande destiné à déclencher un mouvement anti-japonais. Le sujet reste un sujet de discorde entre la gauche et la droite japonaise. Alors que la gauche pense que ces événements définissent l'armée japonaise de l'époque, la droite pense quant à elle que l'ouverture du Japon et que les bombes atomiques sont des événements beaucoup plus significatifs.

Chine

Le massacre de Nankin a émergé comme une pierre fondamentale dans la construction de l'identité nationale de la Chine moderne<ref name=Askew>Modèle:Lien web.</ref>. Les Chinois contemporains (dont les citoyens de la RPC, Taïwan et de la diaspora) vont se référer au massacre de Nankin pour expliquer certaines positions qu'ils tiennent ou certaines idées qu'ils ont. Cet événement d'unification nationale est vrai aussi bien chez les paysans peu éduqués que chez les fonctionnaires expérimentés du gouvernement.

Le Modèle:Date, la Chine annonce que le massacre de Nankin et la victoire contre le Japon lors de la Seconde Guerre mondiale seraient désormais célébrés par deux journées de commémoration nationale<ref>Bill Savadove, « Le massacre de Nankin au cœur de la joute diplomatique sino-japonaise », AFP sur Google News, le 28 février 2014.</ref>.

Dans la culture populaire

Filmographie

Musicographie

  • Le compositeur chinois Bright Sheng a écrit en 2000 Nanjing! Nanjing!, un thrène pour orchestre et pipa
  • Le groupe de hip-hop taïwanais Modèle:Lien a composé en 2007 la chanson Nanjing 1937 [2]
  • Le groupe de thrash metal californien Exodus relate le massacre dans la chanson Nanking publiée en 2010 [3]
  • Le groupe de death/folk métal chinois black kirin raconte le massacre dans son album Nanking Massacre [4]

Romans

  • Henri Vernes, La Guerre du Pacifique n'aura pas lieu, 1998. Dans ce roman, Bob Morane, le héros créé par Henri Vernes, assiste au massacre de Nankin à la suite d'un voyage dans le temps.
  • Mo Hayder, Tokyo, 2004. Dans ce roman policier, Grey, l'héroïne de l'histoire, est obsédée par le massacre de Nankin et part au Japon à la recherche d'un vieux film disparu, seul témoignage visuel des atrocités commises par les japonais en 1937.
  • Pearl Buck, Les Fils du dragon, 1950.
  • Pascal Vatinel, Parce que le sang n'oublie pas, 2011, Babel Noir - Actes sud & Éditions du Rouergue.

Bande dessinée

Notes et références

Modèle:Traduction/Référence Modèle:Références

Voir aussi

Modèle:Autres projets

Monographies

Témoignages sur le massacre

  • Modèle:Ouvrage.
  • Hua-Ling Hu, American goddess at the rape of Nanking: the courage of Minnie Vautrin, 2000.
  • Zhang Kaiyuan (éditeur), Eyewitness to massacre: American missionaries bear witness to Japanese atrocities in Nanjing, East Gate book, 2000.
  • Ono Kenji, a conduit les entretiens de 200 vétérans de guerre japonais et il a collecté 24 journaux personnels de guerre. Voir: Kenji Ono, et al., comp. Nanking Daigyakusatsu o Kirokushita Kogun Heishitach [Imperial Army Soldiers Who Recorded the Nanjing Massacre] (Tokyo, Otsuki Shoten, 1996). Voir aussi : Ono, “Gyakusatsu ka Kaihou ka: Yamada Shitai Horyo Yaku Niman no Yukue” [Massacre or Discharge? Fate of the About 20,000 Prisoners of War Captured by the Yamada Detachment],” in Nanking Jiken Chosa Kenkyukai [The Nanjing Incident Research Group], Nanking Daigyakusatsu Hiteiron 13 no Uso [Thirteen lies in the Nanjing Massacre Deniers’ Claims] (Tokyo: Kashiwa Shobo, 1999), 140-156.

Articles connexes

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Liens externes

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