Rassemblement pour l'indépendance nationale
Modèle:Homonymes Modèle:Infobox/Début Modèle:Infobox Parti politique Modèle:Infobox Parti politique/Représentation Modèle:Infobox/Fin Le Rassemblement pour l'indépendance nationale (RIN) est un mouvement politique nationaliste québécois créé le Modèle:Date et voué à la promotion de l'indépendance du Québec. En mars 1963, le RIN devient un parti politique et participe aux élections générales québécoises de 1966.
Tiraillé au cours de son existence entre différentes tendances idéologiques, le RIN représente essentiellement l'aile gauche du mouvement souverainiste québécois des années 1960.
Le RIN participe au cours de l'année 1968 à des négociations en vue d'unifier différents partis indépendantistes, mais est finalement exclu des dernières négociations menant à la formation du Parti québécois. Le Modèle:Date, le Congrès du parti décide, sur proposition du président Pierre Bourgault, de se dissoudre et d'appeler ses membres à se joindre individuellement au Parti québécois.
Historique
Fondation
Le RIN est fondé le Modèle:Date<ref group=Note>Les fondateurs du RIN souhaitaient lancer leur mouvement le 13 septembre, jour d'anniversaire de la Bataille des Plaines d'Abraham, mais ils ont dû se résoudre à plutôt choisir un jour de fin de semaine.</ref> par une vingtaine de personnes, dont 14 viennent de Montréal alors que les autres résident à Hull ou Ottawa. La moyenne d'âge est d'approximativement Modèle:Nombre et la moitié au moins a fait des études universitaires. La plupart des fondateurs n'ont jamais milité dans des groupes nationalistes ou des partis politiques, mis à part quelques-uns qui sont d'anciens membres de l'Alliance laurentienne<ref group=A name="d'Allemagne, 1re partie, chap. 2">Modèle:Harvsp.</ref>. Marcel Chaput et André d'Allemagne sont désignés à titre de président et vice-président provisoires<ref name="Cardinal, chap. II" group="A" />. En octobre de 1960, la première assemblée générale de l'organisation publie son manifeste.
Au moment de sa fondation, le Rassemblement pour l'indépendance nationale est un groupe de pression et a pour seul but l'indépendance du Québec, ce qui le distingue de groupes antérieurs qui étaient beaucoup plus orientés politiquement, tels que l'Alliance laurentienne de Raymond Barbeau ou l'Action socialiste pour l'Indépendance du Québec de Raoul Roy. Le manifeste du RIN reconnaît explicitement que ses membres Modèle:Citation<ref group=A name="d'Allemagne, 1re partie, chap. 1">Modèle:Harvsp.</ref>.
Le groupe de pression
Les premières années
Le Modèle:Date-, le RIN organise un rallye automobile à Montréal auquel participent 37 véhicules. En mars, Pierre Bourgault, le président de la section RIN de Montréal, participe à une série de répliques dans Le Devoir avec son rédacteur en chef André Laurendeau où le jeune homme accuse la génération de son interlocuteur d'avoir failli<ref group="A" name="Cardinal, chap. III">Modèle:Harvsp.</ref>.
Le Modèle:Date-, Marcel Chaput fait paraître son essai Pourquoi je suis séparatiste. La première édition bénéficie d'un tirage de Modèle:Nombre, ce qui en fait un succès de librairie. Fort de son succès, Marcel Chaput succède à André d'Allemagne à titre de président du RIN, d'Allemagne devenant premier vice-président<ref group="A" name="Cardinal, chap. IV" />.
Les activités de Chaput mécontente son employeur, le ministère de la Défense du Canada, qui le met en demeure de choisir entre son poste de fonctionnaire ou ses activités politiques. Après avoir été suspendu deux semaines, il décide finalement de démissionner le Modèle:Date- pour se consacrer entièrement à la propagation de ses idées. Sa décision en fait un héros au sein du Rassemblement pour l'indépendance nationale. Le Conseil central adopte une résolution faisant de Chaput le président et directeur général avec traitement du mouvement<ref group=A name="Cardinal, chap. IV" />.
Le Modèle:Date-, Marcel Chaput annonce qu'il se présente lors des élections générales du 14 novembre comme candidat Modèle:Citation dans Bourget, qui est alors la circonscription la plus populeuse du Québec. Il renonce entre-temps à son poste de président du RIN. Le jour du scrutin, il recueille 3 299 votes et réalise son meilleur score dans le secteur de Saint-Léonard (10,5 %)<ref group="A" name="Cardinal, chap. V">Modèle:Harvsp.</ref>.
Entre-temps, Marcel Chaput se porte de nouveau candidat à la présidence du RIN, poste qui est convoité également par son rival, Pierre Bourgault. Le Congrès des 20 et Modèle:Date- préférera plutôt une candidature de compromis, Guy Pouliot<ref group=Note name="Pouliot">Guy Pouliot était autrefois consul de Belgique à Québec. Il a démissionné de son poste pour militer au RIN.</ref>, alors président de la région de Québec, aux côtés d'André d'Allemagne et de Marc Girard comme vice-présidents<ref name="Cardinal, chap. V" group="A" />.
Le Parti républicain du Québec (PRQ)
Devant la lenteur du RIN à se transformer en parti, Marcel Chaput annonce le Modèle:Date- la création de sa propre formation politique, le Parti républicain du Québec<ref name="Cardinal, chap. VI" group="A" />. Bon nombre d'organisateurs du RIN issus de l'extérieur de Montréal le suivent. André d'Allemagne décrit ce schisme comme étant Modèle:Citation<ref name="d'Allemagne, Annexe I" group="A" />. Le Conseil central du RIN réplique un mois plus tard le Modèle:Date- en expulsant Marcel Chaput du mouvement ainsi que tout militant riniste qui, après le Modèle:Date-, deviendrait membre du PRQ<ref group=A name="Cardinal, chap. VI">Modèle:Harvsp.</ref>.
Marcel Chaput veut faire de sa formation politique un parti Modèle:Citation qui doit Modèle:Citation. Les dépenses fastueuses du PRQ ne sont toutefois pas accompagnés de financement. Chaput réalise deux grèves de la faim afin de récolter des fonds, mais parvient tout juste à rembourser les dettes du parti<ref name="d'Allemagne, Annexe I" group="A" />.
Incapable de trouver un financement viable à son parti, Marcel Chaput se résout en Modèle:Date- à démissionner de son poste de président du parti<ref group="A" name="Cardinal, chap. VIII">Modèle:Harvsp.</ref>. Le Parti républicain est officiellement dissous en Modèle:Date-<ref name="d'Allemagne, Annexe I" group="A" />.
Le parti politique
Le début de la présidence Bourgault
Craignant d'être marginalisé face au Parti Républicain du Québec (PRQ) créé le Modèle:Date par son ancien président Marcel Chaput, le RIN décide finalement le Modèle:Date d'intervenir sur la scène électorale en se transformant en parti politique. Une partie des rinistes craignaient par ailleurs, qu'en demeurant un groupe de pression, leur mouvement ne soit instrumentalisé par des fédéralistes réformistes, ce qui pourrait ralentir ou compromettre l'avènement de l'indépendance. En outre, ils devaient se rendre à l'évidence que leurs actions n'avaient pas eu pour effet jusqu'alors de rallier les partis politiques établis au mouvement indépendantiste<ref group=A name="d'Allemagne, 2e partie, chap. 2">Modèle:Harvsp.</ref>.
Lors du congrès du 30 et Modèle:Date, Pierre Bourgault, qui appartient à l'aile gauche montréalaise du parti<ref group=A name="d'Allemagne, 1re partie, chap. 2" />, est élu président avec 60% des voix contre le président sortant, Guy Pouliot. Ce dernier, qui souhaite maintenir l'unité du parti, propose alors aux délégués d'accorder leur confiance unanimement au nouveau chef âgé de Modèle:Nombre ; il est lui-même élu vice-président du RIN<ref group="A" name="Cardinal, chap. IX">Modèle:Harvsp.</ref>.
Toujours en 1964, l'organisation est au centre de l'émeute du Samedi de la matraque lors de la visite de la Reine à Québec<ref group=B>Modèle:Lien web</ref>.
Le conflit avec l'Est-du-Québec
Élu chef du parti en mai, Pierre Bourgault est en conflit avec les cadres locaux de l'Est-du-Québec. Ces derniers, très actifs en région, souhaitent que les fonds qu'ils ont récoltés soient dépensés prioritairement dans les associations locales, alors que Bourgault et les cadres montréalais souhaitent que l'essentiel revienne au National. Le conflit est aussi d'ordre idéologique. À partir de Modèle:Date-, le RIN fait un virage net à gauche et s'inspire du mouvement international de décolonisation, alors que les dissidents adhèrent plutôt à des idées traditionalistes<ref group=A name="RN1">Modèle:Harvsp</ref>. Par ailleurs, la personnalité même du chef du RIN pose problème : selon Jean Garon, on lui reproche alors son agnosticisme et son homosexualité ostentatoires, ainsi que les énormités qu'il pouvait prononcer comme tribun, ce qui nuisait à la réputation du parti<ref group=A name="RN3">Modèle:Harvsp.</ref>
Ultimement, le Modèle:Date, Jean Miville-Dechêne et Jean Garon, respectivement vice-président et président du RIN dans la région de Québec, sont expulsés du parti. Le Modèle:Date-, cinq cadres traditionalistes de l'Est-du-Québec - René Jutras, Jean-Marc Béliveau, Jean Garon, Paul Sabourin et François Lafrenière - remettent en même temps leur démission ; ils sont suivis les jours suivants par Jean Miville-Dechêne, Raymond Tremblay, Marc-André Bédard, Lucien Lessard et Pierre Roy<ref group=A name="RN1" />.
En Modèle:Date-, ces dissidents se rassemblent pour former le Regroupement national, une formation politique à la fois indépendantiste et traditionaliste, qui se veut l'incarnation de la poursuite de la culture canadienne-française. Des discussions à l'automne 1965 entre le Regroupement national et des dirigeants du Ralliement créditiste mènent à la formation du Ralliement national, un parti indépendantiste qui allie le traditionalisme canadien-français aux thèses économiques inspirées du crédit social<ref group="B" name="RN0">Modèle:Lien web</ref>,<ref group=B name="RN2">Modèle:Lien web</ref>.
Les élections de 1966
Modèle:Article détaillé La revendication du français comme unique langue officielle est au cœur de la préparation de la campagne électorale du RIN. Le Modèle:Date-, Pierre Bourgault dénonce le surfinancement des universités de langue anglaise par le gouvernement du Québec, qui excède le poids démographique des anglophones. Le Modèle:Date-, Guy Pouliot demande la nationalisation et la francisation de l'Université McGill<ref name="Cardinal, chap. XIII" group="A" />.
À l'élection de 1966, le RIN présente 73 candidats dont deux femmes: Andrée Maillet dans Westmount et Andrée Ferretti dans Laurier<ref name=":0" group="A" />. Le slogan électoral du parti est Modèle:Citation Le président Pierre Bourgault est candidat dans Duplessis, circonscription de la Côte-Nord. André d'Allemagne, candidat dans Outremont, fait paraître le Modèle:Date- Le colonialisme au Québec<ref group="A" name="Cardinal, chap. XIII">Modèle:Harvsp.</ref>.
Pendant la campagne, Pierre Bourgault défend le français comme langue de travail normale au Québec et critique les commissions scolaires qui veulent introduire l'anglais langue seconde précocement dans le cursus scolaire. Le Modèle:Date-, le président du RIN réclame une politique nationale de dépollution, à une époque où la protection de l'environnement relevait entièrement des municipalités. Bourgault propose aussi de nationaliser les compagnies de téléphonie<ref name="Cardinal, chap. XIII" group="A" />.
Les candidats du RIN recueillent 130 000 votes, ce qui représente 7,8% des votes exprimés dans les circonscriptions où le parti présentait des candidats<ref group="A" name=":0">Modèle:Harvsp</ref>. Bourgault remporte la majorité des voix (53 %) dans la ville de Sept-Îles<ref name="d'Allemagne, Annexe I" group="A" /> ; avec 38% des suffrages exprimés en sa faveur dans l'ensemble de la circonscription, sa défaite est tout de même honorable<ref group="A" name="Cardinal, chap. XIII" />.
Bourgault-Ferretti
Au cours du congrès des 7 et Modèle:Date-, Andrée Ferretti, leader de l'aile révolutionnaire du parti, accède à la vice-présidence aux côtés de son rival Pierre Bourgault, qui est réélu à titre de président. Ferretti croit que le RIN doit être Modèle:Citation de la nation<ref group="A" name="Cardinal, chap. XVII">Modèle:Harvsp.</ref> et oppose son projet de créer un authentique parti des travailleurs à l'urgence de rassembler tous les partis indépendantistes<ref group="A" name="Cardinal, chap. XVIII">Modèle:Harvsp.</ref>.
Le Modèle:Date-, les travaux du Conseil central sont paralysés par la rivalité entre les partisans de Bourgault et ceux de Ferretti. Les votes se terminent presque tous par une égalité à 10 contre 10, le président Bruno Colpron<ref group=Note>Au cours de la séance du Conseil central du 16 mars 1968, Pierre Bourgault a volontairement refusé d'assumer la présidence du conseil afin de pouvoir librement exercer son droit de vote.</ref> devant chaque fois départager la majorité. Ultimement, le clan Ferretti bloque l'admission de la région Côte-Nord au Conseil central, une majorité des deux tiers étant nécessaire, afin de ne pas briser l'égalité des voix au profit du clan Bourgault. Se sachant toujours en minorité, Ferretti et ses partisans quittent ensuite les lieux ; leur absence prive le Conseil central du quorum nécessaire pour tenir réunion. Bourgault réagit en tenant une réunion d'urgence du Comité exécutif où est destitué l'exécutif de la région de Québec et sont renversés des décisions des Conseils régionaux de Québec et de Montréal, tous acquis aux partisans ferrettistes. Andrée Ferretti abandonne son poste de vice-présidente et quitte définitivement le RIN le Modèle:Date-. Elle fonde quelques semaines plus tard son propre mouvement, le Front de libération populaire (FLP)<ref group="A" name="Cardinal, chap. XIX">Modèle:Harvsp.</ref>.
Le FLP est connu pour son vandalisme lors du défilé de la Saint-Jean-Baptiste de 1969, durant lequel l'effigie géante de Saint-Jean-Baptiste a été poussée en bas de son char allégorique et des morceaux de l'effigie ont été volés<ref group="B">Modèle:Article</ref>.
Le rassemblement des partis souverainistes
À l'automne 1967, n'étant pas parvenu à faire approuver son projet de souveraineté-association par le congrès du Parti libéral du Québec, l'ancien ministre René Lévesque quitte la formation politique et fonde son propre parti, le Mouvement Souveraineté-Association. Le mouvement souverainiste québécois est alors divisé en 5 partis ou mouvements indépendantistes distincts<ref group=A name="RN3" />.
En Modèle:Date-, des pourparlers débutent entre le RIN et le MSA en vue d'une fusion des forces souverainistes ; le Ralliement national (RN) s'y joint à partir du mois de juin. C'est principalement sur l'enjeu de la question linguistique que des désaccords irréconciliables apparaissent entre le RIN qui défend le principe de l'unilinguisme et le MSA qui souhaite reconnaître de façon officielle les droits scolaires et culturels de la minorité anglophone au Québec. Ultimement, le Modèle:Date, René Lévesque annonce la suspension de toute discussion entre le MSA et le RIN<ref group=A name="d'Allemagne, Annexe I">Modèle:Harvsp.</ref>.
Le Modèle:Date, le Ralliement national accepte de fusionner avec le Mouvement Souveraineté-Association de René Lévesque. Le nouveau parti prend le nom de Parti québécois (PQ) parrainé par Gilles Grégoire<ref group=A name="RN3" /> ; ce dernier devient le premier vice-président du nouveau parti<ref group=B>Modèle:Lien web</ref>.
Peu de temps après la formation du PQ, alors que le RIN se vide de ses membres<ref name=":0">Modèle:Lien web</ref>, Pierre Bourgault propose dans une réunion avec les cadres du RIN la dissolution du mouvement, pour entrer au Parti québécois un par un<ref name=":0" />. Il justifie plus tard cette mentalité : « nous croyons vraiment qu'il faut faire cette unité sans quoi il n'y aura pas d’indépendance possible »<ref name=":0" />. Deux semaines après la fondation du Parti québécois, le Modèle:Date, le RIN vote à 82 % sa dissolution en congrès national pour intégrer le Parti québécois sur la base de l'adhésion de ses membres<ref name=":0" />.
Le poids du RIN au sein du Parti québécois
Modèle:... Les anciens rinistes joueront un rôle important au sein du nouveau Parti québécois. Ainsi, selon Jean-François Nadeau, lors du Congrès du Modèle:Date-, 27% des 2000 délégués ont milité précédemment au Rassemblement pour l'indépendance nationale ; le nombre d'anciens militants du Ralliement national est quant à lui minime. Au cours de ce Congrès, le dernier président du RIN, Pierre Bourgault, parvient à être élu à l'exécutif national du Parti québécois, contre l'avis de René Lévesque<ref group=A name="Nadeau, chap. 14">Modèle:Harvsp.</ref>.
Structure
Dès sa fondation, le Rassemblement pour l'indépendance nationale est doté d'instances qui s'apparentent davantage à celles d'un parti - et même des partis idéologiques en Europe - qu'à celles d'un groupe de pression<ref group=A name="d'Allemagne, 1re partie, chap. 2" />.
L'unité de base du mouvement est la section, qui ne correspond pas au découpage des circonscriptions électorales<ref group=A name="Cardinal, chap. II">Modèle:Harvsp.</ref>. Une section peut représenter un quartier, une ville, une paroisse, une circonscription ou un campus<ref group=A name="d'Allemagne, 1re partie, chap. 2" />.
La direction du RIN relève du Conseil central. Initialement, il est composé du président et du vice-président et de deux représentants pour chaque section. Avec la croissance du mouvement, sa composition changea : on y trouve maintenant les membres du Comité exécutif, formé postérieurement, ainsi que les représentants désignés par les Conseils régionaux. Le Conseil central se réunit environ une fois par mois et détient l'autorité décisionnelle entre chaque congrès<ref group=A name="d'Allemagne, 1re partie, chap. 2" />.
À la naissance du mouvement, l'exécutif relève uniquement du président et du vice-président du Conseil central, qui sont aussi reconnus comme président et vice-président du RIN ; en 1961, le nombre de vice-président est porté à deux<ref group=A name="Cardinal, chap. II" />. Ce n'est que plus tard qu'apparut un Comité exécutif, composé du président, d'un ou deux vice-présidents et de cinq directeurs nationaux, pour veiller au fonctionnement quotidien du RIN. Tous ses membres sont élus par l'Assemblée générale. Le Comité exécutif nomme, avec l'accord du Conseil central, les directeurs des services (secrétariat, finances, journal) et comités (recrutement, propagande, comité politique)<ref group=A name="d'Allemagne, 1re partie, chap. 2" />.
P.ex. Pierre Renaud fut le directeur des finances (c.a.d. le trésorier) jusqu'à la dissolution du parti. L'Assemblée générale réunit à l'origine tous les membres du RIN. La multiplication des membres et la distance entre les différentes régions poussent les rinistes à en limiter l'accès aux représentants des sections, élus par celles-ci. L'Assemblée générale se rassemble chaque année sur convocation du Conseil central. Elle est chargée d'élire le président et le vice-président pour un mandat d'un an et de rédiger le programme et les statuts du mouvement. Elle constitue Modèle:Citation du Rassemblement pour l'indépendance nationale ; les dirigeants du mouvement sont tenus d'appliquer ses décisions<ref group=A name="d'Allemagne, 1re partie, chap. 2" />.
Le RIN reconnaît d'abord trois types de membres : les sympathisants, les actifs et les militants. Tous avaient droit de parole, mais les sympathisants n'avaient pas droit de vote dans les instances. En outre, seuls les militants pouvaient être candidats aux postes éligibles. À partir de 1963, il n'y a plus qu'un seul statut et tous ont droit de vote et d'éligibilité<ref group=A name="Cardinal, chap. II" />.
Présidents et Vice-Présidents de 1960 à 1968
Élections | Président | Modèle:1er Vice-Président | Modèle:2e Vice-Président |
---|---|---|---|
Modèle:Date- | André d'Allemagne | Marcel Chaput | |
Modèle:Date- | Marcel Chaput | André d'Allemagne | Rodrigue Guité |
20 et Modèle:Date- | Guy Pouliot | André d'Allemagne | Marc Girard |
2 et Modèle:Date- | Guy Pouliot | André d'Allemagne | Marc Girard |
30 et Modèle:Date- | Pierre Bourgault | Guy Pouliot | |
22, 23 et Modèle:Date- | Pierre Bourgault | Guy Pouliot | |
28 et Modèle:Date- | Pierre Bourgault | Guy Pouliot | |
7 et Modèle:Date- | Pierre Bourgault | Andrée Ferretti | |
30 et Modèle:Date- | Pierre Bourgault | André d'Allemagne |
Aile jeunesse
Modèle:... En Modèle:Date-, le RIN se dote d'une aile jeunesse. Elle est dirigée par l'ancien felquiste Raymond Villeneuve. L'objectif des jeunes rinistes est de noyauter les milieux fréquentés par les jeunes afin de les politiser en faveur de l'indépendance du Québec<ref name=":0" group="A" />.
Membres fondateurs
Identité visuelle
De 1960 à 1962, la fleur de lys rouge est le logo officiel du RIN. En Modèle:Date-, le RIN adopte plutôt le bélier, symbole du printemps dans le Zodiaque, comme symbole officiel. Le bélier s'oppose à l'image peu flatteuse du mouton de la Saint-Jean-Baptiste qui est traditionnellement associée aux Canadiens français<ref group=A name="Cardinal, chap. IV">Modèle:Harvsp.</ref>,<ref group="A" name="d'Allemagne, 1re partie, chap. 2" />.
Publication
- L'Indépendance. Organe officiel du Rassemblement pour l'indépendance nationale, vol. 1, numéro 1 (Modèle:Date-) à vol. 6, numéro 20 (Modèle:Date-)
Résultats électoraux
Le RIN n'a participé qu'à une seule élection générale. Il a obtenu 5,55 % des voix.
Élection | Sièges | Voix | ||
---|---|---|---|---|
Candidats / Circonscriptions en élection |
Sièges obtenus |
Nombre | Pourcentage | |
Juin 1966 | 73 / 108 | 0 | 129 045 | 5,55 % |
Le fonds d'archives du Rassemblement pour l'indépendance nationale est conservé au centre d'archives de Montréal de Bibliothèque et Archives nationales du Québec<ref group=B>Fonds Rassemblement pour l'indépendance nationale (Modèle:P.) - Bibliothèque et Archives nationales du Québec (BAnQ).</ref>.
Notes
Références
Livres
Références électroniques
Bibliographie
- Modèle:Ouvrage.
- Modèle:Ouvrage
- Modèle:Article
- Modèle:Ouvrage
- Modèle:Ouvrage.
- Jean-Claude Labrecque. Le RIN, Montréal : Productions Virage, 2002, 78 min. (scénario : Michel Martin, Jean-Claude Labrecque)
- Bruno Deshaies. « Manifeste du Rassemblement pour l'indépendance nationale », dans le site Le Rond-Point des sciences humaines, 2002
- André d'Allemagne. Une idée qui somnolait : écrits sur la souveraineté du Québec depuis les origines du RIN, 1958-2000, Montréal : Comeau & Nadeau, 2000, 250 p. Modèle:ISBN
- Réjean Pelletier. Les militants du R.I.N., Ottawa : Éditions de l'Université d'Ottawa, 1974, 82 p. Modèle:ISBN
- Modèle:Ouvrage.
- RIN. Programme politique du Rassemblement pour l'indépendance nationale : tel qu'adopté à son congrès de Modèle:Date-, Montréal : RIN, 75 f.
- RIN. Mémoire du Rassemblement pour l'indépendance nationale au Comité parlementaire de la constitution, 1964, 45 f.
- Jean-François Gauvin. « Rassemblement pour l'indépendance nationale », dans le site L'indépendance du Québec, mis à jour le Modèle:Date-
- Bernard Frappier. « Modèle:Lien brisé », dossier dans Vigile.net
- Mathieu Cliche. « Rassemblement pour l'indépendance nationale », dans QuébecPolitique.com, mis à jour le Modèle:Date-
- « Crise interne au RIN », dans Les Archives de Radio-Canada. Société Radio-Canada, mis à jour le Modèle:Date-
- « Dissensions au congrès du RIN », dans Les Archives de Radio-Canada. Société Radio-Canada, mis à jour le Modèle:Date-
Voir aussi
- Politique au Québec
- Chronologie de l'histoire du Québec
- Histoire du mouvement indépendantiste québécois
- Élection générale québécoise de 1966
- L'indépendance : organe officiel du Rassemblement pour l'indépendance nationale (journal du RIN)
- Bibliothèque de l'Assemblée nationale du Québec. Programmes et slogans politiques au Québec : Rassemblement pour l'indépendance nationale, 1960-1968