Tour de France 1912

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Modèle:Descriptif course cycliste

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Eugène Christophe, dans le col du Galibier, en route pour sa troisième victoire d'étape consécutive dans cette édition du Tour.

Le Tour de France 1912, Modèle:10e du Tour de France, s'est déroulé du 30 juin au Modèle:Date sur 15 étapes pour Modèle:Unité, à une moyenne de Modèle:Unité. Le parcours apparaît très similaire à celui de l'année précédente, avec des étapes dépassant les 400 km et la traversée des Alpes et des Pyrénées. Après avoir remporté quatre étapes du Tour de Belgique, l'équipe Alcyon engage Odile Defraye pour aider Gustave Garrigou à répéter sa victoire finale de 1911. Cependant, au fur et à mesure que la course progresse, Defraye se montre plus en forme que son leader et remporte finalement la course. Eugène Christophe (Armor) termine deuxième devant Gustave Garrigou (Alcyon)<ref>Modèle:Lien web</ref>.

C'est la première victoire belge dans le Tour et la première fois que les Français ne sont pas les plus nombreux dans le top 10 puisque la Belgique, avec 7 coureurs, domine les premières places. Une domination qui va durer jusqu'en 1923.

De plus en plus de coureurs participent au Tour au sein d'une équipe. Cependant, les coureurs isolés sont encore majoritaires.

Changements par rapport à l'édition précédente

Le système de points du Tour de France de 1911 est toujours utilisé, y compris le « nettoyage » du classement après les étapes 8 et 14<ref name="mdc1912"/>. Il est changé dans un aspect : si un ou plusieurs cyclistes, à l'exclusion des sept premiers, finissent dans le même temps, ils partagent leurs points. Ainsi lors de la huitième étape, les treize premiers cyclistes terminent ensemble. Les sept premiers à franchir la ligne obtiennent le nombre normal de points, mais les coureurs classés de la huitième à la treizième place obtiennent tous 10,5 points<ref name="mdc1912"/>.

Techniquement, les vélos sont similaires aux vélos de 1911, seul le Stéphanois Joanny Panel, expérimente sur son vélo « Le Chemineau » un changement de vitesse par dérailleur<ref name="mdc1912"/>. Il est ensuite interdit en compétition par Henri Desgrange, organisateur du Tour. Il ne sera autorisé qu'à partir de 1937<ref>Modèle:Lien web</ref>. Néanmoins, une innovation technique fait son apparition : la roue libre. Les puristes, dont Henri Desgrange lui-même, estime que les coureurs n’effectuent pas vraiment la distance… Modèle:Citation s’interroge même très sérieusement Desgrange dans les colonnes de L’Auto le Modèle:Date-. Modèle:Citation ajoute Desgrange qui modifie le règlement en prévision des prochains Tours, donnant la possibilité à la direction de course d’interdire la roue libre sur certaines étapes.

Équipes participantes

Le Tour 1912 s'élance avec 131 coureurs et 10 équipes de 5 cyclistes chacune. Au sein de ces 50 cyclistes figurent tous les favoris pour la victoire. Les 81 cyclistes restants sont inscrits dans la catégorie Modèle:Citation<ref name="mdc1912"/>. L'équipe Alcyon-Dunlop est emmenée par le favori d'avant-course, Gustave Garrigou, tenant du titre. Pour l'aider, ils engagent Odile Defraye, qui a joué un rôle important au Tour de Belgique de 1912<ref name="letour.fr">Modèle:Lien web</ref>. Dans un premier temps, l'équipe Alcyon ne souhaite pas sélectionner Defraye, mais le représentant belge d'Alcyon profère des menaces commerciales et Defraye est finalement bien au départ<ref name="Amels">Modèle:Ouvrage</ref>.

Déroulement de la course

Fichier:Tour de France 1912.jpg
Le peloton du Tour de France 1912 traverse une ville.

Le départ du Tour a lieu au Luna Park ; l'arrivée finale se juge au Parc des Princes. Ce Tour est marqué par une pluie de réclamations. Le vainqueur échappe pourtant aux sanctions malgré un contrôle volant « oublié » et la prise d’un raccourci dans la montée du Galibier, notamment. En revanche, trois points de pénalités sont infligés au Belge Firmin Lambot parce qu’un spectateur a tenu son vélo. Les coureurs se doivent en effet d'être totalement autonomes pendant la course et aucune aide extérieure, si infime soit elle, n’est tolérée. Afin de renforcer le poids des pénalités, la direction de course innove en instaurant le concept d’amendes financières en plus des pénalités sportives. Six voitures de commissaires assurent les contrôles en courses.

Lors de la première étape, les favoris sont restés calmes<ref name="Amels"/>, ce qui permet à Charles Crupelandt de s'imposer. Defraye termine Modèle:14e, tandis que Garrigou se classe Modèle:21e<ref>Modèle:Lien web</ref>. Dans la deuxième étape, Defraye et Garrigou s'avèrent être les plus forts, apparaissant seuls à l'arrivée à Longwy. Defraye est le vainqueur de l'étape et prend la deuxième place au général, à un point seulement de Vincenzo Borgarello<ref>Modèle:Lien web</ref>, le premier leader italien du classement général dans l'histoire du Tour. Quand Garrigou est victime de crevaisons à cause de clous répandus par des vandales, Defraye l'attend. Pendant la longue poursuite pour rentrer, il apparaît clairement que Defraye est plus fort que Garrigou, qui encourage Defraye à continuer seul<ref name="Amels"/>. Defraye devient l'un des favoris pour la victoire finale et ses coéquipiers se sont alors mis à son service. Il est alors le premier Belge à avoir une chance sérieuse de remporter le Tour de France. Tous les Belges de la course, quelle que soit leur équipe, lui apportent leur aide<ref name="letour.fr"/>. La troisième étape, au cours de laquelle abandonne Émile Georget à la suite de fortes douleurs à l'estomac, est très monotone et ne s'anime que dans l'ascension du col du Ballon d'Alsace.

L'un des rivaux restants est Octave Lapize. Lors de la cinquième étape, avec le passage des mythiques cols alpins, Aravis, Télégraphe, Galibier et Lautaret, Defraye se retrouve avec des problèmes au genou et perd une demi-heure par rapport à Eugène Christophe et Lapize. Le classement est très resserré et les trois premiers sont séparés par un seul point<ref name="Amels"/>. Dans la sixième étape, Defraye attaque et seul Lapize est en mesure de le suivre tandis que la dernière des difficultés alpines, le col d'Allos est grimpé. Une crevaison de Defraye dans le dernier kilomètre, permet à Lapize de gagner l'étape et de partager la première place avec Defraye. Dans la septième étape, Defraye crève à nouveau<ref name="Amels"/>, mais il parvient à revenir et gagne l'étape<ref>Modèle:Lien web</ref>, ce qui lui permet de consolider la tête, avec trois et six points d'avance sur ses poursuivants immédiats. La huitième étape, totalement plate, est une étape de transition, en attendant de nouvelles luttes à l'approche des Pyrénées. Plus de 30 coureurs se disputent la victoire au sprint. Pendant la neuvième étape, Defraye se détache sur le col de Portet d'Aspet et Lapize ne peut le suivre. Plus tard, Lapize abandonne en protestation du fait que tous les Belges aident Defraye. Lapize déclare : Modèle:Citation<ref>Le Tour des étapes > Edition 1912 > Etape par étape > Etape 9 : Perpignan - Luchon</ref>. Ses deux coéquipiers, Charles Crupelandt et Marcel Godivier ne prennent pas le départ de l'étape suivante en signe de protestation<ref name="mdc1912">Modèle:Lien web</ref>.

Eugène Christophe, qui avait dominé la course dans les Alpes, avec trois victoires consécutives, dont une échappée de 315 kilomètres (d’abord épaulé par son équipier Alavoine, puis seul)<ref name="veloarchive">Modèle:Lien web</ref>, occupe la deuxième place du général après le retrait de Lapize. Christophe n'étant pas rapide au sprint, il doit donc lâcher Defraye s'il veut récupérer des points. Avec tous les Belges aidant Defraye, cela s'avère une tâche impossible. Ainsi, lors de la dixième étape, avec le passage des cols de Peyresourde, d’Aspin, du Tourmalet et d’Aubisque, Christophe termine 20 minutes devant Defraye, mais lorsqu'il arrive à Bayonne, il ne récupère finalement qu'un point, puisque l'un était deuxième et l'autre troisième.

Christophe n'étant pas une menace réelle, Defraye remporte la course sans difficultés<ref name="letour.fr"/>. Si le Tour de France s'était décidé au temps et non aux points, Christophe aurait mené la course jusqu'à la dernière étape, où il a accepté sa deuxième place et a permis à un groupe comprenant Defraye de franchir la ligne d'arrivée avec plus d'un quart d'heure d'avance<ref name="veloarchive"/>. La première victoire belge sur le Tour est fêtée à Paris par Modèle:Citation. La piste du Parc des Princes est même envahie par le public dès que les premiers cyclistes font leur apparition sur le ciment de la piste du Parc. Le quotidien L'Auto note dans son édito décrivant cette arrivée que l'on taxe souvent injustement les Français de chauvins. Modèle:Citation annonce même L’Auto qui se félicite au contraire de l’internationalisation de la Grande Boucle.

Résultats

Fichier:28-7-12 Tour de France Defraye.JPG
Odile Defraye, à l'arrivée à Paris.
Fichier:28-7-12 Parc des Princes Tour de France Christophe.JPG
Eugène Christophe, à l'arrivée à Paris.

Les étapes

Modèle:En-tête de tableau Liste des étapes |- |Modèle:1re || 30 juin || Paris - Luna ParkDunkerque || Modèle:Étape || align=center|351 || Modèle:FRA-d Charles Crupelandt || Modèle:FRA-d Charles Crupelandt |-bgcolor="#FFF7DF" |Modèle:2e || 2 juillet || DunkerqueLongwy || Modèle:Étape || align=center|388 || Modèle:BEL-d Odile Defraye || Modèle:ITA (1861-1946)-d Vincenzo Borgarello |- |Modèle:3e || 4 juillet || LongwyBelfort || Modèle:Étape || align=center|331 || Modèle:FRA-d Eugène Christophe || Modèle:BEL-d Odile Defraye |-bgcolor="#FFF7DF" |Modèle:4e || 6 juillet || BelfortChamonix || Modèle:Étape || align=center|344 || Modèle:FRA-d Eugène Christophe || Modèle:BEL-d Odile Defraye |- |Modèle:5e || 8 juillet || ChamonixGrenoble || Modèle:Étape || align=center|345 || Modèle:FRA-d Eugène Christophe || Modèle:BEL-d Odile Defraye<ref name="égalité1">Lors de la cinquième étape, Defraye et Christophe ont le même nombre de points.</ref>
Modèle:FRA-d Eugène Christophe<ref name="égalité1"/> |-bgcolor="#FFF7DF" |Modèle:6e || 10 juillet || GrenobleNice || Modèle:Étape || align=center|323 || Modèle:FRA-d Octave Lapize || Modèle:BEL-d Odile Defraye<ref name="égalité2">Lors de la sixième étape, Defraye et Lapize ont le même nombre de points.</ref>
Modèle:FRA-d Octave Lapize<ref name="égalité2"/> |- |Modèle:7e || 12 juillet || NiceMarseille || Modèle:Étape || align=center|334 || Modèle:BEL-d Odile Defraye || Modèle:BEL-d Odile Defraye |-bgcolor="#FFF7DF" |Modèle:8e || 14 juillet || MarseillePerpignan || Modèle:Étape || align=center|335 || Modèle:ITA (1861-1946)-d Vincenzo Borgarello || Modèle:BEL-d Odile Defraye |- |Modèle:9e || 16 juillet || PerpignanLuchon || Modèle:Étape || align=center|289 || Modèle:BEL-d Odile Defraye || Modèle:BEL-d Odile Defraye |-bgcolor="#FFF7DF" |Modèle:10e || 18 juillet || LuchonBayonne || Modèle:Étape || align=center|326 || Modèle:BEL-d Louis Mottiat || Modèle:BEL-d Odile Defraye |- |Modèle:11e || 20 juillet || BayonneLa Rochelle || Modèle:Étape || align=center|379 || Modèle:FRA-d Jean Alavoine || Modèle:BEL-d Odile Defraye |-bgcolor="#FFF7DF" |Modèle:12e || 22 juillet || La RochelleBrest || Modèle:Étape || align=center|470 || Modèle:BEL-d Louis Heusghem || Modèle:BEL-d Odile Defraye |- |Modèle:13e || 24 juillet || BrestCherbourg || Modèle:Étape || align=center|405 || Modèle:FRA-d Jean Alavoine || Modèle:BEL-d Odile Defraye |-bgcolor="#FFF7DF" |Modèle:14e || 26 juillet || CherbourgLe Havre || Modèle:Étape || align=center|361 || Modèle:ITA (1861-1946)-d Vincenzo Borgarello || Modèle:BEL-d Odile Defraye |- |Modèle:15e || 28 juillet || Le HavreParis - Parc des Princes || Modèle:Étape || align=center|317 || Modèle:FRA-d Jean Alavoine || Modèle:BEL-d Odile Defraye |}

Note : en 1912, il n'y a aucune distinction entre les étapes de plaine ou de montagne ; les icônes indiquent simplement la présence ou non d'ascensions notables durant l'étape<ref name="mdc1912" />.

Classement général

Modèle:Classement d'étape par points

Autres classements

Jules Deloffre, Modèle:21e, est le vainqueur de la catégorie « isolés »<ref name="letourfr">Modèle:Lien web</ref>. Le classement est calculé de la même manière que le classement général, mais uniquement avec les résultats de la course des cyclistes isolés. Deloffre obtient donc 41 points contre 42 points pour Pratesi, alors que Pratesi est le mieux classé au classement général.

L'Auto nomme Odile Defraye meilleur grimpeur. Ce titre qui n'est pas officiel est le précurseur du Grand Prix de la montagne<ref>Modèle:Ouvrage</ref>.

Notes et références

Modèle:Références

Voir aussi

Bibliographie

Liens externes

Modèle:Autres projets

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