Paul Fleuriot de Langle

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Modèle:Homonymes Modèle:Autre Modèle:Infobox Personnalité militaire Paul Antoine Marie Fleuriot, vicomte de Langle, né le Modèle:Date de naissance au château de Kerlouët à Quemper-Guézennec et décédé le Modèle:Date de décès, à Maouna (Îles Samoa), est un officier de marine et aristocrate français du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle. Entré dans la Marine royale à l'âge de 14 ans, au début de la guerre de Sept Ans, il y fait toute sa carrière. Nommé capitaine de vaisseau puis chef de division pendant la guerre d'indépendance des États-Unis, il était également membre puis président de l'Académie de Marine. Il embarque comme second de l'expédition de Lapérouse (Modèle:Date - Modèle:Date).

Biographie

Origines et famille

Paul Antoine Marie Fleuriot, chevalier de Langle, naît dans une famille de la noblesse , originaire de Bretagne<ref>Guy Leborgne, Armorial de Bretagne, Rennes, 1681, p.84</ref>, d'ancienne extraction de 1427<ref>Régis Valette, Catalogue de la noblesse française, Robert Laffont, 2007, p.85 et Henri de La Messelière, Filiations Bretonnes, Prudhomme, Saint-Brieuc, 1913, T.II, p.311</ref>.Ses parents possèdent le manoir de Kerlouët<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Il est le fils de Jean Sébastien Fleuriot, comte de Langle (1712-1781) et de Marie Jeanne de La Monneraye (1707-1796). De cette union naissent deux fils et quatre filles. Son frère aîné, Jean Charles Fleuriot, comte de Langle (1738-1809) est capitaine au Régiment Royal-Étranger de cavalerie.

Cette famille donnera à la France un grand nombre de marins qui se distingueront et parviendront à des grades élevés. On peut citer notamment ses deux petits-fils : Camille Louis Marie Fleuriot de Langle (Modèle:Date--Modèle:Date-), contre-amiral le Modèle:Date, il est Major de la flotte du Modèle:2e maritime de Brest; ainsi que le frère aîné de ce dernier Alphonse Fleuriot de Langle (Modèle:Date--Modèle:Date-), vice-amiral et Modèle:Date-, Préfet maritime du Modèle:2e maritime de Brest.

Il épouse, au printemps de 1784, Melle Georgette de Kerouatz, pupille du vice-amiral d'Hector, commandant de la marine à Brest. Ils n'auront qu'un seul enfant né le Modèle:Date- à Brest, Jean-Charles qui épousera en 1806 Mélite de Fresnel (d'où postérité). Sa descendance, tout au long du XIXe siècle, œuvre dans la Marine Nationale. Durant la révolution, la veuve de Paul-Antoine se réfugie en Angleterre avec son fils : elle survivra comme couturière en travaillant dans un atelier où l'on fabriquait des vêtements pour les ecclésiastiques anglicans.

Armes de famille

Modèle:Citation <ref>La Messelière, ibid</ref>.

Carrière dans la Marine royale

Modèle:Sources de section Il entre dans la compagnie de garde-marine de Brest le Modèle:Date, et embarque le Modèle:Date- suivant sur le vaisseau Le Diadème, dans l'Escadre de BOMPAR aux Antilles, alors qu'il n'a que 14 ans. En 1762, sur le même vaisseau, il participe à la campagne de l'Escadre de Blénac et à la prise de cinq bâtiments anglais chargés de troupes. L'année suivante, le Modèle:Date-, il est sur la Malicieuse jusqu'à Cadix puis participe à une campagne en Guyane sur l'Étoile. Le Modèle:Date- il est chargé, sur La Porteuse de surveiller l'approvisionnement des ports militaires. En 1767, il est à Lisbonne et en Méditerranée sur la Biche puis l'Écluse : il entreprend une visite successive de tous les ports de Dunkerque à Bayonne.

En 1770, il est nommé enseigne de vaisseau et atteint Saint-Domingue (actuelle Haïti) sur la Belle-Poule le Modèle:Date-, où il se lie à Lapérouse. En 1772, il est en escadre d'évolutions sur la Dédaigneuse.

En 1774, il est élu membre de l'Académie de Marine et prend une part active aux travaux de cette assemblée ; il en élu secrétaire le Modèle:Date- puis directeur le Modèle:Date-. Il participe à la rédaction du Dictionnaire de marine pour les chapitres Charpentage et Machines. Il publie :

  • un Mémoire sur la méthode de détermination de la latitude en mer par deux hauteurs du soleil prises hors du méridien d'après les recherches faites lors de sa campagne sur La Dédaigneuse<ref>Modèle:Lien web.</ref> ;
  • Observations astronomiques, par Trémergat et de Langle (cote 073-TX, p. 97-98)
  • Rapport des observations de longitude par les distances de la lune au soleil et aux étoiles, faites à bord de la Dédaigneuse par MM. de Langle, Prévalaye et Trémergat. (cote 073-TX, p. 121-133)
  • Détermination de la variation de la boussole (cote 073-TX, p. 508-518)
  • Rapport de Blondeau, de Langle et Fortin sur les observations relatives aux longitudes, faites par Desouches à bord de l’Elisabeth destinée pour Saint-Domingue (cote 076-TI, p. 206-207)
  • Rapport de Granchain, de Langle et Fortin sur des observations analogues faites par Clairon, professeur d'hydrographie au Havre (cote 076-TI, p. 208-210)

Guerre d'indépendance des États-Unis (1775 - 1783)

Modèle:Article détaillé Modèle:Sources de section

Fichier:Order of Saint Louis IMG 2674.jpg
Croix de l'ordre royal et militaire de Saint-Louis : « LUD(OVICUS) M(AGNUS) IN(STITUIT) 1693 » pour « Louis le Grand l’a institué en 1693. »

Il prend part à la guerre d'indépendance américaine.
Du Modèle:Date au Modèle:Date, il sert sur Le solitaire monté par le Duc de Chartres. Il est fait Lieutenant de vaisseau le Modèle:Date ; il passe le Modèle:Date, chef d'état-major sur Le Saint-Esprit avec lequel il combat à Ouessant le Modèle:Date. La même année, il reçoit la croix de Saint-Louis en récompense de ses services. Il est débarqué du Saint-Esprit le Modèle:Date puis prend le commandement de la corvette Le Hussard chargée d'escorter des convois le Modèle:Date. Le Modèle:Date, il prend un corsaire de 14 canons, le cutter Actif. Tout l'hiver, il fait le service de convoyeur. Le Modèle:Date, il est surpris au large d'Ouessant, par manque de vent à terre, par le Nonsuch auquel il ne peut échapper. Sir John Wallace le traite en ennemi généreux et huit jours après, il est de retour dans son château.

Du Modèle:Date au Modèle:Date il commande l'Aigrette, puis passe le Modèle:Date au commandement de La Résolue, chargée de transporter en Amérique le colonel Loreins et le capitaine Penn, envoyés des États-Unis. Arrivé à Boston le Modèle:Date, après avoir fait quelques prises pendant la traversée, il remet à la voile le Modèle:Date et rejoint l'armée du comte de Grasse ; il mouille au Fort-Royal le Modèle:Date. Il est pourvu du commandement de L'Experiment, prise anglaise, le Modèle:Date : il escorte des convois aux Antilles.

Il est chargé d'une mission difficile dont le succès préoccupait à juste titre le comte de Grasse. Il s'agissait de la conquête de la Jamaïque. On avait rassemblé à grands frais un personnel considérable, des vivres, des munitions... sur une flotte de 150 voiles dont l'escorte fut confiée à de Langle, lequel avait sous ses ordres le vaisseau Le Sagittaire et deux frégates. Il a le bonheur, après avoir combattu quelques corsaires qui essayèrent d'entamer son convoi, de le conduire à Cap-Français, où il arrive le Modèle:Date. Quittant le même jour l'Experiment mauvais marcheur, il prend le commandement de la frégate l'Astrée que venait de quitter son ami Lapérouse, passé sur le Sceptre, dont le commandement était devenu vacant avec la mort de M. de Ternay.

Modèle:Article détaillé

Fichier:Society of the Cincinnati membership certificate.jpg
Certificat de membre de la Society of the Cincinnati (XIXe siècle)

La défaite du comte de Grasse ayant fait échouer l'expédition de la Jamaïque, c'est alors que fut résolue celle qui avait pour objet la destruction des établissements anglais dans la baie d'Hudson. Lapérouse, qui la commandait, partit du Cap le Modèle:Date, ayant sous ses ordres les frégates l'Astrée et l'Engageante, de 36 canons chacune, commandées la première par de Langle, la seconde par M. de la Jaille. Cette expédition, dont Kerguélen nous a conservé les détails dans sa Relation de la guerre maritime de 1778<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>, eut pour résultat la destruction des forts de Galles et d'York. Pendant cette expédition contre les établissements anglais de la baie d'Hudson, Lapérouse et de Langle participent activement aux opérations et ce dernier, quatorze jours après son retour à Brest, reçoit, le Modèle:Date, le brevet de capitaine de vaisseau, en récompense des services rendus. Les États-Unis lui donnèrent de leur côté un témoignage de leur juste reconnaissance en le nommant chevalier de l'Ordre de Cincinnatus.

Voyages d'exploration scientifique

Expédition de La Pérouse

Modèle:Article détaillé Modèle:Sources de section En 1785, Louis XVI ordonne une expédition scientifique et commerciale autour du monde. Admiré pour ses compétences, ses connaissances, notamment en mathématiques et en astronomie, et sa force de caractère, Paul Fleuriot de Langle est choisi par son ami Jean-François de La Pérouse comme second de l'expédition La Pérouse et commandant de la frégate L'Astrolabe (500t, 114 membres d'équipage). Il se distingue par la qualité des relations qu'il entretient à bord avec les scientifiques embarqués. Modèle:Citation

Comme le rappelle Pierre Bérard<ref>Modèle:Article.</ref>, c'est Modèle:Citation

L'expédition les fait visiter Madère, l'île Sainte-Catherine, Monterey, Macao, les Philippines, les îles Samoa.

Le drame de Maouna
Fichier:Massacre de Fleurieu 1787.jpg
La mort de Fleuriot et de dix de ses hommes sur les plages de Manoua en 1787. (Gravure de N. Ozanne, 1797)
Fichier:Death of Langle.png
Mort de Paul Antoine Fleuriot de Langle. (Les Navigateurs français: histoire des navigations, découvertes et colonisations françaises, Léon Guérin, 1846)

Sur le chemin du retour, Paul-Antoine et ses hommes accostèrent sur l'île Maouna pour chercher de l'eau potable qui manquait sur le vaisseau<ref>Il craignait le scorbut pour son équipage.</ref>. Sur leurs chaloupes chargées de barriques d'eau<ref>Si Langle manifeste la même opinion que La Pérouse sur l'importance de la nourriture fraîche dans la lutte contre le scorbut, il est persuadé du bien-fondé de l'observation de Cook sur les bienfaits de l'eau fraîche, avis que ne partage pas La Pérouse, écrivant au sujet du drame de Maouna : Il avoit adopté le système du capitaine Cook et croyait que l'eau fraîche était cent fois préférable à l'eau que nous avions dans la cale.</ref>, ils attendirent que la marée soit haute pour pouvoir rejoindre le vaisseau<ref>Mais, sur la plage, il se trouva en face de ravissantes jeunes filles, aux cheveux garnis de fleurs d'hibiscus, qui s'avançaient vers les Français et, comme le raconteront plus tard les rescapés, s'offraient d'une manière bien joliment indécente... Leurs avances, après plusieurs semaines de mer, ne furent évidemment pas unanimement repoussées. Il s'ensuivit une extrême confusion et un non moins certain désordre. Pour convaincre les chefs indigènes de rétablir l'ordre, et pour détourner l'attention des dames aux fleurs d'hibiscus, Fleuriot de Langle offrit à ces dernières divers objets de pacotille.</ref>.

Des indigènes de Tutuila encerclèrent les canots, et l'hostilité monta. Fleuriot de Langle refusa de tirer sur les indigènes, car la mission devait rester pacifique sur ordre du roi. Il reçut une pierre sur la tête, et tomba à l'eau<ref>Pierre-Jacques Charliat, Le temps des grands voiliers, tome III de Histoire Universelle des Explorations publiée sous la direction de L.-H. Parias, Paris, Nouvelle Librairie de France, 1957, Modèle:P.</ref>.

Dès lors, une véritable bataille commença entre l'équipage et ses agresseurs. Onze marins furent tués sur place, vingt furent blessés et Fleuriot de Langle fut achevé à coups de massue<ref>Malheureusement, la remise des présents et les inévitables comparaisons qui s'ensuivirent créèrent des jalousies tout aussi inévitables, et la tension augmenta. Bientôt la corvée d'eau fut entourée par sept à huit mille « sauvages »... et Fleuriot de Langle se trouva dans une situation périlleuse. Il n'eut plus qu'une idée, fuir et regagner son navire. Mais, si les jeunes filles s'étaient repliées en bon ordre, leurs compagnons empêchèrent les Français de réembarquer. Les matelots tirèrent alors les premiers coups de fusil, les « sauvages » devinrent furieux et un effroyable massacre succéda aux scènes de séduction des dames tutuilas.</ref>.

Il est nommé chef de division le Modèle:Date (à titre posthume).

Hommages et postérité

Très affecté, La Pérouse aurait pu couler bas cent pirogues qui contenaient plus de cinq cents personnes, avant de quitter cette île, mais, dit-il, Je craignis de me tromper au choix des victimes, le cri de ma conscience leur sauva la vie<ref>La Pérouse a dit de lui : Il est mort de son humanité, J'ai perdu par la plus affreuse des trahisons mon meilleur ami, mon ami depuis trente ans. Un homme plein d'esprit, de jugement, de connaissance, et certainement l'un des meilleurs officiers de toutes les marines d'Europe.</ref>. Les restes de Fleuriot de Langle ont été inhumés dans le chœur de l'église Saint-Louis à Brest après des obsèques en grande pompe<ref>Léon Malu, « Fleuriot de Langle », in Journal des voyages et des aventures de terre et de mer, juillet 1889, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k39869x/f63.image.r=Recouvrance.langFR</ref>.

Au nombre de ses descendants, figure l'écrivain Jean de La Varende.

À Nantes, un square porte son nom dans le centre-ville.

Comme en témoigne M. de Fleurieu<ref>Modèle:Ouvrage.</ref> : Modèle:Citation

Épilogue

Après les massacres, L'Astrolabe repartira, mais le bâtiment s’abimera sur les récifs de Vanikoro, au nord de la Nouvelle-Guinée (sans doute vers Modèle:Date). Quant à La Pérouse et à l'équipage de La Boussole, l'on reçut en Modèle:Date- de leurs nouvelles, écrites de Botany Bay (sur la côte orientale de l'Australie). Ce furent les dernières... le bâtiment périra également à Vanikoro.

C'est seulement en 1826, dans l'île de Vanikoro, que l'on découvrit les débris de son bateau : un morceau de bois sculpté, une écuelle en argent estampillée de fleurs de lys, une cloche de bord en bronze. Tous ces vestiges avec lesquels il est impossible de reconstituer la tragédie où périt l'Astrolabe furent abrités au Musée de la Marine.

Monument aux Morts

Paul-Antoine Fleuriot de Langle figure sur le Monument aux Morts, érigé en 1883, commémorant cet évènement et installé sur le lieu des faits, sur l'Île de Tutuila aux Samoa américaines. La plaque porte l'inscription « Morts pour la science et la Patrie » le Modèle:Date-, suivent le nom des 7 victimes de « L'Astrolabe » dont Fleuriot de Langle, puis ceux des 4 victimes de « La Boussole » dont Robert de Lamanon<ref>monuments aux morts</ref>.

Découvertes lors de l'expédition Vanikoro 1999

Dans le cadre des plongées sur les épaves de « La Boussole » et de « L'Astrolabe », on met au jour en 1999 un graphomètre à pinnules semblable à celui trouvé à Numbo en 1885. Cette trouvaille a été suivie des découvertes successives d'une fourchette en argent aux armes de Fleuriot de Langle, de louis d'or, de pièces de monnaie espagnoles et russes, d'un thermomètre à alcool, d'un sifflet de manœuvre, d'un corps de pompe de cale, d'une ancre, d'un casque de dragon, d'un crucifix et d'une statuette à forme humaine, pièces auxquelles on peut ajouter une myriade de petits objets de moindre importance : des débris de vaisselle, une passoire en cuivre, des balles de mousquet, une pièce d'un jeu de dominos pyrogravée, des bouteilles, des pichets, des gobelets, des médailles et hausse-cols d'officiers, des perles de pacotille, etc.

Grâce à la station de téléphonie par satellite mise en place par l'association Salomon, Alain Conan a pu établir une liaison téléphonique avec la Vicomtesse de Fleuriot de Langle pour l'informer de la découverte d'une fourchette en argent aux armes de Paul Fleuriot de Langle le Modèle:Date-, à Vanikoro, dans le cadre de cette campagne de recherche.

Notes et références

Modèle:Références

Sources et bibliographie

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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