Norma (opéra)

{{#ifeq:||Un article de Ziki, l'encyclopédie libre.|Une page de Ziki, l'encyclopédie libre.}}

Modèle:Voir homonymesModèle:Titre en italique Modèle:Infobox Opéra (œuvre) Norma est un opéra en deux actes de Vincenzo Bellini, sur un livret de Felice Romani, d'après la tragédie d'Alexandre Soumet Norma ou l'Infanticide. L'opéra fut créé le Modèle:Date à la Scala de Milan sous la direction du compositeur avec Giuditta Pasta dans le rôle de Norma<ref name="Kaminski">Modèle:Ouvrage</ref> et Giulia Grisi dans celui de Adalgisa. Le rôle-titre était trop élevé pour Pasta et la première fut un échec. Après transposition d'un demi-ton, la quatrième représentation fut un triomphe<ref>Roland de Candé, Les Chefs-d’œuvre de la musique.</ref>.

Norma est à la fois orgueilleuse, passionnée, vindicative et la difficulté du rôle est de faire ressortir ces sentiments en plus de l'épreuve vocale car le rôle de Norma passe pour être vocalement difficile.

Argument

L'action se déroule en Gaule, lors du soulèvement du peuple gaulois mené par Oroveso, chef des druides et père de Norma. Elle est centrée sur le triangle amoureux formé par Pollione (proconsul romain de Gaule), Norma (grande prêtresse et son ancienne - et secrète - compagne), et la jeune prêtresse Adalgisa.

Norma, qui a rompu ses vœux de chasteté druidique et eu deux enfants de Pollione, découvre que celui-ci est maintenant amoureux de son amie Adalgisa. Elle tente de le convaincre de renoncer à Adalgisa, mais il refuse. Norma avoue alors publiquement sa faute : elle est condamnée à la mort par le feu. Pollione est condamné pour avoir poursuivi Adalgisa dans le temple et monte au bûcher avec Norma.

Grands airs

Acte I

Scène 1

  • « Meco all'altar di Venere » (Pollione)
  • « Casta Diva » (Norma, chœur)
  • « Ah! Bello a me ritorna » (Norma)

Scène 2

  • « Oh, rimembrenza ! » (Norma, Adalgisa)
  • « Vanne, si, mi lascia, indegno » (Norma, Adalgisa, Pollione)

Acte II

Scène 1

  • « Dormono entrambi ! » (Norma)
  • « Deh! Con te li prendi » (Norma, Adalgisa)
  • « Mira o Norma » (Norma, Adalgisa)
  • « Si fino all'ore estreme » (Norma, Adalgisa)

Scène 2

  • « Guerrieri ! a voi venire » (Oroveso, chœur)

Scène 3

  • « Ei tornera ! Si ! » (Norma, Clotilde, Oroveso, chœur)
  • « In mia man alfin tu sei » (Norma, Pollione)
  • « Deh! Non volerli vittime » (tous les personnages)

Personnages

Fichier:Bellini - Norma, act II, scene III - Now, for your judgment, a new victim is offered - The Victrola book of the opera.jpg
Norma, acte II, scène 3.
  • Pollione, proconsul romain (ténor)
  • Oroveso, chef des druides, père de Norma (basse)
  • Norma, grande prêtresse du temple des druides (soprano dramatique colorature)
  • Adalgisa, jeune vierge (soprano ou mezzo-soprano)
  • Clotilda, confidente de Norma (soprano)
  • Flavius, centurion romain, ami de Pollione (ténor)

Interprétation

Reprises

Fichier:Norma, opera, Dušan Plazinić i Violeta Srećković, SNP, foto Polzović.jpg
Dušan Plazinić et Violeta Srećković dans Norma.

Le rôle-titre de Norma est considéré comme l'un des plus difficiles du répertoire des sopranos<ref name=":0">Modèle:Lien web</ref>. Les cantatrices Rosa Ponselle<ref>Modèle:Article</ref>, Maria Callas<ref>Modèle:Article</ref>, Anita Cerquetti<ref>Selon André Tubeuf, « son disque officiel de Casta diva, surtout son enregistrement sur le vif de 1958 montrent en Cerquetti tout ce que Callas n'eut jamais, la consistance royale du son, la plénitude hardie de la ligne, et aussi, déjà, par endroits, reflet de l'art magique de Callas, cette impressionnabilité, cette ombre soudaine sur l'inflexion, cette fragilité grandiose inoculée par Callas Déjanire (tunique de Nessus !) qui, avant sa devancière et modèle et rivale, allait la dévorer », L’Avant scène Opéra, septembre 1980.</ref>, Joan Sutherland<ref name="OM">Jean Cabourg, Opéra Magazine Modèle:N°, décembre 2010.</ref> et Montserrat Caballé<ref>Modèle:Lien web</ref> ont, au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, marqué de leur interprétation ce rôle qui requiert à la fois une grande technique lyrique et des qualités de tragédienne. Norma a également été interprétée par l'Américaine June Anderson, la Slovaque Edita Gruberová, la Moldave Maria Bieșu et l'Américaine Catherine Naglestad. Plus récemment, la soprano bulgare Sonya Yoncheva a marqué le rôle de son empreinte au Royal Opera House en 2016, en remplacement d'Anna Netrebko qui avait déclaré forfait<ref>Modèle:Lien web</ref>. À son tour la Lettone Marina Rebeka interprète, en 2019, une Norma remarquée au Théâtre du Capitole de Toulouse<ref>Modèle:Lien web</ref>. Les deux artistes alternent alors en juillet 2022 au Liceu de Barcelone, permettant une très intéressante comparaisons de performances<ref>Modèle:Lien web</ref>. D'autres artistes actuelles se sont lancées dans ce rôle emblématique, telles la soprano Russe Elena Stikhina<ref>Modèle:Lien web</ref>, la soprano Italienne Maria Agresta<ref>Modèle:Lien web</ref>, les mezzo soprano Italienne, Cecilia Bartoli<ref>Modèle:Article</ref> et Française, Karine Deshayes pour le festival d'Aix-en-Provence en 2022<ref>Modèle:Article</ref>.

Difficultés du rôle

Fichier:Giuditta Pasta as Norma 1831.jpg
Giuditta Pasta pour la création du rôle en 1831.

Le rôle de Norma requiert de la part de son interprète la technique la plus accomplie : le célèbre aria Casta Diva (cavatine), invocation mystique à la lune, est une leçon belcantiste : longueur du souffle, précision des vocalises jusqu'au contre-ut, par trois fois. De même pour le bouleversant arioso qui ouvre le second acte. Si les graves de Norma sont abondamment sollicités dans les passages les plus sombres, une simple soprano dramatique ne peut convenir pour le rôle car est exigée une extrême agilité vocale : dans les instants où culmine la fureur de l'héroïne, se libèrent des coloratures di bravura dont la réalisation exige la plus grande virtuosité. On songe notamment au terrible saut d'une octave et demie qui conclut, par deux fois, le Oh, non tremare ou bien au contre-ut de feu jeté avec rage à la fin du récitatif du temple d'Irminsul.

En outre, Bellini s'est attaché à donner aux récitatifs un relief particulier, en tentant de fusionner les composantes textuelles et musicales : aussi comprend-on que ce serait une fâcheuse méprise pour une prima donna de chanter ces récitatifs avec la négligence habituelle qu'on leur accorde. Le Sediziose voci instaure d'emblée le ton altier et souverain de la grande phrase déclamatoire ; le Vanne e li celi entrambi est l'union subtile, et si constitutive de la psychologie de l'héroïne, de l'affection d'une mère et de la fierté d'une femme ; quant au célèbre arioso Teneri figli, l'une des plus parfaites mélodies belliniennes, qui a inspiré une étude à Chopin, il est intégré à un récitatif particulièrement dramatique, celui d'une infanticide qui doute. Et comment ne pas mentionner la perfection dépouillée de l'aveu final de Norma : sur un sol a cappella, la prêtresse met littéralement à nu sa faute. On l'aura compris, Norma n'est pas une œuvre qui cultive l'exubérance et les effets faciles ; bien au contraire, elle procède de la pureté du chant et de la quintessence du drame.

En 1819, Schopenhauer écrit à propos de cet opéra<ref>Le monde comme volonté et comme représentation, « Compléments du Livre III », Chapitre 37.</ref> :

Modèle:Citation bloc

Discographie

Modèle:Infobox Liste de fichiers

Cinéma

La très célèbre cavatine Casta Diva est reprise de nombreuses fois au cinéma ou dans les médias.

Ci-dessous une liste non exhaustive d'utilisations d'autres séquences de Norma :

Notes et références

Modèle:Références

Articles connexes

Liens externes

Modèle:Liens

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