Rodern
Modèle:Confusion {{#invoke:Bandeau|ébauche}} Modèle:Infobox Commune de France
Rodern est une commune française située dans la circonscription administrative du Haut-Rhin et, depuis le Modèle:Date-, dans le territoire de la Collectivité européenne d'Alsace, en région Grand Est.
Cette commune se trouve dans la région historique et culturelle d'Alsace.
C'est une des 188 communes<ref>Liste des 188 communes adhérentes au parc naturel régional des ballons des Vosges, Modèle:3e Charte 2012 - 2024</ref> du parc naturel régional des Ballons des Vosges.
La commune a été récompensée de deux fleurs au concours des villes et villages fleuris.
Dans le jargon des cisteurs alsaciens, Rodern a reçu le surnom de Cistheim.
Géographie
Localisation
Rodern est un petit village viticole d'une superficie de Modèle:Unité située légèrement en retrait de la route des vins d'Alsace, au pied du Haut-Koenigsbourg, à flanc des collines ensoleillées près du ruisseau de l'Eckenbach qui séparait autrefois la haute et la basse-Alsace. Le village est situé dans le creux des collines vosgiennes dont les plus hautes parties se trouvent à Modèle:Unité d'altitude.
La rue principale de l'agglomération d'est en ouest est longée par des maisons vigneronnes et à colombages formant un conglomérat très dense. L'église et la mairie-école, le presbytère<ref>Modèle:Base Mérimée.</ref> se trouvent au centre du village à partir de l'unique croisement de la rue transversale.
Rodern se trouve à Modèle:Unité de Saint-Hippolyte, autant de Rorschwihr et à Modèle:Unité de Bergheim. Rodern est réputé pour son grand cru gloeckelberg et de son pinot noir. Le point culminant est le Spitzenberg (760 m) situé à l'extrémité nord-ouest du ban communal.
Hydrographie
L'Eckenbach est un petit ruisseau du bassin rhénan, traversant la commune, et qui coule entre Rodern et Saint-Hippolyte (Haut-Rhin), qu’on a nommé pendant de nombreux siècles le Landgraben (fossé des régions)<ref>Les origines du village</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Urbanisme
Typologie
Rodern est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee<ref group=Note>Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le Modèle:Date- en comité interministériel des ruralités.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Colmar, dont elle est une commune de la couronne<ref group=Note>La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.</ref>. Cette aire, qui regroupe Modèle:Unité, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de Modèle:Unité<ref name="AAV2020">Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="AAV20202b">Modèle:Lien web.</ref>.
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (85,7 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (86,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (85,7 %), cultures permanentes (9 %), zones agricoles hétérogènes (5,3 %)<ref name="CLC">Modèle:Lien web</ref>. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)<ref group=Carte>Modèle:Lien web.</ref>.
Écarts et lieux-dits
La Cave de Rodern est un hameau situé au pied du Schaentzelkopf, au milieu des bois, sur la Modèle:Nobr. Le château du Haut-Koenigsbourg est bien visible depuis ce site.
Histoire
Préhistoire et antiquité
Le site de Rodern fut d'abord occupé pendant l'ère néolithique, donc avant l'avènement du christianisme. Il a même fait partie d'un territoire séparant les peuples celtes des Séquanes et des Triboques ; c'est le ruisseau de l'Eckenbach, aussi connu sous le nom de Modèle:Langue, qui faisait alors office de frontières entre les deux peuples.
Moyen Âge
Un peu plus tard, vraisemblablement vers l'année 740, Rodern faisait partie du patrimoine de l'évêché de Bâle. Le territoire s'étendait vers le nord de l'Eckenbach qui rejoint le village de Rodern et de Saint-Hippolyte. À cette époque, l'évêché de Bâle qui englobait les régions du sud de la région badoise, le nord de la Suisse, la Franche-Comté et la Haute-Alsace contrôlait cette partie de territoire. Pour connaître l'entendue de son patrimoine, l'évêque de Bâle avait fait procéder à un recensement de toutes les paroisses de sa zone viticole. C'est donc dans l'un de ces documents qu'apparut pour la première fois le terme Rodern. Ce nom figure également dans un autre document de l'année 813.
Le toponyme est probablement issu du mot allemand roden qui veut dire « défricher » ou « essarter ». L'année 1200 marqua en effet une intense campagne de défrichement de la région.
Un acte établi en 1298 partage le village de Rodern entre les seigneurs de Ribeaupierre. Celui-ci était alors entièrement détenu par Henri IV de la famille des Ribeaupierre. Pendant très longtemps, Rodern et le village voisin Rorschwihr faisaient partie de la seigneurie de Bergheim. Dès l'année 1313, la seigneurie fut transférée à la maison d'Autriche qui contrôlait alors la région jusqu'à la guerre de Trente Ans. On trouve d'ailleurs encore sur quelques linteaux de portes des maisons de Rodern quelques armoiries du village de Bergheim et des emblèmes ayant trait aux métiers des viticulteurs et des tonneliers : serpette, cuve, équerres et compas<ref>Modèle:Base Mérimée.</ref>.
Invasions
Au cours de son histoire la commune de Rodern a connu de nombreuses invasions : guerre des Armagnacs et surtout guerre de Trente Ans qui a été particulièrement meurtrière pour la commune. Ce fut le lot de nombreux villages alsaciens dont certains ont même été rayés de la carte. En 1650, la commune de Rodern ne comptait plus qu'une trentaine d'habitants et quelques maisons.
Repeuplement
Le village se repeupla assez rapidement grâce à l'arrivée massive d'habitants venant de Picardie, du pays de Bade, du Tyrol et de la Suisse. Les Ribeaupierre et la France ont tout fait pour repeupler la région qui manquait cruellement de main-d'œuvre. Tous les arrivants furent gratifiés d'avantages matériels considérables : distribution de bois gratuit pour rebâtir les maisons, exonération d'impôts pendant cinq ans. Le prince évêque de Bâle, qui avait gardé une certaine mainmise sur l'Alsace, déployait également de son côté d'importants efforts en faveur du repeuplement des régions meurtries par les guerres de Trente Ans. À partir de 1750, d'autres vagues d'émigrants venus des Vosges vinrent se fixer à Rodern. On vit alors apparaître des noms d'origine française : Benoît, Chanteraine, Gedon. Plus tard certains de ces noms furent à nouveau germanisés.
Mine
La commune fait partie de la concession des houillères de Saint-Hippolyte qui exploite une partie du bassin houiller de la vallée de Villé entre le Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle et le Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle. La compagnie exploitante fusionne avec celle de Saint-Hippolyte en 1775. La production reste faible et artisanale, elle n’excède pas Modèle:Unité par an.
Politique et administration
Sous l'Ancien Régime, l'administration communale était composée du prévôt, du maire et de 4 échevins qui désignaient chaque année le receveur municipal (chargé de collecter les redevances dues à la commune) et le receveur de la fabrique de l'église (chargé de collecter les redevances dues à l'église). Ils attribuaient également les autres fonctions communales, le plus souvent à vie : la sage femme, l'aubergiste, le sergent communal (officier chargé du maintien de l'ordre, mais aussi de porter les messages), le berger communal, les tonneliers et enfin le sacristain qui exerçait aussi comme maître d'école.
Budget et fiscalité 2015
En 2015, le budget de la commune était constitué ainsi<ref>Les comptes de la commune Modèle:Lien archive.</ref> :
- total des produits de fonctionnement : Modèle:Unité, soit Modèle:Unité par habitant ;
- total des charges de fonctionnement : Modèle:Unité, soit Modèle:Unité par habitant ;
- total des ressources d'investissement : Modèle:Unité, soit Modèle:Unité par habitant ;
- total des emplois d'investissement : Modèle:Unité, soit Modèle:Unité par habitant ;
- endettement : Modèle:Unité, soit Modèle:Unité par habitant.
Avec les taux de fiscalité suivants :
- taxe d'habitation : 14,59 % ;
- taxe foncière sur les propriétés bâties : 11,11 % ;
- taxe foncière sur les propriétés non bâties : 41,98 % ;
- taxe additionnelle à la taxe foncière sur les propriétés non bâties : 50,60 % ;
- cotisation foncière des entreprises : 21,25 %.
Liste des maires
Modèle:ÉluDébut Modèle:Élu actuel Modèle:ÉluDonnées Modèle:ÉluFin
Population et société
Démographie
Modèle:Population de France/section
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
La mairie (autrefois auberge communale)
Depuis le début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, l'endroit est le siège de l'administration communale. Le bâtiment actuel date de 1830, date à laquelle une école de garçons remplace l'auberge communale<ref>Modèle:Base Mérimée.</ref>, c'est-à-dire un lieu de convivialité siège de la confrérie des vignerons. Au sein de l'auberge s'appliquait un règlement précisant les règles de bonne conduite (interdiction de se soulager devant la porte, de vomir à table ou de lâcher un pet) et les contrevenants étaient passibles dune amende<ref name=":0" /> !
Église Saint-Georges
Vers 1310, une première église gothique fut construite sur une élévation naturelle de terre au centre du village, avec autour le cimetière, l'ensemble ceints d'une palissade qui servait de refuge en cas de danger. Il ne reste plus de ce premier édifice que le rez-de-chaussée de la tour qui sert aujourd'hui encore de base au clocher de l'église actuelle<ref name=":0">Rodern- Berceau du pinot noir - Office du tourisme du pays de Ribeauvillé et de Riquewihr</ref>.
L'idée de reconstruire l'église date du Modèle:Date-. La population fut conviée à participer après la messe dominicale à un rassemblement dans la mairie pour fixer les modalités de reconstruction d'une nouvelle église. Il fut décidé au cours de cette assemblée de financer les travaux par des coupes de bois exceptionnelles. Dans le protocole d'accord qui suivit la décision se trouve la signature de 44 noms, dont dix personnes qui apposèrent un signe ou une croix en guise de signature car elles ne savaient ni lire ni écrire.
L'église Saint-Georges date de 1755. À l'époque, la commune participa financièrement à la construction de la nef alors que les descendants des Ribeaupierre s'occupèrent de financer le chœur et la sacristie. L'église comprend un clocher rectangulaire révélant pour la partie inférieure un style gothique. L'église actuelle a sans doute été construite sur un ancien emplacement qui comprenait déjà un édifice religieux puisque dans la nouvelle construction on retrouve les anciens murs dont l'épaisseur est de un mètre<ref>Modèle:Base Mérimée.</ref>.
L'orgue de tribune de Valentin Rinckenbach est de 1862<ref>Modèle:Base Palissy Orgue de tribune de l'église paroissiale Saint-Georges</ref>,<ref>Modèle:Base Palissy orgue de tribune : partie instrumentale de l'orgue</ref>,<ref>Modèle:Base Palissy Orgue de l'église paroissiale Saint-Georges</ref>,<ref>Inventaire de l'orgue</ref>.
Pierre tombale de Hans Dietsch prévôt de Rodern
Une pierre tombale de Hans Dietsch se trouvant à l'arrière de l'église a été découverte lors des travaux de l'église. Elle est située au pied du clocher. Hans Dietsch a été prévôt de Rodern de 1554 à 1602 et représentait les intérêts de l'Autriche qui gouvernait alors la province. Une plaque portant son sceau et sa marque personnelle figurent sur le cartouche qui est scellé sur le mur de l'église<ref>Modèle:Base Palissy Dalle funéraire de Hans Dietsch</ref>.
Monument aux morts et grotte de Notre-Dame de Lourdes
Ce monument aux morts est un témoignage aux anciens de Rodern qui sont morts au cours des guerres 1914-1918 et 1939-1945. Ce monument se trouve à côté d'une grotte dédiée à Notre-Dame de Lourdes<ref>Voir : Liste de répliques de la grotte de Lourdes</ref> et en face de l'église Saint-Georges. Sur le monument aux morts figure les noms de toutes les personnes du villages qui sont mortes pendant les deux guerres mondiales<ref>Monument aux Morts, Stèle commémorative</ref>,<ref>Monument aux morts</ref>.
Porte de cellier (le Schloessel)
Cette porte de cellier située 7, rue des Seigneurs est en grès rose et bois. Elle porte une inscription directement gravée dans le grès qui pourrait être la marque personnelle du propriétaire du lieu encadrée par les initiales L.W. pour Laurentz Walter. Ces lettres se trouvent au centre de la date de 1617. Laurentz Walter a ensuite transmis l'actuel bâtiment à ses descendants qui l'on ensuite cédés, en 1726, aux Jésuites de Strasbourg à la recherche d'un bâtiment pour leur vignes. En 1740, la maison passe dans les mains de Modèle:Me Kieffer<ref name=":0" />, alors doyen des avocats du Conseil souverain d'Alsace, qui en fait une maison bourgeoise (en alsacien un Schloessel, c.à.d. un petit château) puis la transmet à son gendre, François de Boug<ref name=":1">Modèle:Lien web.</ref>, alors Modèle:1er du Conseil. La maison reste dans cette famille jusqu'au début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle. C'est aujourd'hui une maison d'hôtes.
La porte en bois est ornée, conformément à la tradition fort répandue dans le vignoble alsacien, d'assemblages de planchettes divers : chevrons et losanges, symboles de la fécondité, dans la partie inférieure et soleil radiant dans la partie haute<ref>Modèle:Base Mérimée.</ref>.
Toitures à la Mansard
Les maisons situées aux numéros 2 et 10 de la rue du Seigneurs présentent des toitures à la Mansard, style typiquement français, favorisé dès le Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle par la nouvelle administration de la province, de préférence au style allemand<ref name=":0" />.
Personnalités liées à la commune
La famille de Boug, très influente au niveau local, était propriétaire de plusieurs maisons bourgeoises dans la rue du seigneur. Le village fut la résidence de François Henri de Boug<ref name=":1" /> (président du Conseil Souverain d'Alsace), puis de son fils Modèle:Mgr Georges de Boug, Vicaire général du diocèse de Bâle puis de Strasbourg au début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle<ref name=":0" />.
Lors de la révolution française, le curé et maire du village, l'abbé François- Xavier Delévieleuse (1741 - 1817)<ref>Modèle:Lien web.</ref> fut à l'origine de plusieurs réformes qui améliora la vie des villageois : il organisa le microcrédit, obtint la construction d'une route reliant le village à la route royale (actuelle N83) et lutta pour une répartition plus juste de l'impôt. Quand la Révolution française prit un tour anticlérical, ayant refusé de prêter serment, et de signer la Convention du Clergé, il dut s'exiler en Suisse jusqu'en 1796<ref name=":0" />.
Héraldique
Voir aussi
Bibliographie
- Forêt de l’Illwald à côté de Sélestat, 1673. Indication de l’ancien fossé provincial Landgraben d’Illhausern à Rodern, du nouveau Landgraben de Guémar à Bergheim et de quelques routes et postes de péage
- Chiffres clés publiés par l'institut national de la statistique et des études économiques (INSEE). Dossier complet
- Inventaire national du patrimoine naturel de la commune
Articles connexes
Liens externes
- Rodern sur le site de l'Institut géographique national
- Le patrimoine architectural et mobilier de la commune sur le site officiel du ministère français de la Culture (Bases Mérimée, Palissy, Palissy, Mémoire, ArchiDoc), Médiathèque de l'architecture et du patrimoine (archives photographiques) diffusion RMN, et service régional de l'inventaire général de la direction de la Culture et du Patrimoine de la Région Alsace
- Site de la Direction Régionale de l’Environnement, de l'Aménagement et du Logement (DREAL)