République romaine (1798)
Modèle:Voir homonymes Modèle:Infobox Ancienne entité territoriale La République romaine (Modèle:En lang), l'une des républiques sœurs associées à la République française, est un État qui connut une existence brève.
Contexte
Le général Duphot, de l'ambassade de France, ayant été tué dans une rixe, les troupes françaises menées par le général Louis-Alexandre Berthier envahirent les États pontificaux et s'emparèrent de la ville de Rome le Modèle:Date républicaine. Le pape Modèle:Monarque fut déposé et déporté en Toscane, puis en France, où il mourut en exil.
À la place des États pontificaux, le général Berthier proclama la République romaine le Modèle:Date républicaine. Le nouveau pays fut organisé sur le modèle de la République française, par Daunou et Monge, avec l'aide de révolutionnaires locaux comme le graveur Francesco Piranesi et de quelques Français comme Florens.
Insurrections
Déroulement
Le nouveau régime fut fraîchement accueilli par la population romaine, qui vécut mal les pillages qui accompagnèrent la prise de Rome.
Modèle:Date républicaine, à l'occasion d'une cérémonie pour le général Duphot, des centaines de militaires se réunissent en face du Panthéon Modèle:Incise qui rédigent des doléances adressée à André Masséna et Louis-Alexandre Berthier<ref name=":0">Modèle:Article</ref>. Les militaires demandent le paiement des salaires et la mise en place de sanction à l'encontre des responsables de pillages lors de la prise des États pontificaux<ref name=":0" />. Masséna refuse de prendre en compte les demandes des militaires, entraînant l'invasion du palais Ruspoli puis son engagement à payer une partie du solde des militaires dans les 48h et le reste sous quinzaine<ref name=":0" />. Dans le même temps, Berthier négocie avec les officiers en révolte<ref name=":0" />.
Les doléances des militaires prennent à partie plus largement Masséna même si ce dernier ne peut être rendu coupable ni du retard de paiement ni des vols dans la cité éternelle. Toutefois, son passé de Modèle:Citation fait porter sur lui les accusations de pillages<ref name=":0" />.
Le lendemain, Masséna ordonne le repli de l'armée française sur l'autre rive du Tibre afin de désolidariser l'insurrection militaire. C'est toutefois une insurrection civile, rapidement vaincue, qui éclate depuis plusieurs quartiers du Trastevere<ref name=":0" />. À la suite de cet épisode, les officiers tentent de destituer Masséna<ref name=":0" />.
À la fin de ces deux journées de troubles, Masséna déménage à l’extérieur de la ville et Berthier quitte la nouvelle République. Claude Dallemagne, alors commandant provisoire de Rome, se retrouve responsable de la ville face à des directives contradictoire de Berthier et Masséna<ref name=":0" />. Deux nouvelles insurrections éclatent le Modèle:Date et le Modèle:Date quand les officiers refusent d'obéir à un ordre de Masséna pour un transfert de troupe et enfin quand ce dernier rentre à Rome et où les officiers en révolte demandent sa destitution, son départ sous les 24 heures et l'attribution des pouvoirs à Dallemagne en attendant les ordres du Directoire<ref name=":0" />.
Ces ordres arrivent le Modèle:Date et indiquent un renforcement de l'autorité des commissaires civils, le transfert de Berthier vers l'armée d'Angleterre et de Masséna vers Gênes avec l'attribution des pouvoirs dans l'Urbs à Laurent de Gouvion-Saint-Cyr qui doit, sous les ordres du Directoire, arrêter les officiers impliqués dans les insurrections<ref name=":0" />.
Conséquences et bilan
En avril Gouvion-Saint-Cyr, tente de faire arrêter les officiers mais se trouve face à une nouvelle menace d'insurrection où un nouveau rassemblement a lieu devant le Panthéon: les officiers ne seront pas poursuivis<ref name=":1" />. Les soldats et officiers accusés de vols et de pillage sont acquittés dans les mois qui suivent<ref name=":1">Modèle:Article</ref>. Par la suite, Masséna demanda sa réhabilitation à son poste précédent en devinant, par le comportement de Berthier notamment, un complot contre sa personne de la part de Napoléon<ref name=":1" />,Modèle:Note. Les deux généraux voient en revanche dans l'insurrection populaire la main de Naples et de l'Autriche, ce que le Directoire ne prend pas en compte. Pour Jacques Godechot, cet épisode relève d'une dynamique contre-révolutionnaire<ref name=":1" />,<ref>Modèle:Article</ref>.
À l'inverse des nombreuses insurrections militaires qui touchent les villes de Crémone, Mantoue ou encore Milan, celle de Rome se distingue par sa durée et par le respect de la structure hiérarchique. Les principales raisons de ces soulèvements sont la mauvaise gestion de la paie dans l'armée tandis que les membres de l'État-major s'enrichissent considérablement<ref name=":1" />. C'est aussi l'honneur de l'armée qui est en cause, selon les officiers inculpés et jugés à Grenoble<ref name=":1" />,<ref>Modèle:Article</ref>.
Chute
En Modèle:Date-, les troupes de [[Ferdinand Ier des Deux-Siciles|Ferdinand Modèle:IV de Naples]] lancèrent une offensive contre la République romaine et reprirent Rome le Modèle:Date républicaine. Elles furent bien accueillies par la population, mais cette occupation napolitaine fut courte. L'armée française, menée par Championnet, reprit l'offensive, battant les troupes napolitaines à Civita Castellana le Modèle:Date républicaine, avant de reprendre la capitale le Modèle:Date républicaine.
Toutefois, la France se désengagea peu à peu de la péninsule italienne durant l'année 1799, permettant une reprise de Rome par les troupes napolitaines, aidées de la Grande-Bretagne, en Modèle:Date, marquant la fin de la République romaine.
Historiographie
Cet épisode de la Révolution dans la cité éternelle fut longtemps traité à travers le prisme de l'expression de Modèle:Citation formulée par Vincenzo Cuoco avant de faire l'objet de nouvelles recherches à la fin du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle pour démontrer que la République romaine fut l'objet d'innovations politiques<ref>Modèle:Article</ref>.