Menkaouhor

{{#ifeq:||Un article de Ziki, l'encyclopédie libre.|Une page de Ziki, l'encyclopédie libre.}}

Modèle:Infobox Personnalité de l'Égypte antique

Menkaouhor Kaiou (également connu sous le nom d'Ikauhor et en grec ancien sous le nom de Mencherês, Μεγχερῆς) est un pharaon égyptien de l'Ancien Empire. Il est le septième souverain de la [[Ve dynastie égyptienne|{{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | Ve{{#if:|  }} }} dynastie]], il règne aux alentours de -2389 à -2381<ref group="note">Selon J. P. Allen.
Autres avis de spécialistes : -2420 à -2410 (Modèle:Krauss), -2389 à -2380 (Modèle:Beckerath), -2444 à -2436 (Modèle:Redford), -2377 à -2369 (Málek)</ref>.

Menkaouhor règne peut-être pendant huit ou neuf ans, succédant au roi Niouserrê, et précédant Djedkarê Isési. Bien que Menkaouhor soit bien attesté par des sources historiques, peu d'objets de son règne ont survécu. Par conséquent, son lien de parenté avec son prédécesseur et son successeur n'est pas clair. Modèle:Monarque aurait été la mère de Menkaouhor, comme l’indiqueraient les preuves découvertes dans sa tombe en 2015.

Au-delà de la construction de monuments, la seule activité connue datant du règne de Menkaouhor est une expédition dans les mines de cuivre et de turquoise du Sinaï. Menkaouhor ordonne la construction d'un temple solaire, dernier temple de ce type construit sous cette dynastie, appelé Akhet-Rê, qui signifie « l'Horizon de Rê ». Ce temple solaire, connu pour les inscriptions trouvées dans les tombes de ses prêtres, n'a pas encore été localisé. Menkaouhor est enterré dans une petite pyramide à Saqqarah, que les anciens Égyptiens appelaient Netjer-Isut Menkaouhor, signifiant « Les lieux de culte du roi Menkaouhor sont divins ». Connue aujourd'hui sous le nom de Pyramide sans tête, la ruine avait été perdue sous les sables jusqu'à sa redécouverte en 2008.

La figure de Menkaouhor était au centre d'un culte funéraire jusqu'à la fin de l'Ancien Empire, avec au moins sept domaines agricoles produisant des biens pour les offrandes nécessaires. Le culte d'un Menkaouhor déifié, alors connu sous le titre de « Fort Seigneur des Deux Terres, Menkaouhor le Justifié » réapparaît pendant le Nouvel Empire, et dure au moins jusqu'à la [[XIXe dynastie égyptienne|Modèle:Nobr]], environ 1200 ans après sa mort.

Famille

Du fait de la rareté des sources et du fait que, dans les titres portés par les membres de la famille royale, le souverain est souvent sous-entendu et non cité directement dans ceux-ci, il est difficile de reconstruire l'arbre généalogique de la famille royale de cette période. Ainsi, les relations liant Menkaouhor avec ses prédécesseurs et ses successeurs sont incertainesModèle:Sfn,Modèle:Sfn.

Ascendance

Une inscription découverte en 2008 dans le mastaba d'un certain Ouerkaourê mentionne Menkaouhor, fils aîné d'un roi anonyme, le roi étant très majoritairement sous-entendu dans ce genre d'inscription. L'inscription ne mentionne aucun attribut royal à ce MenkaouhorModèle:Sfn. Les égyptologues Hana Vymazalová et Filip Coppens suggèrent que cela pourrait se référer au futur pharaon Menkaouhor à une époque où il était encore prince. Si le roi Menkaouhor est bien le fils d'un roi, alors il est le fils, soit de Néferefrê, soit de Niouserrê.

L'identité de la mère de Menkaouhor est également incertaine. En Modèle:Date-, une équipe d'archéologues tchèques a découvert le tombeau de l'« épouse du roi » et de la « mère du roi », Modèle:Monarque, dans la nécropole entourant la pyramide de Néferefrê à AbousirModèle:Sfn. Des sceaux de terre dans la tombe indiquent que Modèle:Monarque a été enterrée sous le règne de NiouserrêModèle:Sfn. Comme la mère de Niouserrê est connue pour avoir été Modèle:MonarqueModèle:Sfn, la découverte suggère qu'elle était la mère de MenkaouhorModèle:Sfn. La position de sa tombe près de la pyramide de Néferefrê pourrait indiquer qu'elle était l'épouse de ce roi et donc que Néferefrê était le père de MenkaouhorModèle:Sfn.

Épouses

Il n'existe pas d'épouse attestée pour ce roi. Deux reines de cette époque sont possibles, en effet, les noms de leur royal époux respectif n'ont pas été retrouvés. Il s'agit de Modèle:MonarqueModèle:Sfn et de Modèle:MonarqueModèle:Efn,Modèle:Sfn (même si elles sont également considérées comme possibles épouses de Djedkarê IsésiModèle:Sfn).

Descendance

Djedkarê Isési est peut-être son fils, rien ne le prouve mais rien de le contredit non plus.

De plus, il est souvent considéré, sans certitude, que Modèle:Monarque est la mère des princes Isésiânkh et KaemtjenentModèle:Efn, même si, selon Michel Baud, ces deux personnages n'étaient sans doute pas liés à la famille royale<ref>Michel Baud, Famille royale et pouvoir sous l'Ancien Empire égyptien, Tome 2, Modèle:P..</ref>. S'il s'agit bien de réels fils royaux, ce sont deux potentiels fils de Menkaouhor.

Règne

Fichier:Menkauhor CG 40.jpg
Statuette trouvée à Memphis représentant Menkaouhor paré des insignes royaux

Peu de sources mentionnent Menkaouhor parmi les découvertes faites sur les principaux sites de la [[Ve dynastie égyptienne|{{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | Ve{{#if:|  }} }} dynastie]]. De ce fait ce souverain est mal connu et peu étudié d'autant qu'il succède à Niouserrê et précède Djedkarê Isési dont les règnes brillants éclipsent quelque peu le sien.

Durée de règne

Le papyrus de Turin lui accorde huit années de règne, durée de règne équivalente à celle que lui donne Manéthon qui le nomme Mercherês. Cette durée est acceptée par plusieurs égyptologuesModèle:Sfn,Modèle:Sfn,Modèle:Sfn,Modèle:Sfn. La petite statue assise de Menkaouhor portant la robe de la fête-SedModèle:Sfn pourrait suggérer un règne plus long, puisque cette fête n'était généralement célébrée qu'après trente ans de règne d'un souverain. Cependant, l'égyptologue Hartwig Altenmüller juge cette hypothèse peu probableModèle:Sfn. De simples représentations du festival n'impliquent pas nécessairement un long règne ; par exemple, un relief montrant le pharaon Sahourê dans la tunique de la fête-Sed a été trouvé dans son temple mortuaireModèle:Sfn,Modèle:Sfn, bien que des sources historiques et des preuves archéologiques suggèrent que Sahourê a dirigé l'Égypte pendant moins de quatorze années complètesModèle:Sfn,Modèle:Sfn,Modèle:Sfn.

Activités

Une expédition dans les mines de cuivre et de turquoise au Ouadi MagharaModèle:Sfn dans le Sinaï est attestée par une grande inscription dédicatoire que le chef d'expédition fit inscrire au nom de son souverain, à l'instar des expéditions précédentes ou de celles qui auront lieu par la suiteModèle:Efn,Modèle:Sfn,Modèle:Sfn.

Lors des fouilles récentes du temple funéraire de Néferefrê à Abousir, les égyptologues tchèques ont mis au jour des empreintes de sceaux portant le cartouche du roi, preuve qu'il a assuré les cultes funéraires de ses ancêtresModèle:Sfn.

Temple solaire

Suivant une tradition qui a commencé avec Ouserkaf, le fondateur de la cinquième dynastie, Menkaouhor a construit un temple solaire au dieu du soleil . Il fut le dernier pharaon à le faireModèle:Sfn. Ses successeurs, Djedkarê Isési et Ounas, abandonnèrent cette pratiqueModèle:Sfn,Modèle:Sfn car le culte de déclinaModèle:Sfn au détriment de celui d'OsirisModèle:Sfn. Étant donné la rareté des documents relatifs au temple du soleil de Menkaouhor, il n'a probablement fonctionné que pendant une courte période ou n'a jamais été achevéModèle:Sfn,Modèle:Sfn.

Le temple du soleil de Menkaouhor s'appelait Akhet-Rê, ce qui se traduit par « L'horizon de Rê » ou « L'endroit où émet en avant »Modèle:Sfn,Modèle:Sfn. Le temple n'a pas encore été localisé et pourrait se trouver sous les sables de Saqqarah ou d'AbousirModèle:Sfn. Son existence est connue grâce aux inscriptions trouvées dans les tombes des fonctionnaires de la cinquième et de la sixième dynastie qui ont servi comme prêtres de dans le templeModèle:Sfn,Modèle:Sfn. Il s'agit notamment de Hemou, enterré à GizehModèle:Sfn, et de NeferiretptahModèle:Sfn et RaemankhModèle:Sfn, qui ont tous deux été enterrés à Saqqarah-nordModèle:Sfn. En plus de son service dans le temple Akhet-Rê, Neferireiretptah était prêtre dans la pyramide de Menkaouhor et occupait la fonction d'« ornement royal », le rendant responsable des objets précieux dans le palais du roiModèle:Sfn.

Les archives découvertes sur le site qui datent pour la plupart du règne de Djedkarê Isési successeur de Menkaouhor, mentionnent également l'existence du temple solaire du roi. Outre ces attestations, un seul sceau portant le nom du temple Akhet-Rê est connu de la tombe de la princesse Khâmerernebti, située près du temple mortuaire de Niouserrê à Abousir. Le sceau a été apposé sur un grand navire indiquant que des provisions pour les tombes des membres de la famille royale ont été envoyées du temple de Menkaouhor au complexe pyramidal de Niouserrê.

Ces temples si particuliers à la [[Ve dynastie égyptienne|{{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | Ve{{#if:|  }} }} dynastie]] étaient intimement liés au fonctionnement du culte funéraire du roi qui était rendu dans le temple de sa pyramide. Comme elle, il faut probablement chercher ses ruines sous les sables du désert entre Saqqarah et Abou GhorabModèle:Efn.

Fichier:Achethotep-Mastaba in Sakkara.jpg
Relevé de la tombe d'Akhethétep à SaqqarahModèle:Efn

Représentations

On ne connaît pas de représentations du roi contemporaines de son règne en dehors d'une statuette découverte dans le grand temple de Ptah de Memphis parmi un ensemble de sculptures royales provenant sans doute d'une partie du sanctuaire dédiée aux souverains du paysModèle:Efn. Cette statuette le représente assis sur un trône tenant les sceptres de la royauté, coiffé de la couronne blanche la hedjet, et vêtu du manteau jubilaire caractéristique des cérémonies liées au renouvellement du couronnement, la fête-SedModèle:Efn.

Personnages contemporains

On connaît plusieurs dignitaires de la dynastie qui sont d'ailleurs rattachés à son culte funéraire ou encore à celui de son temple solaire mais qui ne sont pas tous contemporains du règne de Menkaouhor :

D'autres lui sont contemporains, mais ne citent pas le souverain dans leur tombe :

Sépulture

Il se fait bâtir une pyramide nommée les lieux de culte du roi Menkaouhor sont divinsModèle:Sfn, à Saqqarah nord que son successeur Djedkarê Isési a probablement achevée.

Pendant longtemps, son emplacement exact resta incertain. Certaines hypothèses plaçaient sa pyramide à Dahchour nordModèle:Efn tandis que d'autres identifiaient la pyramide ruinéeModèle:Efn de Saqqarah nord, située non loin de celle de Téti comme étant le monument funéraire de MenkaouhorModèle:Sfn.

Cette dernière hypothèse semblait crédible pour plusieurs raisons. Un culte de Menkaouhor existe dans cette partie de la nécropole memphite et ce jusqu'au Nouvel Empire. Lorsque Téti choisit l'emplacement de sa propre pyramide à Saqqarah, la chaussée de son temple funéraire est déviée de l'axe principal du monument. La seule raison d'une telle modification du plan du complexe ne peut être que la présence d'un monument antérieur, monument qui ne pouvait être détruit ou comblé afin de respecter l'axe centralModèle:Efn. Le seul monument d'importance dans ces environs est la pyramide ruinée appelée communément la pyramide décapitéeModèle:Sfn,Modèle:Sfn.

Enfin, le plan même de ce complexe bien que très ruiné est tout à fait semblable à celui des complexes funéraires royaux de la dynastie, y compris les dimensions de la pyramide elle-même identiques à celles de la Pyramide de Djedkarê Isési (hauteur : Modèle:Unité ; base : Modèle:Unité). De plus cette pyramide restée anépigraphe ne contient aucun textes des pyramides qui, à dater du règne d'Ounas deuxième successeur de Menkaouhor, figureront systématiquement dans les caveaux royaux. L'ensemble de ces indices semblait donc conforter l'identification de cette pyramide avec la tombe de Menkaouhor.

Cette hypothèse est confirmée en 2008 par la redécouverte de la pyramide Modèle:XXIX de la liste de Lepsius. Zahi Hawass attribue à présent formellement cette sépulture au roi Menkaouhor<ref>À la recherche de la « pyramide décapitée »</ref>,Modèle:Sfn.

Culte funéraire

Ancien Empire

Après sa mort, Menkaouhor jouit d'un culte funéraire centré sur son complexe pyramidal. Le culte dura au moins jusqu'à la seconde moitié de la [[VIe dynastie égyptienne|{{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | VIe{{#if:|  }} }} dynastie]], près de cent-cinquante ans plus tard. Les provisions pour ce culte ont été produites dans des domaines agricoles dédiés qui ont été établis du vivant de MenkaouhorModèle:Sfn. Les produits de ces domaines étaient livrés aux temples solaires et mortuaires de Menkaouhor et distribués aux prêtres du culte, qui pouvaient les utiliser pour leur subsistance ou pour leurs propres cultes funérairesModèle:Sfn. Des représentations personnifiées des domaines agricoles de Menkaouhor sont représentées apportant des offrandes sur les murs des mastabas de ces prêtres. La plupart des représentations sont situées au nord de SaqqarahModèle:Sfn, près du complexe pyramidal de DjéserModèle:Sfn. Cette zone comprend les tombes de NeferiretptahModèle:Sfn, Raemankh, Douarê, Iti, Sekhemnefer, Snofrunefer, Akhethétep, Ptahhotep et QednesModèle:Sfn, tous prêtres du culte funéraire de Menkaouhor. D'autres tombes de prêtres de ce culte se trouvent plus au nord, à Abousir-Sud, avec le mastaba d'Isesiseneb et RahotepModèle:Sfn et à GizehModèle:Sfn.

Les noms complets d'au moins sept domaines de Menkaouhor sont connusModèle:Sfn : Ikauhor est parfait en faveurModèle:Efn et la faveur d'IkauhorModèle:Efn, toutes deux mentionnées dans les tombes de Ptahhotep et d'Akhethétep ; Ikauhor est parfait de vieModèle:Efn, du tombeau de Ptahhotep Modèle:II ; Horus Qemaa fait vivre IkauhorModèle:Efn ; Ikauhor est fortModèle:Efn ; Seshat aime IkauhorModèle:Efn et Matyt aime IkauhorModèle:Efn, des tombes des vizirs Senedjemib IntiModèle:Sfn, Senedjemib Mehi et Hemou de Gizeh. De plus, le domaine Ḥwt du roi, qui comprend les possessions foncièresModèle:Sfn du temple mortuaire de Menkaouhor, a été nommé Menkaouhor est parfait des apparencesModèle:Efn,Modèle:Sfn,Modèle:Sfn.

Nouvel Empire

Fichier:Menkaouhor, Louvre.jpg
Relief du Nouvel Empire représentant Menkaouhor divinisé à Saqqarah

Le culte de Menkaouhor a connu un renouveau pendant la période du Nouvel EmpireModèle:Sfn,Modèle:Sfn. À ce moment, Menkaouhor a été déifié comme un dieu local de la nécropole de Saqqarah agissant comme intercesseur divinModèle:Sfn, et qualifié de Fort Seigneur des Deux Terres, Menkaouhor le JustifiéModèle:Efn,Modèle:Sfn. Ce culte est attesté par des reliefsModèle:Efn représentant Menkaouhor dans les tombes du chef des artisans et bijoutiers Ameneminet et du médecin Thuthu à Saqqarah-Nord, qui vivaient à l'époque de la fin de la [[XVIIIe dynastie égyptienne|{{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | XVIIIe{{#if:|  }} }} dynastie]]Modèle:Sfn, sous le règne de Toutânkhamon, Aÿ et HoremhebModèle:Sfn.

Un bloc inscrit datant de la période ramesside plus tardive et se trouvant aujourd'hui au Musée égyptien de BerlinModèle:Efn, a été découvert par Lepsius dans une maison à AbousirModèle:Sfn et montre Menkaouhor intronisé aux côtés de quatre autres rois déifiés de l'Ancien Empire : le premier nom, partiellement perdu mais probablement Snéfrou est ensuite suivi par Djédefrê, Mykérinos, Menkaouhor et enfin Modèle:Monarque. Le propriétaire du tombeau se tient devant les rois, en adorationModèle:Sfn. Un autre relief datant de la même période montre une scène similaire. Il était inscrit sur le linteau de la chapelle funéraire de Mahy enterrée à Saqqarah-Nord. Quatre rois déifiés de l'Ancien Empire sont représentés, qui ont tous construit leurs pyramides à Saqqarah : Djéser, Téti, Ouserkaf et MenkaouhorModèle:Sfn.

Titulature

Modèle:Article détaillé

Modèle:Palette

Notes et références

Notes

Modèle:Références

Références

Modèle:Références

Bibliographie

Modèle:Refbegin

Modèle:Refend

Modèle:Palette Modèle:Portail