Parc national des Virunga

{{#ifeq:||Un article de Ziki, l'encyclopédie libre.|Une page de Ziki, l'encyclopédie libre.}}

Modèle:Voir homonyme

Modèle:Infobox Aire protégée

Le parc national des Virunga a été créé en Modèle:Date dans l'Est de la république démocratique du Congo, ce qui en fait le plus ancien parc national de l'Afrique. Son objectif était initialement de protéger les gorilles des montagnes. À l'origine, il était désigné sous le nom de parc Albert ; son nom actuel date de Modèle:Date. Il a ensuite été agrandi en Modèle:Date, puis en Modèle:Date, pour atteindre sa superficie actuelle.

Le parc couvre Modèle:Unité depuis les montagnes des Virunga au sud, jusqu'aux montagnes du Rwenzori au nord, il comprend une grande partie du lac Édouard et les plaines de la Rwindi. Cette diversité de paysages a permis l'existence de la biodiversité la plus importante de toutes les aires protégées d'Afrique. Plusieurs espèces emblématiques y trouvent un habitat favorable, des lions (Panthera leo), des hippopotames amphibies (Hippopotamus amphibius) ainsi que trois taxons de grands singes : le Gorille des montagnes, le Gorille de Grauer (Gorilla beringei graueri) et le Chimpanzé de l’est (Pan troglodytes schweinfurtii).

En Modèle:Date, il est consacré patrimoine mondial<ref>Modèle:Lien web.</ref>, mais rejoint la liste du patrimoine mondial en péril en Modèle:Date. Il est également désigné site Ramsar depuis Modèle:Date<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Au fil de son histoire mouvementée le parc national des Virunga a dû faire face à plusieurs conflits armés et il a longtemps été une zone de repli pour des milices armées. Ainsi, en Modèle:Date, plus de Modèle:Nombre ont payé de leur vie la protection de ce site exceptionnel.

Géographie

Localisation

Le parc national est situé dans la province du Nord-Kivu en république démocratique du Congo, à la frontière avec le Rwanda et l'Ouganda, au centre de la région du rift Albertin.

L'extrémité sud du parc se trouve à quelques kilomètres de la ville de Goma, le chef-lieu de la province du Nord-Kivu.

Climat

La pluviométrie varie de manière importante selon les zones du parc. Les savanes immédiatement au nord et au sud du lac Édouard sont les zones les moins arrosées, à raison de Modèle:Unité de pluie par mois en moyenne<ref name=plumptre2011 >Modèle:Chapitre.</ref>.

Description générale : trois secteurs du nord au sud

Le parc national des Virunga peut être découpé en trois secteurs principaux<ref>Modèle:Lien web.</ref> :

Au sud : les Montagnes des Virunga

Fichier:Mount Mikeno (21070273651).jpg
Le mont Mikeno.

Au sud se trouvent les montagnes des Virunga, avec une altitude maximale de Modèle:Unité, on y trouve sept des huit volcans qui forment le massif dont les deux volcans les plus actifs d'Afrique, le Nyiragongo et le Nyamuragira ; le mont Mikeno est lui un volcan endormi. C'est le premier secteur à avoir été protégé en Modèle:Date. Le paysage est couvert par la forêt afromontane.

Le centre de gestion administrative du parc national se situe dans le village de Modèle:Lien, à proximité de la zone de présence des gorilles. L'hôtel du mont Mikeno est l'un des principaux équipements touristiques du parc.

Ce secteur sud forme avec le parc national des volcans (Rwanda) et le parc national des gorilles de Mgahinga, un ensemble écologique appelé, en anglais, le Virunga volcanoes greater ecosystem.

Au centre : le lac Édouard et les plaines

Le parc s'étend sur les plaines alluviales des rivières Rutshuru et Rwindi. Ces deux cours d'eau se jettent au sud du lac Édouard, dont la majeure partie, ainsi que les berges font partie intégrante du parc.

Le parc est limité à l'est par la rivière Modèle:Lien, qui marque la frontière avec l'Ouganda

Au nord : le bassin de la Semliki et les Rwenzori

Fichier:Ruwenzori Mountains Virunga National Park.jpg
Monts Rwenzori.

La rivière Semliki prend sa source dans le lac Édouard, puis s'écoule vers le Nord.

L'Est des Rwenzori est également dans les frontières du parc, sur une surface qui représente Modèle:Unité du massif. Le relief y est très accentué avec des falaises abruptes, des vallées profondes et des sommets sont couverts par des neiges éternelles. Le point culminant s'élève à Modèle:Unité. C'est l'unique massif véritablement alpin d'Afrique et sa plus vaste région glaciaire.

Patrimoine naturel

Le parc national des Virunga est l'un des parcs africains à la biodiversité la plus importante selon l'UNESCO<ref name="unesco">Modèle:Lien web.</ref>. Dans la classification du WWF, il est partagé entre l'écorégion de la mosaïque de forêt-savane du Congo du Nord<ref>Emma Martin et Neil Burgess, Northern Congolian Forest-Savanna, One Earth [1].</ref> et celle des landes d'altitude du Ruwenzori et des Virunga.

Faune

La faune du parc national des Virunga compte Modèle:Nombre de mammifères, parmi lesquels 22 de primates, Modèle:Nombre d'oiseaux, 109 de reptiles et 78 d'amphibiens. Parmi eux, Modèle:Nombre de mammifères, Modèle:Nombre d'oiseaux et 11 de reptiles sont endémiques de la région du rift albertin<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Le parc abrite notamment des éléphants, buffles et cobs de Thomas, et la plus forte concentration d’hippopotames d’Afrique, avec Modèle:Nombre vivant sur les berges du lac Édouard et le long des rivières Rwindi, Rutshuru et Semliki<ref name="unesco"/>.

Modèle:Liste déroulante

Le gorille des montagnes (Gorilla beringei beringei) est une sous-espèce de gorilles dont l'aire de répartition est restreinte aux montagnes des Virunga. Environ un tiers de la population vit en République démocratique du Congo, le reste étant réparti sur le Rwanda et l'Ouganda. Un centre de soin accueille des gorilles orphelins, depuis 2009, à Rumangabo, dans le sud du parc. Il a été nommé « Senkwekwe » en hommage à un dos argenté tué en 2007.

Fichier:Hippopotamus Rwindi 18.jpg
Pour illustrer ces évolutions de populations, on prendra le cas des hippopotames : Modèle:Unité du côté RDC en 1960 ; 22 000, vers 1990 ; il n'en restait que 1 200 en 2010<ref name=plumptre2011 />.

Après le départ des populations humaines riveraines du lac, les grands mammifères ont pu se multiplier. Dans les années 1950-1960, leur abondance atteint son apogée, la biomasse en grands mammifères atteint les Modèle:Unité dans le secteur central du parc national des Virunga. La concentration des animaux sous l'effet de l'augmentation de la pression humaine sur les zones alentour explique peut-être en partie ces chiffres<ref name=plumptre2011 />. Plus jamais dans l'histoire une telle abondance animale ne sera enregistrée où que ce soit. On estimait la biomasse, à environ 1,5 tonne dans les savanes centrales du PN des Virunga en 2006.

Dans ces mêmes années 1950-1960, la décision est prise dans le parc national Queen Elizabeth, en Ouganda de l'autre côté du lac Édouard, de tuer des hippopotames pour Modèle:Citation. Puis dans les années 1970, sous le régime de Idi Amin Dada la gestion des parcs nationaux ougandais est quasiment abandonnée ce qui a conduit à une diminution catastrophique des populations de grands mammifères, une grande partie s'est probablement déplacée vers le parc national des Virunga à cette période<ref name=plumptre2011 />.

En 1996, puis de nouveau en 1996, avec les guerres civiles en RDC, un mouvement inverse s'est effectué et les populations animales se sont réfugiées en Ouganda<ref name=plumptre2011 />.

Fichier:Elephants et buffled dans le parc des Virungas, 2003.jpg
Elephants et buffles dans le parc, 2004.

En Modèle:Date, pour la première fois en quarante-cinq ans, un immense troupeau de plus de Modèle:Nombre a réinvesti cet espace naturel qu’ils avaient fui<ref name="fig">Modèle:Article.</ref>. Le troupeau a traversé la frontière entre la RDC et l'Ouganda au début de l'été 2020. Pendant des années, une migration pendulaire de ces éléphants s'effectuait entre la Modèle:Abbr et le parc national Queen Elizabeth en Ouganda. Elle s'était progressivement interrompue à la fin du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, au fil des guerres incessantes qui ont ravagé la région, particulièrement le génocide des Tutsi au Rwanda en Modèle:Date<ref name="fig"/>. Plusieurs causes possibles sont avancées pour expliquer cette soudaine migration d'éléphants : un braconnage intensif, ou bien la perturbation de leur habitat par des mouvements militaires de l'armée ougandaise, ou encore un retour à un chemin ancestral des éléphants dont le souvenir serait revenu<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Le nombre exceptionnel d'individus pourrait être expliqué par un phénomène de stress<ref name="fig"/>'<ref>Au nombre exceptionnel de spécimens, la piste d'un phénomène de stress est à privilégier selon Mary Rice, directrice exécutive de l'Modèle:Lien: « On a déjà pu observer ce phénomène de méga-agrégation au Kenya, dans les années 1970-1980 lorsqu'il y avait une prolifération des actes de braconnage. Mais le stress peut venir de beaucoup d'autres types d'événements que les éléphants perçoivent comme une menace.» Une analyse que partage Iain Douglas-Hamilton, le célèbre zoologiste et fondateur de l'ONG Save the Elephants : « Ils fuient très certainement quelque chose, mais quoi? Le fait de savoir qu'autant d'éléphants sont revenus en si grand nombre dans une zone qu'ils avaient désertée aussi longtemps est un excellent signe pour le parc, et une très bonne nouvelle pour la conservation.» Et dans le monde de la défense de l'environnement, les bonnes nouvelles sont elles aussi en voie d'extinction.</ref>.

Flore

Modèle:Encadré texte

La flore du parc national des Virunga compterait au minimum Modèle:Nombre de plantes à fleurs, dont Modèle:Nombre. Cette diversité spécifique exceptionnelle est due en partie à la variété des écosystèmes présents : forêts tropicales humides, forêts sèches et savanes, zones humides et montagnes... Rien que dans le massif du Ruwenzori, Modèle:Nombre végétales sont recensées avec un taux d'endémisme de Modèle:Unité (soit Modèle:Nombre).

Entre 1950 et 2006, le couvert boisé (forêts et broussailles) a globalement augmenté dans le parc, au détriment des prairies. Cependant cette évolution globale cache des disparités selon les zones du parc, au total 558 km² de surface boisées ont été gagnés et 74 km² ont été perdus<ref name=plumptre2011 />.

Historique

Avant le parc

Historiquement avant la création du parc, les abords du lac Edouard étaient habités. Vers 1880, cependant, la majorité de la population a quitté la région à cause d'une épidémie de peste bovine et de la maladie du sommeil<ref name=plumptre2011 />.

Découverte par les Européens et premières explorations scientifiques

Le parc national des Virunga doit sa création à deux faits marquants qui l'ont précédée : la préexistence des réserves de chasse de l'État indépendant du Congo, créées par le Roi Léopold II dès Modèle:Date pour protéger les éléphants contre les destructions inconsidérées ; et l'idée du naturaliste américain Carl Akeley (dont la tombe est située dans le parc même) de créer un sanctuaire aux Virunga, à l'issue de sa mission d'exploration au Kivu en Modèle:Date<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. Créé le Modèle:Date- sous le nom de parc Albert, le parc national des Virunga est le premier parc d'Afrique du point de vue ancienneté<ref>LANGUY M. et DE MERODE E., Virunga, survie du premier parc d'Afrique, Lanno, Tielt, Belgique, 2006, Modèle:P..</ref>.

L'exploration scientifique du parc a débuté en 1933 avec les missions dirigées par Gaston-François de Witte<ref>Modèle:Ouvrage.</ref> et par Peter Schumacher<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. Elle s'est poursuivie avec les missions d'Hubert Damas en 1935-1936<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>, de Louis van den Berghe en 1936<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>, de Jean Lebrun<ref>Modèle:Ouvrage.</ref> et de F. Bourlière et Jacques Verschuren de 1957 à 1959<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.

Gestion coloniale et post-coloniale du parc national

La « mise sous cloche » de la nature est un outil de domination territorial pour les pouvoirs coloniaux<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. Après sa création en 1925, sous le règne d'Albert Ier, le parc national est rapidement agrandi, en 1935, par Léopold III, ainsi il passe d'une superficie de Modèle:Unité à Modèle:Unité.

Pendant la Seconde Guerre mondiale, le parc n'existe plus qu'en théorie, la liaison avec la Belgique étant interrompue. Les populations se réinstallent sur le territoire. Puis en 1947, l'Institut pour la protection de la nature du Congo Belge en reprend le contrôle, jusqu'en 1960, année de l'indépendance du Congo Belge. L'administration du parc national passe aux nouvelles institutions du pays sans véritable changement de stratégie.

En 1968 Mobutu prend le pouvoir. Il rebaptise plus tard le pays « Zaïre » Modèle:Adel. Le parc national des Virunga devient un symbole du patrimoine naturel du pays et de la politique de zaïrianisation dans cette région éloignée de la capitale. Mobutu fait construire un hôtel particulier dans la localité de Rwindi et s'y rend régulièrement. Le belge Jacques Verschuren est nommé directeur : il officiait déjà à Virunga du temps des colonies. Le parc est alors géré de façon très stricte, avec une discipline quasi-militaire : les gardes organisent des patrouilles le long des limites du parc et sont autorisés à utiliser la force contre les éventuels braconniers<ref name="+1">Modèle:Harvsp.</ref>.

Dans le milieu des années 1970, le régime de Mobutu commence à se déliter et avec lui le pouvoir de l'Institut Congolais de Conservation de la Nature. Les gardes du parc, habitués à des méthodes violentes, mais désormais soumis à moins de contrôle et payés irrégulièrement, sont devenus eux-mêmes parfois braconniers ou producteurs de charbon<ref name="+1" />.

De 1990 à 2021 : conflits internationaux répétés et migrations

À partir du début des années 1990, plusieurs groupes armés du nord-est du Congo attaquent les postes de patrouilles du secteur nord du parc national des Virunga. Plusieurs gardes sont tués dans ces attaques. Le braconnage augmente.

En 1994 le génocide des Tutsi au Rwanda provoque le déplacement de plus de deux millions de personnes. La majorité des réfugiés s'installent à distance de marche du parc national. Les ressources naturelles sont alors indispensables à la survie de cette nouvelle population. La déforestation et l'usage incontrôlé des ressources piscicoles oblige l'UNESCO à inscrire le site sur la liste du patrimoine mondial en péril.

En 1996-1997, la guerre civile porte Laurent Désiré Kabila à la tête de la République Démocratique du Congo. Des forces armées s'installent pour longtemps dans l'est du pays, notamment dans le parc national des Virunga. En 2003 un accord de paix est signé entre les rebelles et le gouvernement, mais il ne met pas fin à la présence de forces militaires rebelles dans le parc. En 2007 et 2008 des forces armées occupent le centre de contrôle du parc à Modèle:Lien.

En 2012 la rébellion du M23 éclate. Les rangers du parc national des Virunga sont pris dans les combats militaires entre Congolais et le M23. L'accès à la zone pour les touristes est alors interrompu. Fin juillet de la même année un cessez-le-feu permet au personnel du parc de reprendre la surveillance des gorilles : quatre familles sont retrouvées en bonne santé.

En 2014, le parc rouvre ses portes au tourisme.

Le directeur du parc, Emmanuel de Merode, a été victime d'une embuscade armée sur la route entre Goma et Rumangabo, le Modèle:Date-, lors de laquelle il a été très grièvement blessé par balles. Certains y voient une conséquence du conflit latent avec la société d'exploration pétrolière basée à Londres, Soco International, contre laquelle Emmanuel de Merode venait de déposer un dossier, résultant d'une longue enquête, auprès du procureur de la République à Goma<ref>« Emmanuel de Merode, le directeur du parc des Virunga, blessé dans une attaque », Le Soir, 16 avril 2014 [2].</ref>,<ref>«Le directeur belge du parc des Virunga toujours en soins intensifs», La Libre Belgique, 16 avril 2014 [3].</ref>. Le jeudi Modèle:Date-, il a annoncé son retour à la tête du parc, lors d'une conférence de presse au siège de l’ICCN à Rumangabo<ref>« RDC: le directeur du parc des Virunga de retour au Nord-Kivu», Metro, 22 mai 2014 [4].</ref>.

Le Modèle:Date-, alors que la pandémie de Covid-19 a finalement atteint la RDC, le parc décide de fermer ses portes aux touristes jusqu'en juin, afin de protéger les gorilles contre le nouveau coronavirus, ces animaux étant sensibles aux maladies respiratoires des humains selon le WWF<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Le Modèle:Date-, alors que le parc est fermé aux visiteurs, douze rangers et cinq civils sont tués au cours d'une attaque par des rebelles des Forces démocratiques de libération du Rwanda<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Un treizième décès est comptabilisé parmi les rangers qui venaient en aide à la population locale<ref>Modèle:Lien web.</ref> ; c'est l'une des attaques les plus meurtrières connues par le parc<ref>Modèle:Lien web.</ref>. En 2020, ce sont en tout 21 écogardes du parc national des Virunga qui ont été tués<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Le dimanche Modèle:Date-, le Parc National des Virunga a la tristesse d’annoncer le décès de 6 éco-gardes, vers 7 heures 30, à la suite d'une attaque perpétrée par des hommes armés dans le secteur Centre<ref>Attaque sanglante contre nos gardes au Parc des Virunga - Institut Congolais Pour la Conservation de la Nature.</ref>.

Gestion

En 2008, un partenariat public-privé est signé entre l'Institut congolais pour la conservation de la nature (ICCN) et « The Africa Conservation Foundation » pour la gestion du parc national. Le Modèle:Date, le belge Emmanuel de Merode est engagé par le gouvernement congolais comme directeur du Parc national des Virunga<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

À partir de 2011, « l'Alliance Virunga » intègre la société civile, les autorités locales et les acteurs du secteur privé.

Le personnel comptait, en 2020, 689 rangers dont le rôle est de protéger la biodiversité et les habitants du parc et des zones avoisinantes.

Réserves pétrolières

D'importantes réserves pétrolières pourraient se trouver dans le sous-sol du parc des Virunga. L'État a octroyé, depuis 2009, des permis d'exploration couvrant 85 % de la superficie du parc au bénéfice de Total, Eni et Soco International (Royaume-Uni), alors que la loi congolaise interdit toute exploration dans les montagnes des Virunga. Les deux premières compagnies ont assuré qu'elles ne s'aventureraient pas dans la réserve, mais la troisième, qui a déjà mené des prospections par voie aérienne, paraît décidée à y pénétrer. Face à la levée de boucliers des ONG (Greenpeace, WWF...), l'État congolais fait ses calculs : redevances du pétrole ou dollars des touristes et des institutions internationales (l'Union européenne finance la renaissance du parc à hauteur de cinq à six millions d'euros par an)<ref name="geo">GEO N°403 de septembre 2012 p.102.</ref>. Soco a par ailleurs été accusé de corrompre des employés du parc, comme le montre un enregistrement vidéo ; Virunga, documentaire sur l'histoire du parc sorti en 2014 et diffusé sur Netflix, raconte ces manœuvres<ref>Mélanie Gouby, « Le trésor menacé du parc des Virunga », Le Figaro, 24 avril 2014, page 16.</ref>. Une séquence y filme en caméra cachée une tentative de corruption des gardiens du parc par un agent de Soco international<ref>John Vidal, « UK oil firm “paid Congolese officer who offered bribe to Virunga park ranger” », The Guardian, 10 juin 2015.</ref>.

Soco International annonce pour le Modèle:Date- le démarrage de son projet d’exploration pétrolière du lac Édouard, situé à l’intérieur du parc. Le WWF condamne fermement cette décision qui contrevient aux lois nationales et internationales<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Le Modèle:Date-, Soco s’est engagée auprès de cette association à cesser toute opération pétrolière au sein du parc en échange du retrait de la plainte déposée en octobre 2013 auprès de l’agence britannique de l’Organisation de coopération et de développement économique (OCDE) concernant des violations présumées des droits de l’Homme et des protections environnementales<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

D'après le Creddho (Centre de recherche sur l'environnement, la démocratie et les droits de l’Homme : organisation environnementale), « les meurtres, les enlèvements, les menaces sont fréquents pour tous ceux qui s’opposent à ces projets ou défendent leurs droits ancestraux<ref>Modèle:Lien web.</ref> ».

Notes et références

Modèle:Références nombreuses

Annexes

Modèle:Autres projets

Bibliographie

Articles connexes

Liens externes

Modèle:Palette Modèle:Portail