Paraphrénie
Modèle:Infobox V3/Début Modèle:Infobox V3/Image Wikidata {{#if:|Modèle:Infobox V3/Séparateur|}} Modèle:Infobox V3/Tableau début Modèle:Infobox V3/Tableau Ligne mixte Wikidata Modèle:Infobox V3/Tableau Ligne mixte Modèle:Infobox V3/Tableau Ligne mixte Modèle:Infobox V3/Tableau Ligne mixte Modèle:Infobox V3/Tableau Ligne mixte Modèle:Infobox V3/Tableau Ligne mixte Modèle:Infobox V3/Tableau Ligne mixte Modèle:Infobox V3/Tableau Ligne mixte Wikidata Modèle:Infobox V3/Tableau Ligne mixte Modèle:Infobox V3/Tableau Ligne mixte Modèle:Infobox V3/Tableau Ligne mixte {{#if:Modèle:WikidataModèle:WikidataModèle:Wikidata |Modèle:Infobox V3/Tableau finModèle:Infobox V3/Tableau début |}} Modèle:Infobox V3/Tableau Ligne mixte Modèle:Infobox V3/Tableau Ligne mixte Modèle:Infobox V3/Tableau Ligne mixte Modèle:Infobox V3/Tableau Ligne mixte Wikidata Modèle:Infobox V3/Tableau Ligne mixte Wikidata Modèle:Infobox V3/Tableau Ligne mixte Modèle:Infobox V3/Tableau Ligne mixte Wikidata {{#if:|Modèle:Infobox V3/Tableau fin Modèle:Infobox V3/Tableau début|}} Modèle:Infobox V3/Tableau Ligne mixte Modèle:Infobox V3/Tableau Ligne mixte Modèle:Infobox V3/Tableau Ligne mixte Modèle:Infobox V3/Tableau Ligne mixte Modèle:Infobox V3/Tableau fin Modèle:Infobox V3/Tableau début Modèle:Infobox V3/Tableau Ligne mixte Wikidata Modèle:Infobox V3/Tableau Ligne mixte Wikidata Modèle:Infobox V3/Tableau Ligne mixte Wikidata Modèle:Infobox V3/Tableau Ligne mixte Wikidata Modèle:Infobox V3/Tableau Ligne mixte Wikidata Modèle:Infobox V3/Tableau Ligne mixte Wikidata Modèle:Infobox V3/Tableau Ligne mixte Modèle:Infobox V3/Tableau Ligne mixte Modèle:Infobox V3/Tableau Ligne mixte Modèle:Infobox V3/Tableau Ligne mixte Modèle:Infobox V3/Tableau Ligne mixte Modèle:Infobox V3/Tableau Ligne mixte Modèle:Infobox V3/Tableau Ligne mixte Modèle:Infobox V3/Tableau Ligne mixte Modèle:Infobox V3/Tableau Ligne mixte Modèle:Infobox V3/Tableau Ligne mixte Modèle:Infobox V3/Tableau fin Modèle:Infobox V3/Titre Bloc Modèle:Infobox V3/Fin avec Wikidata{{#if:||{{#if:|{{#if:||}}|}}}}
La paraphrénie est un trouble mental caractérisé par un délire paranoïaque avec ou sans hallucinations (comme les symptômes positifs de la schizophrénie) sans troubles cognitifs (symptômes négatifs)<ref name="Almeida">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Almeida OP, Howard HF. & Levy R. (1992) « Late paraphrenia: a review » International Journal of Geriatric Psychiatry, 7, 543-548. Modèle:Doi</ref>,<ref name="Roth, 1955">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Roth, M. (1955). The natural history of mental disorder in old age. The British Journal of Psychiatry, 101, 281-301</ref>,<ref name="KayRoth1998">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Roth, M. & Kay, D. W. K. (1998). Late paraphrenia: A variant of schizophrenia manifest in late life or an organic clinical syndrome? A review of recent evidence. International Journal of Geriatric Psychiatry, 13, 775-784</ref>. Ce trouble se distingue aussi de la schizophrénie par une occurrence moins élevée, moins d'inadaptation prémorbide et une progression plus lente<ref name="Casanova, 2010">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Casanova, M. F. (2010). The pathology of paraphrenia. Current Psychiatry Reports, 12, 196-201</ref>. Ce type de trouble est relativement rare, d'une prévalence estimée entre 2 et 4 ‰ ; les paraphrénies atteignent habituellement les personnes entre 30 et 45 ans<ref name="Roth, 1955"/>,<ref name="Almeida"/>.
Histoire
Le terme de Modèle:Citation est popularisé par Karl Ludwig Kahlbaum en 1863, qui décrit les tendances de certains troubles psychiatriques apparaissant lors d'une transition de vie<ref name="Casanova, 2010"/>,<ref name="McKenna">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Ouvrage</ref>. Le terme a également été utilisé par Emil Kraepelin en 1919<ref name="Casanova, 2010"/>,<ref name="McKenna"/>.
Sémiologie
Elle peut se révéler par une poussée aiguë, prenant pour le sujet la tournure d'une révélation, une mutation fantastique des relations au monde (expérience d'extase) ou bien de façon insidieuse, lente et progressive (sur plusieurs années parfois), masquée par un retrait affectif et une discrète bizarrerie des conduites propre à la schizophrénie. L'expression verbale, graphique, picturale du sujet reflète l'impénétrabilité et l'incohérence de la pensée du paraphrène. À la différence du schizophrène, le paraphrène garde sa cohérence, sa construction, son langage comme « outils de communications ».
La période d'état de la paraphrénie
Mécanisme
- Imaginatif avant tout, ici la « pensée magique », la fabulation sont effrénées. Le récit repose sur une production imaginative et idéique riche et luxuriante.
- Une activité ou une expérience hallucinatoire est parfois présente et contribue à enrichir la production délirante : hallucination verbale, auditive, psychosensorielle ; automatisme mental (« communication télépathique », « révélation », « prophétisme »).
Thèmes
L'espace et le temps, la réalité sont remaniés, sans souci de cohérence ou de clarté. La note mégalomaniaque est fondamentale dans la dimension cosmique du délire. Elle se perçoit dans les thèmes d'influence (emprise diabolique ou magique à distance) et de persécution. Les thèmes de grandeur sont souvent présents, le sujet s'identifie aux prophètes, aux monarques, à Dieu, aux puissances occultes.
Structure
Malgré l'adhésion et la richesse du délire dans le secteur imaginatif, l'adaptation du délire est remarquable. À ce jour, deux degrés de systématisation sont définis :
- la forme imaginative : paraphrénie confabulatoire d'Emil Kraeplin, où « les créations imaginatives restent plus ou moins reliées entre elles »
- la forme fantastique : paraphrénie fantastique d'Emil Kraeplin. La juxtaposition des thématiques mégalomaniaques, dans un monde merveilleux, rend le discours proche de celui du visionnaire.
Participation affective
La participation affective est intense, avec une exaltation, voire une euphorie dans l'expression du délire.
Symptômes
Les principaux symptômes de la paraphrénie incluent les délires paranoïdes et les hallucinations<ref name="Almeida"/>,<ref name="Kayroth, 1961">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Kay, D. W., & Roth, M. (1961). Environmental and hereditary factors in schizophrenias of old-age (late paraphrenia) and their bearing on general problem of causation in schizophrenia. Journal of Mental Science, 107, 649.</ref>. Les délires ont souvent un thème de persécution, bien qu'ils puissent également être de nature érotique, hypocondriaque ou mégalomaniaque. La majeure partie des hallucinations associées à la paraphrénie sont auditives, avec 75 % des patients rapportant ce type de trouble. Cependant, les hallucinations tactiles, visuelles ou olfactives ne sont pas exclues<ref name="Kayroth, 1961"/>,<ref name="Almeida"/>. La paranoïa et les hallucinations peuvent se mélanger, sous forme de Modèle:Citation.
L'imagination morbide est présente dans tous les délires, mais on parle de délire paraphrénique, dans les psychoses non dissociatives, quand le mécanisme imaginatif l'emporte sur tous les autres mécanismes. On ne retrouve pas des symptômes fréquents dans d'autres troubles mentaux proches : aucune détérioration de l'intellect, de la personnalité ou des habitudes n'est rapportée<ref name="Kayroth, 1961"/> ; les patients sont propres, non dépendants<ref name="Kayroth, 1961"/> et s'orientent correctement, aussi bien dans le temps que dans l'espace<ref name="Almeida"/>.
La paraphrénie est différente de la schizophrénie car même si ces deux maladies mentales se manifestent par des délires et des hallucinations, les patients schizophrènes montrent des changements et une détérioration de la personnalité, tandis que les patients paraphrènes maintiennent une personnalité non-atteinte et des réponses affectives normales<ref name="Roth, 1955"/>,<ref name="Kayroth, 1961"/>.
Causes possibles
La paraphrénie est souvent associée à une maladie neurologique comme une tumeur, un accident vasculaire cérébral, un élargissement des ventricules cérébraux, un trouble neurodégénératif<ref name="Casanova, 2010"/> ou un dysfonctionnement au niveau sous-cortical<ref name="Cummings">Cummings, J. L. (1985). Organic delusions: Phenomenology, anatomical correlations, and review. British Journal of Psychiatry, 146, 184-197</ref>.
Certains patients paraphrènes, qui souffrent d'une perte significative visuelle et auditive, sont isolés, avec peu ou pas de contact social, ne possèdent pas toujours un domicile fixe, ne sont pas mariés ou n'ont pas d'enfants et s'adaptent mal à leur environnement<ref name="Herbert">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Herbert, M. E., & Jacobson, S. (1967). Late paraphrenia. British Journal of Psychiatry, 113, 461.</ref>,<ref name="Ravindran">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Ravindran, A. V., Yatham, L. N., & Munro, A. (1999). Paraphrenia redefined. Canadian Journal of Psychiatry-Revue Canadienne De Psychiatrie, 44, 133-137.</ref>,<ref name="Casanova, 2010"/>. Bien que ces facteurs ne causent pas la paraphrénie, ils prédisposent significativement les individus au développement de ce trouble.
Diagnostic
« Parler de paraphrénie, affirme De Waelhens, c'est toujours reconnaître ou affirmer que le malade auquel on l'applique n'est pas un psychotique de fraîche date [...] En fait, ce qui oriente décisivement le diagnostic, ce sont, d'une part, l'allure peu vivace du délire, l'indifférence relative du malade à son égard, son plus ou moins total enkystement, mais aussi, d'autre part, sa cohérence marquée, allant même vers la systématisation, sa richesse d'éléments et, enfin, la diplopie qui l'accompagne: le malade s'identifie pleinement au personnage de son délire mais cette identification ne l'empêche nullement d'être aussi ailleurs, c'est-à-dire là même où nous le voyons »<ref>Modèle:Ouvrage</ref>.
Le diagnostic de la paraphrénie n'étant pas inclus dans le DSM-IV ou la CIM-10, certaines études reconnaissent cette maladie comme Modèle:Citation. Comme telle, la paraphrénie est considérée comme différente de la schizophrénie et de la démence progressive chez les personnes âgées<ref name="Roth, 1955" />. Ravindran a listé en 1999 les critères diagnostiques de la paraphrénie, en accord avec la plupart des travaux disponibles à cette date<ref name="Ravindran" />.
Les psychothérapeutes diagnostiquent souvent les patients paraphrènes comme souffrant de psychoses atypiques, de troubles délirants, de psychoses Modèle:Incise, de troubles schizo-affectifs, ou de délires de persécution persistants du sujet âgé<ref name="Casanova, 2010" />.
Traitement
Des recherches suggèrent que les patients paraphrènes répondent bien aux antipsychotiques<ref name="Almeida"/>,<ref name="Ravindran"/>. Herbert a montré que la trifluopérazine associée à l'orphénadrine pouvait être un traitement efficace<ref name="Herbert"/>. Bien que la thérapie comportementale puisse aider les patients à réduire leur panique liée aux délires, la psychothérapie n'est pas considérée comme présentant un intérêt majeur<ref name="Ravindran"/>.
Pronostic
Les individus paraphrènes ont une espérance de vie similaire à celle de la population générale<ref name="Almeida"/>,<ref name="Roth, 1955"/>,<ref name="Casanova, 2010"/>,<ref name="Rothkay, 1998">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Roth M. & Kay DWK. « Late paraphrenia: A variant of schizophrenia manifest in late life or an organic clinical syndrome? A review of recent evidence » International Journal of Geriatric Psychiatry 1998;13:775-84. Modèle:PMID</ref>. La guérison des symptômes psychotiques semble rare<ref name="Almeida"/>,<ref name="Roth, 1955"/>,<ref name="Herbert"/>. Les patients présentent une détérioration lente du système cognitif, pouvant mener à la démence dans certains cas<ref name="Roth, 1955"/>,<ref name="Casanova, 2010"/>,<ref name="Kayroth, 1961"/>.