Maurice Brocco
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Marie Maurice Brocco, né le Modèle:Date de naissance à Fismes et mort le Modèle:Date de mort à Mûrs-Erigné<ref>Modèle:Lire en ligne</ref>, est un cycliste français professionnel de 1906 à 1927.
Biographie
Brocco est issu d'une famille arrivée de Suisse italienne, à Fismes au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle. Son père, Louis Paul, est peintre en bâtiment ; sa mère est Henriette Eugénie Carlier. En 1903, il exerce la profession de charcutier à Fismes<ref name="Prault2"/>.
Vers 1906, Brocco « monte » à Reims et devient membre du Gallia Club rémois<ref name="Prault2"/> et du Club Athlétique rémois où il côtoie Léon Hourlier, et se fait une spécialité dans la course à pied<ref group="note">César Algave est à la fois président du Bicycle club rémois et du Club Athlétique Rémois, les courses à pied ont lieu au vélodrome de la Haubette, loué par le Bicycle club rémois</ref> ; dont une brillante victoire dans une course pédestre sur route d'environ 23 kilomètres, appelée « Marathon de Champagne »<ref>{{#if:|https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6519900k%7C{{ #if: bpt6k6519900k |{{ #if: La Vie au grand air du 15 juin 1917 | La Vie au grand air du 15 juin 1917 | lire en ligne]}} | {{ #if: |[{{{1}}} lire en ligne]|lire en ligne}} }} sur Gallica}}</ref>. En 1907, il est détenteur du record de Champagne, de l'heure, à pied, avec plus de 16 kilomètres<ref name="Prault2"/>. Il pratique aussi le vélo. Il est entraîné par Henry de César, célèbre en Champagne, qui était l'entraîneur officiel des stayers rémois. Il est médaillé de bronze du demi-fond amateurs, sur 100 km, aux Championnats du monde de cyclisme sur piste 1907 à Paris. Il bat le record de l'heure derrière tandem en 1908<ref>{{#if:|https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k9603914b/f15.item.zoom%7C{{ #if: bpt6k9603914b/f15.item.zoom |{{ #if: "La Vie au grand air" du 7 novembre 1908 | "La Vie au grand air" du 7 novembre 1908 | lire en ligne]}} | {{ #if: |[{{{1}}} lire en ligne]|lire en ligne}} }} sur Gallica}}</ref>.
Vers 1910, Brocco s'installe à Paris et entame une carrière de professionnel sur route et se mesure aussi, sur la piste aux champions de l'époque.
En 1910, Brocco obtient sa plus belle victoire de sa carrière de course sur route quand il triomphe dans Paris-Bruxelles. Brocco termine la course à la quatrième place, mais les trois premiers coureurs, dont Octave Lapize qui avaient franchi les premiers la ligne, ont été disqualifiés pour ne pas observer une section neutralisée à mi-course, laissant Brocco être déclaré vainqueur.
Il fait partie de l'équipe française pour le match Belgique-France de 1912, au vélodrome du Karreveld à Bruxelles<ref>{{#if:|https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6120596m/f3.item.zoom%7C{{ #if: bpt6k6120596m/f3.item.zoom |{{ #if: L'Aéro du 11 septembre 1912 | L'Aéro du 11 septembre 1912 | lire en ligne]}} | {{ #if: |[{{{1}}} lire en ligne]|lire en ligne}} }} sur Gallica}}</ref>.
Brocco est le premier à franchir le col de la Faucille (Modèle:Unité) en 1911, dans la Modèle:4e Belfort- Chamonix (Modèle:Unité) du Tour de France 1911<ref>Jean-Paul Vespini, Le Tour de France Pour les Nuls, EDI8, 11 avr. 2013 - 384 pages</ref>. La même année, durant la Modèle:9e, Perpignan – Luchon, Henri Desgrange lui reproche d'avoir soutenu son leader, François Faber, en difficulté dans une ascension. À l'époque, le Tour se courait individuellement et aucune aide extérieure n'était autorisée, même d'un coéquipier. Brocco a fait appel de cette décision devant l’U.V.F. ; La sanction ayant besoin d'être entérinée à Paris, Brocco profite du règlement qui autorise les éliminés à poursuivre le trajet du Tour sans figurer au classement général. Maurice Brocco put prendre le départ de l'étape suivante, avec dans sa roue un Henri Desgrange décidé à le prendre en flagrant délit. Le défi fut relevé à la pédale, Brocco lâcha un à un les meilleurs pour l'emporter avec plus de 30 minutes d'avance ; Modèle:4e à Barèges après l’ascension du Tourmalet, Brocco passe en tête au col d'Aubisque et traverse Eaux-Bonnes (km 149) avec 16 min d’avance sur Gustave Garrigou et Émile Georget. Brocco poursuit sa route pour brillamment remporter cette étape avec 34 minutes d’avance sur Garrigou, plus que jamais solide leader de l’épreuve. Ce qui ne l'empêcha d'être mis dans le train, le soir, par le patron du Tour<ref name="Prault"/>. Brocco remporte cette Modèle:10e afin de montrer à Henri Desgrange sa valeur, puis quitte le Tour 1911. Ce dernier s’en étonne dans les colonnes de L'Auto : « Pourquoi avoir attendu que l’on vous exclue de la course pour faire vos preuves ? ».
Brocco est mobilisé depuis le début de la Première Guerre mondiale comme cycliste au [[Train (Armée française)|Modèle:19e Escadron du Train (Modèle:19e ETEM)]]<ref name="Prault2"/>. Il se marie avec Pauline Eugénie Besnier, le Modèle:Date, à Paris. Brocco a perdu ses meilleures années pendant la Première Guerre mondiale, il est revenu à la compétition en 1919 à 34 ans et trouve un certain succès dans les courses de six jours.
Brocco est une des attractions, du Vel'd'Hiv. Ernest Hemingway, assidu des Six jours de Paris, est son supporter Modèle:N°1. C'est aux États-Unis que Brocco est allée chercher la gloire en remportant les Six jours de New York et de Chicago. Outre-Atlantique, les organisateurs lui firent des ponts d'or, faisant de ce « little fellow of Fismes » un des pistards les mieux payés<ref name="Prault"/>. Sur toutes les pistes du monde, c'était Coco. Quand il courait, les gens chantaient « Hardi Coco, Hardi Coco. T'es bien le roi du vélo »<ref>Le diable rouge, Alfred Letourneur dans l'enfer des Six Jours, Françoise Vincent, éditions AkR, collection Témoignages en regard, 2005, 204 pages</ref>. Jimmy pour les Américains qui le considèrent, par suite de la consonance de son nom, comme un Italien, et qu'ils annoncent comme tel depuis que Brocco participe à leurs épreuves<ref>The New Yortk Times du 23 décembre 1921</ref>.
En 1925, lors des Six jours de Paris, il tourne dans L'Inconnue des six jours<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Wikidata}}/{{#if:||reference}} {{#if:||L'inconnue des six jours}} sur l’Modèle:Lang</ref>, un film inédit de René Sti<ref group="note">En raison de différends entre René Sti et la société de distribution, ce film n'est jamais sorti en salle.</ref>,<ref name="Prault2"/>.
La retraite sportive venue, il devient patron de café à Granville puis à Vire. Le coureur devient un dirigeant de club, Vire devint un point de passage obligé du Tour de France pendant plusieurs années. Coco suivit le Tour comme consultant du journal Paris-Soir où ses chroniques étaient appréciées<ref name="Prault"/>.
Pendant la Seconde Guerre mondiale, il est actif dans la résistance, avec le réseau Jean, Jacques et Lise d’Henri Schuh (Maurice Buckmaster)<ref name="Prault2"/>,<ref>La résistance normande</ref>.
Palmarès sur route
- 1907
- Paris-Dieppe
- Modèle:2e de Versailles-Orléans
- Modèle:2e de Paris-Louviers
- Modèle:3e du championnat de France sur route amateurs
- 1908
- Herve-Tirlemont-Herve
- Rennes-Brest
- Modèle:2e du Tour de Belgique
- Modèle:3e du championnat de France sur route
- 1909
- Rennes-Brest
- 1 étape du Grand Prix Wolber
- 1910
- 1911
- 1912
- Modèle:3e du Tour de Lombardie
- Modèle:2e du Championnat des porteurs de journaux<ref>{{#if:|https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k7863681/f4.item.zoom%7C{{ #if: bpt6k7863681/f4.item.zoom |{{ #if: " L'Intransigeant" du 3 juin 1912 | " L'Intransigeant" du 3 juin 1912 | lire en ligne]}} | {{ #if: |[{{{1}}} lire en ligne]|lire en ligne}} }} sur Gallica}}</ref>
- 1913
- 1914
- 1919
- 1920
- 1923
Résultats sur les grands tours
Tour de France
- 1908 : abandon (Modèle:9e)
- 1910 : abandon (Modèle:6e)
- 1911 : éliminé (Modèle:9e) et vainqueur d’une étape. Brocco est mis hors-course lors de la Modèle:9e et remporte la Modèle:10e.
- 1912 : abandon (Modèle:3e)
- 1913 : abandon (Modèle:3e)
- 1914 : Modèle:23e
Tour d’Italie
Palmarès sur piste
Championnats du monde
- Paris 1907
- Modèle:Médaille Médaillé de bronze du demi-fond amateurs
Six jours
- Six jours de New York : 1920 (avec Willy Coburn)<ref>The New-York Times du 12 décembre 1920</ref>, 1921 (avec Alfred Goullet)<ref>The New-York Times du 11 décembre 1921</ref> et 1924 avec (Marcel Buysse)
- Six jours de Chicago : 1923 (avec Oscar Egg)
autres
- 1924
- Course à l'américaine à Reims : Brocco-Debaets devance Faudet-Toussaint<ref>{{#if:|https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5723386q/f15.image%7C{{ #if: bpt6k5723386q/f15.image |{{ #if: Article de la revue, La Pédale du 29 avril 1924 | Article de la revue, La Pédale du 29 avril 1924 | lire en ligne]}} | {{ #if: |[{{{1}}} lire en ligne]|lire en ligne}} }} sur Gallica}}</ref>
Notes et références
Notes
<References group="note"/>
Références
Bibliographie
- Jean-Pierre Prault, Maurice Brocco, de Fismes à New York, préfacé par Jean-Marie Leblanc, directeur du Tour de 1988 à 2007.
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