Ounas

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Modèle:Infobox Personnalité de l'Égypte antique Ounas (ou Ounis, égyptien ancien : wnjs) est un pharaon, le neuvième et dernier souverain de la [[Ve dynastie égyptienne|{{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | Ve{{#if:|  }} }} dynastie]] de l'Égypte sous l'Ancien Empire. Ounas règne pendant quinze à trente ans, au milieu du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle avant notre ère<ref>-2353 à -2323 (J. P. Allen), -2380 à -2350 (Modèle:Krauss), -2342 à -2322 (Modèle:Beckerath) -2404 à -2374 (Modèle:Redford), -2341 à -2311 (J. Málek)</ref>. Il succède à Djedkarê IsésiModèle:Incise et précède Téti.

On sait peu de choses sur les activités d'Ounas pendant son règne, qui fut une période de déclin économique. L'Égypte entretenait des relations commerciales avec la côte levantine et la Nubie, et des actions militaires ont pu avoir lieu dans le sud de Canaan. La croissance et la décentralisation de l'administration, conjuguées à la diminution du pouvoir du roi, se sont poursuivies sous Ounas, contribuant finalement à l'effondrement de l'Ancien Empire quelque deux-cents ans plus tard.

Ounas a construit une pyramide à Saqqarah, la plus petite des pyramides royales achevées sous l'Ancien Empire. L'ensemble mortuaire qui l'accompagnait, avec ses temples funéraire et de la vallée reliés par une chaussée longue de Modèle:Unité, est richement orné de reliefs peints, dont la qualité et la variété dépassent l'iconographie royale habituelle. De plus, Ounas fut le premier pharaon à faire graver et peindre les textes des pyramides sur les murs des chambres de sa pyramide, une innovation majeure qui a été suivie par ses successeurs jusqu'à la Première Période intermédiaire. Les hiéroglyphes disposés en successions de colonnes verticales sont soigneusement ouvragés et rehaussés d'une couleur bleue ; Modèle:Unité entourent la dépouille royale, telle une récitation silencieuse mais permanente. Ces textes identifient le roi à et à Osiris, dont le culte était en croissance au temps d'Ounas, et étaient destinés à aider le roi à atteindre l'au-delà. Ces inscriptions influenceront toute la littérature funéraire des Égyptiens<ref>Modèle:Ouvrage</ref>.

Manéthon, un prêtre égyptien qui vivait au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle avant notre ère durant la période ptolémaïque, auteur de la première histoire de l'Égypte, affirme que la [[Ve dynastie égyptienne|{{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | Ve{{#if:|  }} }} dynastie]] a pris fin avec la mort d'Ounas. Son règne est suivi par celui de Téti, premier souverain de la [[VIe dynastie égyptienne|{{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | VIe{{#if:|  }} }} dynastie]], peut-être après une courte crise. L'archéologie suggère pourtant que les Égyptiens de l'époque n'étaient pas conscients de rompre avec la dynastie précédente, et que la distinction entre ces deux dynasties était peut-être illusoire.

Le culte funéraire d'Ounas, apparu à sa mort, s'est maintenu jusqu'à la fin de l'Ancien Empire et a peut-être survécu pendant la Première Période intermédiaire. Il existait encore, ou a été ressuscité, au cours du Moyen Empire tardif. Cela n'a pas empêché Modèle:Monarque et Modèle:Monarque de démanteler partiellement son complexe mortuaire pour en réutiliser les matériaux.

Parallèlement au culte officiel, Ounas a peut-être bénéficié de la vénération populaire en tant que dieu local de Saqqarah jusqu'à la fin de la Basse époque, presque deux mille ans après sa mort.

Famille

Modèle:Annexe

Ascendance

Ounas est peut-être le fils de son prédécesseur Djedkarê IsésiModèle:Sfn, mais aucune preuve formelle ne le confirmeModèle:Sfn. En tout cas, la succession entre les deux souverains semble s'être passée sans heurtModèle:Sfn. Les hauts fonctionnaires ont conservé leurs postes, et le cartouche d'Ounas, retrouvé sur des vestiges de relief du temple mortuaire de la reine Setibhor enterrée dans la pyramide située à côté de celle de Djedkarê Isési à Saqqarah, semble démontrer le lien étroit qui relie les deux souverains, ainsi qu'entre Ounas et cette reine. Si ce lien est réel, alors Djedkarê Isési et Setibhor seraient ses parents.

Épouses

Ounas avait au moins deux épouses, les reines NebetModèle:Sfn et KhenoutModèle:Sfn, qui furent enterrées dans un grand mastaba adjacent à la pyramide de leur mari.

Descendance

Ounas et Nebet eurent peut-être un fils, le « fils du roi », le « chambellan royal », le « prêtre de Maât » et le « surveillant de Haute-Égypte » OunasânkhModèle:Sfn, qui meurt durant la dixième année du règne d'OunasModèle:Sfn. La filiation d'Ounasânkh est indirectement suggérée par son nom et ses titres, et par la présence de sa tombe près de celles de Nebet et d'OunasModèle:Sfn. Mais cette filiation n'est pas universellement acceptéeModèle:Sfn,Modèle:Sfn,Modèle:Efn.

Deux autres fils ont été proposés, NebkaouhorModèle:Sfn et ShepespouptahModèle:Sfn, mais les filiations sont conjecturales et contestéesModèle:Sfn. Il est probablement mort sans héritier mâleModèle:Sfn.

Ounas avait au moins cinq filles : Hemitrê HemiModèle:Sfn, KhentkaousModèle:Sfn, NéferoutModèle:Sfn, Néfertkaous IkouModèle:Sfn et Sechséchet IdoutModèle:Sfn. Le statut d'une autre fille possible, Modèle:Monarque, est incertainModèle:Sfn.

Fin d'une dynastie

Dans son histoire de l'Égypte, Manéthon affirme que la cinquième dynastie prend fin avec la mort d'OunasModèle:Sfn. C'est peut-être parce qu'Ounas est mort sans héritier mâleModèle:Sfn, son fils probable Ounasânkh étant décédé avant lui. Cela a peut-être provoqué une crise de successionModèle:Sfn, que laissait entrevoir le nom personnel choisi par Téti lors de son accession au trône : Seheteptaouy, qui signifie « Celui qui réconcilie/pacifie les deux terres »Modèle:Sfn,Modèle:Sfn. La prétention de Téti au trône aurait reposé sur son mariage avec Modèle:Monarque, qui était peut-être une fille d'OunasModèle:Sfn,Modèle:Sfn,Modèle:Sfn. Cette possibilité est fortement débattue, car l'interprétation des titres d'Modèle:Monarque indiquant qu'elle était la fille d'un roi est incertaineModèle:Efn,Modèle:Sfn. De plus, l'idée que Téti puisse légitimer sa prétention en se mariant dans la famille royale est rejetée par de nombreux égyptologues, dont Munro, Dobrev, Baud, Mertz, Pirenne et Robin, qui ne pensent pas que le droit au trône pharaonique soit passé par la lignée féminineModèle:Sfn.

En plus de l'affirmation de Manéthon, la liste des rois de Turin présente une rupture entre Ounas et son successeur Téti. Bien que la liste des rois n'y soit pas organisée en dynasties - qui ont été inventées par Manéthon - l'égyptologue Jaromír Málek explique que Modèle:CitationModèle:Sfn. Málek suggère donc que la capitale de l'Égypte, alors connue sous le nom d'Inbou-HedjModèle:Efn, ait effet été supplantée par des colonies situées au sud, à l'est de Saqqarah-Sud, où se trouvait peut-être le palais d'Ounas. Au cours du deuxième millénaire avant notre ère, ces villes ont finalement fusionné et donné naissance à MemphisModèle:Sfn,Modèle:Efn.

Quelle que soit la raison du choix de Manéthon de mettre fin à la cinquième dynastie avec Ounas, les Égyptiens vivant à l'époque ne perçurent probablement pas de changement particulier d'une dynastie à l'autreModèle:Sfn. L'administration de l'État ne montre aucune trace de troubles, de nombreux fonctionnaires poursuivant leur carrière depuis le règne d'Ounas jusqu'au règne de TétiModèle:Sfn. Il s'agit notamment des vizirs Mehou, Kagemni et Nikaou-Isési, et du surveillant de la province d'EdfouModèle:Sfn. Étant donné que les Égyptiens de l'Ancien Empire ne connaissaient peut-être pas la notion de dynastiesModèle:Sfn, la distinction entre les cinquième et sixième dynasties pourrait être illusoireModèle:Sfn.

Règne

Durée du règne

La durée du règne d'Ounas est incertaine. Des sources historiques lui attribuent trente ou trente-trois ans sur le trône, chiffres adoptés par de nombreux égyptologues, dont Flinders PetrieModèle:Sfn, William Christopher HayesModèle:Sfn, Darrell BakerModèle:Sfn, Peter MunroModèle:Sfn, et Jaromír MálekModèle:Sfn. On trouve en faveur d'un règne aussi long des scènes d'une Fête-SedModèle:Sfn représentées dans le temple mortuaire d'OunasModèle:Sfn,Modèle:Sfn. Cette fête n'était célébrée en principe qu'après trente ans de règne, et avait pour but de rajeunir la force et la puissance du pharaon. Mais de simples représentations de la fête n'impliquent pas nécessairement un long règne ; par exemple, un relief montrant le pharaon Sahourê dans la tunique de la Fête-Sed a été trouvé dans son temple mortuaireModèle:Sfn,Modèle:Sfn, alors que les sources historiques et archéologiques montrent qu'il n'a pas régné plus de quatorze ansModèle:Sfn,Modèle:Sfn,Modèle:Sfn.

D'autres égyptologues attribuent à Ounas un règne de moins de trente ans, en raison de la rareté des artefacts datables de son règne et de l'absence de documents datés de plus de huit ans sur le trôneModèle:Sfn. Jürgen von Beckerath pense qu'Ounas a gouverné l'Égypte pendant vingt ansModèle:Sfn, tandis que Rolf Krauss, David Warburton et Erik Hornung réduisent ce nombre à quinze dans leur étude de 2012 sur la chronologie égyptienneModèle:Sfn. Krauss et Miroslav Verner remettent en cause la crédibilité du Canon royal de Turin pour les [[IVe dynastie égyptienne|{{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | IVe{{#if:|  }} }}]] et [[Ve dynastie égyptienne|{{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | Ve{{#if:|  }} }} dynastie]]s, supposant que le chiffre de trente ans crédité à Ounas n'est pas fiableModèle:Sfn.

Les fouilles de la tombe du fonctionnaire Nikaou-Isési, dirigées par Naguib Kanawati à SaqqarahModèle:Sfn, ont fourni des éléments à l'appui d'un règne plus courtModèle:Sfn. Nikaou-Isési a commencé sa carrière sous le règne de Djedkarê Isési, l'a poursuivie sous celui d'Ounas et est mort comme administrateur de la Haute-Égypte sous son successeur TétiModèle:Sfn. Nikaou-Isési est connu pour être mort l'année du onzième recensement des bovins pendant le règne de Téti, un événement qui consiste à compter le bétail dans tout le pays pour évaluer le montant des impôts à percevoir. On pense traditionnellement que ces comptages se produisaient tous les deux ans sous l'Ancien Empire, et tous les ans sous le Moyen EmpireModèle:Sfn. Ainsi, Nikau-Isesi aurait vécu pendant vingt-deux ans après que Téti ait hérité du trône et avec les trente ans de règne crédités à Ounas, serait mort après soixante-dix ansModèle:Sfn. Cependant, l'examen de sa momie a révélé que son âge à son décès n'était pas supérieur à quarante-cinq ans. Cela suggère que le comptage du bétail a eu lieu plus d'une fois tous les deux ans à l'époque d'Ounas et de Téti, peut-être de façon irrégulière. Si c'est le cas, le chiffre de trente ans d'Ounas sur le Canon royal de Turin, c'est-à-dire quinze comptages de bétail, pourrait se traduire par aussi peu que quinze ans, ce qui, avec seulement onze ans sous le règne de Téti, expliquerait la mort de Nikaou-Isési à l'âge de quarante à quarante-cinq ans environModèle:Sfn.

Activité

Le règne d'Ounas fut une période de déclin économiqueModèle:Sfn, mais comme l'écrit l'égyptologue français Nicolas Grimal, ce ne fût Modèle:CitationModèle:Sfn. En effet, l'État égyptien était encore capable d'organiser d'importantes expéditions pour fournir des pierres de construction au complexe pyramidal du roiModèle:Sfn. Ces expéditions sont représentées sur des reliefs uniques trouvés sur la chaussée d'OunasModèle:Sfn,Modèle:Sfn,Modèle:Sfn, et sont également mentionnées sur la stèle autobiographique d'un fonctionnaire administratifModèle:Sfn,Modèle:Efn. Ce fonctionnaire rapporte le transport de colonnes palmiformesModèle:Efn en granit rouge, hautes de Modèle:Unité, d'Éléphantine à Saqqarah en seulement quatre jours, un exploit pour lequel il est loué par le roiModèle:Sfn. En plus des importants travaux entrepris à Saqqarah pour la construction de son complexe pyramidal, des travaux de construction ont également eu lieu à ÉléphantineModèle:Sfn.

Jusqu'en 1996, la situation économique sous le règne d'Ounas était considérée comme désastreuse, à cause des reliefs de la chaussée de son complexe pyramidal qui montrent des gens émaciés et suggèrent une période de famineModèle:Sfn,Modèle:Sfn. L'opinion des érudits a changé lorsque les fouilles d'Abousir en 1996 ont fourni des reliefs similaires dans le complexe mortuaire de Sahourê, qui régnait à une époque prospère, au début de la cinquième dynastieModèle:Sfn. En outre, les recherches ont montré que les personnes affamées sont plus susceptibles d'être des habitants du désert Modèle:Incise plutôt que des ÉgyptiensModèle:Sfn. Ainsi, ces reliefs sont maintenant perçus comme des représentations stéréotypées de la générosité du roi envers les indigents, et des difficultés de la vie dans les régions désertiques limitrophes de l'Égypte, plutôt que comme des références à des événements réelsModèle:Sfn.

Activité hors des frontières

En raison de la rareté des preuves datant du règne d'Ounas, nous en savons très peu sur ses activitésModèle:Sfn. Les relations commerciales existantes avec les pays et les villes étrangères, en particulier ByblosModèle:Sfn, semblent s'être poursuivies au temps du règne d'Ounas. Les reliefs de la chaussée de son complexe pyramidal montrent deux grands navires de mer revenant d'une expédition sur la côte levantine avec des hommes syro-cananéens, qui étaient soit les équipages des bateaux, soit des esclavesModèle:Sfn,Modèle:Sfn.

Un autre relief représente une campagne militaire, des Égyptiens armés d'arcs et de poignards attaquant des nomades cananéens appelés les ShasouModèle:Sfn,Modèle:Sfn. Des reliefs similaires ont été trouvés dans les pyramides précédentes, comme celle de Sahourê, et ils peuvent donc être des thèmes standard plutôt que des représentations d'événements réelsModèle:Sfn. D'autres sources tendent à confirmer l'exactitude de ces représentations ; cependant, par exemple, l'autobiographie d'Ouni relate de nombreux raids punitifs contre les nomades cananéens du début de la [[VIe dynastie égyptienne|{{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | VIe{{#if:|  }} }} dynastie]]Modèle:Sfn,Modèle:Sfn.

Au sud de l'Égypte, les inscriptions d'Ounas sur Éléphantine font état d'une visite du roi en Basse-Nubie, peut-être pour recevoir l'hommage des chefs locauxModèle:Sfn ou en raison des troubles croissants dans la régionModèle:Sfn. De plus, un relief de la chaussée d'Ounas menant à sa pyramide montre une girafe, suggérant des relations commerciales avec la NubieModèle:Sfn.

Évolution de la religion

Les règnes de Djedkarê Isési et d'Ounas ont été une période de changements dans la religion égyptienne ancienne et dans l'idéologie de la royauté, changements qui sont d'abord démontrés sous OunasModèle:Sfn. Une analyse statistique des fragments de sceaux d'argile portant les noms d'Horus de pharaons de la cinquième dynastie indique un déclin marqué du culte du roi au temps d'Ounas sur le trôneModèle:Sfn. Cela s'est poursuivi sous son successeur, Téti, pour qui nous ne connaissons que deux sceaux portant son nom d'HorusModèle:Sfn. Cette tendance reflète l'affaiblissement du pouvoir royal, en conjonction avec la montée en puissance des administrateurs et du clergéModèle:Sfn.

Pendant ce temps, le culte d'Osiris devenait plus importantModèle:Sfn, ce dieu remplaçant le roi comme garant de la vie après la mort pour les sujets du pharaonModèle:SfnModèle:Sfn. L'égyptologue allemand Hartwig Altenmüller écrit que pour un Égyptien de l'époque, Modèle:Citation. En revanche, le culte du dieu Soleil était en déclin apparent, même si était encore la divinité la plus importante du panthéon égyptien. Ainsi, Djedkarê Isési et Ounas n'ont pas construit de temple solaire contrairement à la plupart de leurs prédécesseurs de la [[Ve dynastie égyptienne|{{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | Ve{{#if:|  }} }} dynastie]]Modèle:Sfn. De plus, les noms de Menkaouhor et d'Ounas n'incorporent aucune référence à , en rupture avec une tradition qui existait depuis le règne d'Ouserkaf, environ un siècle auparavantModèle:Sfn,Modèle:Sfn. Les textes des pyramides trouvés dans la pyramide d'Ounas démontrent l'importance d'Osiris et de dans la religion égyptienne antique de l'époque. On croyait que les deux dieux jouaient les rôles clés dans l'accès à l'Au-delà, avec comme source de vie et Osiris comme force par laquelle la prochaine vie serait atteinteModèle:Sfn,Modèle:Efn.

Sépulture

Ounas s'est fait construire une pyramide à Saqqarah-Nord, entre la pyramide de Sekhemkhet et le coin sud-ouest du complexe pyramidal de Djéser, en symétrie avec la pyramide d'Ouserkaf située dans le coin nord-estModèle:Sfn. Au cours des travaux, les ouvriers nivelèrent et recouvirent des tombes plus anciennesModèle:Sfn, notamment la tombe du pharaon HotepsekhemouiModèle:Sfn, de la [[IIe dynastie égyptienne|{{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | IIe{{#if:|  }} }} dynastie]].

Le nom égyptien de la pyramide était Nefer Isout Ounas, qui signifie « Beaux sont les lieux d'Ounas »Modèle:Sfn. La pyramide d'Ounas est la plus petite des pyramidesModèle:Sfn achevées sous l'Ancien Empire, avec une base carrée de Modèle:Dunité pour une hauteur de Modèle:UnitéModèle:Sfn,Modèle:Sfn.

Complexe funéraire

La pyramide d'Ounas fait partie d'un complexe mortuaire plus vaste. On y accédait par un ancien lacModèle:Sfn, sur les rives duquel se trouvait le temple de la vallée. Ce temple recevait les provisions pour le culte du roi et les offrandes y étaient préparées. Au fond du temple de la vallée se trouvait le début d'une chaussée couverte de Modèle:Unité et menant à un temple supérieur adjacent à la pyramide. Une étroite fente dans le toit de la chaussée permettait à la lumière d'éclairer ses murs recouverts de reliefs peints sur toute leur longueur. Ils représentaient les saisons égyptiennes, les processions des nomades égyptiens, les artisans à l'œuvre, les porteurs d'offrandes, les scènes de bataille et le transport des colonnes de granit pour la construction du complexe pyramidalModèle:Sfn.

Au bout de la chaussée se trouvait une grande salle menant à une cour ouverte à pilastres entourée de chambres à revuesModèle:Sfn. La cour mène au temple mortuaire proprement dit qui abritait les statues du roi et où avaient lieu les offrandes aux défuntsModèle:Sfn. Il était immédiatement adjacent au côté est de la pyramide, qui était entouré d'un mur d'enceinte définissant l'espace sacré. Au coin sud-est de l'enceinte se trouvait une petite pyramide satellite pour le Ka du roiModèle:Sfn. Les chambres internes de la pyramide ont été ouvertes en 1881 par Gaston Maspero, qui a ainsi découvert les textes de la pyramide. La chambre funéraire ne contenait rien d'autre qu'un sarcophage noir de grauwackeModèle:Sfn enfoncé dans le sol et un coffre canope. Le sarcophage contenait des os éparpillés, qui pourraient appartenir à OunasModèle:Sfn.

Textes des pyramides

La principale innovation de la pyramide d'Ounas est la première apparition des textes des pyramidesModèle:Sfn, l'un des écrits religieux les plus anciens d'Égypte à avoir survécuModèle:Efn. Ce faisant, Ounas a initié une tradition qui sera suivie par les rois et reines de la [[VIe dynastie égyptienne|{{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | VIe{{#if:|  }} }}]] à la [[VIIIe dynastie égyptienne|{{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | VIIIe{{#if:|  }} }} dynastie]], c'est-à-dire jusqu'à la fin de l'Ancien Empire environ deux-cents ans plus tardModèle:Sfn.

Au total, Modèle:Unité magiquesModèle:Sfn,Modèle:Efn, aussi connues sous le nom d'énoncés, sont gravés et peints en bleu sur les murs du couloir, de l'antichambre et de la chambre funéraireModèle:Sfn. Ils constituent la version la plus complète des textes des pyramides existant aujourd'huiModèle:Sfn. Ces textes étaient destinés à aider le roi à vaincre les forces et les puissances hostiles dans le monde souterrain, et ainsi à rejoindre le dieu Soleil , son divin père dans l'au-delàModèle:Sfn. En écrivant les textes sur les murs des chambres internes de la pyramide, les architectes de la pyramide d'Ounas ont fait en sorte que le roi puisse bénéficier de leur puissance même si le culte funéraire devait cesserModèle:Sfn,Modèle:Sfn. Ainsi, les textes de la pyramide d'Ounas incorporent des instructions pour les actions rituelles et les paroles à prononcer, suggérant que c'étaient précisément celles que l'on prononçait pendant le culte du roi dans son temple funéraireModèle:SfnModèle:Sfn.

La bonne conservation des textes dans la pyramide d'Ounas montre qu'ils ont été arrangés de manière à être lus par le Ba d'Ounas, tel qu'il est issu du sarcophage grâce aux paroles de résurrection et entouré de formules de protection et d'offrandes rituellesModèle:Sfn,Modèle:Sfn. Le Ba quitterait alors la chambre funéraire, qui comprend des textes identifiant le roi avec Osiris dans la Douât, et se déplacerait dans l'antichambre symbolisant l'Akhet. Parmi les formule écrites sur les murs de l'antichambre d'Ounas, deux paroles connues sous le nom d'Hymne cannibale dépeignent le pharaon comme volant vers le ciel à travers un ciel orageux et mangeant à la fois les dieux et les hommes. Ce faisant, le roi recevrait la force vitale des dieuxModèle:Sfn,Modèle:Efn. C'est là que le Ba d'Ounas faisait face à l'est, dans la direction du lever du soleil, et au-delà de la maçonnerie pyramidale, la fausse porte du temple funéraire où se déroulaient les rituels funéraires. Enfin, en tournant à gauche, le Ba rejoindrait Rê dans le ciel en empruntant le couloir de la pyramideModèle:Sfn.

Culte funéraire

Ancien Empire

L'héritage le plus immédiat d'Ounas est son culte funéraire, qui s'est poursuivi au moins jusqu'à la fin de l'Ancien Empire. Ce culte est attesté par les tombes à Saqqarah de sept prêtres, responsables des devoirs religieux de son complexe funéraire. Trois de ces tombes datent du début de la [[VIe dynastie égyptienne|{{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | VIe{{#if:|  }} }} dynastie]], après la mort de Modèle:Monarque, trois autres datent du règne de Modèle:Monarque, et la dernière date de la toute fin de l'Ancien Empire. Les noms des prêtres d'Ounas sont basilophores, c'est-à-dire qu'ils incorporent celui du roi, peut-être depuis leur entrée en fonctionModèle:Sfn.

Moyen Empire et époques suivantes

Le culte funéraire d'Ounas semble avoir survécu pendant la chaotique Première Période intermédiaire et jusqu'au Moyen EmpireModèle:Sfn. Sous la [[XIIe dynastie égyptienne|{{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | XIIe{{#if:|  }} }} dynastie]], le prêtre-lecteur OunasemsafModèle:Efn et sa famille étaient engagés dans le culte d'OunasModèle:Sfn,Modèle:Sfn. Malgré cela, le complexe funéraire d'Ounas a été partiellement démantelé et ses matériaux réutilisés pour la construction des complexes funéraires d'Modèle:Monarque et de Modèle:MonarqueModèle:Sfn,Modèle:Sfn.

En plus de son culte officiel, Ounas fut déifié et devint un dieu local de la nécropole de Saqqarah. Grimal le justifie par la taille de son complexe funéraireModèle:Sfn. Jaromír Málek doute de l'existence d'un culte populaire d'Ounas sous l'Ancien Empire, mais l'accepte à partir du Moyen EmpireModèle:Sfn. Il attribue cette renaissance à la position géographique du complexe d'Ounas, qui en fait une porte naturelle vers la nécropole de SaqqarahModèle:Sfn. Le culte populaire d'Ounas s'est poursuivi pendant près de deux mille ans, comme en témoignent les nombreux scarabées portant le nom d'Ounas trouvés à Saqqarah et datant du Nouvel Empire jusqu'à la Basse époqueModèle:Sfn,Modèle:Sfn,Modèle:Sfn,Modèle:Sfn. Le centre de ce culte n'était pas la pyramide d'Ounas, ni le temple mortuaire associé, mais plutôt les statues du roi dressées dans le temple de la valléeModèle:Sfn. Cette activité pourrait expliquer pourquoi le complexe pyramidal d'Ounas fut restauré par le prince Khâemouaset, fils de Modèle:MonarqueModèle:Sfn.

Titulature

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Notes et références

Notes

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Références

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Bibliographie

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