Régine Cavagnoud
Régine Cavagnoud, née le Modèle:Date à Thônes, en Haute-Savoie, et morte le Modèle:Date à Innsbruck, en Autriche, est une skieuse alpine française.
Elle fait ses débuts en Coupe du monde en Modèle:Date- et remporte sa première épreuve en Modèle:Date- dans la descente de Cortina d'Ampezzo. Au cours de sa carrière, elle est sacrée championne du monde de super-G lors des mondiaux de Sankt Anton am Arlberg en 2001.
Régine Cavagnoud a pris Modèle:Unité en Coupe du monde. Elle compte huit victoires, pour un total de vingt-trois podiums. Elle se classe à deux reprises à la troisième place du classement général de la Coupe du monde, en 2000 et 2001, et remporte le globe de cristal du super-G cette dernière année. Elle compte également cinq titres de championne de France.
Deux jours après avoir pris la troisième place du slalom géant d'ouverture de la saison 2001-2002 à Sölden, en Autriche, Régine Cavagnoud heurte un entraîneur allemand alors qu'elle effectue une descente d'entraînement sur le glacier du Pitztal, le Modèle:Date-. Transportée à l'hôpital universitaire d'Innsbruck, elle y meurt deux jours plus tard, victime de lésions cérébrales irréversibles.
Biographie
Premières années
Régine Cavagnoud naît le Modèle:Date à Thônes, dans le département de la Haute-Savoie. Elle grandit à La Clusaz avec son père François, qui exerce la profession de menuisier, sa mère Simone et sa grande sœur Valérie<ref name="libé311001">Modèle:Lien web.</ref>. Elle commence le ski à l'âge de trois ans et dispute sa première compétition, qu'elle remporte, deux ans plus tard dans sa station. Elle intègre le Club des Sports de La Clusaz où elle est entraînée par son cousin Gaston Cavagnoud<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. Régine Cavagnoud intègre l'équipe de France espoirs à l'âge de Modèle:Nobr pour la Modèle:Nobr, où son entraîneur la suit. Les blessures ne l'épargnent pas : la saison suivante, elle est victime d'une rupture des ligaments croisés du genou gauche, Modèle:Nobr elle se fracture l'épaule droite, enfin Modèle:Nobr elle souffre d'une rupture des ligaments croisés du genou droit<ref name="libé011101">Modèle:Lien web.</ref>. Lors des championnats du monde juniors de ski alpin de 1987, elle se classe Modèle:6e du slalom géant disputé à Sälen en Suède, puis Modèle:7e de la descente d'Hemsedal en Norvège<ref name="results">Modèle:Lien web.</ref>.
Carrière sportive
Débuts en Coupe du monde et première participation aux Jeux olympiques (1990-1992)
Régine Cavagnoud fait ses débuts en Coupe du monde le Modèle:Date- dans la combiné de Morzine, duquel elle se classe Modèle:10e, ce qui lui permet de marquer ses premiers points. Le mois suivant, elle dispute ses premiers championnats du monde à Saalbach-Hinterglemm, en Autriche. Elle y est engagée sur deux épreuves : le super-G dont elle se classe Modèle:12e, puis le combiné dont elle prend la Modèle:10e. Elle obtient ensuite des résultats encourageants en prenant les Modèle:6e et Modèle:7e des deux descentes de Coupe du monde organisées à Vail, dans le Colorado<ref name="results"/>. Alors qu'elle n'a pris part qu'à trois courses, Régine Cavagnoud se classe Modèle:50e du classement général de la Coupe du monde pour sa première saison, et Modèle:19e du classement spécifique de la descente<ref name="wc standings">Modèle:Lien web.</ref>.
Lors de la saison 1991-1992, Régine Cavagnoud participe plus régulièrement aux épreuves de Coupe du monde, mais n'obtient pas mieux qu'une Modèle:15e dans la descente de Schruns avant de prendre part à ses premiers Jeux olympiques, organisés à Albertville. Elle y obtient son meilleur résultat dans la discipline du combiné avec une dixième place<ref name="libé011101"/>. Elle termine également Modèle:17e en descente et Modèle:26e en super-G<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Moins d'un mois après les Jeux, elle se classe Modèle:10e de la descente de Vail, ce qui constitue son meilleur résultat de la saison en Coupe du monde, dont elle prend la Modèle:51e du classement général<ref name="results"/>,<ref name="wc standings"/>.
Premiers podiums et période difficile (1993-1998)
Alors qu'elle se classe systématiquement au-delà de la Modèle:15e lors de la première partie de la saison 1992-1993, Régine Cavagnoud montre une progression dans ses résultats dès le début de Modèle:Nobr : Modèle:9e et Modèle:7e des deux descentes organisées à Cortina d'Ampezzo, elle se classe également Modèle:10e du super-G disputé dans la station italienne. Engagée aux championnats du monde de Morioka, elle prend la Modèle:11e de la descente et la Modèle:15e du super-G<ref name="results"/>. Régine Cavagnoud obtient ensuite ses deux premiers podiums en Coupe du monde, lors de l'étape suisse dans la station de Veysonnaz. D'abord Modèle:4e lors de la première descente, elle se classe Modèle:2e le lendemain toujours en descente, puis Modèle:3e le surlendemain en super-G, une course remportée par sa compatriote Carole Merle<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Elle s'affirme alors comme l'une des meilleures descendeuses du circuit, achevant la saison au Modèle:8e du classement spécifique de la discipline, au Modèle:10e en super-G et au Modèle:13e du classement général de la Coupe du monde<ref name="wc standings"/>.
La saison 1993-1994 est plus difficile pour Régine Cavagnoud : elle connaît des douleurs dorsales qui l'obligent à s'entraîner avec une minerve<ref name="libé011101"/>. Elle se classe néanmoins Modèle:9e et Modèle:7e de la descente et du super-G de Cortina d'Ampezzo et Modèle:7e du super-G de Sierra Nevada. Elle participe aux Jeux olympiques de Lillehammer où elle termine Modèle:11e du super-G, Modèle:18e du slalom géant et seulement Modèle:26e de la descente<ref name="results"/>.
Régine Cavagnoud peine à retrouver son meilleur niveau : elle ne se classe qu'à trois reprises parmi les dix premières d'une épreuve de Coupe du monde lors de la saison 1994-1995, son meilleur résultat étant une Modèle:7e dans le super-G de Lake Louise. Elle remporte toutefois son premier titre de championne de France de descente. L'année suivante, elle n'obtient qu'un Modèle:Nobr lors de l'avant dernière descente de la saison en finissant Modèle:8e à Narvik. Quelques jours auparavant, à l'occasion des mondiaux de Sierra Nevada, elle ne s'était classée que Modèle:25e du super-G et Modèle:26e de la descente. En fin de saison, Régine Cavagnoud remporte deux nouveaux titres de championne de France, l'un en slalom géant, l'autre en super-G. La saison 1996-1997 est de meilleure facture : elle obtient son meilleur résultat dans la descente de Cortina d'Ampezzo avec une Modèle:7e, entre à quinze reprises dans les points mais ne compte que quatre Modèle:Nobr. Lors des mondiaux de Sestrières, elle se classe Modèle:21e du super-G et Modèle:26e de la descente, puis obtient son deuxième titre de championne de France de la descente<ref name="results"/>,<ref name="palmarès">Modèle:Lien web.</ref>.
Lors de la saison 1997-1998, Régine Cavagnoud montre des signes de progression : elle se classe à cinq reprises dans le Modèle:Nobr en Coupe du monde, dont une Modèle:5e à Val-d'Isère derrière sa compatriote Mélanie Suchet et devant une autre Française, Carole Montillet<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Ces résultats lui permettent de terminer la saison dans les dix meilleures descendeuses de la Coupe du monde (Modèle:9e), une performance qu'elle n'avait pas réalisée depuis 1993<ref name="results"/>,<ref name="wc standings"/>. Régine Cavagnoud participe à Nagano à ses troisièmes Jeux olympiques. D'abord Modèle:11e du super-G, elle prend part à la bonne performance des skieuses françaises lors de la descente : elle se classe Modèle:7e, tandis que Florence Masnada obtient la médaille de bronze et Mélanie Suchet la Modèle:4e<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Premiers succès et nouvelle blessure (1998-1999)
Régine Cavagnoud obtient ses premiers succès lors de la saison 1998-1999. Dès le début de la saison, elle fait preuve de régularité aux alentours de la dixième place : Modèle:9e puis Modèle:12e en slalom géant, à Sölden et Park City, Modèle:8e puis Modèle:9e lors des deux descentes de Lake Louise, Modèle:11e puis Modèle:9e en super-G, à Lake Louise et Mammoth Mountain. Le Modèle:Date-, elle monte sur le podium du super-G de Val-d'Isère, son premier podium depuis plus de cinq ans<ref name="results"/>. Elle confirme sa forme ascendante lors de l'étape de Coupe du monde de Veysonnaz, en Suisse. Cinquième de la première descente, elle prend la Modèle:2e le lendemain, derrière l'Autrichienne Alexandra Meissnitzer<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Décevante à Semmering, puis Maribor, où elle n'obtient au mieux qu'une Modèle:19e, elle se classe ensuite Modèle:4e du super-G de Sankt Anton am Arlberg<ref name="results"/>.
Régine Cavagnoud réussit la meilleure semaine de sa carrière sur les pistes de Cortina d'Ampezzo : elle y remporte deux victoires, une Modèle:3e et une Modèle:4e en seulement quatre jours. Dans la première course de la semaine, elle s'impose en descente devant l'Italienne Isolde Kostner, qui avait remporté cette descente les trois saisons précédentes. Ce premier succès en Coupe du monde dans la carrière de Régine Cavagnoud est aussi le premier d'une française en descente depuis Caroline Attia en 1982. Elle déclare à l'issue de la course : Modèle:Citation Troisième du premier super-G, elle remporte le second le lendemain, avec un écart de plus d'une seconde sur sa plus proche poursuivante. Elle conclut sa bonne prestation en prenant la Modèle:4e du slalom géant, son meilleur résultat jusqu'alors dans cette discipline, et reconnaît que la fatigue due aux quatre jours de courses consécutifs lui a probablement coûté un meilleur résultat : Modèle:Citation Les résultats de Régine Cavagnoud à Cortina d'Ampezzo en font l'une des favorites pour les championnats du monde de Vail, disputés une dizaine de jours plus tard<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Elle doit toutefois déclarer forfait pour la compétition : elle se blesse au genou droit en chutant lourdement lors du premier entraînement de la descente et souffre d'une déchirure ligamentaire<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Elle ne peut dès lors disputer les dernières épreuves de Coupe du monde de la saison, mais se classe néanmoins Modèle:7e du classement général, ce qui constitue alors le meilleur résultat de sa carrière, ainsi que Modèle:4e du classement spécifique du super-G et Modèle:8e du classement spécifique de la descente<ref name="wc standings"/>.
Retour et globe de cristal (1999-2001)
Régine Cavagnoud fait son retour sur le circuit de la Coupe du monde la saison suivante. Treizième du slalom géant de Tignes, elle obtient sa première victoire en slalom géant à Copper Mountain. Première à l'issue de la première manche, elle s'impose finalement face à l'Italienne Karen Putzer pour sept centièmes de seconde, malgré une seconde manche moins réussie avec le Modèle:21e<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Elle se classe également Modèle:3e du slalom géant de Val-d'Isère, démontrant ainsi les progrès qu'elle a réalisés dans les épreuves techniques. Première à l'issue de la première manche, avec seulement deux centièmes d'avance sur l'Autrichienne Michaela Dorfmeister<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Régine Cavagnoud obtient un troisième podium en prenant la Modèle:3e du super-G de Saint-Moritz derrière les Italiennes Karen Putzer et Alessandra Merlin, le Modèle:Date-<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Pour autant, elle enregistre parfois des résultats décevants comme une Modèle:28e dans la première descente de Saint-Moritz, ou encore une Modèle:25e dans le slalom géant de Maribor puis celui de Berchtesgaden<ref name="results"/>. Comme l'année précédente, elle remporte la descente de Cortina d'Ampezzo : Modèle:Citation Elle termine ensuite Modèle:2e du super-G de Santa Caterina puis remporte la dernière descente de la saison, à Bormio, sa troisième victoire de la saison<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Elle termine à la troisième place du classement général de la Coupe du monde avec Modèle:Unité, loin derrière les Autrichiennes Renate Götschl (Modèle:Unité) et Michaela Dorfmeister (Modèle:Unité), mais avec le meilleur rang de sa carrière<ref name="wc standings"/>.
Le début de saison 2000-2001 de Régine Cavagnoud est réussi : Modèle:4e du slalom inaugural de Sölden en Autriche, elle se classe Modèle:17e dans la même discipline à Park City, puis monte sur le podium du super-G d'Aspen en prenant la deuxième place<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Lors de l'étape canadienne de la Coupe du monde à Lake Louise, elle termine à la Modèle:4e des deux descentes organisées, puis une nouvelle deuxième place en super-G<ref name="results"/>. Elle remporte sa première victoire de la saison le Modèle:Date- dans le super-G de Val-d'Isère et conforte ainsi sa première place au classement de la Coupe du monde de la discipline<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Au mois de décembre, elle obtient un nouveau podium avec la Modèle:3e dans la descente de Saint Moritz.
Régine Cavagnoud remporte sa deuxième victoire de la saison le Modèle:Date- dans le super-G d'Haus im Ennstal, après s'être classée Modèle:4e de la descente disputée le matin même en raison des conditions météorologiques défavorables la veille. Cette victoire conforte sa place de leader au classement de la spécialité, ainsi que sa Modèle:3e au classement général de la Coupe du monde : Modèle:Citation À Cortina d'Ampezzo, l'une de ses pistes favorites, elle se classe Modèle:3e de la descente puis gagne le super-G, son troisième de la saison. Avec deux secondes places puis trois victoires consécutives dans cette discipline depuis le début de la saison, elle se présente en grande favorite de l'épreuve aux championnats du monde de Sankt Anton am Arlberg, mais affirme que son objectif prioritaire est de remporter le classement général de la Coupe du monde<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Le Modèle:Date-, sur la piste Karl-Schranz, elle s'élance avec le dossard no 7 et bat le meilleur temps établi jusqu'alors par l'Italienne Isolde Kostner de cinq centièmes de seconde. Aucune des autres favorites ne parvient à la devancer et Régine Cavagnoud remporte son premier titre de championne du monde. C'est aussi le premier titre mondial d'une skieuse française depuis celui de Carole Merle à Morioka huit ans plus tôt. Satisfaite à l'arrivée, elle explique avoir fait la différence sur ses adversaires dans la partie intermédiaire du parcours en coupant ses trajectoires<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Elle dispute deux autres courses lors de ces Mondiaux, et finit Modèle:12e de la descente et Modèle:17e du slalom géant. En fin de saison, elle obtient deux autres podiums : une Modèle:2e en descente à Lenzerheide et une Modèle:3e en super-G à Åre. Pour la seconde année consécutive, elle termine à la troisième place du classement général de la Coupe du monde avec Modèle:Unité. C'est la Croate Janica Kostelić qui remporte cette année-là le gros globe de cristal avec Modèle:Unité devant l'Autrichienne Renate Götschl<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Régine Cavagnoud se console toutefois en remportant le globe du super-G<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Elle achève la saison en remportant le titre de championne de France de slalom géant.
Accident fatal
Alors qu'elle s'est classée Modèle:3e du premier slalom géant de la saison 2001-2002, disputé à Sölden, Régine Cavagnoud est victime d'un accident lors d'un entraînement en descente deux jours plus tard, le Modèle:Date, sur le glacier du Pitztal. Elle heurte Markus Anwander, entraîneur de l'équipe d'Allemagne, qui traversait la piste et qui n'avait pas été prévenu du départ de la skieuse française. A cause d'un manque de communication, elle a eu confirmation de « piste libre » et autorisation pour la descente alors que, pour l'Allemand, l'entraînement était suspendu pour l'entretien de la piste. Régine Cavagnoud décolle sur une bosse et n'a aucune chance d'éviter l'entraîneur allemand, qui coupe la piste skis aux pieds en contrebas du troisième virage. Le choc, tête contre tête, est énorme, projetant les deux corps inertes à plus de Modèle:Unité du point d'impact. Les entraîneurs français Laurent Donato et Xavier Fournier, ainsi que la skieuse Carole Montillet, sont les premiers arrivés sur les lieux, et découvrent le corps de Régine Cavagnoud inanimé<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Évacuée par hélicoptère vers l'hôpital universitaire d'Innsbruck où elle est admise aux urgences à Modèle:Heure, elle ne sort de salle d'opération que vers Modèle:Heure. Le docteur fédéral Marie-Philippe Rousseaux-Bianchi, présente à ses côtés en Autriche en compagnie du directeur des équipes de France féminines de ski alpin, Jean-Philippe Vulliet, déclare que Régine Cavagnoud présente alors un Modèle:Citation et se trouve dans le coma, tandis que son pronostic vital, comme celui de l'entraîneur allemand, est engagé<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
La famille de Régine Cavagnoud se rend sur place en compagnie de son fiancé et du maire de la commune de La Clusaz, Claude Comte. Au lendemain de son opération, le professeur Blaette, spécialiste en neurochirurgie de l'hôpital d'Innsbruck se montre pessimiste : Modèle:Citation Les importants dommages cérébraux dont souffre Régine Cavagnoud ne cessent de s'aggraver jusqu'à son décès, dans la matinée du Modèle:Date, à l’hôpital d'Innsbruck<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Il s'agit du second accident mortel en ski alpin féminin, après celui d'Ulrike Maier en 1994<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Les obsèques de la skieuse se tiennent le Modèle:Date-, dans la station de La Clusaz, en présence de la ministre des Sports Marie-George Buffet, du président du Comité national olympique et sportif français (CNOSF) Henri Sérandour et de plusieurs membres de l'équipe de France de ski alpin. Un écran géant disposé sur la place du village permet à Modèle:Unité de suivre la cérémonie religieuse en direct. Régine Cavagnoud est ensuite inhumée au cimetière de la station dans la plus stricte intimité<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Le « procès Cavagnoud »
Quelques jours après l'accident mortel de Régine Cavagnoud, une polémique naît quant à l'éventuelle responsabilité des encadrements techniques français et allemand. Une enquête est ouverte auprès du procureur du parquet d'Innsbruck, Heinrich Tede, qui soupçonne alors Modèle:Citation<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Le juge d'instruction Andreas Maier, chargé de l'enquête, auditionne tour à tour les équipes allemandes et françaises entre Modèle:Date- et Modèle:Date-<ref>Modèle:Lien web.</ref>. En Modèle:Date-, le parquet autrichien referme l'enquête et renvoie les poursuites contre deux entraîneurs français, Xavier Fournier et David Fine, à la justice française. Aucune charge n'est retenue contre les entraîneurs allemands<ref>Modèle:Lien web.</ref>. L'entraîneur allemand Markus Anwander, qui avait été percuté par Régine Cavagnoud, se porte partie civile, de même que la famille de la skieuse. Poursuivis pour Modèle:Citation, Xavier Fournier et David Fine sont condamnés le Modèle:Date- par le tribunal correctionnel d'Annecy à trois mois de prison avec sursis et Modèle:Unité d'amende<ref name="LM13062005">Modèle:Lien web.</ref>. Selon le procureur, leur faute est « d'une particulière évidence » car « ils n'ont pas informé la partie allemande du départ de Régine Cavagnoud » alors que la piste était censée être fermée pour son lissage<ref name="LM13062005"/>.
Style, personnalité et caractéristiques
Régine Cavagnoud est décrite au début de sa carrière comme une skieuse timide, réservée et peu épanouie. Peu avant son titre mondial en super-G, obtenu en 2001, son cousin et ancien entraîneur Gaston Cavagnoud précise : Modèle:Citation Il estime également que ses nombreuses blessures ont retardé son éclosion mais lui ont également permis de gagner en maturité en forgeant son mental<ref name="libé 29 01 01">Modèle:Lien web.</ref>. Le journaliste Lionel Froissart estime que Régine Cavagnoud a parfois souffert de sa rivalité avec les autres skieuses françaises et souligne qu'elle a Modèle:Citation avec la mise en place d'un nouvel encadrement technique autour de l'équipe de France féminine au début de la saison 2000-2001<ref name="libé 08 12 00">Modèle:Lien web.</ref>. Son amie, la skieuse suisse Corinne Rey-Bellet, la présente comme une personne qui Modèle:Citation<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Palmarès
Jeux olympiques d'hiver
Régine Cavagnoud participe à trois éditions des Jeux olympiques d'hiver, aux Jeux d'Albertville en 1992, ceux de Lillehammer en 1994 et ceux de Nagano en 1998. Elle y dispute huit courses et obtient son meilleur résultat lors de la descente de Nagano avec une septième place<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Épreuve / Édition | Modèle:FRA-d [[Ski alpin aux Jeux olympiques de 1992|Modèle:Blanc]] | Modèle:NOR-d [[Ski alpin aux Jeux olympiques de 1994|Modèle:Blanc]] | Modèle:JPN-d [[Ski alpin aux Jeux olympiques de 1998|Modèle:Blanc]] |
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Descente | Modèle:17e | Modèle:26e | Modèle:7e |
Super-G | Modèle:26e | Modèle:11e | Modèle:16e |
Slalom Géant | - | Modèle:18e | - |
Slalom | - | - | - |
Combiné | Modèle:10e | - | - |
Championnats du monde
Régine Cavagnoud participe à cinq éditions des championnats du monde de ski alpin entre 1991 et 2001. Elle obtient une médaille d'or en super-G lors de ses derniers mondiaux, à Sankt Anton am Arlberg<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Épreuve / Édition | Modèle:AUT-d [[Championnats du monde de ski alpin 1991|Modèle:Blanc]] | Modèle:JAP-d [[Championnats du monde de ski alpin 1993|Modèle:Blanc]] | Modèle:ESP-d [[Championnats du monde de ski alpin 1996|Modèle:Blanc]] | Modèle:ITA-d [[Championnats du monde de ski alpin 1997|Modèle:Blanc]] | Modèle:AUT-d [[Championnats du monde de ski alpin 2001|Modèle:Blanc]] |
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Descente | - | Modèle:11e | Modèle:26e | Modèle:26e | Modèle:12e |
Super-G | Modèle:12e | Modèle:15e | Modèle:25e | Modèle:21e | Modèle:Médaille Or |
Slalom Géant | - | - | - | - | Modèle:17e |
Slalom | - | - | - | - | - |
Combiné | Modèle:10e | - | - | - | - |
Coupe du monde
Au total, Régine Cavagnoud participe à Modèle:Unité en Coupe du monde. Elle obtient Modèle:Unité, dont huit victoires. Ces podiums se décomposent en trois victoires, trois secondes places et deux troisièmes places en descente, quatre victoires, trois secondes places et cinq troisièmes places en super-G. Elle remporte un seul slalom géant et obtient deux troisièmes places dans la même discipline<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Ses meilleurs résultats au classement au général sont deux troisièmes places, en 2000 et 2001. Elle remporte le classement du super-G en 2001<ref name="wc standings"/>.
Différents classements en Coupe du monde
Saison / Épreuve | Général | Descente | Super-G | Slalom géant | Combiné | ||||||
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Class. | Points | Class. | Points | Class. | Points | Class. | Points | Class. | Points | ||
1991 | Modèle:50e | 20 | Modèle:19e | 19 | - | - | - | - | Modèle:20e | 1 | |
1992 | Modèle:51e | 141 | Modèle:21e | 93 | Modèle:39e | 28 | - | - | Modèle:21e | 20 | |
1993 | Modèle:13e | 497 | Modèle:8e | 271 | Modèle:10e | 158 | Modèle:39e | 26 | Modèle:8e | 42 | |
1994 | Modèle:28e | 259 | Modèle:27e | 64 | Modèle:12e | 144 | Modèle:33e | 35 | Modèle:23e | 16 | |
1995 | Modèle:26e | 269 | Modèle:20e | 99 | Modèle:9e | 165 | Modèle:52e | 5 | - | - | |
1996 | Modèle:46e | 155 | Modèle:26e | 74 | Modèle:22e | 59 | Modèle:36e | 22 | - | - | |
1997 | Modèle:27e | 256 | Modèle:15e | 137 | Modèle:15e | 111 | Modèle:47e | 8 | - | - | |
1998 | Modèle:28e | 272 | Modèle:9e | 167 | Modèle:21e | 67 | Modèle:52e | 4 | - | - | |
1999 | Modèle:7e | 764 | Modèle:8e | 295 | Modèle:4e | 335 | Modèle:16e | 134 | - | - | |
2000 | Modèle:3e | 1 036 | Modèle:5e | 417 | Modèle:4e | 330 | Modèle:11e | 263 | Modèle:10e | 26 | |
2001 | Modèle:3e | 1 105 | Modèle:3e | 360 | Modèle:1re | 577 | Modèle:15e | 132 | Modèle:7e | 36 | |
2002 | Modèle:81e | 60 | - | - | - | - | Modèle:30e | 60 | - | - |
Détail des victoires
Saison / Épreuve | Descente | Super-G | Slalom géant | Total |
1999 | Modèle:ITA-d Cortina d'Ampezzo | Modèle:ITA-d Cortina d'Ampezzo | – | 2 |
2000 | Modèle:ITA-d Cortina d'Ampezzo Modèle:ITA-d Bormio |
– | Modèle:USA-d Copper Mountain | 3 |
2001 | – | Modèle:FRA-d Val-d'Isère Modèle:AUT-d Haus im Ennstal Modèle:ITA-d Cortina d'Ampezzo |
– | 3 |
Total | 3 | 4 | 1 | 8 |
Performances générales
Résultat | Descente | Super-G | Slalom géant | Combiné | Slalom | Total |
---|---|---|---|---|---|---|
Modèle:1re | 3 | 4 | 1 | - | - | 8 |
Modèle:2e | 3 | 3 | - | - | - | 6 |
Modèle:3e | 2 | 5 | 2 | - | - | 9 |
Top 10<ref group="Note">Les podiums sont inclus dans les top 10.</ref> | 34 | 32 | 7 | 2 | - | 76<ref group="Note" name="Parallèle"/> |
Top 30<ref group="Note">Les podiums et les top 10 sont inclus dans les top 30.</ref> | 71 | 56 | 33 | 5 | - | 167<ref group="Note" name="Parallèle"/> |
Autres | 6 | 6 | 17 | - | 3 | 32 |
Départs | 77 | 62 | 50 | 5 | 3 | 199<ref group="Note" name="Parallèle">Ce nombre prend en compte les deux participations de Régine Cavagnoud dans les épreuves parallèles de Tignes et Mammoth Mountain, dont elle s'est classée respectivement Modèle:10e et Modèle:23e.</ref> |
Championnats du monde juniors
Régine Cavagnoud n'a participé qu'à une seule édition des Championnats du monde juniors. Elle y a pris deux départs et obtenu deux places dans les dix premières<ref name="fis juniors">Modèle:Lien web.</ref>.
Épreuve / Édition | Descente | Slalom géant |
---|---|---|
Mondiaux 1987 Modèle:NOR-d Hemsedal Modèle:SWE-d Sälen |
Modèle:7e | Modèle:6e |
Championnats de France
Modèle:Article détaillé Régine Cavagnoud compte sept titres de championne de France dont deux en descente, deux en super G, deux en slalom géant et un en combiné. Elle a également terminé sept fois sur le podium<ref name="national championships">Modèle:Lien web.</ref>.
Épreuve / Édition | Descente | Super-G | Slalom géant | Slalom | Combiné |
---|---|---|---|---|---|
Championnats 1989 |
Modèle:Médaille | ||||
Championnats 1990 |
|||||
Championnats 1991 |
Modèle:Médaille | ||||
Championnats 1992 |
|||||
Championnats 1993 |
Modèle:Médaille | ||||
Championnats 1994 Serre Chevalier/Les Arcs |
|||||
Championnats 1995 Morzine/Les Arcs |
Modèle:Médaille | Modèle:Médaille | Modèle:5e | Abandon | |
Championnats 1996 Les Menuires |
Modèle:Médaille | Modèle:Médaille | Modèle:Médaille | — | |
Championnats 1997 L'Alpe d'Huez |
Modèle:Médaille | Modèle:5e | Modèle:Médaille | — | |
Championnats 1998 Serre Chevalier |
Modèle:Médaille | Modèle:Médaille | Modèle:Médaille | Abandon | |
Championnats 2000 Valloire |
Abandon | — | Modèle:Médaille | — | |
Championnats 2001 Courchevel |
— | — | Modèle:Médaille | — |
Notes et références
Notes
Références
Articles connexes
- Meilleures performances françaises en Coupe du monde de ski alpin
- Meilleures performances françaises aux Championnats du monde de ski alpin
- Meilleures performances françaises en ski alpin aux Jeux olympiques