Collège de France

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Modèle:Confusion Modèle:Autre Modèle:Infobox Université

Le Collège de France, anciennement nommé Collège royal, est un grand établissement d'enseignement et de recherche français, institué par [[François Ier (roi de France)|François {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | Ier{{#if:|  }} }}]] en 1530. Il est situé place Marcelin-Berthelot dans le [[5e arrondissement de Paris|Modèle:5e de Paris]], au cœur du Quartier latin.

Recherche et enseignement sont étroitement liés au Collège de France, qui se donne pour ambition d'enseigner Modèle:Citation. Il dispense des cours de haut niveau qui sont gratuits, non diplômants et ouverts à tous sans condition ni inscription. Cela en fait un lieu à part dans le paysage intellectuel français.

Modèle:AncreÊtre élu professeur au Collège de France, c'est-à-dire devenir titulaire d'une chaire, est l'une des plus hautes distinctions de l'enseignement supérieur français. Le Collège compte une cinquantaine de chaires, dont l'objet change en fonction des derniers développements de la science (une chaire pouvant, par exemple, être consacrée à la littérature après l'avoir été aux mathématiques), et dont le titulaire est élu par ses pairs en fonction de ses travaux antérieurs et non de ses titres universitaires<ref>Modèle:Ouvrage</ref>. Elles confèrent à leur titulaire un rayonnement particulier dans sa discipline, en France et aussi à l'étranger.

Le Collège de France est membre associé de l'université Paris Sciences et Lettres (université PSL)<ref>Décret no 2019-1130 du 5 novembre 2019 portant création de l'Université Paris sciences et lettres et approbation de ses statuts</ref>.

Histoire

D'abord appelé « Collège royal », l'institution a connu différentes appellations (« Collège impérial »), avant de recevoir son nom actuel en 1870.

Création des lecteurs royaux puis professeurs royaux

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Le Collège royal par Claude Chastillon - 1612.
Fichier:Plan du quartier du collège royal et du collège de Cambrai (Paris).jpeg
Plan du quartier du collège royal et du collège de Cambrai au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle.
Fichier:Collège de France.JPG
Entrée principale du Collège de France, au no 11 place Marcelin-Berthelot.

Sa fondation remonte à l’époque de [[François Ier (roi de France)|François {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | Ier{{#if:|  }} }}]], lorsqu’en 1530 son « maître de librairie », le grand traducteur d’œuvres antiques Guillaume Budé, lui suggère d’instituer un collège de « lecteurs royaux », en se basant sur ce qui se fait au collège des trois langues de Louvain<ref name="hist">Modèle:Article.</ref>. Des humanistes payés par le roi sont chargés d’enseigner des disciplines que l'université de Paris ignore<ref name="hist"/>.

Deux postes de lecteurs sont initialement créés, un pour le grec et un pour l'hébreu, mais en 1530 on trouve cinq lecteurs rapidement devenus six<ref>Voir Abel Lefranc, Modèle:P. (lire en ligne)</ref> :

puis ce nombre passe à dix avec :

Dès lors le Collège royal, dont la devise est « Docet omnia » (Il enseigne tout), reste un des lieux d’excellence de la transmission du savoir en France<ref name="Lettre29">Un nouveau public au Collège de France par Pierre Corvol dans La Lettre du Collège de France, no 29, Modèle:P. du 29 juillet 2010.</ref>. Les lecteurs royaux bénéficient des privilèges attachés aux conseillers du roi et à ses commensaux, avec droit de committimus. Une chaire de mathématiques est remplie à partir de 1576 en application du testament de Pierre de La Ramée appelée chaire de Ramus (Maurice Bressieu). Il y a dix-sept chaires à la fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle avec la création de la chaire d'arabe (Arnoult de Lisle), ramenées à quatorze par [[Henri IV (roi de France)|Henri Modèle:IV]], mais qui spécialise une chaire de médecine en chaire d'anatomie, botanique et pharmacie (Pierre Ponçon). La chaire de droit canon (Hugues Guijon) est créée par Modèle:Monarque ; Modèle:Monarque ajoute la chaire de syriaque (Barthélemy d'Herbelot de Molainville). Une charge d'inspecteur est créée en 1688 en faveur d'un des professeurs pour représenter le collège auprès des différentes autorités publiques.

Les premiers lecteurs royaux ont été nommés par le roi sous l'influence de Guillaume Budé. À la suite de la contestation par Pierre de La Ramée de la compétence de Jacques Charpentier à occuper la chaire de mathématiques, [[Charles IX (roi de France)|Charles Modèle:IX]] a instauré en 1566 la publicité de la vacance des chaires de professeurs. On constate cependant que les chaires ont continué à être acquises par un disciple d'un titulaire par survivance quand il a assuré l'intérim de certains cours. Le Grand aumônier de France, Jacques Amyot, a eu un grand pouvoir sur le collège qui a été conservé par ses successeurs jusqu'en 1671<ref>Marie-Madeleine Compère, « Collège royal », dans Bibliothèque de l'Histoire de l'Éducation, 2002, Volume 10, Modèle:N°, Modèle:P. (lire en ligne)</ref>.

Le Collège de France a inspiré, à la fin du siècle des Lumières, les fondateurs du Conservatoire national des arts et métiers.

En 1848, l'éphémère École d'administration est adossée au Collège de France<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.

Le bâtiment du Collège royal

C'est sous le règne d'[[Henri II (roi de France)|Henri Modèle:II]] que le Collège royal occupe son emplacement actuel, d'abord abrité dans les Collèges de Tréguier et de Cambrai. Leur réunion est décidée par [[Henri IV (roi de France)|Henri Modèle:IV]] et le projet d'un édifice unique arrêté pour les remplacer et installer également la Bibliothèque royale. Claude Chastillon doit en dessiner l'aspect. L'assassinat du roi limite l'exécution du projet et seule une partie du collège prévu est réalisée sous la régence de Marie de Médicis (1612)<ref>Alexandre Gady, « Du Collège Royal au Collège de France », dans Christian Hottin (dir.), Universités et grandes écoles à Paris : les palais de la science, Paris, Action artistique de la ville de Paris, 1999 Modèle:ISBN, Modèle:P., spécialement Modèle:P..</ref>.

Ce n'est qu'en 1772 que des travaux, menés par l'architecte Jean-François Chalgrin, apportent des agrandissements autour de la cour d'honneur<ref>Alexandre Gady, « Du Collège Royal… », spécialement Modèle:P..</ref>. Les dernières modifications datent du milieu du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle. Elles sont dirigées par l'architecte Paul Letarouilly qui donne son aspect actuel au Collège de France<ref>Alexandre Gady, « Du Collège Royal… », spécialement Modèle:P..</ref>. À partir de 1996 sont effectués des travaux dont le but est de créer de nouveaux espaces en sous-sol.

Actions du Collège de France hors ses murs

Dans le cadre de sa politique internationale, le Collège de France installe en 2009 une chaire d'accueil au Collège Belgique, une initiative de l'Académie royale des sciences, des lettres et des beaux-arts, de langue et de littérature françaises et de médecine de Belgique<ref>Actualité du 21 janvier 2010 sur le site de l'Académie royale de Belgique.</ref>. L'année suivante, en 2010, pour la première fois de son histoire, le Collège de France s'associe à d'autres institutions d'enseignement supérieur et de recherche en créant la fondation Paris Sciences et Lettres - Quartier latin<ref>Cinq grandes écoles parisiennes créent une fondation dans Le Monde du 16 avril 2010.</ref>. Le succès du projet présenté par Paris Sciences et Lettres aux Initiatives d'excellence (Idex) en 2011 engage le Collège de France dans la constitution d'une université de recherche internationale.

Missions

À l'heure actuelle, le Collège est divisé en sept ensembles de disciplines :

Il compte Modèle:Unité regroupées en cinq départements :

Il possède un groupe de cinq chaires renouvelées annuellement<ref>Enseignements du Collège de France.</ref>, auxquelles il faut adjoindre les nombreuses sommités scientifiques européennes qui sont régulièrement invitées.

Le Collège de France dispense des cours non diplômants de haut niveau dans ces disciplines scientifiques et littéraires. L'enseignement est gratuit et ouvert à tous sans inscription, ce qui en fait un lieu à part dans l'enseignement supérieur français<ref name="Lettre29"/>.

Le Collège de France favorise l'interdisciplinarité comme en témoignent, par exemple, les travaux de la chaire de philosophie de la connaissance, occupée par Jules Vuillemin de 1962 à 1990, et abordant des champs disciplinaires aussi divers que les mathématiques pures, la physique théorique, les sciences de l'ingénieur, la philosophie et les humanités grecques et latines. De même, en 2006, est créée la chaire de psychologie cognitive expérimentale occupée par Stanislas Dehaene qui croise les neurosciences et la psychologie.

Administrateurs

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Bâtiments

Architecture

Le bâtiment principal est réalisé par l'architecte Jean-François Chalgrin en 1780. Il est entouré de bâtiments de laboratoires modernes conçus par Albert Guilbert. Deux autres immeubles sont dévolus au Collège de France à Paris, près du Panthéon et près du ministère de la Recherche.

Antenne du Collège de France

Une antenne du Collège de France est située dans l'Europôle méditerranéenne de l'Arbois à Aix-en-Provence, en lien avec l'université d'Aix-Marseille. Cette annexe est consacrée aux risques climatiques et sismo-tectoniques et accueille, entre autres chercheurs Xavier Le Pichon (chaire de géodynamique) et Édouard Bard (chaire d'évolution du climat et de l'océan).

Bibliothèques du Collège

Depuis 1936, le Collège a rassemblé les ouvrages en sa possession dans une bibliothèque générale, des bibliothèques spécialisées se développant auprès de quelques chaires.

Sa bibliothèque d'égyptologie est spécialisée sur l'Égypte pharaonique, l'Égypte chrétienne, sur les linguistiques hiéroglyphiques, hiératiques, démotiques et coptes, sur l'histoire et l'archéologie de l'Égypte et de la Nubie. Elle conserve les fonds d'archives scientifiques des professeurs titulaires de la chaire et d'égyptologues français et étrangers. Le Collège de France abrite le siège de la Société française d'égyptologie.

Il existe également un important fonds d'ouvrages sur la Chine ancienne, dans la bibliothèque de l'Institut des hautes études chinoises.

Chaires et titulaires actuels

Pour les chaires et titulaires de toutes époques, voir cet autre article : Modèle:Article connexe

Fichier:P1330786 Paris V place Marcelin-Berthelot rwk.jpg
Le Collège de France, côté place Marcelin-Berthelot.
Fichier:P1330781 Paris V rue St-Jacques college de France rwk.jpg
Le Collège de France vu depuis la rue Saint-Jacques.
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Cour intérieure du Collège de France donnant sur la rue Saint-Jacques.

Les chaires du collège de France ne sont pas immuables et présentent une grande diversité dans leur dénomination. Depuis sa création sous [[François Ier (roi de France)|François {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | Ier{{#if:|  }} }}]], elles peuvent évoluer en fonction des acquis de la science et de la recherche, ce qui donne à cette institution unique une remarquable souplesse. Cette évolution apparaît lors du départ du titulaire (décès, retraite). Elle est très ouverte, car les sciences peuvent succéder aux lettres et les lettres aux mathématiques. L'assemblée des professeurs décide de ces évolutions et attribue une chaire à un savant, non exclusivement sur ses titres universitaires, mais d'abord sur la renommée et l'importance de ses travaux. La première femme qui y a enseigné a été la physiologiste et future psychologue Józefa Joteyko (en 1916)<ref>« Modèle:Mme le docteur Joteyko, de Bruxelles, a été chargée de faire une série de conférences sur la Fatigue ; celles-ci ont été inaugurées le 24 janvier. C'est la première femme qui a l'honneur d'enseigner au collège de France. », Revue scientifique 54/1916, Modèle:P..</ref>. La première femme professeur titulaire d'une chaire au Collège de France a été Jacqueline de Romilly, élue en 1973. En 2005, les professeurs titulaires au Collège de France comptaient 6 % de femmes et 94 % d'hommes, les maîtres de conférences titulaires étant en revanche à 55 % des femmes pour 45 % d'hommes<ref>Modèle:Pdf Statistiques du bureau des ressources humaines du Collège de France.</ref>.

Chaires permanentes

Mathématiques et sciences informatiques

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Physique et chimie

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Sciences du vivant

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Sciences humaines

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Histoire et littérature

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Chaires annuelles et internationales

Chaires annuelles

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Chaires internationales

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Anciennes chaires et titulaires

Liste d'anciens professeurs au Collège de France

Fichier:Plaque Claude Bernard laboratoire.jpg
Plaque commémorative devant l'ancien laboratoire de Claude Bernard donnant sur la place Marcelin-Berthelot et la rue des Écoles.
Fichier:Champollion Bartholdi.jpg
Jean-François Champollion par Frédéric-Auguste Bartholdi, Collège de France.

Les listes des anciens titulaires sont données selon les spécialités des chaires<ref>Toby A. Appel (1987), The Cuvier-Geoffrey Debate: French Biology in the Decades before Darwin, Oxford University Press, collection Monographs on the History and Philosophy of Biology : 241. Modèle:ISBN.</ref>,<ref>Pour une description synthétique de l'ensemble des professeurs et des érudites qui ont enseigné au Collège de France depuis sa création jusqu'à la veille de la révolution industrielle (1800), voir David de la Croix, 2021, Scholars and Literati at the Royal College in Paris (1530-1800), Repertorium Eruditorum Totius Eurpae, 1: 19-24.</ref> : Modèle:Article connexe

Chaque enseignant est coopté par l'ensemble de ses pairs. Les chaires couvrent des champs variés et ont parfois une définition plus thématique que disciplinaire. Les professeurs assurent souvent une partie de leurs conférences en France ou à l'étranger. Beaucoup des cours et conférences du Collège de France sont diffusés sur son site web et disponibles en audio ou en vidéo. Certaines sont cependant diffusées sur France Culture<ref>Page consacrée au partenariat avec France Culture.</ref>.

Anciens titulaires de chaires permanentes, par discipline<ref>Modèle:Pdf Liste des chaires depuis 1800.</ref>

Philosophie de la connaissance

Épistémologie comparative

Fichier:Gilles Gaston Granger (Epistémologie, CNAM-Paris) - Archives Philippe Binant.jpg
Gilles Gaston Granger.

Histoire naturelle

En 1837, cette chaire est scindée en deux : une chaire d'histoire naturelle des corps inorganiques, tenue par Élie de Beaumont jusqu'en 1874, et une chaire d'histoire naturelle des corps organiques.

Histoire naturelle des corps organiques

Embryologie comparative

Droit

Anatomie

Préhistoire

Médecine

Chaire créée en 1769. Modèle:Colonnes

Économie

Modèle:Colonnes

Anciennes chaires annuelles

Chaire européenne et internationale

Chaire créée en 1989<ref>Chaire européenne et internationale.</ref> : Modèle:Colonnes

Chaire internationale - Développement durable, environnement, énergie et société

Chaire créée en 2008<ref name="Chaires"/>

  • Nicholas Stern : Gérer les changements climatiques, promouvoir la croissance, le développement et l'équité (2009-2010)
  • Anny Cazenave : Étude de la terre et de l'environnement depuis l'espace (2012-2013)

Chaire internationale - Savoirs contre pauvreté - AFD

Chaire annuelle créée en 2008 avec le soutien de l'Agence française de développement (AFD)<ref name="Chaires">Chaires annuelles sur le site du Collège de France.</ref>

  • Esther Duflo : Expérience, Science et Lutte contre la Pauvreté (2008-2009)
  • Peter Piot : L'épidémie du Sida et la mondialisation des risques (2009-2010)
  • Ismaïl Serageldin : La faim et la sécurité alimentaire dans le monde (2010-2011)

Chaire internationale de création artistique

Chaire annuelle créée en 2004 : Modèle:Colonnes

Chaire internationale d'innovation technologique - Liliane-Bettencourt

Modèle:Article détaillé

Chaire internationale d'informatique et sciences numériques

Chaire créée en 2009<ref name="Chaires"/>,<ref>Modèle:Lien web.</ref> : Modèle:Colonnes

Notes et références

Modèle:Références

Voir aussi

Modèle:Autres projets

Bibliographie

Liens externes

Modèle:Palette Modèle:Portail