Monthermé

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Modèle:Infobox Commune de France

Monthermé est une commune française, située dans le département des Ardennes en région Grand Est.

Les habitants de la ville de Monthermé sont appelés « Baraquins ». Ce nom aurait pour origine les habitants des quelques maisons ouvrières situées en bord de Semoy près d'un ancien moulin, à l'entrée de la voie Trans-Semoysienne. On les appelait « ceux des baraques ». D'après quelques anciens, ce n'est que dans les années 1950 que le nom de Baraquin s'est généralisé à toute la population<ref>Modèle:Lien web</ref>. Modèle:Sommaire

Géographie

Localisation

Située dans le massif de l'Ardenne, la commune de Monthermé s'est développée de part et d'autre d'un méandre de la Meuse et d'un de ses principaux affluents, la Semoy. L'altitude minimum de la ville se situe au niveau de la mairie : Modèle:Unité et le maximum sur le plateau des « Hauts-Buttés » : Modèle:Unité<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Modèle:Multiple image

Communes limitrophes

Modèle:Section communes limitrophes d'article de commune de France

Géologie et relief

Fichier:Corpias poudingue.jpg
Poudingue de Fépin au lieu-dit de la Roche aux Corpias.

Sur le plan géologique, Monthermé se situe en limite du Cambrien et du Dévonien, marqué dans cette partie de l'Ardenne par un conglomérat, relique d'un cordon littoral appelé le poudingue de Fépin. On peut observer celui-ci au lieu-dit de la Roche aux Corpias.

La commune est classée en zone de sismicité 2, correspondant à une sismicité faible<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Hydrographie

Fichier:Semoy se jettant dans la Meuse 00798.JPG
Confluence de la Meuse et de la Semoy au camping du Port-Diseur.

La ville de Monthermé est située sur les deux rives de la « boucle » du fleuve Meuse dont le bassin, relativement étroit, est orienté sud-nord. La Meuse y reçoit sur sa droite l'affluent Semoy, provenant de Belgique dont le débit moyen à Monthermé est d'environ Modèle:Nombre<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Climat

Fichier:Monthermé 1.JPG
Panorama de Monthermé sous la neige.

Le climat baraquin est considéré comme « continental dégradé » avec de fortes précipitations en automne et fréquentes gelées en hiver. L'hiver est parfois rigoureux et le risque de neige élevé, résultat des conditions géophysiques et par la présence du relief du plateau ardennais avec des altitudes atteignant Modèle:Unité. La présence du gel, notamment dans la vallée et sur le plateau perdure dans l'année et influe sur la végétation.

Relevés météorologiques

L'historique de relevés allant de l'an 2000 à 2012 font apparaître les caractérisriques suivantes<ref>Modèle:Ouvrage</ref> :

Précipitations

Printemps Été Automne Hiver
Années 2000-2011
moyenne des 12 ans
Modèle:Unité Modèle:Unité Modèle:Unité Modèle:Unité
Précipitations annuelles
Années 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018 2019 2020 2021 2022 2023
ml/m2 Modèle:Unité Modèle:Unité Modèle:Unité Modèle:Unité Modèle:Unité Modèle:Unité Modèle:Unité Modèle:Unité Modèle:Unité Modèle:Unité Modèle:Unité Modèle:Unité Modèle:Unité Modèle:Unité Modèle:Unité Modèle:Unité Modèle:Unité Modèle:Unité Modèle:Unité Modèle:Unité Modèle:Unité Modèle:Unité Modèle:Unité Modèle:Unité<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.

Températures moyennes par saison météorologique ou climatique

Années 2002-2012
moyenne des 11 ans
Printemps boréal
(Modèle:1er mars - Modèle:Date-)
Été boréal
(Modèle:1er juin - Modèle:Date-)
Automne boréal
(Modèle:1er septembre - Modèle:Date-)
Hiver boréal
(Modèle:1er décembre - Modèle:Date-)
Maximales Modèle:Tmp Modèle:Tmp Modèle:Tmp Modèle:Tmp<ref>Sur 10 mois, manque l'année 2012</ref>
Minimales Modèle:Tmp Modèle:Tmp Modèle:Tmp Modèle:Tmp

Précipitations et températures moyennes 2003 - 2015

Années 2003-2022 Précipitations
l/m²
Températures
°C
Moyenne 1,21
Moyenne Maximales 15,89
Moyenne Minimales 6,53

<ref>La Lettre d'Information Municipale Modèle:N°, janvier 2023, Modèle:P.16 ; d'après les relevés de G. Lefort et D. Thillois.</ref>.

Voies de communication et transports

Fichier:Premier volant automobile, concurrant n°24 de Paris-Rouen le 22 juillet 1894 - Alfred Vacheron de Monthermé (08, gazoline).).jpg
Premier volant automobile, concurrent Modèle:N° de Paris - Rouen le 22 juillet 1894 - Alfred Vacheron de Monthermé (gazoline).

Monthermé est traversée par la D 1, reliant par la vallée de la Meuse Charleville-Mézières à Givet, cette voie est la principale voie de communication. La route D 989, relie par le plateau Charleville-Mézières à Vireux-Wallerand où elle rejoint la D 1, via Monthermé et Hargnies La D 31, rejoint depuis Monthermé la frontière belge, par la vallée de la Semoy française, via Thilay et Hautes-Rivières.

La commune de Monthermé est desservie par la ligne ferroviaire Charleville-Mézières-Givet<ref>Modèle:Lien web</ref>.

La voie navigable Meuse (ancien canal de l'Est) emprunte le lit de la Meuse, voie navigable pour péniches et bateaux de plaisance qui peuvent bénéficier de son port<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Urbanisme

Typologie

Monthermé est une commune rurale<ref group=Note>Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le Modèle:Date- en comité interministériel des ruralités.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Elle appartient à l'unité urbaine de Monthermé, une unité urbaine monocommunale<ref>Modèle:Lien web.</ref> de Modèle:Unité en Modèle:Population de France/dernière année, constituant une ville isolée<ref name="UU2020">Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="UU20202b">Modèle:Lien web.</ref>.

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Charleville-Mézières, dont elle est une commune de la couronne<ref group=Note>La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.</ref>. Cette aire, qui regroupe Modèle:Unité, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de Modèle:Unité<ref name="AAV2020">Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="AAV20202b">Modèle:Lien web.</ref>.

Occupation des sols

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (85,4 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (86,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (84,9 %), zones agricoles hétérogènes (3,6 %), prairies (3,5 %), eaux continentales<ref group="Note">Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.</ref> (3 %), zones urbanisées (2,8 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (0,9 %), zones humides intérieures (0,9 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (0,5 %)<ref name="CLC">Modèle:Lien web</ref>. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)<ref group=Carte>Modèle:Lien web.</ref>.

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Hameaux

Histoire

La plus ancienne mention écrite connue à ce jour date de 1141 dans le cartulaire de Laval Dieu.

L'origine du nom de Monthermé, comme nous pouvons le lire en latin dans les anciennes chartes de l'abbaye de Laval Dieu est composé des mots mons et hermerius qui a pour origine un mot celtique hermes qui signifie « un lieu boisé qui n'appartient à personne ». Le mont hermes situé sur la rive gauche de la Meuse, ainsi nommé par les premiers habitants. Certains ont suggéré pour origine le Mont Ermel, nom emprunté au saint vénéré à Vireux. Mais le mot latin hermelius nous éloigne de hermerius qui se trouve dans tous les anciens écrits<ref name="montherme">Modèle:Lien web</ref>.

Au Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, Ithier dit le Dévot, fonda plusieurs abbayes sur les terres qui lui appartenaient. Ainsi, il fonda en 1128, à Monthermé l'abbaye de Laval Dieu destinée à des chanoines réguliers de l'ordre de Prémontré sous le vocable de saint Remi au lieu-dit la Bouche de Semoy. Laval Dieu vient du latin Vallis Dei, la Vallée de Dieu. C'est également de cette époque que sont datés les éléments les plus anciens de l'église Saint-Léger, paroisse du bourg. Monthermé, qui fait partie de la châtellenie de Château Regnault, entre successivement dans la maison de Flandre, la maison de Bourgogne, de Guise puis de Conti laquelle la cède à Louis XIII en 1629<ref name="montherme"/>.

Monthermé vit de l'exploitation de la forêt ainsi que de plusieurs ardoisières. L'année 1749 voit apparaître une verrerie à proximité de l'abbaye de Laval Dieu et, en 1865, on construit les premiers fours à puddler pour affiner la fonte. C'est sur ce secteur, situé entre la Meuse et la Semoy que se concentrent, encore aujourd'hui les principales industries de la commune.

De 1905 à 1914, Monthermé a été le siège de l' Union des syndicats ouvriers des Ardennes symbolisée encore aujourd'hui par la Maison du Peuple.

Seconde Guerre mondiale

Objectif Monthermé

En vue de la bataille de France qu'ils s'apprêtent à déclencher le Modèle:Date-, les Allemands prévoient dans leur plan (Fall Gelb) que la zone de Monthermé soit l'un des trois points de passage de leurs Panzer-Divisionen sur la Meuse<ref>Hugues Wenkin, Monthermé, mai 1940 in Batailles & Blindés Modèle:N°, octobre-novembre 2009, Modèle:P.</ref>,<ref group="Note">Le XIX. Armee-Korps (mot.) de Heinz Guderian doit passer la Meuse dans le secteur de Sedan et le XV. Armee-Korps (mot.) de Hermann Hoth au nord de Dinant.</ref> sur laquelle repose la ligne principale de résistance prévue par le généralissime Maurice Gamelin ; c'est le XLI. Armee-Korps (mot.) de Georg-Hans Reinhardt qui doit passer dans le secteur de Monthermé. L'isthme de Monthermé constitue un point faible dans la défense française du secteur, affecté au II/Modèle:42e demi-brigade de mitrailleurs coloniaux<ref group="Note">La demi-brigade est endivisionnée à la [[102e division d'infanterie (France)|Modèle:102e d'infanterie de forteresse]], elle-même incorporée au [[41e corps d'armée (France)|Modèle:41e d'armée]].</ref> (II/Modèle:42e DBMC) du commandant Verdier : le haut commandement a en effet tenu à ce que la défense s'appuie le long du cours d'eau, refusant, comme le voudrait Verdier, d'abandonner l'isthme en ne défendant que sa base<ref name="Wenkin 29">Hugues Wenkin, Monthermé, mai 1940 in Batailles & Blindés Modèle:N°, octobre-novembre 2009, Modèle:P.</ref>. La défense de l'isthme (essentiellement Modèle:5e (lieutenant Barbaste) du II/Modèle:42e DBMC<ref name="Wenkin 29"/>) a donc du s'étaler tout le long de la Meuse (soit Modèle:Unité<ref name="Wenkin 29"/>) au lieu d'être concentrée sur une portion réduite (Modèle:Unité<ref name="Wenkin 29"/>), ce qui avec le manque d'effectifs et de moyens, donne une défense légère dont ses sept blocs<ref group="Note">De type Barbeyrac, Hugues Wenkin, Monthermé, mai 1940 in Batailles & Blindés Modèle:N°, octobre-novembre 2009, Modèle:P.</ref> et deux tourelles mitrailleuses blindés ne peuvent se couvrir les uns les autres<ref name="Wenkin 23">Hugues Wenkin, Monthermé, mai 1940 in Batailles & Blindés Modèle:N°, octobre-novembre 2009, Modèle:P.</ref>,<ref name="JYM 229 231">Modèle:Mary-Corridor</ref>. Le Modèle:Date- à Modèle:Heure, après le repli des éléments de cavalerie situés sur la rive droite, le pont de Monthermé est détruit par les Français, cependant ses superstructures métalliques émergent de la Meuse<ref>Modèle:Mary-Corridor</ref>.

Les Allemands passent la Meuse et prennent Monthermé le 13 mai 1940

Modèle:Article détaillé Les Allemands de l'une des deux Panzer-Divisionen du XLI. Armee-Korps (mot.), la 6e Panzerdivision<ref group="Note">La 8e Panzerdivision, qui devait franchir la Meuse le même jour, est prise dans les itinéraires surchargés et se trouve encore en Allemagne. Modèle:Mary-Corridor</ref> de Werner Kempf, arrivent sur la rive droite du fleuve à Monthermé le Modèle:Date et ils investissent immédiatement les habitations de la rive droite<ref name="JYM 229 231"/>. Les mitrailleuses françaises réagissent et les empêchent de s'approcher plus du fleuve, ainsi que l'artillerie de Modèle:Unité, celle-ci ne tirant que légèrement, ignorant l'importance des forces allemandes qui s'approchent et de l'attaque qu'ils préparent<ref name="JYM 229 231"/>. Les chars de la Modèle:6e arrivent à leur tour : les Panzer IV s'installent sur les hauteurs pour soutenir l'attaque tandis que les Panzer II et III, plus légèrement armés, attaqueront avec les fusiliers allemands<ref name="JYM 229 231"/>. L'aviation allemande intervient également, succédant bombardements d'interdictions et de destructions<ref name="JYM 229 231"/>,<ref group="Note">Elle bombarde aussi par erreur la Modèle:6e, faisant plusieurs morts et blessés en plus du matériel détruit.</ref>.

Après une préparation d'artillerie sur la presqu'île « qui ressemble maintenant à une chaudière »<ref>Témoignage de Heinz Maassen publié dans son livre Über die Maas (1943), cité par Hugues Wenkin, Monthermé, mai 1940 in Batailles & Blindés Modèle:N°, octobre-novembre 2009, Modèle:P..</ref>, les fusiliers allemands du III./Schützen-Regiment 4 entament la traversée vers Modèle:Heure, en canots pneumatiques, de part et d'autre du pont détruit la veille<ref name="JYM 260 263">Modèle:Mary-Corridor</ref>. Les Allemands remarquent rapidement que les superstructures du pont, qui dépassent des eaux, peuvent permettre l'établissement d'une passerelle de fortune à l'abri des tirs français qui les gênaient jusque-là considérablement<ref name="JYM 260 263"/> et fait échouer, dans le sang, leurs premières tentatives d'approche depuis les pentes de l'« enveloppe »<ref name="Wenkin 32 35">Hugues Wenkin, Monthermé, mai 1940 in Batailles & Blindés Modèle:N°, octobre-novembre 2009, Modèle:P.</ref>. Devenus ainsi nombreux à être passés sur la rive gauche, les Allemands isolent et prennent à revers les positions françaises qui tombent les unes après les autres, les blocs étant orientés pour faire feu sur le fleuve, ils ne peuvent se défendre d'une attaque par la terre<ref name="Wenkin 23"/>. Le lieutenant Barbaste communique alors à son supérieur « Situation désespérée. Décide de contre-attaquer avec éléments disponibles en direction de l'observatoire. PA 1, 2 et 3<ref group="Note">Le point d'appui 1 (PA 1) « du village » est dans l'ouest de Monthermé, le PA 2 « du confluent » est au niveau du confluent de la Meuse et de la Semois, le PA 3 « du barrage » est au sud du PA 1. Hugues Wenkin, Monthermé, mai 1940 in Batailles & Blindés Modèle:N°, octobre-novembre 2009, carte Modèle:P. / Modèle:Mary-Corridor</ref> doivent être tombés. Tiendrai jusqu'au bout »<ref>Cité par Modèle:Mary-Corridor</ref>. Il trouve la mort au cours de cette action qui échoue<ref name="JYM 260 263"/>. À 1Modèle:Heure, l'isthme est entièrement aux mains des Allemands<ref>Hugues Wenkin, Monthermé, mai 1940 in Batailles & Blindés Modèle:N°, octobre-novembre 2009, Modèle:P..</ref>. Dans le même temps, les Allemands se sont dirigés vers la base de l'isthme, où se trouve la ligne intermédiaire, initialement défendue par la Modèle:4e du II/Modèle:42e DBMC<ref name="Wenkin 29"/>. Ils l'attaquent au soir mais sans succès<ref name="Wenkin 32 35"/>. Dans la nuit du 13 au 14, un coup au but de l'artillerie française touche finalement la passerelle mais elle sera remise en état<ref name="JYM 342 343">Modèle:Mary-Corridor</ref>.

14 mai : les Allemands tenus en échec sur la ligne d'arrêt

Le 14 au matin, les combats reprennent sans résultats pour les Allemands mais les défenseurs sont également épuisés et à court de ravitaillement<ref name="JYM 342 343"/>. Le III/[[248e régiment d'infanterie|Modèle:248e d'infanterie]] (III/248e RI, commandant Le Coroller) arrive en renfort mais ne peut monter en première ligne à cause du jour, les hommes de ce bataillon reçoivent finalement l'ordre de contre-attaquer mais « le combat en sous-bois les déroute [...] ils sont pris de panique et fuient »<ref name="De Pinsun">Rapport de De Pinsun, à l'époque lieutenant-colonel commandant la Modèle:42e DBMC. Cité par Modèle:Mary-Corridor</ref> ; les artilleurs envoyés en renfort se replient intempestivement et également le II/248e RI dont « les hommes, les officiers même, refluent »<ref name="De Pinsun"/>. Les malgaches du II/Modèle:42e DBMC sont « démoralisés d'avoir vu leurs camarades du 248 refuser de les aider, de les soutenirs »<ref name="De Pinsun"/>. Cependant, au soir du 14, les Allemands n'ont pas réussi à percer la défense française grâce à l'artillerie qui empêche toute traversée<ref name="Wenkin 32 35"/>.

15 mai 1940 : les Allemands percent

Dans la nuit du 14 au 15, le Pionier-Bataillon 57 met en service un pont, les chars peuvent ainsi passer sur l'autre rive et dès l'aube la 1./Panzer-Regiment 11 peut lancer une attaque avec le II./Schützen-Regiment 4<ref>Modèle:Mary-Corridor</ref>. Manquant d'armes antichars et d'hommes (Modèle:Nombre de la Modèle:102e ayant battu en retraite, la Modèle:61e connaissant un destin similaire<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Battle of Montherme - May 13-15, 1940, consulté le 2 mai 2013</ref>), la défense cède enfin, la Kampfgruppe Esebeck fonce alors vers Montcornet qu'elle atteint dans l'après-midi, faisant de très nombreux prisonniers<ref>Hugues Wenkin, Monthermé, mai 1940 in Batailles & Blindés Modèle:N°, octobre-novembre 2009, Modèle:P..</ref>. Le plan Dyle qui prévoyait de livrer la bataille décisive qui aurait dû stopper l'invasion allemande en Belgique ne sera ainsi jamais mis en œuvre.

Témoignage

Modèle:Citation bloc

Exode des habitants de Monthermé

Entre le 10 et le Modèle:Date-, les Ardennais sont évacués vers la Vendée et les Deux-Sèvres. Les autorités préfectorales avaient décrété que les habitants de Monthermé soient dirigés vers Saint-Jean-de-Monts, Fromentine, Notre-Dame-de-Monts, Beauvoir-sur-Mer et L'Île-d'Yeu<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Politique et administration

Intercommunalité

Au niveau intercommunal, Monthermé est membre de la communauté de communes Meuse et Semoy puis en 2017, les communautés de communes Portes de France et Meuse et Semoy fusionnent pour former la nouvelle communauté de communes Vallées et Plateau d'Ardenne<ref>Schéma Départemental de Coopération Intercommunale 2016.</ref>.

Tendances politiques et résultats

Lors des élections municipales de Modèle:Date-, Alain Bernard menait la liste sortie en tête du scrutin sous l’étiquette LDVG<ref name="francetvinfo"/>. Modèle:Article connexe

Résultats du second tour des élections régionales du 13 décembre 2015

Participation : 54,79 %

Monthermé fait partie du département Ardennes qui fait partie de la région Grand Est qui comptera Modèle:Nombre conseillers au sein de son conseil régional. Cette nouvelle assemblée se réunira le Modèle:Date- à Strasbourg<ref name="francetvinfo">Modèle:Lien web</ref>.

Résultats du second tour des élections présidentielles du 7 mai 2017

Participation : 75,23 %

Résultats du second tour des élections législatives du 11 juin 2017

Participation : 40,89 %

  • Pierre Cordier (Les Républicains) : 57,29 %
  • Mario Iglesias (En marche !) : 42,71 %
  • Votes blancs : 7,90 %
  • Votes nuls : 3,50 %<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Liste des maires

Fichier:Mairie Monthermé 2681.jpg
La mairie et le bord de Meuse.

Modèle:ÉluDébut Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu actuel Modèle:ÉluDonnées Modèle:ÉluFin

Politique environnementale

Monthermé a adhéré à la charte du parc naturel régional des Ardennes, à sa création en Modèle:Date-<ref name="Pnr">Création du PNR des Ardennes</ref>.

Contexte socio-économique

En 2010, Monthermé comptait Modèle:Nombre habitants<ref>source Insee</ref> ;

  • Densité de population : 76,84 habitants/km2 ;
  • Taux de natalité : 11,20 pour mille habitants ;
  • Nombre de personnes immigrées : 88 ;
  • Taux de chômage : 19,90 % (moyenne nationale 9,08 %).
  • Part des foyers fiscaux imposables : 42,10 %
  • Foyers redevables de l'ISF : 0
  • Taux de cambriolage : 3,50 pour mille
  • Taux d'agression : 5,91 pour mille<ref name="francetvinfo"/>.

Population et société

Démographie

Modèle:Population de France/section

Enseignement

  • École maternelle
  • École primaire
  • Collège

Lycée présent à environ Modèle:Unité, Charleville-Mézières et Revin

Manifestations culturelles et festivités

Fichier:VikingMonthermé.jpg
Un groupe de Vikings au Printemps des Légendes de Monthermé.

Santé

  • Cabinet médical
  • Cabinet infirmier
  • Masseur kinésithérapeute
  • 2 pharmacies
  • 1 Maison de retraite « Les Résidences Saint-Antoine », écart des Hauts-Buttés.
Hôpital le plus proche

Hôpital de Manchester à Charleville-Mézières (Modèle:Unité)

Sports

Fichier:Capitainerie, Quai Aristide Briand, Monthermé, Champagne-Ardenne-9676.jpg
Salle de fêtes.
  • Salle de fêtes
  • Salle de sport polyvalente
  • Terrain de football
  • Terrain de pétanque
  • VTT
  • Culturisme

Économie

Fichier:Halte fluviale Monthermé.JPG
Port fluvial (12 juillet 2013).

Monthermé a vécu de l'exploitation de la forêt ainsi que de l'ardoise. Au Moyen Âge se pratique l'« essartage », défrichement pour mise en culture.

À partir du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, diverses carrières et ardoisières sont exploitées employant une nombreuse main d'œuvre. Bénéficiant du trafic fluvial, exploitées pendant près de huit siècles elles sont fermées dans les années 1930/1940.

Le Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle voit apparaître les « boutiques » de forgerons, néanmoins l'exploitation forestière reste très active. L'année 1749 voit apparaître une verrerie à proximité de l'Abbaye de Laval-Dieu qui reste active jusqu'en 1846<ref>Modèle:Lien web</ref>. Le Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, apporte la révolution industrielle et l'apparition de la métallurgie. Le chemin de fer est installé dans la vallée et permet le développement rapide des échanges et l'essor des entreprises. Les « boutiques » sont remplacées par les usines : Fonderie, emboutissage, estampage et tôlerie. Néanmoins, les conditions de travail sont dures et les salaires bas.

De 1905 à 1914, Monthermé est le siège de l'« Union des syndicats ouvriers des Ardennes », le syndicat de la métallurgie s'organise autour de Théophile Sauvage ; la coopérative ouvrière « La Ménagère » est créée ainsi que « La Maison du Peuple », première bourse du travail des Ardennes, fondée en 1911.

Fichier:Restaurant, Quai Aristide Briand, Monthermé, Champagne-Ardenne-9677.jpg
Anciens bains-douches municipaux.

Monthermé a été un important centre industriel de la vallée de la Meuse et de la Semoy durant la fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle et le début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle : des scieries, des forges et une industrie verrière s'y sont développées en grande partie grâce aux transports fluviaux et ferroviaires, mais son activité a fortement décliné après les années 1970. Il reste aujourd'hui :

  • forge et estampage (SEFAC) ;
  • transformation des métaux (Plafometal) ;
  • exploitation forestière ;
  • ébénisterie ;
  • tourisme.
    • 1 aire d'accueil camping car
    • 3 campings : Port diseur ; l'Echina ; Rapides de Phades
    • 1 port de plaisance (Pavillon bleu).

Transport

Un quai pour le port a été réalisé sur la rive gauche de la Meuse. Il permet d'accoster sur Modèle:Unité ; labellisé « port exemplaire » il devrait contribuer à l'essor du tourisme fluvial<ref>Modèle:Ouvrage</ref>.

Le Modèle:Date les port de plaisance de Monthermé obtiennent le Pavillon Bleu<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Les routes départementales D 1, D 31 et D 989 desservent Monthermé, ville qui possède aussi la gare de Monthermé de la ligne qui va de Charleville à Givet.

Culture locale et patrimoine

Lieux et monuments

Points de vue

Fichier:BOGNY SUR MEUSE SITE DES 4 FILS AYMON.JPG
Vue du site des 4 fils Aymon.

La commune de Monthermé offre, par sa position géographique au confluent de la Meuse et de la Semoy et son implantation dans une boucle de la Meuse, un ensemble de points de vue permettant de voir la commune sous différents angles :

  • Roche à sept heures et Longue-Roche : « Boucle de la Meuse ».
  • Roche Roma : nouveau barrage de Monthermé et commune de Deville.
  • Roche aux sept villages : point d'orientation vers 7 villages .
  • Croix Sainte-Anne : confluence de la Meuse et de la Semoy et Monthermé.

Certains de ces sites, comme celui de la Roche à Modèle:Nombre, permet également au promeneur d'observer des affleurements de schistes dont certains bancs ardoisiers qui ont été exploités dans ce secteur. Depuis ce site, le visiteur pourra également voir cette curiosité géologique, formée de bancs de quartzite évoquant, selon la légende, le passage des quatre fils Aymon dans la région (site situé et à voir sur la commune de Bogny-sur-Meuse).

Patrimoine naturel

  • Les Marais des Hauts-Buttés, situés à une altitude de Modèle:Unité est une clairière de Modèle:Unité constituée d'une lande tourbeuse humide . Les conditions écologiques particulières de l'endroit , sol acide, climat froid et humide donnent un intérêt botanique et hydrique du lieu<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Patrimoine religieux

À son origine, Monthermé compte deux bassins de population, établis autour de l'église Saint-Léger et de l'abbaye de Laval Dieu.

Église Saint-Léger

Modèle:Article détaillé

Fichier:Église Saint-Léger de Monthermé-9678.jpg
Église Saint-Léger.

L'église Saint-Léger est l'une des trois églises bâties sur la commune. Les parties les plus anciennes, comprenant le mur nord de la nef, la croisée du transept et le croisillon nord sont datés de la fin du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle. L'édifice fut en grande partie détruit en 1445 par une incursion d'une bande de pillards nommés les Écorcheurs à la solde d'un prince de Liège. Reconstruite, elle fut consacrée en 1452 par l'archevêque Jean II Jouvenel des Ursins. L'édifice connut plusieurs modifications, notamment durant les Guerres de religion où il fut fortifié.

À l'intérieur, on peut observer une cuve baptismale fin {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | XIIe{{#if:|  }} }}-début {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | XIIIe{{#if:|  }} }}. Le maître-autel, en marbre, aurait été réalisé en 1783 par un artiste de Charleville-Mézières, François Feuillat. À voir également, les fresques du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle.

L'édifice a été classé au titre des Monuments historiques en 1959<ref>Modèle:Base Mérimée</ref>.

Abbaye de Laval Dieu
Fichier:Abbaye de Laval Dieu, Monthermé-9674.jpg
Abbaye de Laval Dieu.

Modèle:Article détaillé L'abbaye fut fondée en 1128, à la « Bouche de Semoy » au confluent de la Meuse et de la Semoy par Ithier (Whiter) dit le Dévot. L'église de la communauté de chanoines Prémontrés fut détruite par un incendie volontaire durant la nuit du 16 au Modèle:Date. La façade ouest de l'édifice fut réparée trois ans plus tard.

C'est au sein de cette communauté qu'Étienne Nicolas Méhul s'exercera, sous la direction du chanoine allemand Hanser Guillaume. Seul le buffet de cet orgue (1771) subsiste aujourd'hui. On peut aussi y voir des boiseries du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle ainsi que plusieurs dalles funéraires.

La communauté est dissoute à la Révolution française, les biens vendus. Les bâtiments sont transformés et détruits, dont une grande partie le Modèle:Date-.

L'église, les ruines de la maison canoniale et le sol du jardin jusqu'à la Semoy ont été classés au titre des Monuments historiques en 1963<ref>Modèle:Base Mérimée</ref>.

Église Saint-Antoine des Hauts-Buttés

Modèle:Article détaillé Sur les Hauts, l'écart des Hauts-Buttés (altitude Modèle:Unité) est, depuis le Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, un lieu de culte, l'église Saint-Antoine des Hauts-Buttés dédiée à saint Antoine de Padoue y est située.

Autres curiosités

Dans la rue principale on peut encore voir :

  • Une girouette à la place de la grande cheminée d'une ancienne brasserie.
  • La façade de l'ancienne coopérative ouvrière datant de 1910.
  • La Maison du Peuple (1911).
  • La façade de la coopérative La Ruche (1906).

Personnalités liées à la commune

Héraldique

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Galerie photo

Voir aussi

Bibliographie

Articles connexes

Liens externes

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Notes et références

Notes

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Cartes

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Références

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