Pontien
Modèle:Autre Modèle:Infobox Prélat catholique
Pontien (en latin Pontianus), est le 18e évêque de Rome, de 230 à 235, considéré rétrospectivement comme « pape ». Sa vie est très mal connue. Mort de mauvais traitements dans les mines de sel de Sardaigne, il est vénéré comme martyr par les Églises catholiques et orthodoxes chrétiennes. Liturgiquement, il est commémoré le 13 août, conjointement avec Hippolyte de Rome, pour les catholiques<ref>Nominis : saint Pontien, pape.</ref>. Il succède à Urbain Ier.
Histoire et tradition
Selon le Liber Pontificalis, Pontien est d'origine romaine et le fils d'un dénommé Calpurnius. Il occupa le siège épiscopal de saint Pierre pendant cinq ans, deux mois et Modèle:Unité<ref name="LP">Liber Pontificalis, Modèle:XIX.</ref>. Eusèbe de Césarée indique seulement qu'il fut évêque de Rome pendant six ans<ref>Eusèbe de Césarée, Histoire ecclésiastique, Modèle:VI, 23, 3 ; 29, 1.</ref>.
Les seuls faits historiques attestés portent sur le synode qu'il réunit à Rome en 231 pour approuver la condamnation d'Origène par Démétrius, évêque d'Alexandrie<ref name="MAR">Modèle:Chapitre</ref>. Pontien dut faire face au schisme d'Hippolyte de Rome, débuté sous [[Calixte Ier|Modèle:Nobr]], auquel le philosophe reprochait son « laxisme » vis-à-vis des repentis<ref name="MAR"/>.
L'accession au trône de l'empereur Maximin le Thrace en Modèle:Date- marque le début d'une nouvelle persécution contre les chrétiens : Pontien et Hippolyte - son adversaire et antipape - furent déportés en Sardaigne pour y travailler comme forçats dans des mines de sel<ref name="MAR"/> — le Liber Pontificalis précise qu'il s'agit de l'îlot Molara, alors dénommée Buccina, près de Tavolara au sud de l'archipel de La Maddalena<ref>Modèle:Harvsp.</ref>,<ref name="LP"/>. Pontien renonça à son siège épiscopal le Modèle:Date pour permettre l'élection d'un nouvel évêque — c'est la première date attestée dans l'histoire de la papauté<ref name="MAR"/>. Il est probable qu'Hippolyte ait renoncé en même temps<ref name="JUR">Modèle:Harvsp.</ref> à sa contestation. Les deux hommes semblent en effet s'être réconciliés au cours de leur déportation commune<ref name="JUR"/>. Le martyre commun les réconcilia.
Pontien décéda peu après le 29 ou Modèle:Date, probablement de mauvais traitements comme le mentionne le Liber Pontificalis<ref name="MAR"/>. Fabien, l'un de ses successeurs, fit rapatrier son corps de Sardaigne où il était exilé, ainsi que celui d'Hippolyte en 236 ou en 237<ref name="MAR"/>. Il fut inhumé le même jour qu'Hippolyte le Modèle:Date dans la catacombe de Saint-Calixte, inaugurant une tradition qui continuera jusqu'à Eutychien (27e) et donnant naissance à la crypte des Papes. Sa tombe est attestée par l'inscription Modèle:Grec ancien, c'est-à-dire « Pontien, évêque »<ref name="MAR"/>. La dévotion populaire unit les deux anciens adversaires, martyrs pour le Christ, dans une même célébration liturgique, le Modèle:Date-.
Références
Bibliographie
Voir aussi
Liens externes
- {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} « Pontien » dans la Catholic encyclopedia.
