Mustelidae

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Les Mustélidés (Mustelidae), du latin Modèle:Lang signifiant belette, sont une famille de mammifères caniformes de l'ordre des Carnivora. Ce sont des prédateurs, de taille variée (de Modèle:Unité à plus de Modèle:Unité), avec un corps allongé et des pattes courtes. Ils possèdent des glandes sécrétrices développées, de chaque côté de l'anus, qui peuvent dégager une odeur musquée en cas d'attaque. Divisée en plusieurs sous-familles, la famille des Mustélidés comprend 55 espèces réparties en une vingtaine de genres. Elle est proche de la famille des mouffettes (Mephitidae).

Description

Les mustélidés ont généralement un corps allongé, souple et effilé, aux pattes courtes, aux oreilles courtes et rondes et à la fourrure épaisse<ref>Modèle:Article</ref>, excepté les blaireaux et les gloutons aux corps trapus et plus maladroits. La fourrure est principalement de couleur brune ou noire, certaines espèces ont des taches, des rayures ou des dessins de gorge.

À l'exception de la loutre de mer<ref>Modèle:Ouvrage</ref>, ils ont des glandes olfactives anales qui produisent une sécrétion à forte odeur que les animaux utilisent pour la signalisation sexuelle et le marquage de territoire.

Les mustélidés ont un régime alimentaire principalement carnivore, bien que certains mangent parfois des matières végétales. Bien que n'ayant pas des dentitions identiques, ils possèdent néanmoins certaines dents communes, telles que les carnassières, typiques des carnivores, formées par la quatrième prémolaire supérieure et la première molaire inférieure. Celles-ci sont particulièrement tranchantes chez les carnivores spécialisés comme les belettes, alors chez d'autres mustélidés, elles sont très robustes et forment de véritables cisailles broyeuses pour casser des matériaux durs. La loutre de mer, la loutre à joues blanches et la loutre sans griffes, qui se nourrissent principalement de crustacés, ont de solides dents carnassières qui ressemblent à des molaires. Un autre trait caractéristique est une molaire supérieur qui cisaille la viande et qui est tournée de 90° vers l'intérieur de la bouche<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref name="akfishgame">Modèle:Lien web</ref>.

La plupart des reproductions de mustélidés impliquent une diapause embryonnaire<ref>Amstislavsky, Sergei, and Yulia Ternovskaya. "Reproduction in mustelids." Animal Reproduction Science 60 (2000): 571-581.</ref>. L'embryon ne s'implante pas immédiatement dans l'utérus, mais reste dormant pendant un certain temps. Aucun développement n'a lieu tant que l'embryon reste détaché de la muqueuse utérine. En conséquence, la période de gestation normale est prolongée, parfois jusqu'à un an. Cela permet aux jeunes de naître dans des conditions environnementales favorables. La reproduction a un coût énergétique important, il est donc avantageux pour la femelle d'avoir de la nourriture disponible et un temps doux. Les jeunes ont plus de chances de survivre si la naissance a lieu après le sevrage de la progéniture précédente.

Systématique

Cette famille a été décrite pour la première fois en 1817 par le naturaliste saxon devenu sujet russe Gotthelf Fischer von Waldheim (1771-1853).

La classification des espèces de cette famille fait encore débat parmi les spécialistes, certains auteurs<ref>McKenna and Bell (1997)</ref> ayant déterminé jusqu'à six sous-familles distinctes (Mephitinae, Melinae, Mustelinae, Lutrinae, Mellivorinae et Guloninae) bien que la majorité d'entre eux n'ait retenu que les quatre premières. La sous-famille des Mephitinae forme aujourd'hui une famille distincte : les Mephitidae<ref>Modèle:Article</ref>, alors que Melinae et Mustelinae seraient paraphylétiques<ref>Bininda-Emonds et al., 1999; Bryant et al., 1993</ref>. Les conclusions du début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle tendent ainsi à ne conserver plus que deux sous-familles : Mustelinae et LutrinaeModèle:Bioref.

Des études génétiques publiées par Koepfli et al. en 2008<ref name="Koepfli2008">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}}Modèle:Article</ref>, et par Law et al. en 2018<ref name="Law-2018">Modèle:Article</ref> proposèrent une nouvelle classification en huit sous-familles.

Sous-familles et genres actuels

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Belette d'Europe (Mustela nivalis)

sous-famille Taxideinae

  • genre Taxidea Waterhouse, 1839 - le Blaireau américain

sous-famille Mellivorinae

sous-famille Melinae

  • genre Arctonyx F. G. Cuvier, 1825 - le Blaireau à gorge blanche
  • genre Meles Brisson, 1762 - les blaireaux eurasiatiques

sous-famille Helictidinae

  • genre Melogale I. Geoffroy Saint-Hilaire, 1831 - les blaireaux-furets

sous-famille Guloninae (anciennement Martinae)<ref name="Nascimento2014">Modèle:Article</ref>

  • genre Eira C. E. H. Smith, 1842 - la Martre à tête grise
  • genre Gulo Pallas, 1780 - le Glouton
  • genre Martes Pinel, 1792 - des martres, les zibelines et la Fouine
  • genre Pekania

sous-famille Ictonychinae (anciennement Galictinae)<ref name="Nascimento2014" />

  • genre Galictis Bell, 1826 - les grisons
  • genre Ictonyx Kaup, 1835 - des zorilles
  • genre Lyncodon Gervais, 1845 - le Lyncodon patagonicus
  • genre Poecilogale Thomas, 1883 - le Poecilogale
  • genre Vormela Blasius, 1884 - le Putois marbré

sous-famille Lutrinae

  • genre Aonyx Lesson, 1827 - les loutres à joues blanches
  • genre Enhydra Fleming, 1822 - la Loutre de mer
  • genre Hydrictis Pocock, 1921 - la Loutre à cou tacheté
  • genre Lontra Gray, 1843 - diverses loutres
  • genre Lutra Brisson, 1762 - diverses loutres
  • genre Lutrogale Gray, 1865 - la Loutre à pelage lisse
  • genre Pteronura Gray, 1837 - la Loutre géante

sous-famille Mustelinae

  • genre Mustela Linnaeus, 1758 - les belettes, furets, visons, putois et l'Hermine
  • genre Neogale (anciennement Neovison)<ref>Modèle:Article</ref> Baryshnikov & Abramov, 1997 - des visons

Taxons fossiles

Selon Modèle:Bioref : Modèle:Colonnes

Phylogénie

Arbre phylogénétique des sous-familles actuelles<ref name="Koepfli2008"/>: Modèle:Clade

En France

Les mustélidés jouent un rôle important dans le réseau trophique en tant que petits prédateurs contrôlant notamment les populations de rongeurs (souvent très prolifiques, et vecteurs ou réservoirs de diverses maladies). Ils sont suivis par diverses associations, ONG et l'OFB qui a publié des cartes de répartition nationale puis en 2006 une première carte d'abondance relative de six mustélidés en France métropolitaine à l'échelle des petites régions agricoles de France. Ces cartes résultent d'une modélisation des données provenant des « carnets de bord petits carnivores » de l’OFB (protocole mis en place en 2001 pour tous ses agents départementaux de l'office). Un modèle statistique prend en compte l'effort d’observation et les probabilités de détection pour produire des indices de densité<ref>Calenge C & al. (2016) Premières cartes d’abondance relative de six mustélidés en France Modélisation des données collectées dans les « carnets de bord petits carnivores » de l’ONCFS ; Revue Faune sauvage n° 310 ; 1er trimestre 2016 (sommaire)</ref>.

Des individus de l'espèce américaine, échappés d'élevage ou relâchés par des éleveurs depuis les années 1920 sont devenus invasifs et ont contribué à faire reculer le Vison autochtone. Il y avait en France en 1959 environ 600 visonnières (fermes d'élevage à fourrure) en France, et lors d'une tempête, environ 12 000 visons américains se sont échappés en une nuit d'une visonnière du Morbihan<ref>Arlot P Le Vison d’Europe (Mustela lutreola), une vision d’avenir ? ; le courbageot 21-22, voir p 3</ref>.

Mustélidés et COVID-19

Il existe une soixantaine d'espèces de mustélidés ; elles occupent dans le monde des habitats très divers<ref>Kollias G.V. & Fernandez-Moran J (2015) Mustelidae. In Fowler's zoo and wild animal medicine (R.E. Miller & M.E. Fowler, eds). Elsevier, 8, 476-491.</ref>, terrestres (prairies, steppes, toundra, forêts) et aquatiques (marins et d'eau douce)<ref>Modèle:Lien web</ref>. Quelques mustélidés sauvages se sont habitués aux villes et à la proximité de l'Homme (ex : fouine ou localement loutres et blaireaux). Le furet est quant à lui élevé en grand nombre comme NAC (nouvel animal de compagnie) ou animal destiné à la chasse dans les terriers.

Et dans le même temps, des centaines ou milliers de « fermes à fourrures » existent de par le monde, principalement en Chine, en Europe et en Amérique du Nord qui concentrent de dizaines de millions de visons et autres mustélidés dans des cages et des environnements favorables aux épidémies.
En 2020, les élevages de visons sont les élevages d'animaux qui ont été les plus touchés par le virus SARS-CoV-2 responsable de la COVID-19. Si ce virus devait se répandre parmi les mustélidés sauvages, ces derniers pourraient devenir un réservoir permanent d'infection pour d'autres espèces animales, comme ce fut le cas pour la rage transmise aux ratons laveurs et aux mouffettes<ref>Rupprecht C, Smith J, Fekadu M & Childs J (1995) The ascension of wildlife rabies: a cause for public health concern or intervention? Emerg Infect Dis, 1 (4), 107-114. </ref>, ou encore avec la tuberculose bovine transmise aux blaireaux<ref>Modèle:Lien web</ref> ou avec la paratuberculose, transmissible à de nombreux ruminants sauvages et parfois transmise à des humains immunitairement déprimés.

Début septembre 2020, avant que la situation se dégrade encore dans les élevages de visons (6 pays touchés début novembre 2020 : Danemark, Pays-Bas, Espagne, Suède, Italie et États-Unis)<ref>Modèle:Lien web</ref>, Costanza Manes & ses collègues, du Centre d'excellence « One Health », de l'Université de Floride alertaient et estimaient qu'Modèle:Citation. D'autant que les élevages industriels de visons, et autour d'eux une partie de la population de visons sauvages sont, depuis les années 1980, de plus en plus touchés par la maladie aléoutienne, une virose induite par un parvovirus qui s'est répandue dans les élevages<ref name=DMLA_maladieVison2019>Modèle:Lien web</ref> et qui peut aussi infecter d'autres mustélidés tels que furet, loutre, putois, martre des pins (…) et au-delà renard et raton-laveur et qui est connue pour affaiblir l'immunité des animaux infectés par ce virus.

Dans certains pays comme la France, les mustélidés sont souvent considérés comme nuisibles et chassés, voire déterrés et tués sans précautions sanitaires, ce qui expose les chasseurs et leurs chiens à des contacts avec le sang et des sécrétions contaminantes. A l'automne 2020, les chasseurs français ont en outre été exemptés de confinement quand il s'agit de chasser des espèces dites « nuisibles »<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Galerie

Notes et références

Modèle:Références

Voir aussi

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Article connexe

Liens externes

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Bases de référence

Autres liens externes

Bibliographie

  • Davis, C. S., & Strobeck, C. (1998). Isolation, variability, and cross-species amplification of polymorphic microsatellite loci in the family Mustelidae. Molecular Ecology, 7(12), 1776-1778 (résumé).

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