QWERTY
Modèle:Légende/Début Modèle:Légende Modèle:Légende Modèle:Légende Modèle:Légende Modèle:Légende Modèle:Légende/Fin
Le QWERTY est une disposition des touches de clavier brevetée en 1878<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} « Improvement in type-writing machines », sur Google Brevets, 27 août 1878 (consulté le 3 février 2016)</ref>,<ref name="Neuville1985">Modèle:Ouvrage</ref> par Christopher Latham Sholes, qui a mis au point un prototype de la machine à écrire moderne.
Disposition
La disposition tire son nom des six premières touches de la rangée alphabétique supérieure. La configuration des claviers d’ordinateurs en QWERTY a été copiée sur le modèle des claviers des machines à écrire, pour lesquelles deux explications ont été avancées :
- la plus connue des hypothèses est que la configuration des lettres répond aux contraintes mécaniques de la première machine à écrire de Sholes : les touches correspondant aux paires de lettres les plus utilisées dans la langue anglaise sont réparties de manière à éloigner le plus possible les marteaux qui leur correspondent, ce qui limite les risques de blocage des tiges<ref name="yasuoka"/> ;
- cette hypothèse a cependant été contestée dans un article de 2011, arguant que les premières machines à écrire ne souffraient pas des mêmes contraintes techniques : la disposition des lettres aurait été fixée afin de faciliter le travail des télégraphistes, premiers utilisateurs de la machine<ref name="yasuoka">Modèle:Article.</ref>.
| Q | W | E | R | T | Y | U | I | O | P | |||||||||||
| A | S | D | F | G | H | J | K | L | ; | |||||||||||
| Z | X | C | V | B | N | M | , | . | ||||||||||||
Histoire
Modèle:… La société E. Remington and Sons reprit ce clavier en 1873 et le popularisa à partir de l’année suivante, par la production massive de machines à écrire et la mise en place d’un excellent système de formation<ref>Neuville 1985, page 21.</ref>.
Une anecdote veut que les lettres du mot Modèle:Lang (« machine à écrire » en anglais) se trouvent toutes sur la première rangée de touches afin de faciliter les démonstrations commerciales<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Alec Longstreth, Michael Cardiff et Gabe Carleton-Barnes, « The Dvorak Zine », 2005, p. 2 (consulté le 4 février 2016)</ref>.
Variantes nationales
Il existe de nombreuses variantes nationales du QWERTY, où les caractères utiles à la langue locale sont ajoutés. En effet, la disposition QWERTY, éventuellement complétée d’autres signes et diacritiques, est utilisée pour la majorité des claviers écrivant en alphabet latin. Quasiment toutes les autres dispositions latines de clavier généralement utilisées sont dérivées du QWERTY par permutation de quelques signes (comme l’AZERTY familier des francophones de France --la Suisse romande utilise le clavier QWERTZ). Les dispositions de clavier en alphabet latin s’écartant plus radicalement du modèle du QWERTY sont de diffusion plus réduiteModèle:Refnec, ainsi les dispositions de clavier de type Dvorak ou la disposition de clavier turc-F.
Chine
La Chine continentale utilise un clavier QWERTY sans caractères chinois apparents, la méthode d'entrée pour le chinois étant basée sur la prononciation avec leur translittération dans des caractères latins, suivant la méthode pinyin.
Taïwan utilise un clavier plus complexe, avec 4 caractères par touche, le QWERTY, en haut à gauche, le bopomofo (ou zhuyin), en haut à droite, et deux clés de caractères chinois han (hanzi) pour différents systèmes en bas, à gauche et à droite.
Espagne
En Espagne, les touches sont disposées ainsi :
| Q | W | E | R | T | Y | U | I | O | P | ` | ||||||||||||
| A | S | D | F | G | H | J | K | L | Ñ | ´ | ||||||||||||
| Z | X | C | V | B | N | M | , | . | - | |||||||||||||
Canada
Les Canadiens utilisent des claviers de type QWERTY, dont l’un, le clavier canadien multilingue standard, a été normalisé par le gouvernement du Canada et adapté aux langues française et anglaise, ainsi qu'à une multitude d’autres langues<ref>Office québécois de la langue française, Le clavier de votre ordinateur est-il normalisé ?.</ref>,<ref>Alain LaBonté, FAQ. La démystification du clavier québécois (norme CAN/CSA Z243.200-92), 2001.</ref>. Cette variante ajoute notamment des touches pour les accents. L'ancienne version comprenait des touches dites Modèle:Citation, comme celle qui permet de taper Modèle:Graphie et qui a été remplacée par une touche permettant de taper directement Modèle:Graphie<ref>Services gouvernementaux du Québec, Standard sur le clavier québécois</ref>. La photo à droite présente la disposition du clavier Canadien Français IBM ID-058, apparu sur le IBM PC en 1981 et antérieur au clavier normalisé CSA Z243.200-92.
France
Pendant la période de la Modèle:Citation<ref name=Souloumiac1983>Modèle:Ouvrage</ref>, en 1976, l’AFNOR publia à titre expérimental une norme française de type QWERTY (NF XP E55-060), qui prévoyait une période de transition pour passer d’une disposition à l’autre, l’AZERTY étant à terme voué à la disparition (objectif qui ne s’est pas réalisé).
Vietnam
La langue vietnamienne se sert d'un clavier QWERTY modifié. Les lettres Ă, Â, Ê, and Ô sont sur la partie des chiffres Modèle:Key press–Modèle:Key press du clavier anglais, les touches Modèle:Key press–Modèle:Key press donnent les tons (accent grave, crochet, tilde, accent aigu et point souscrit, dans cet ordre), Modèle:Key press donne Đ, Modèle:Key press donne đồng le signe (₫) pour la minuscule, et les crochets (Modèle:Key pressModèle:Key press) donnent Ư et Ơ<ref>Modèle:Lien web</ref>. Modèle:-
Variantes internationales
Clavier international pour les États-Unis
Sous Windows, le clavier multilingue officiel des États-Unis, en anglais Modèle:Langue, utilise Modèle:Touche, et cinq positions de touches sont converties en touches mortes. Cela détériore l’expérience utilisateur<ref>Modèle:Lien web</ref>, car les caractères concernés nécessitent un appui sur Modèle:Touche pour s’insérer dans le texte si la lettre suivante est prise en charge par la touche morte en question ; autrement le comportement de Windows fait que les deux s’insèrent quand l’utilisateur appuie sur la lettre. C’est gênant par exemple en écrivant le français, où les apostrophes sont suivies d’une voyelle ou d’un Modèle:Graphie (i-grec). Des dispositions alternatives ont donc été développées, où les touches mortes sont sur des emplacements de touche distincts, en AltGrModèle:Refnec.
Cette disposition de clavier permet d’écrire les principales langues d’Europe occidentale dont l’écossais et l’islandais, ainsi que l’afrikaans, mais pas le maltais ni le gallois, notamment parce que le répertoire de touches mortes est incomplet.
Une disposition pragmatique et pionnière
Le clavier États-Unis international produit le C avec cédille (Ç/ç) aussi bien en touche vive (Modèle:Touche + Modèle:Touche) qu’en touche morte (Modèle:Touche pour accent aigu, suivi de Modèle:Touche). Cette dernière fonctionnalité entre en concurrence avec le C accent aigu (Ć/ć) utilisé en croate et en polonais et illustre ainsi la limitation à l’Occident de l’Europe. D’autre part, l’utilisation d’une seule et même touche morte pour plusieurs diacritiques est significative du pragmatisme américain et confère aux États-Unis un statut de pionniers dans le changement de paradigme qui conduit à utiliser les touches mortes comme autant de sélecteurs de groupeModèle:Refnec.
Ce clavier utilise aussi le fait que sous Windows, le caractère de touche morte est inséré dans le document si la lettre suivante ne se trouve pas dans la liste des transformations de la touche morte. Pour l’apostrophe par exemple, qui sert de touche morte accent aigu, c’est le cas de toutes les consonnes sauf C et Y. L’écriture de l’anglais ne demande ainsi pas d’actionner la barre d’espace pour obtenir l’apostrophe, elle vient en même temps que la lettre suivante (typiquement un S, un T ou un V, ou un N). Cet usage intelligent du comportement de Windows préfigure ainsi l’optimisation des touches mortes par le choix de caractères de touche morte utiles en eux-mêmesModèle:Refnec.
Clavier canadien/québécois normalisé
Le clavier multilingue officiel du Canada, aussi appelé clavier ACNOR, est l’œuvre d’Modèle:Nobr. C’est le premier clavier à implémenter la norme internationale ISO/CEI 9995 qui fut publiée (1994) deux ans après la fin de la phase d’expérimentation du clavier canadien multilingue (1992), mais qui était en préparation dès (1985) avant le lancement de la normalisation du clavier au Canada (1988).
Il permet l’écriture de quarante langues, dont le maltais grâce aux lettres barrées. Mais surtout, il est le seul clavier distribué avec Windows qui autorise la saisie du digramme soudé français Œ/œ (Modèle:Touches). Le groupe secondaire selon ISO/CEI 9995 porte le numéro 2A parce qu’il représente la première étape de l’implémentation de ce groupe<ref>Modèle:Chapitre</ref> Le groupe 2B comprend des caractères qui vont au delà de la norme ISO 8859-1, supportés dans le jeu de caractères Unicode. On voit sur les deux images le clavier incluant les caractères du groupe 1 et 2A en haut et celui incluant le groupe 2B en bas, en plus du groupe 1 et 2A.
La touche Modèle:Touche droite est utilisée comme sélecteur de groupe 2A et 2B, ce qui ne correspond pas tout à fait à l’esprit de la norme qui prévoit soit une touche jouxtant Modèle:Touche, soit un appui simultané sur Modèle:Touches. C’est le programmeur de claviers Microsoft de l’époque, Modèle:Nobr, qui paraît être à l’origine de ce choixModèle:Refnec. Il en résulte un accès aux nombreuses touches mortes du groupe 2A et 2B près de la touche Modèle:Touche<ref>Modèle:Chapitre</ref>.
Un autre facteur dégradant l’expérience-utilisateur a été introduit dans un compromis à huis clos entre le gouvernement fédéral et le Québec, stipulant que l’apostrophe doit être en majuscule de la touche portant la virgule (Modèle:Touches) comme sur les claviers IBM antérieurs, et plus généralement tous les claviers précédents du Canada, qui en avait connu une vingtaine. La version initiale de la norme prévoyait en effet que l’apostrophe soit en accès direct<ref>Modèle:Chapitre</ref>.
Mais ce qui est déploré en premier lieu, surtout au troisième millénaire où beaucoup d’ordinateurs (portables) manquent de touches, c’est que le Œ/œ soit dans le groupe secondaire (2B) plutôt que dans le groupe primaire qui selon ISO/CEI 9995 est destiné à recevoir tous les caractères utilisés pour écrire la langue nationale. Il en est absent parce Modèle:Nobr n’était pas encore expert délégué canadien officiel au groupe de travail 3 du sous-comité 2 (sur le codage de l’information) du comité technique joint 1 de l’ISO/CEI quand le jeu de caractères Modèle:Nobr fut publié Modèle:Incise (au nom de l’AFNOR mais travaillant pour Bull dont les imprimantes ne supportaient pas le Œ/œ) en avait décidé ainsi avec son équipe, puis avait gagné à ses vues l’autre Français pour bâillonner le représentant du Canada, qui défendait le Œ/œ<ref>Modèle:Ouvrage</ref>.
