Pierre Monatte

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Modèle:Infobox Biographie2 Pierre Monatte, né le Modèle:Date à Monlet (Haute-Loire) et mort le Modèle:Date à Vanves<ref>Relevé généalogique sur Geneanet</ref>, est un correcteur d'imprimerie et militant français. Figure majeure du syndicalisme, il est l'un des responsables de la CGT au début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle. Se référant à Fernand Pelloutier, il ne cache pas ses sympathies anarchistes, mais s'éloigne de ce courant après le Congrès anarchiste international d'Amsterdam (1907). Il est considéré comme l'une des grandes figures du syndicalisme révolutionnaire en France<ref>Modèle:Article.</ref>.

Le Modèle:Date, il est le principal fondateur de la revue La Vie ouvrière puis, en 1925, de La Révolution prolétarienne<ref>Dictionnaire des anarchistes, « Le Maitron », 2014 : Pierre Monatte.</ref>.

Biographie

Jeunesse

Marqué par l'affaire Dreyfus, Pierre Monatte se politise dans sa jeunesse en lisant Émile Zola et Victor Hugo<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. Du 10 mai 1899 à sa démission en 1902, il est surveillant dans divers collèges du Nord : Dunkerque, Abbeville, Le Quesnoy, Arras et Condé-sur-Escaut où il rencontre Charles Delzant. Il devient ensuite employé de librairie, puis correcteur de presse<ref>Modèle:Article.</ref>.

Dans les années 1901-1904, Monatte est très influencé par Charles Guieysse et par l'équipe de la revue Pages libres de ce dernier.

En janvier 1905, à l'enterrement de Louise Michel, Benoît Broutchoux, qui s'attend à être incarcéré, demande à Pierre Monatte de venir le remplacer à Lens pour animer L'Action syndicale<ref name="Chambelland"/>.

Dès 1904, il est proche de Charles Delzant qui publie La Voix des verriers, journal national dont la rédaction est située à l'hôtel du syndicat des verriers à Aniche<ref name="Chambelland">Modèle:Ouvrage.</ref>.

Arrestation en 1906

Après la catastrophe de Courrières (1906) et la grève faisant tache d'huile, atteignant la capitale, L'Écho de Paris, affolé, titre « Vers la Révolution ». C'est dans ce contexte qu'à l'approche du Modèle:Date, Clemenceau avertit Victor Griffuelhes, secrétaire général de la CGT, qu'il sera tenu responsable pour tout débordement et fait arrêter préventivement plusieurs militants d'extrême-gauche, « laissant entendre la préparation d'un complot ». Il fait aussi venir Modèle:Unité à Paris pour que la « fête du Travail », sous haute surveillance policière, se déroule dans le respect de l'ordre et de la propriété.

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Benoît Broutchoux.

Comme il s'y attendait, Benoît Broutchoux est arrêté. Pierre Monatte, qui est d'abord l'objet de perquisitions, est également arrêté et incarcéré à Béthune. Libéré le 31 mai, Pierre Monatte dénonce un complot dans Les Temps nouveaux du 16 juin 1906 : Modèle:Citation bloc

À l'Assemblée nationale le 19 juin 1906 Jean Jaurès s'oppose durement à Clemenceau et à Ferdinand Sarrien. Selon Ferdinand Sarrien, président du Conseil, Modèle:Citation<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Exil et activité militante

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L'équipe rédactionnelle du journal La Bataille syndicaliste en 1911. En bas à gauche, Amédée Dunois et à droite, Pierre Monatte.

À la suite de la grève de Draveil-Villeneuve-Saint-Georges en 1908 où plusieurs grévistes sont tués pendant les manifestations, le « Premier flic de France » fait arrêter 31 dirigeants de la CGT après la manifestation du 30 juillet, dont notamment le secrétaire général Victor Griffuelhes, le rédacteur en chef de La Voix du peuple Émile Pouget, le secrétaire de la Fédération des Bourses du travail Georges Yvetot, le secrétaire de la Fédération des cuirs et peaux Henri Dret qui est amputé d'un bras. Pierre Monatte, responsable du Syndicat général du livre et de la communication écrite CGT, s'exile en Suisse.

Léon Trotski, par l’intermédiaire de Julius Martov, approche Pierre Monatte afin de créer une union avec le monde des syndicats. Comme Trotski, Monatte est opposé à l'union sacrée<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Il démissionne en décembre 1914 des instances confédérales. Par la suite, envoyé comme soldat dans les tranchées, il parvient cependant à soutenir l'action contre la guerre.

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Pierre Monatte (assis au centre) avec les délégués de la minorité syndicaliste révolutionnaire au congrès de la CGT de Lyon, septembre 1919.

Leader de l'opposition interne, il crée en avril 1919 les Comités syndicalistes révolutionnaires au sein de la CGT. Il est arrêté en liaison avec la grève des cheminots de 1920 et incarcéré quelque temps<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Il rejoint le PCF en 1923, où il est proche de Boris Souvarine et Alfred Rosmer. Comme ces derniers, il est exclu fin 1924 au cours d'une purge de la « gauche » du parti. Il fonde en janvier 1925 la revue La Révolution prolétarienne, qui garde une certaine audience morale chez les syndicalistes et militants de gauche entre les deux guerres.

Pseudonyme

Il publie parfois sous le nom de Pierre Lémont, anagramme de Monlet, sa ville de naissance<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>https://maitron.fr/spip.php?article24500, notice MONATTE Pierre, dit LÉMONT Pierre par Colette Chambelland, version mise en ligne le 11 février 2009, dernière modification le 13 juillet 2020</ref>.

Œuvres

  • Syndicalisme révolutionnaire et communisme – Les archives de Pierre Monatte, présentées par Jean Maitron et Colette Chambelland, préface d'Ernest Labrousse, Paris, François Maspero, Bibliothèque Socialiste n°12, 1968, 464 pages.
  • La lutte syndicale, présentation de Colette Chambelland, Paris, François Maspero, Bibliothèque Socialiste n°32, 1976, 320 pages.
  • Lettres d'un syndicaliste sous l'uniforme, 1915-1918, Lettres choisies et annotées par Julien Chuzeville, Toulouse, Éditions Smolny, 2018, 112 pages (Cf. notice sur le site de l'éditeur).

Notes et références

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Annexes

Bibliographie

Articles connexes

Liens externes

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