Rouvres (Calvados)
Modèle:Infobox Commune de France
Rouvres est une commune française, située dans le département du Calvados en région Normandie, peuplée de Modèle:Unité<ref group="Note">Population municipale Modèle:Population de France/dernière année.</ref>.
Géographie
La commune de Rouvres est traversée par le Laizon. Long de Modèle:Unité, il prend sa source à Saint-Pierre-Canivet et conflue avec la Dives à Cléville. Autrefois, son lit était large et son débit important. Sa traversée ne pouvait se faire que par des gués. Ce n'est que vers 1850 que le pont actuel a été construit à l'emplacement de l'ancien gué (époque de la construction de la route Falaise - Argences)<ref name="robine">Recherches historiques sur la commune de Rouvres par Émile Robine</ref>. Autrefois, le Laizon faisait mouvoir de nombreux moulins qui produisaient de l'huile de colza, dont deux à Rouvres (le petit et le grand moulin)<ref name="robine" />.
Au cours des bombardements de 1944, le pont du Laizon ayant sauté, les Alliés établirent immédiatement trois ponts de fer. Le premier dans la propriété Charpentier vers le Logis, le second sur l'emplacement de l'ancien et le troisième vers les propriétés Latour et Hervieu. Sur ces ponts passaient chaque jour des milliers de véhicules qui montaient et descendaient du front<ref name="robine" />.
Climat
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique altéré », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole<ref name=Joly>Modèle:Article</ref>. En 2020, la commune ressort du même type de climat dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000Modèle:Note. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat<ref>Modèle:Lien web.</ref> complétée par des études régionales<ref>Modèle:PdfModèle:Lien web</ref> prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Saint-Sylvain_sapc », sur la commune de Saint-Sylvain, mise en service en 1997<ref>Modèle:Lien web</ref> et qui se trouve à Modèle:Unité à vol d'oiseau<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref group=Note>La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.</ref>, où la température moyenne annuelle est de Modèle:Tmp et la hauteur de précipitations de Modèle:Unité pour la période 1981-2010<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Sur la station météorologique historique la plus proche<ref group=Note>Par station météorologique historique, il convient d'entendre la station météorologique qui a été mise en service avant 1970 et qui est la plus proche de la commune. Les données s'étendent ainsi au minimum sur trois périodes de trente ans (1971-2000, 1981-2010 et 1991-2020).</ref>, « Caen-Carpiquet », sur la commune de Carpiquet, mise en service en 1945 et à Modèle:Unité<ref>Modèle:Lien web.</ref>, la température moyenne annuelle évolue de Modèle:Tmp pour la période 1971-2000<ref>Modèle:Lien web</ref> à Modèle:Tmp pour 1981-2010<ref>Modèle:Lien web</ref>, puis à Modèle:Tmp pour 1991-2020<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Urbanisme
Typologie
Rouvres est une commune rurale<ref group=Note>Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le Modèle:Date- en comité interministériel des ruralités.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Caen, dont elle est une commune de la couronne<ref group=Note>La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.</ref>. Cette aire, qui regroupe Modèle:Unité, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de Modèle:Unité<ref name="AAV2020">Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="AAV20202b">Modèle:Lien web.</ref>.
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (90,5 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (90,5 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (86,9 %), forêts (5,9 %), zones urbanisées (3,6 %), prairies (2,9 %), zones agricoles hétérogènes (0,7 %)<ref name="CLC">Modèle:Lien web</ref>. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)<ref group=Carte>Modèle:Lien web.</ref>.
Toponymie
Modèle:... Le nom de la localité est attesté sous les formes Rovres 1086<ref name="C-Hippeau">Modèle:Ouvrage, citant le cartulaire de la Trinité.</ref> et Rouvres en 1172<ref name="C-Hippeau" />.
Pluriel de l'oïl rouvre, « chênes rouvres »<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.
Histoire
Modèle:Sources à lier Dans les temps primitifs, le village de Rouvres se composait de quelques huttes ou cabanes en bois et en terre, bâties sur les deux rives du Laizon à proximité du gué permettant le passage de la rivière. Cette petite agglomération était perdue au milieu des bois où dominait le chêne ; c'est sans doute son ancienne situation agreste qui l'a fait dénommer ainsi. À cette époque, les chemins n'existaient pas, à peine quelques sentiers mal frayés permettaient-ils de se rendre d'un lieu à un autre. Les terres arables peu nombreuses et mal cultivées ne produisaient presque rien et les récoltes très médiocres ne suffisaient pas à la nourriture de ses habitants. Cependant l'orge, le blé et l'avoine croissaient presque sans soin, au bord de la rivière, mais nos ancêtres préféraient à toute autre chose la chasse et la pêche et se souciaient fort peu de l'agriculture. Avec la peau des animaux qu'ils avaient tués ils se confectionnaient des couvertures, des vêtements, des chaussures dont ils s'entouraient les pieds et les jambes et qu'ils serraient avec deux bandelettes croisées. Comme religion, ils avaient adopté le culte des druides<ref name="robine" />.
De l'an 58 à 50 Modèle:Av JC, Jules César, conquit la Gaule malgré la résistance de Vercingétorix. Dans cette région, les Romains établirent de nombreux camps, celui de Soumont-Saint-Quentin est le plus proche (il était situé près du tombeau de Marie Joly). D'autres camps furent créés à Escures-sur-Favières, à Bissières, à La Hoguette, à Montviette, etc. De nombreuses voies les relièrent et deux au moins passaient par Rouvres. La première reliait le camp de Saint-Quentin à ceux d'Escures-sur-Favières et de Bissières en passant au chevet de l'église de Percy. Une autre traversait la commune sur sa plus grande longueur, il en reste encore aujourd'hui un tronçon qui se dirige en ligne droit sur l'église de Cauvicourt, connue sous le nom de chemin Haussé. C'est même cette voie qui donne son nom à l'église d'Estrées-la-Campagne dont elle traverse le territoire (Strata In Campana, c'est-à-dire « voie stratégique à travers la campagne »)<ref name="robine" />.
Puis vint la grande invasion du commencement du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, les Francs, les Burgondes, les Wisigoths, chassèrent les Romains de la Gaule et s'y établirent enfin, les premiers en restèrent définitivement maîtres<ref name="robine" />.
Au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, une autre invasion vint ruiner la contrée. Les hommes du Nord ou Normands arrivèrent par l’embouchure de la Dives jusqu’au cœur du pays qu'ils ravagèrent et mirent à feu et à sang jusqu'au jour où ils s'y établirent définitivement<ref name="robine" />.
La paroisse de Rouvres
Modèle:Section à sourcer Sous l'Ancien Régime, Rouvres était une paroisse du diocèse de Séez, faisant partie de l’archidiocèse d'Exmes. La cure de Rouvres se divisait en deux portions jusqu'en 1660, et fut administrée par deux curés. La réunion fut réalisée par François Rouxel de Médavy, évêque de Séez le 10 août 1660, sur la requête de Jacques de Marguerit, écuyer, seigneur et patron de Rouvres, Soignolles et autres terres : Modèle:Citation.
L'histoire de la paroisse peut aider à résoudre l'énigme architecturale posée par l'église de Rouvres, composée en fait de deux églises incomplètes, accolées l'une à l'autre.
Quelques curés de la paroisse :
- l'abbé Lerebourg, qui fut mobilisé pendant la Première Guerre mondiale ;
- l'abbé Duret, enfant de Rouvres et prêtre, était venu se retirer dans sa commune natale pour raisons de santé, et dut desservir la paroisse pendant l'absence de l'abbé Lerebourg ;
- l'abbé Bousso fut arrêté le 2 juin 1944, et fusillé le 6 juin 1944 à la prison de Caen (son corps n'a jamais été retrouvé) ;
- l'abbé Vallée (1942) originaire de Perrières, remplace l'abbé Bousso ;
- l'abbé Douté (décembre 1944) : curé d'Ouilly-le-Tesson, desservant Rouvres. Il était auparavant vicaire de la paroisse Sainte-Trinité de Falaise.
Bataille de Normandie
Souhaitant avancer vers les Américains qui s'approchaient du Mans, l'objectif de Montgomery est d’atteindre Falaise par une puissante poussée en colonnes avec Caen comme tremplin. L'opération porte le nom de Totalize est confiée au jeune (40 ans) lieutenant-général Guy Simonds commandant le {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | IIe{{#if:| }} }} Canadien Corps. L'opération fut déclenchée dans la nuit du 7 au 8 août. La Modèle:51e DI avançait rapidement vers le sud, et la deuxième DI canadienne dépassa ses objectifs, prit Rocquancourt et Bretteville-sur-Laize au prix de pertes « raisonnables ». Les lignes allemandes étaient alors enfoncées et les deux divisions pouvaient entrer en piste.
Néanmoins, à midi du 8 août, la situation avait évolué très défavorablement. La nuit qui permettait de réduire l'avantage des blindés allemands s'était estompée, offrant les troupes alliées comme sur un plateau aux observateurs ennemis. Sur le front, les DI allemandes sont renforcées par l'arrivée de la Hitlerjugend. L'effort canadien avait essentiellement porté sur le flanc droit, à l'ouest de la route Caen - Falaise, négligeant les hauteurs à l'est, et enfin le bombardement aérien qui devait précéder l'assaut fut très peu réussi occasionnant quelques dizaines de pertes à l’arrière de la division. Aussi, lorsque les chars d'assaut se mirent en marche dans la plaine, ils furent rapidement pris à partie par les canons des chars et des flak allemands.
Souhaitant retrouver l'initiative après cet après-midi décevant du 8 août, Kitching, commandant la Modèle:4e DB canadienne, prépara une attaque nocturne. Pour cela, il forma deux groupes : la force Halpenny devait attaquer Bretteville-le-Rabet, la force Worthington] visait la cote 195 (vers Fontaine-le-Pin). Progressant dans l'obscurité, Worthington n'atteignit pas la cote 195 mais la cote 140 (entre Rouvres et Estrées-la-Campagne) en plein milieu des lignes de la Hitlerjugend. Au matin du 9 août, les Canadiens furent encerclés par les Panzer et les Tiger allemands, puis bombardés par erreur par leur propre aviation. Ce n'est qu'au soir qu'une charge du Modèle:1er Régiment polonais atteignit les survivants canadiens et leur permit de revenir vers les troupes alliées. Ils laissaient sur la cote 140 : 47 chars et 240 hommes<ref>Mémorial de Montormel « La dernière bataille de Normandie, août 1944 »</ref>. Une croix érigée à cet endroit rappelle ces durs combats accompagnés de lourdes pertes humaines.
La commune est décorée de la Croix de guerre 1939-1945 par décret du 11 novembre 1948<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Modèle:Boîte déroulante/début Sous l'Ancien Régime, Rouvres était une paroisse du diocèse de Séez, faisant partie de l'archidiaconé d'Exmes. La cure de Rouvres se divisait en deux portions et jusqu'en 1660 fut administrée par deux curés. La réunion en fut réalisée par François Rouxel de Médavy, évêque de Sées, le 10 août 1660, sur la requête de Jacques de Marguerit, écuyer, seigneur et patron de Rouvres, Soignolles et autres terres Modèle:Citation.
L'histoire de la paroisse peut aider à résoudre l'énigme architecturale posée par l'église de Rouvres, composée en fait de deux églises incomplètes, accolées, d'ailleurs fort mal, l'une à l'autre.
- L'abbé Lerebourg, qui fut mobilisé pendant la Première Guerre mondiale.
- L'abbé Duret, enfant de Rouvres et prêtre, était venu se retirer dans sa commune natale pour raisons de santé, dut desservir la paroisse en l'absence de l'abbé Lerebourg.
- L'abbé Bousso : fut arrêté le 2 juin 1942 et fusillé le 6 juin 1944 à la prison de Caen (son corps n'a jamais été retrouvé).
- L'abbé Vallée (1942) originaire de Perrières, remplace l'abbé Bousso.
- L'abbé Doute (décembre 1944) : curé d'Ouilly-le-Tesson, desservant Rouvres, Il était auparavant vicaire de la paroisse Sainte-Trinité de Falaise.Modèle:Boîte déroulante/fin
Politique et administration
Modèle:ÉluDébut Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu actuel Modèle:ÉluDonnées Modèle:ÉluFin
Démographie
Modèle:Population de France/introduction
Modèle:Population de France/tableau
Modèle:Population de France/graphique
Économie
Lieux et monuments
- Le Chemin Haussé est une voie romaine, appelée également « Chemin du Duc Guillaume », dont le trajet parcourt la commune<ref>Modèle:Base Mérimée.</ref>.
- L'ancien château, connu sous le nom du logis de Rouvres (ou la Grande Ferme de Rouvres), est une construction qui remonte à la première moitié du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle. Il forme un carré avec une cour au centre. Deux grandes portes surmontées de pavillons carrés se correspondent aux deux extrémités de la cour. Au-dessous du rez-de-chaussée, des galeries voûtées font le tour du château, l'enceinte était entourée de larges douves<ref>Modèle:Base Mérimée.</ref>. Modèle:Inscrit MH.
- L'église de l'Assomption-de-Notre-Dame de Rouvres est classée au titre des monuments historiques par arrêté du 7 avril 1879<ref>Modèle:Base Mérimée.</ref>
Activité et manifestations
Personnalités liées à la commune
Voir aussi
Notes et références
Notes
Sources
- Recherches personnelles Jean-François Thuret
- F. Caleron, Statistique de l'arrondissement de Falaise, t. 3, 1829, p. 52-58
- Arcisse de Caumont, Statistiques monumentales du Calvados, t. 2, 1850, p. 304-313
- R. Quenedey, Recueil de documents d'architectures civile, Modèle:3e, Calvados, 1929. pl. 19
- Annuaire association normande (Congrès de Falaise, 1936) p. 170-171
- Lucien Musset, Manoirs et fermes du pays de Falaise, dans Art de Basse Normandie, Modèle:N°, 1960, p. 14-19
- J. Esterle, L'Église de Rouvres, dans congrès archéologique, Modèle:132e session (1974), P. 215-220, Bessin et Pays d'Auge, 1978
- Itinéraire générale de Normandie par Adolphe Joanne (1866)
- Altitudes, coordonnées, superficie : répertoire géographique des communes 2012 (site de l'IGN, téléchargement du 24 octobre 2013)