Gaston Maspero

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Modèle:Voir homonymes Modèle:Infobox Égyptologue

Gaston Camille Charles Maspero (né le Modèle:Date de naissance à Paris et mort le Modèle:Date de décès dans le Modèle:6e arrondissement de Paris<ref>Acte de décès (avec date et lieu de naissance) à Paris Modèle:6e, n° 1250, vue 17/31.</ref>) est un égyptologue français, professeur au Collège de France (1874), membre de l’Académie des inscriptions et belles-lettres (1883), commandeur de la Légion d'honneur (1896).

Biographie

Parcours de formation

Gaston Maspero est né à Paris le 24 juin à 4 heures du matin de Adela Evelina Maspero, née en 1822 à Milan, fille d'un imprimeur milanais, et de père non dénommé, mais identifié par la tradition familiale à Camillo Marsuzi de Aguirre, révolutionnaire italien en fuite<ref name=Pers2>Jean Leclant, « Un égyptologue : Gaston Maspero (1846-1916) », Comptes rendus des séances de l'Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, Modèle:142e, Modèle:N°, 1998, Modèle:P..</ref>.

Il fait ses études secondaires au lycée Louis-le-Grand puis à l'École normale supérieure (1865).

Il s'intéresse très tôt aux langues orientales et traduit le texte de la « stèle de Napata »<ref name=Pers1>René Cagnat, « Notice sur la vie et les travaux de M. Gaston Maspero », Comptes rendus des séances de l'Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, Modèle:61e, Modèle:N°, 1917, Modèle:P..</ref>, rapportée par Auguste Mariette. Il passe une année en Amérique latine, notamment en Uruguay (1867-1868), pour mener des études sur le quechua<ref name=Pers1/>, puis il obtient un poste de répétiteur de langue et d'archéologie égyptiennes, à l'École pratique des hautes études, qui venait d’être créée, et où enseigne Emmanuel de Rougé.

Durant la guerre franco-prussienne de 1870, il s’engage comme garde mobile et prend la nationalité française. Le Modèle:Date-, il épouse la journaliste Harriett Yapp, dite Ettie, proche de Mallarmé<ref name=Pers2/>,<ref>Modèle:Lien web</ref>. De cette union naîtront deux enfants : Georges, futur sinologue, et Isabelle<ref name=Pers2/>.

Grand érudit, il soutient fin 1872 à Sorbonne ses thèses de doctorat, la principale, de lettres, intitulée Le genre épistolaire chez les anciens Égyptiens, première thèse d'égyptologie universitaire réalisée en France, et la secondaire intitulée De Carchemis oppidi situ et historia antiquissima<ref name=Pers2/>,<ref>Maurice Croiset, « Éloge funèbre de M. Gaston Maspero, Secrétaire perpétuel de l'Académie », dans : Comptes rendus des séances de l'Académie des inscriptions et belles-lettres, Modèle:60e, Modèle:N°, 1916. Modèle:P..</ref>.

Quelques jours après la naissance d'Isabelle, le 20 septembre 1873 Harriett meurt d'une péritonite à 27 ans<ref name=Pers2/>.

Il épouse en 1880 Louise Balluet d'Estournelles de Constant de Rebecque (1856-1953), petite-nièce de Benjamin Constant et sœur de Paul d'Estournelles de Constant, sénateur et Prix Nobel de la paix en 1909<ref>Prix Nobel, liste.</ref>. De cette union naîtront deux enfants : Henri Maspero, sinologue, et Jean Maspero, helléniste et égyptologue.

Parcours professionnel

En 1872, après la mort d’Emmanuel de Rougé, Gaston Maspero est proposé à la chaire de philologie et antiquités égyptiennes du Collège de France, mais le ministère l'estime trop jeune (il a 26 ans) et le nomme chargé de cours, il ne sera titularisé qu'en Modèle:Date-<ref name=Pers1/>.

En 1880, l'état de santé d'Auguste Mariette s'est altéré, et le cabinet du ministre de l’Instruction publique Jules Ferry nomme Gaston Maspero à la tête d'une mission archéologique permanente, sous le nom d’École française du Caire. Le décret est signé par Jules Ferry le Modèle:Date-. La mission de Maspero consiste à Modèle:Citation<ref>Guillaume Nicoud, « Maspero et la création de l’Ecole française du Caire », Projet L'Histoire par l'image, mars 2016</ref>.

Après la disparition de Mariette en Modèle:Date-, Maspero prend à 34 ans sa succession à la direction du Service des antiquités égyptiennes et du musée d’Archéologie égyptienne de Boulaq, au Caire.

Il découvre en 1881 à Saqqarah les Textes des pyramides, textes religieux et rituels, qui avaient pour fonction d'aider le mort à accomplir le passage funéraire. Ces textes concernent plusieurs pharaons, notamment Ounas, Modèle:Monarque et Modèle:Monarque. D'autres textes funéraires sont trouvés dans la pyramide de Modèle:Monarque. L’année suivante, Maspero, qui a demandé qu'une enquête officielle soit menée à propos de la cachette royale de Deir el-Bahari, dont des antiquités étaient proposées sur le marché depuis quelques années<ref>Deux frères du village de Gournah, Ahmed et Mohamed Abd el-Rassul qui, en 1871, alors qu'ils recherchaient une chèvre égarée, avaient découvert une ouverture creusée dans le roc, ont, durant dix ans, vendu les antiquités qu’ils prélevaient.</ref>, peut y accéder.

Son collaborateur, Emil Brugsch, archéologue allemand, se rend sur le site, revendiquant les momies pour le Service de conservation des antiquités de l'Égypte, et obtient le dégagement et la fouille de la cachette des momies royales pour la mission française<ref name=Pers1/>.

Il est élu membre de l’Académie des inscriptions et belles-lettres le 30 novembre 1883<ref name=Pers1/>.

Au début de 1886, Maspero conduit les travaux de désensablement du Sphinx de Gizeh, tandis que quatre habitants de Gournah, fouillant à Deir el-Médineh, trouvent un puits d’accès à une tombe ; Maspero pénètre dans le tombeau de Sennedjem, un fonctionnaire ramesside. Les découvertes sont acheminées vers le musée de Boulaq, devenu trop exigu et que Maspero projette de transférer au Caire.

En 1886, Maspero rentre en France, et reprend ses cours au Collège de France et à l'École des hautes études.

Il est rappelé en Égypte en 1899, et y reste alors jusqu'en sa retraite en 1914. Il dirige le déménagement du musée d'égyptologie - entre-temps transféré au palais de Giza de 1889 à 1902 — c'est la création du musée égyptien du Caire. L’inauguration officielle a lieu en Modèle:Date-.

À Louxor, dans les temples de Karnak, il fait dégager le site, qui est fouillé méthodiquement : Modèle:Début citation blocVoici vingt mois que nous pêchons la statue dans le temple de Karnak. [...] Sept cents monuments en pierre sont déjà sortis de l’eau, mais [...] c’est un peuple complet qui remonte à la lumière et qui vient réclamer un abri aux galeries de notre musée.Modèle:Fin citation bloc

En 1904, alors que les Britanniques décident de rehausser de sept mètres le barrage d'Assouan, il parvient à lever les fonds nécessaires pour isoler, consolider, mais aussi étudier un grand nombre d'édifices religieux de Basse-Nubie, menacés d'engloutissement<ref name=Pers1/>.

Gaston Maspero quitte définitivement l’Égypte en 1914, laissant la direction générale des Antiquités à Pierre Lacau.

Il est élu secrétaire perpétuel de l’Académie des inscriptions et belles-lettres le 24 juillet 1914. Le Modèle:Date-, alors qu'il assiste à une séance de l'académie, il est victime d’un malaise et meurt sur son banc<ref name=Pers2/>. Sur sa première tombe est gravé Ma spero (Mais j’espère)<ref>Notice de Landru, photo de la tombe de la famille Maspero</ref>. Son corps est ensuite transféré au cimetière du Montparnasse.

Maspero fut aussi membre de la Société théosophique<ref>Jean Iozia, La Société Théosophique, ses rites, ses fondateurs, son histoire, Marseille, Arqa éd., 2020, p. 219.</ref>.

Hommages

Postérité

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La « pierre de Maspéro », antiquité inventée pour Le Mystère de la Grande Pyramide.

Publications

Modèle:Article détaillé

  • Des formes de la conjugaison en égyptien antique, en démotique et en copte, 1871.
  • Du genre épistolaire chez les Égyptiens de l'époque pharaonique, 1872 (lire en ligne)
  • Histoire ancienne des peuples de l'Orient, 1875 ; réédition Hachette et Cie, 1917.
  • L'Égypte à petites journées : études et souvenirs, 1877.
  • De quelques navigations des Égyptiens sur les côtes de la mer Érythrée, 1878.
  • Nouveau fragment d'un commentaire sur le second livre d'Hérodote, 1879.
  • L’Archéologie égyptienne, 1887.
  • La Syrie avant l'invasion des Hébreux, 1887.
  • Les Contes populaires de l'Égypte ancienne, 1889.
  • Les Momies royales de Deir El-Bahari, 1889.
  • Histoire de l'Orient, 1891.
  • Études de mythologie et d'archéologie égyptiennes, 1892-1916.
  • Les Inscriptions des pyramides de Saqqarah, 1894.
  • Histoire ancienne des peuples de l'Orient classique, 3 vol., Éditions Hachette, 1895-1899,
  • Guide du visiteur au musée du Caire, 1902.
  • Notice biographique sur Auguste Mariette, 1904.
  • Ruines et paysages d'Égypte, 1910.
  • Hymne au Nil, 1912.
  • Essais sur l'art égyptien, 1912.
  • L’Égyptologie : la science française, 1915.
  • Introduction à l'étude de la phonétique égyptienne, 1917.
  • Catalogue général des antiquités égyptiennes du Musée du Caire, N° 29301-29303, Sarcophages des époques persane et ptolémaïque, tome 1, Fasc. 1, 1908 (lire en ligne)
  • Catalogue général des antiquités égyptiennes du Musée du Caire, N° 29301-29306, Sarcophages des époques persane et ptolémaïque, tome 1, Fasc. 2, 1914 (lire en ligne)
  • avec Henri Gauthier, Catalogue général des antiquités égyptiennes du Musée du Caire, N° 29307-29323, Sarcophages des époques persane et ptolémaïque, 1939 (lire en ligne)

Notes et références

Modèle:Références

Source

Annexes

Bibliographie

  • Maurice Croiset, « Éloge funèbre de Modèle:M. Gaston Maspero, Secrétaire perpétuel de l'Académie », dans Comptes rendus des séances de l'Académie des inscriptions et belles-lettres, Modèle:60e année, N. 4, 1916. Modèle:P. Article en ligne.
  • Henri Cordier, Bibliographie des œuvres de Gaston Maspero, Librairie orientaliste Paul Geuthner, Paris, 1922 (lire en ligne)
  • Élisabeth David, Gaston Maspero 1846-1916. Le gentleman égyptologue, Paris, Pygmalion, 1999.
  • Gaston Maspero, Lettres d’Égypte. Correspondance avec Louise Maspero [1883-1914], Paris, Le Seuil, 2003.

Liens externes

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