Textes des pyramides

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Modèle:Titre en italique Modèle:Infobox Livre

Les Textes des pyramides sont les plus anciens écrits religieux connus à ce jour. C'est la somme des conceptions funéraires des Égyptiens de l'Ancien Empire, c'est-à-dire d'il y a Modèle:Unité (même plus, si l'on considère que ces conceptions ont dû naître antérieurement, avant d'être retranscrites sur la pierre).

Ces textes, d'abord uniquement inscrits dans les pyramides des rois, vont ensuite aussi figurer dans celles de leurs reines à la fin de l'Ancien Empire. Certaines formules se retrouvent au Moyen Empire dans le corpus des Textes des sarcophages. Dans les pyramides à textes, ces écrits sont gravés en colonnes sur les murs des corridors, des antichambres et des chambres funéraires. Les murs qui entourent le sarcophage ne portent généralement pas de textes. Les plafonds sont couverts d'étoiles. Il semble que la pyramide la plus tardive inscrite partiellement avec les textes des pyramides soit celle du « chef des scelleurs » Rêhérychefnakht, dans la nécropole entourant la pyramide de Modèle:Monarque.

En 1881, Gaston Maspero découvre ces textes dans la pyramide d'Ounas.

Égyptologie

Fouilles archéologiques

Auguste Mariette avait toujours pensé que, à l'instar des pyramides de Gizeh, les pyramides étaient vierges de toute inscription. À l'inverse, Gaston Maspero était convaincu de leur présence et, en 1881, il découvrit des textes dans la pyramide d'Ounas qui lui donnèrent raison.

Des fouilles et des travaux égyptologiques sur la pyramide de Modèle:Monarque par la mission archéologique française de Saqqâra ont permis de faire connaître des versions nouvelles de textes déjà connus mais aussi de nouveaux chapitres (TP 1001-1081). Il en est allé de même pour les pyramides de Téti et de Mérenrê.

Depuis 2002, le dégagement de la pyramide d'Modèle:Monarque a permis de mettre au jour quelque Modèle:Unité formant près de trois-cents formules dont certaines sont nouvelles.

Philologie et traductions

Les Pyramidentexte de l'égyptologue allemand Kurt Heinrich Sethe forment la première recension des textes inscrits dans les pyramides. Mais il est nécessaire de garder à l'esprit que les Textes des pyramides sont un corpus ouvert car toutes les sources ne sont pas encore connues. Toute évaluation définitive de leurs extensions est donc encore de l'ordre de l'impossible. D'autant plus que les anciens Égyptiens n'ont pas perçu ces textes comme immuables. Des transpositions et des adaptations apparaissent ainsi dans le corpus des Textes des sarcophages et dans le Livre des Morts.

Lorsque l'égyptologue néerlandais Adriaan de Buck collecte et rassemble les Textes des sarcophages, il prend le parti de ne pas tenir compte des chapitres qui figurent déjà dans le corpus des Textes des pyramides. Cependant, cet important travail philologique devient la référence égyptologique en matière de littérature funéraire du Moyen Empire. Il se crée alors une distorsion involontaire dans la perception de l'usage des Textes des pyramides. La tradition des Textes des pyramides ne prend pas fin avec l'Ancien Empire mais se poursuit jusqu'à la fin de l'Égypte antique (occupation romaine). Les Textes des pyramides ont ainsi accompagné les défunts égyptiens durant vingt-cinq siècles<ref group=a>Tome Modèle:Rom-maj. Préambule Modèle:P.</ref>.

Bénéficiaires

Pyramides royales

Fichier:04 unas south west.jpg
Vestiges de la pyramide d'Ounas.

Toutes les pyramides d'Égypte ne sont pas des pyramides à texte. Seule une dizaine de ces monuments présente sur les parois intérieures de leurs salles souterraines des passages des Textes des pyramides. Les complexes funéraires des rois de la [[IVe dynastie égyptienne|{{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | IVe{{#if:|  }} }} dynastie]] tels Snéfrou, Khéops, Khéphren ou Mykérinos ne comportent pas d'inscriptions et très peu de décorations. En cette matière, le dernier roi de la [[Ve dynastie égyptienne|{{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | Ve{{#if:|  }} }} dynastie]] fait preuve d'innovation. Ounas est en effet le premier souverain de l'Égypte antique à faire graver des textes hiéroglyphiques et funéraires sur les parois des chambres intérieures de sa pyramide (chambre funéraire, anti-chambre, passage entre ces deux chambres, couloir)<ref group=a>Tome Modèle:Rom-maj. Préambule Modèle:P..</ref>.

Les successeurs du roi Ounas s'inspirent de ce programme décoratif et reprennent à leur propre profit ces textes liturgiques et magiques. On dispose ainsi de textes provenant des rois de la [[VIe dynastie égyptienne|{{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | VIe{{#if:|  }} }} dynastie]] ; à savoir Téti, [[Pyramide de Pépi Ier |Pépi {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | Ier{{#if:|  }} }}]], [[Pyramide de Mérenrê Ier |Mérenrê {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | Ier{{#if:|  }} }}]] et Pépi II. Des textes ont aussi été retrouvés dans la pyramide de Qakarê-Ibi, le roi le moins obscur des [[VIIe dynastie égyptienne|{{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | VIIe{{#if:|  }} }}]] et [[VIIIe dynastie égyptienne|{{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | VIIIe{{#if:|  }} }} dynastie]]s<ref group=a>Tome Modèle:Rom-maj. Préambule Modèle:P..</ref>.

Le contenu des textes est fortement lié à la fonction royale. On assiste cependant vers la [[VIe dynastie égyptienne|{{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | VIe{{#if:|  }} }} dynastie]] à leur diffusion vers les pyramides des reines. Les égyptologues possèdent ainsi les textes des épouses de Modèle:Monarque, les reines Neith, Modèle:Monarque et Oudjebten. La découverte la plus récente concerne la pyramide d'Modèle:Monarque. Cette reine fut successivement l'épouse des rois Modèle:Monarque et Modèle:Monarque<ref group=a>Tome Modèle:Rom-maj. Préambule, Modèle:P.</ref>.

Notables

La diffusion des Textes des pyramides ne s'est pas arrêtée aux membres de la famille royale. Durant le Moyen Empire et au début du Nouvel Empire, des notables utilisèrent grandement ces textes en les faisant apparaître sur les murs de leurs tombeaux, sur leurs sarcophages et sur leurs vases canopes. Parmi les mastabas de notables où l'on trouve des chapitres de ce corpus, on peut citer ceux de Neha, d'Imhotep, de Senousrêtânkh, de Siese, de Horhotep et d'Amenemhat<ref group=a>Tome Modèle:V. Indications sur les tombeaux : Modèle:P..</ref>. Plus tard, aux temps des [[XXVe dynastie égyptienne|{{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | XXVe{{#if:|  }} }}]] et [[XXVIIe dynastie égyptienne|{{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | XXVIIe{{#if:|  }} }} dynastie]]s, on retrouve des passages de ces textes dans les tombeaux de notables comme Râdjaa, Padiamenopet, Hor, Ouahibrê-men, Neferibrê-sa-Neith, Amentefnakht, etc<ref group=a>Tome Modèle:V. Indications sur les tombeaux : Modèle:P..</ref>.

Quelques monuments
  • La chambre funéraire du mastaba du gouverneur Neha à El-Qattâ date du Moyen Empire. Elle fut fouillée en 1907 par l'IFAO (Chassinat, Gauthier et Piéron). Les textes sont peints en noir sur un fond jaune clair ; certains chapitres des Textes des pyramides sont répertoriés, d'autres sont des variantes qui présentent soit des ressemblances soit des singularités propres<ref group=a>Tome Modèle:V. Modèle:P.. Les chapitres répertoriés : 204 à 212, 223, 226 à 240, 245 à 248, 270 à 272, 302 à 304, 579)</ref>.
  • La chambre funéraire inachevée du mastaba d'Imhotep (gouverneur, chancelier du roi de Basse-Égypte, Ami Unique, ritualiste en chef, scribe divin et directeur des travaux) à Licht. Sa découverte remonte à 1914 par l'équipe d'Albert Morton Lythgoe du Metropolitan Museum of Art de New York. Elle fut réétudiée en 1988 sous la direction de Dieter Arnold. Les textes sont gravés et peints sur des dalles de calcaire<ref group=a>Tome Modèle:V. Modèle:P. (chapitres 204 à 211, 213-214, 254 à 267, 268 à 272, 306 à 321)</ref>.
  • La chambre funéraire du mastaba de Siese de la [[XIIe dynastie égyptienne|{{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | XIIe{{#if:|  }} }} dynastie]]. Elle est située à Dahchour au sud de la nécropole d'Modèle:Monarque. La publication des textes, très sommaire, fut réalisée en 1903 par Georges Legrain<ref group=a>Tome Modèle:V. Modèle:P. (chapitres 247 à 258, 260 à 263, 267 à 273).</ref>.
  • Le tombeau de l'Ami Unique Horhotep, daté de la [[XIe dynastie égyptienne|{{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | XIe{{#if:|  }} }} dynastie]] fut redécouvert par Gaston Maspero en 1883. Il est situé à Deir el-Bahari. La tombe est creusée au bout d'un boyau de trente mètres de long sur quatre-vingt centimètres de haut<ref group=a>Tome Modèle:V. Modèle:P. ( Chapitres 25, 72, 74, 77, 81, 220 à 222, 356, 364, 367, 414, 446 à 453, 591)</ref>.

Présentation

Époque d'élaboration

Fichier:Ounas-chambre2.jpg
Chambre funéraire de la pyramide d'Ounas

Le premier roi à faire figurer des textes dans sa pyramide est Ounas au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle avant notre ère. Les formules qui y figurent n'ont sans doute pas été rédigées pour lui. Les graveurs ont dû se référer à un fond préexistant et tiré d'une bibliothèque religieuse rattachée à un temple. Cette hypothèse s'appuie sur un cartouche royal situé dans le passage qui mène de la chambre funéraire à l'anti-chambre. Là, au lieu de trouver comme partout ailleurs le nom d'Ounas, figure le mot « roi ». Il y a là un oubli où le mot « roi » du papyrus modèle n'a pas été remplacé<ref group=a>Tome Modèle:Rom-maj. Préambule Modèle:P.. Note 1.</ref>. En outre, le langage utilisé à la [[VIe dynastie égyptienne|{{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | VIe{{#if:|  }} }} dynastie]] dans la tombe d'Ounas semble correspondre, selon l'égyptologue américain James Peter Allen, à celui en pratique durant ou avant la [[Ve dynastie égyptienne|{{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | Ve{{#if:|  }} }} dynastie]]<ref group=a>Tome Modèle:Rom-maj. Préambule Modèle:P.. Note 2.</ref>.

D'autre preuves vont dans le même sens. La pyramide d'Ounas rapporte des pratiques qui, d'après les trouvailles archéologiques, n'avaient déjà plus cours du temps d'Ounas, comme la construction du tombeau en brique, l'inhumation en pleine terre ou le cannibalisme (chap. 273-274)<ref group=a>Tome Modèle:Rom-maj. Préambule Modèle:P..</ref> : Modèle:Citation bloc

Gravure et relecture

Fichier:SakkaraPyramidsEgypt 2007feb1-11 byDanielCsorfoly.JPG
hiéroglyphes sculptés de la pyramide de Téti.

Avant d'avoir été gravés sur les parois, les hiéroglyphes disposés en colonnes verticales ont d'abord été dessinés à la peinture noire. Il semble que le texte de base ait été un original sur papyrus en écriture hiératique horizontale. Cette supposition se base sur l'existence de signes hiéroglyphiques qui sont manifestement des erreurs d'interprétation résultant du passage de l'écriture hiératique à l'écriture hiéroglyphique<ref group=f>Modèle:P., Modèle:§.</ref>. Une autre preuve est le passage du cas général au cas particulier. On a en effet remplacé le mot « nesou » (« roi ») par le nom propre du roi. Ainsi, dans la pyramide d'Ounas, on peut remarquer que le cartouche d'Ounas a été regravé par-dessus le mot « nesou » par deux fois, dans une phrase située sur la paroi nord du passage séparant la chambre funéraire de l'antichambre<ref group=f>Modèle:P., Modèle:§. (Spruch 23, Modèle:§.)</ref>.

Une fois le texte hiéroglyphique gravé, un scribe a procédé à une relecture du texte. Il a signalé les erreurs aux sculpteurs en inscrivant les modifications à apporter avec de la peinture noire ou rouge. Les textes de la pyramide d'Ounas présentent ainsi Modèle:Nobr, dont 74 dans la chambre funéraire et 79 dans l'antichambre. Ces modifications vont d'un seul signe hiéroglyphique à des passages entiers<ref group=f>Modèle:P.</ref> mais, par suite de manquements, deux corrections à l'encre n'ont pas été prises en compte par les sculpteurs<ref group=f>Modèle:P. (note 18)</ref>. Ces Modèle:Nobr sont très diverses. On a procédé à la correction, à l'inversion, à la suppression ou à l'insertion d'un signe hiéroglyphique ; à l'insertion ou à la suppression d'un mot ou d'une phrase ou à la substitution d'un mot à un autre<ref group=f>Modèle:P.</ref>.

Parfois, les modifications ne consistent donc qu'en de simples insertions lorsqu'un signe a été oublié. Mais, lorsqu'il a fallu changer le texte, les anciens hiéroglyphes ont été cachés par une couche de plâtre, puis le nouveau texte a été gravé par-dessus<ref group=f>Modèle:P., Modèle:§.</ref>. Ces corrections réalisées, les hiéroglyphes ont été peints en bleu foncé (Ounas) ou en vert (pyramide de Modèle:Monarque et de Mérenrê). Cette dernière pratique semble toutefois absente chez Téti<ref group=f>Modèle:P. (note 19)</ref>.

Disposition des textes

Fichier:Téti-textes.jpg
Pyramide de Téti

Les égyptologues ont tenté d'expliquer la disposition des textes ainsi que leur agencement. En partant de l'idée que leur disposition est en rapport avec leur contenu, certains chercheurs pensent qu'il existe une assimilation symbolique de chaque chambre souterraine à une région de la géographie mythique. À la fin des années 1980, James Peter Allen a proposé qu'on lise les Textes des pyramides à partir du sarcophage jusque vers l'extérieur de la tombe. Selon lui, la chambre funéraire, l'antichambre et le corridor seraient respectivement assimilées à la Douât, à l'Akhet et aux Routes du ciel<ref>Modèle:Ouvrage</ref>,<ref>Modèle:Ouvrage</ref>.

Deux décennies plus tard, en 2009, Harold M. Hays remet en cause cette approche textuelle<ref group="e">Modèle:P..</ref>. Selon lui, les chambres souterraines des pyramides ne symbolisent pas des régions mythiques. Si les textes de la chambre funéraire mentionnent bien la Douât, l'Akhet y apparaît aussi<ref group="e">Modèle:§.</ref> ; l'antichambre peut tout autant être la Douât que l'Akhet<ref group="e">Modèle:§.</ref> et toutes les pièces funéraires mentionnent l'Akhet<ref group="e">Modèle:§.</ref>. De plus, d'une pyramide à l'autre, les textes peuvent changer de place<ref group="e">Modèle:§ ; Modèle:VI,b,1-2 ; Modèle:VI,a,3 et Modèle:VI,c,1-2</ref>. Ce ne sont donc pas les textes qui ont influencé l'architecture mais, au contraire, la disposition des textes a été influencée par la configuration traditionnelle des lieux. Le roi, dans sa pyramide à textes, dispose de deux chambres souterraines (chambre funéraire et antichambre). Mais cette organisation spatiale existe bien avant Ounas (-2353) car elle s'est mise en place à partir du roi Ouserkaf (-2465)<ref group="e">Modèle:§.</ref>.

Harold M. Hays reprend finalement une argumentation énoncée par Jan Assmann en 1999. Pour ce dernier, les Textes des pyramides doivent être étudiés en commençant par les liturgies funéraires qui y apparaissent – une liturgie funéraire étant un texte où un ritualiste anonyme s'adresse au roi. Il se fait alors jour une cohérence textuelle car le contexte rituel des liturgies est bien défini. Une formule des Textes des pyramides est par conséquent moins compréhensible prise isolément qu'en série. Une formule se comprend à partir du rituel où elle apparaît et à partir des formules qui l'environnent<ref group="c">Modèle:P.</ref>.

Dans les chambres funéraires des pyramides, les textes écrits sont comme une voix artificielle qui récite pour l'éternité et en permanence les paroles liturgiques<ref group="c">Modèle:P.</ref>. Dans les textes disposés autour du sarcophage, la voix du ritualiste parle au roi. Ailleurs, c'est le roi lui-même qui parle. Au moins quatre contextes rituels s'y font voir : l'embaumement du corps, la dépose de la momie dans la tombe et le sarcophage, la consécration de la tombe et, enfin, les sacrifices cultuels journaliers ou festifs<ref group="c">Modèle:P.</ref>.

Programme décoratif du roi Ounas

Fichier:Unas Pyramid Substructure.png
Pyramide d'Ounas
plan des souterrains :
A = Couloir ; B = Herses ; C = Chambre à niches ; D = Antichambre ; E = Chambre funéraire ; F = Sarcophage
gris = calcaire ; rouge = granit ; vert = albâtre.

Le roi Ounas ([[Ve dynastie égyptienne|{{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | Ve{{#if:|  }} }} dynastie]]) est le premier souverain égyptien à faire orner les parois des souterrains de sa pyramide par des textes en écriture hiéroglyphique. Dans le couloir depuis les herses, dans l'antichambre et dans la chambre funéraire sont ainsi gravés sur un revêtement de pierre calcaire les plus anciennes apparitions des Textes des pyramides. Les hiéroglyphes disposés en des successions de colonnes verticales sont délicatement ouvragés et rehaussés d'une couleur bleue ; Modèle:Unité entourent la dépouille royale telle une récitation silencieuse mais permanente<ref group="b" name="ref_auto_3">Modèle:P. : Chap. 10.</ref>.

La chambre funéraire (E) et l'antichambre (D) sont couvertes par une voûte décorée par un ciel nocturne semé d'étoiles. Le sarcophage (F) en grauwacke, vierge d'inscriptions, est placé devant la paroi occidentale de la chambre funéraire. Les murs au fond de la chambre évoquent la façade d'un palais<ref group=g>Modèle:P. : la pyramide d'Ounas.</ref>. Ils sont restés très largement sans inscriptions sauf le haut du pignon, où apparaissent des formules pour repousser les serpents<ref group="b" name="ref_auto_2">Modèle:P. : Chap. 10.</ref>. La paroi nord est recouverte par une très longue suite de formules destinées à pourvoir le roi en diverses offrandes de vin, des volailles, de lait ou de céréales<ref group="b">Modèle:P. : Chap.10.</ref> (chapitres 23 à 212 sur trois registres de cinquante-cinq colonnes de textes chacun). Cette série se poursuit sur la paroi nord du passage qui mène vers l'antichambre (D). Sur la paroi sud, des formules de glorification (chap. 213 à 219 sur quarante-trois colonnes) sont présentes pour intégrer éternellement le roi dans la marche du cosmos avec le soleil et les étoiles. Cette série de formules se poursuit (chap. 219 à 224) sur la paroi orientale, où est située l'entrée de la chambre funéraire, ainsi que sur la paroi sud du passage<ref group="b" name="ref_auto_2" />.

Les textes gravés sur toutes les parois de l'antichambre (D) sont consacrés à l'ascension du roi et à son voyage dans le ciel (chap. 247 à 312). Après avoir été présenté aux dieux, il est placé à leur tête car il est plus puissant qu'eux<ref group="b" name="ref_auto_2" />. Contrairement aux deux autres chambres, la pièce avec les trois niches (C) est restée vierge d'inscriptions et son plafond est plat.

Le programme décoratif d'Ounas sera ensuite repris par ses successeurs de la [[VIe dynastie égyptienne|{{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | VIe{{#if:|  }} }} dynastie]]. Certains porteront le nombre des formules à 759<ref group="b" name="ref_auto_3" />.

Les pyramides de [[Pyramide de Pépi Ier |Pépi {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | Ier{{#if:|  }} }}]] et de [[Pyramide de Pépi II |Pépi Modèle:II]] sont celles qui disposent des plus grandes surfaces textuelles<ref group=a>Tome Modèle:II : Textes de la pyramide de Modèle:Monarque et Tome Modèle:III : Textes de la pyramide de Modèle:Monarque.</ref>.

Mythologie

Symbolisme de la pyramide

Les anciens Égyptiens ont symboliquement associé les espaces architecturaux à des régions célestes. Au Nouvel Empire, durant la période ramesside, la tombe a ainsi été rapprochée de la Douât<ref group="e">Modèle:P. : The symbolic Meaning of the Tomb.</ref>. Cette manière de penser est déjà en vigueur durant l'Ancien Empire. Un passage des Textes des pyramides situé dans l'antichambre de Néferkarê Pépi assimile métaphoriquement le monument funéraire et ses différents éléments à la déesse Nout, la personnification du ciel<ref group="e">Modèle:P. : The symbolic Meaning of the Tomb.</ref> :

Modèle:Citation bloc

Dans le même monument mais dans la chambre funéraire, un autre passage évoque une assimilation du défunt et de sa pyramide à Osiris, le fils de Nout<ref group="e">Modèle:P. The symbolic Meaning of the Tomb.</ref> :

Modèle:Citation bloc

Le même texte figure déjà, pour son prédécesseur, sur une paroi de la chambre funéraire de la pyramide de Mérenrê :

Modèle:Citation bloc

Ascension céleste

Certaines formules des Textes des pyramides sont isolées ; d'autres forment des séquences. L'égyptologue Hartwig Altenmüller a défini sept groupes de textes en relation avec le rituel funéraire. La « suite A », dite du « Grand Départ », est la séquence la plus populaire ; son usage ayant perduré par-delà le Nouvel Empire jusqu'à la Basse époque. Cette séquence regroupe les formules 213-219, souvent suivies par les formules 220-222 et 245-246<ref group="dd" name="ref_auto_1">Modèle:P.</ref>. Durant l'Ancien Empire, la séquence complète figure déjà sur la paroi sud de la chambre funéraire d'Ounas. Ses successeurs de la [[VIe dynastie égyptienne|{{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | VIe{{#if:|  }} }} dynastie]], ainsi que leurs reines et le roi Qakarê Ibi de la [[VIIIe dynastie égyptienne|{{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | VIIIe{{#if:|  }} }} dynastie]] reprennent cette séquence, soit avec des ajouts, soit avec des modifications, selon la surface d'ornementation disponible<ref group="dd" name="ref_auto_1" />.

La séquence du « Grand Départ » débute avec une affirmation qui nie vigoureusement la mort du roi. Le corps du souverain est éternel, car tous ses membres sont assimilés à ceux d'Atoum, le dieu démiurge. Seul le visage est rapproché d'Anubis, le dieu, à tête de chacal, de la préservation du corps : Modèle:Vers

Notes et références

Notes

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Références

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Bibliographie

Traductions

Études

  • Jan Assmann, Mort et au-delà dans l'Égypte ancienne (2001), trad., éditions du Rocher, 2003, 685 p.
  • Bernard Mathieu, "Que sont les Textes des pyramides ?", dans la revue Égypte. Afrique et Orient, n° 12, Centre vauclusien d’égyptologie, Avignon (févr. 1999).
  • Wolfgang Kosack, "Die altägyptischen Pyramidentexte." In neuer deutscher Uebersetzung; vollständig bearbeitet und herausgegeben von Wolfgang Kosack Christoph Brunner, Berlin 2012, Modèle:ISBN.
  • {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Kurt Heinrich Sethe, Die altägyptischen Pyramidentexte (1908-1922, 4 vol.). Cet égyptologue très connu en Allemagne est à l'origine de l'égyptologie en tant que science et analyse scientifique des textes sacrés de l'Égypte ancienne.

Articles connexes

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