Moutiers-Saint-Jean

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Modèle:Infobox Commune de France

Moutiers-Saint-Jean est une commune française située dans le département de la Côte-d'Or en région Bourgogne-Franche-Comté.

Géographie

La commune est située à 200 mètres d'altitude, à 15,3 km du chef-lieu (Montbard) et 15,5 km de Semur-en-Auxois. Elle est traversée par la route départementale n°1.

Peuplé de 260 habitants, le village est situé dans un vallon créé par le ruisseau (la Réome) entre la plaine de l'Auxois et le plateau du Chatillonnais-Tonnerrois. Région agricole autrefois réputée pour la qualité de sa terre, elle est aujourd'hui dominée par un paysage de bocage se transformant en cultures céréalières intensives et la tradition d'élevage de bovins. La vigne, très présente sur les coteaux avant le phylloxera, a quasiment disparu de la région.

Géologie

Hydrographie

Villages, hameaux, lieux-dits, écarts

Communes limitrophes

Urbanisme

Typologie

Moutiers-Saint-Jean est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee<ref group=Note>Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le Modèle:Date- en comité interministériel des ruralités.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Semur-en-Auxois, dont elle est une commune de la couronne<ref group=Note>La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.</ref>. Cette aire, qui regroupe Modèle:Unité, est catégorisée dans les aires de moins de Modèle:Unité<ref name="AAV2020">Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="AAV20202b">Modèle:Lien web.</ref>.

Occupation des sols

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (87,8 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (88,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (45,9 %), terres arables (41,7 %), zones urbanisées (6,3 %), forêts (5,9 %), zones agricoles hétérogènes (0,2 %)<ref name="CLC">Modèle:Lien web</ref>. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)<ref group=Carte>Modèle:Lien web.</ref>.

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Histoire

L'histoire du village est intimement liée à celle de la puissante abbaye installée en ces lieux à l'époque mérovingienne. Aucun vestige archéologique plus ancien n'a été découvert à ce jour dans le village, qui semble donc être né d'une agglomération nouvelle, au nord du monastère.

Si l'abbaye Saint-Jean-de-Réome a fait l'objet d'études anciennes et plus récentes, les autres éléments du village sont peu documentés.

C'est par une bulle donnée en avril 1164, par le pape Alexandre III, réfugié en France, qu'il confirme la possession de cette abbaye par l'abbaye de Saint-Martin d'Autun<ref>Cartulaire de l'Abbaye de Saint-Martin d'Autun: Chartre N°18.</ref>.

Au cours de la période révolutionnaire de la Convention nationale (1792-1795), la commune a porté le nom de Réome<ref name="Cassini"/>.

Politique et administration

Civile, sous l'Ancien Régime

Modèle:...

Civile, depuis La Révolution

Modèle:ÉluDébut Modèle:Élu Modèle:Élu actuel Modèle:ÉluDonnées Modèle:ÉluFin

Démographie

Modèle:Population de France/section

Économie

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Culture locale et patrimoine

Lieux et monuments

Localisation des éléments présents sur la commune et aux environs

Description et éléments chronologiques des ensembles et monuments constituant le bourg

Les éléments constitutifs du bourg forment quatre ensembles distincts : l'abbaye dans son enclos, l'hôpital, entouré de murs également, le bourg anciennement fermé de murailles aujourd'hui traversées par de nombreuses extensions et le quartier du « bas du pays » installé sous l'abbaye et l'hôpital. L'église paroissiale, hors les murs, est un point singulier.

L'église paroissiale Saint-Paul

L'église paroissiale de la conversion de saint Paul est bâtie hors les murs. Probablement édifiée à l'emplacement d'un édifice plus ancien, la nef, le bras Nord du transept et la croisée sont romans et restent d'une grande sobriété qui devait contraster avec la richesse de l'abbatiale voisine. Au Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle on y adjoint un profond chœur gothique et on surélève le clocher. Le bras sud du transept est complètement remanié au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle. Cette église renferme un très riche mobilier en partie issu de l'abbatiale avant sa démolition. On note en particulier la présence des reliques de saint Jean de Réome, fondateur de l'abbaye, plusieurs statues de style bourguignon du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, une grande Vierge de l'Assomption du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle et plusieurs tableaux en très mauvais état.

Le retable latéral nord est consacré à saint Jean de Réome et celui du sud, à saint Antoine le Grand, représenté en bas relief de stuc dans la chapelle aménagée par Antoinette Vaussin de Flandres à partir de 1710 dans la chapelle gothique préexistante.

L'enceinte du bourg

Les murs d'enceinte scandés de tours de défense rondes munies de meurtrières horizontales, ont été construits et renforcés au cours du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, à la suite des troubles et pillages dus aux Écorcheurs en 1434, aux Huguenots, en 1567 et aux Ligueurs en 1590. Ils enserrent le vieux bourg et les grandes maisons antérieures aux extensions des {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | XVIIe{{#if:|  }} }} et Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècles.

Cette enceinte, jouxtant celle de l'abbaye et celle de l'hôpital, est conservée en place sur trois tronçons et sa porte sud est encore en place. On en retrouve le tracé complet dans le parcellaire et dans la toponymie (Porte aux Goths au nord).

Fichier:Jean Coeurderoy.png
sans cadre
Les jardins et l'hôtel Cœurderoy

L'hôtel Cœurderoy (à ne pas confondre avec l'hôtel Cœurderoy à Dijon qui appartenait à la même famille) rassemble deux maisons médiévales<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Édifiés dans la seconde moitié du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle pour Jean Cœurderoy, maître de requêtes au parlement de Bourgogne, l'aménagement forme un cheminement symbolique vers la lumière. Depuis l'hôtel comportant deux ailes terminées par une façade en rocaille avec fronton et niche, on aperçoit le paysage de la campagne réomoise avec l'enceinte de l'abbaye à droite, l'église paroissiale à gauche et un chêne ancien au centre, précédé d'une niche ouverte en rocaille.

Depuis la terrasse surplombant le chemin de Ronde des fortifications, un escalier descend dans la terre et mène à l'entrée d'un tunnel assez vaste. De part et d'autre, des citernes et peut-être une glacière sont aménagées.

Un dispositif de canaux hydrauliques mal connus conduit l'eau collectée à la sortie du souterrain.

La mise en scène de la pièce dans laquelle on débouche est très soignée, une partie sensiblement trapézoïdale prolongée par un demi-cercle ponctuée d'un bassin et ouverte sur le paysage par trois arcades en rocaille qui ouvrent la composition sur l'espace extérieur.

Lorsque l'on se retourne, une terrasse imposante couvre le tunnel et les parties latérales, des escaliers d'extrémité permettent d'accéder à la tribune, constituée comme une seconde scène avec ses niches en rocaille et les pylônes, probablement garnis de chaînes autrefois, qui bordent l'espace du côté du vide.

En contrebas, une « grotte » (glacière) couverte en laves donne un axe à la composition de bassins et parterres de vergers et autres comestibles une porte à rocaille termine l'axe de la partie inférieure. Comme l'ont montré les recherches archéologiques réalisées en 1993, l'hydraulique du jardin est assez savante et témoigne d'un savoir-faire évident.

Certains auteurs ont fait l'hypothèse d'un architecte proche de Serlio qui œuvrait alors au château d'Ancy-le-Franc.

L'abbaye Saint-Jean-de-Réome
Fichier:Château Abbaye de Moutiers Saint-Jean, 2022 (2).jpg
Château Abbaye.

Modèle:Article détaillé

Fondée, selon la tradition, vers 450 par Jean, un fils de nobles patriciens dijonnais, l'abbaye, que l'on dit être la plus ancienne de Bourgogne, fut d'abord installée près de la source de la Réome sur le territoire de la commune actuelle de Corsaint. Il s'agissait alors d'un simple ermitage dans le « désert ».

Elle fut transférée dans son emplacement actuel au cours du VIe ou du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle pour commencer une période de grande prospérité qui culminera au Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, l'abbatiale est consacrée par l'évêque de Langres en 1177. Il ne reste plus grand-chose de cette époque, mis à part l'iconographie ancienne et quelques morceaux de sculptures éparses, dont certains éléments ornent les musées du Louvre, de Dijon ou les collections américaines.

Les bâtiments actuels datent en majeure partie de la période de reconstruction à la fin du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, date à laquelle la réforme mauriste fut introduite à Moutiers-Saint-Jean. La grande abbatiale romane, malgré son bon état, fut démolie à la suite de la Révolution et ses pierres réemployées dans de nombreuses constructions alentour.

Dans sa période la plus faste, l'abbaye assurait son autorité sur plus de 22 paroisses, essentiellement dans le département actuel de l'Yonne. Son abbé était très reconnu et écouté, il participait aux différents conciles de l'époque.

Hôpital Notre-Dame

En 1415, Jean Petit Jean d'Anzy, seigneur de Chances-les-Marcigny et de Chamilly en Chalonnais, père de Jean Petitjean, Abbé de l'Abbaye de Saint-Martin d'Autun, fait son testament, il est âgé d'environ 70 ans. Il donne: " Item en l'yglise de l'ospital de Moutier fondée en l'oneur et révérence de Nostre Dame Virge, en laquelle plusieurs de mes parens du costé de ma mère sont enseveliz, à cause des quelz et autres affins et amis aussi ensevelis illecques j'ai au dit lieu de l'ospital rantes de blé, d'argent et autres héritages, j'ai donné et donne à la dite yglise ou aux curés et recteurs d'icelle, pour le remêde de mon âme et des miens ilecques ensevelis, demy... monnoie courante, de rente annuelleet aussi le dyesme d'elles ou autres... en une pièce de terre appelée laBerchère-Gruet, assise près de la dite yglise et au long d'un chemein allant de l'yglise à la mote ou fontayne de Gruet, laquelle Berchère estoit exemte de nous payer dyesme, pour ce que le curé et son vicaire seront tenus chascun an, a tel jour que je trépasserai chanter et célébrer chascun sa messe de l'office des mors."<ref>Cartulaire de l'Abbaye de Saint-Martin d'Autun, Charte N°XIV, supplément.</ref>

Hôpital Saint-Sauveur

Cet hospice de charité fut fondé à la fin du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle par Claude de Rochechouard-Chandenier, abbé commendataire de l'abbaye, pour soulager les pauvres et les malades des villages dépendant du monastère. Organisé sur les conseils éclairés de son ami saint Vincent de Paul, cet établissement sert actuellement de résidence pour personnes âgées. La façade classique de la fin du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle montre saint Vincent et saint Jean-Baptiste dans des putti à l'italienne, mais l'intérieur a été très modifié dans le troisième quart du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle. En particulier, le meuble-retable a été enlevé. Les autres bâtiments renferment par ailleurs une pharmacie avec faïences et mobilier, un portrait de Vincent de Paul par Simon François (1660) et une statue de la Vierge à l'Enfant en marbre du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle.

L'habitat civil

Le bourg ancien de Moutiers-Saint-Jean conserve, malgré les démolitions, de nombreuses maisons anciennes, notamment sur la grande rue Nord-Sud. La plus ancienne est dans la partie haute. Dénommée depuis longtemps le "grenier de Flandre", cette construction composite présente une façade romane partiellement conservée avec étage à claire-voie sur arcades commerciale au rez-de-chaussée, une grande salle médiévale (Aula) avec une immense cheminée datable du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, sur caves voûtées et piliers moulurés et une extension du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle en partie détruite aujourd'hui.

Le {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | XIVe{{#if:|  }} }}, le {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | XVe{{#if:|  }} }} et le Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle sont bien représentés, en particulier l'hôtel présent au nord de la maison précédente (très transformé) et la propriété qui lui fait face; Ces implantations respectent l'enceinte et sont constituées d'une grande façade et d'une cour avec communs.

Au {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | XVIIe{{#if:|  }} }} et Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, des membres de la noblesse de robe s'installent à Moutier, on leur doit des hôtels plus imposants dont les jardins débordent les limites des fortifications devenues obsolètes, notamment l'hôtel Cœurderoy déjà cité, la « Buffonnerie » ou un autre présent plus au Nord portant également des cœurs au portail.

Personnalités liées à la commune

  • Pierre Melot, notaire et tabellion royal, demeurant à Moutiers-Saint-Jean<ref>Baudiau, Modèle:Opcit, t.III, p.484.</ref>
  • Jacques Antoine Viard (né en 1783 Moutiers-Saint-Jean, mort en 1849 à Pau), ingénieur. Il accompagne Bonaparte en Egypte (un des 167 savants !)
  • Vincent-Nicolas Raverat (né en 1801 à Moutiers-Saint-Jean, mort en 1865 à Paris), peintre

Héraldique

Modèle:Article connexe Modèle:Blason commune

Voir aussi

Notes et références

Notes

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Cartes

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Références

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Liens externes

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