Rue de la Tombe-Issoire

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Modèle:Homon Modèle:Infobox Voie parisienne La rue de la Tombe-Issoire se trouve dans le [[14e arrondissement de Paris|Modèle:14e]] de Paris.

Situation et accès

Orientée globalement nord-sud et parallèle à l'avenue du Général-Leclerc, la rue de la Tombe-Issoire forme la limite entre le quartier du Petit-Montrouge (numéros pairs) et celui du Parc-de-Montsouris (numéros impairs). Elle commence sur le boulevard Saint-Jacques dans le prolongement de la rue du Faubourg-Saint-Jacques et débouche sur le boulevard Jourdan.

Cette voie est desservie à son départ par la station de métro Saint-Jacques et à son aboutissement par les stations Cité universitaire et Porte d'Orléans.

Origine du nom

La rue de la Tombe-Issoire tient son nom du lieu-dit Tombe-Issoire associé à la vieille légende du géant Isoré, Isouard, Isoire ou Issoire, qui aurait jadis détroussé les voyageurs sur la route d’Orléans. Ce géant fut attrapé et tué par Guillaume d'Orange ou de Gellone ou Guillaume au Court Nez. Guillaume ne put emporter le corps de ce géant trop encombrant et lui coupa la tête. Le corps restant fut enterré sur place.

Roi Isoré tint la hace tranchante,
Vers dant Guillaume est venus tost corant,
Férir le guide sour son hiaume luisant
Li quens se haste si le ferir avant
Le col li trence aussi con qu'un enfant
Puis prend la teste à tout l'elme luisant
Ainc n'en veut plus porter ne tant se quand
Le corps laissa a terre tout sanglotant.

Le parc Montsouris présente un panneau retraçant cette légende.

Si cette légende repose sur un fond de vérité, rapporté par le chroniqueur Richer de Reims d'un combat de ce genre ayant eu lieu sous les murs de Paris lors du siège de 978 par Othon II, Jacques Hillairet indique qu'une autre tradition impute le nom à la tombe d'un bourgeois, nommé Isaure, enterré à cet endroit.

Historique

La rue de la Tombe-Issoire est l'une des plus vieilles voies des plaines méridionales de l'ancienne banlieue de Paris, qualificatif qu'elle doit à son emplacement qui recouvre une partie de l'ancien chemin gallo-romain reliant Lutèce (Paris) à Cenabum (Orléans). Ce chemin — voie stratégique en raison du pont sur la Loire à Cenabum — prolongeait, hors de Lutèce, l'axe du cardo maximus, alors principale voie de communication nord-sud de la ville. La partie du cardo, dénommée Via Superior, qui était située sur la rive gauche s'étendait du petit-Pont jusqu'à l'actuelle rue des Feuillantines en franchissant la pente nord du mons Lucotitius (montagne Sainte-Geneviève) sur les hauteurs duquel se trouvait le forum, centre de l'agglomération romaine (actuel Quartier latin). Son tracé suivait l'actuelle rue Saint-Jacques. Au-delà, le chemin traversait la campagne en empruntant à son début, successivement les actuelles rues du Faubourg Saint-Jacques et de la Tombe-Issoire.

Constitutif, au Moyen Âge, de la via Turonensis (ou chemin de Paris), qui mène via Orléans à Saint-Jacques-de-Compostelle, cette voie était notamment empruntée par les pèlerins qui partaient de l'église Saint-Jacques-la-Boucherie dont l'ancien clocher (actuelle tour Saint Jacques) est Modèle:Incise le seul vestige subsistant.

Cette voie est indiquée sur le plan Jouvin de Rochefort de 1672, sous le nom de « chemin de Bourg la Reyne ».

L'urbanisation de la rue débute dans les années 1830 par la création du village d'Orléans. Ce lotissement, situé entre la rue de la Tombe-Issoire et la route d'Orléans, aménage des terrains qui appartenaient avant 1792 à la commanderie de Saint-Jean-de-Latran.

La voie est située en dehors de Paris jusqu'au rattachement du Petit-Montrouge par la loi du 16 juin 1859.

Cette rue résulte de la fusion, en 1868, de la « rue de la Tombe-Issoire », situé entre le boulevard Saint-Jacques et la rue de la Voie-Verte et de la « vieille route d'Orléans », entre la rue de la Voie-Verte et le boulevard Jourdan<ref>Gustave Pessard : Nouveau dictionnaire de Paris</ref>.

En 1901, le conseil municipal propose de donner à la rue le nom de Marcellin Berthelot. La Commission du Vieux Paris rejette cette proposition<ref>Modèle:Ouvrage</ref>.

Bâtiments remarquables et lieux de mémoire

Sous la rue de la Tombe-Issoire se trouve une partie des catacombes, les anciennes carrières transformées en ossuaire dont l'entrée est située place Denfert-Rochereau.

Fichier:Paris 14e - Ferme de Montsouris - façade grange.JPG
Cour et grange-étable de l'ancienne ferme de Montsouris, en 2012.
Fichier:Ferme de Montsouris octobre 2021.jpg
La grange-étable en 2021, après achèvement de la restauration.
  • Modèle:Numéro avec majuscule : école maternelle publique Tombe-Issoire. En 2007, un projet de quartier a mis en scène, à l'angle des façades sur rue de cet établissement, le personnage du géant dont la rue et l'école tirent respectivement leur nom. L'installation, dans l'espace public, d'une sculpture monumentale, créée dans le cadre de ce projet par Corinne Béoust était initialement prévue pour une exposition d'une durée de six mois. La statue a finalement été laissée en place jusqu'à la fin du mois de Modèle:Date-.
  • Modèle:Numéros avec majuscule : carrefour avec la rue d'Alésia dont le percement, dans les années 1860, a fait disparaître l'ancienne « impasse Issoire », « impasse des Moulins » en 1819<ref>Modèle:Ouvrage</ref>, qui s'embranchait sur le côté impair de la rue de la Tombe-Issoire.Modèle:Article connexe
Fichier:83 rue de la Tombe-Issoire.jpg
Entrée de l'allée d'Artistes au no 83.

Emplacements non localisés

  • Modèle:Numéro avec majuscule (ancienne numérotation) : adresse, dans les années 1830/1840 (alors que la rue appartient encore au Petit-Montrouge, écart de Montrouge), du facteur d’instruments de musique en cuivre Dujarier<ref>Cité dans les comptes-rendus des expositions nationales de 1844 et 1849.</ref>, connu pour avoir été, vers 1830, le maître d’apprentissage de Gustave Auguste Besson (1820-1874), futur fondateur de manufactures d’instruments à Paris et à Londres<ref>Notice « Auguste et Florentine Besson » sur luthiervents.blogspot.com (consulté le Modèle:Date-.)</ref>.
  • En 1928, la jeune Mireille Balin (1909-1968), futur mannequin, puis actrice de cinéma, habitait avec sa mère dans cette rue<ref name="MichAzzop">Michel Azzopardi, Le temps des vamps : 1915-1965 : cinquante ans de sex-appeal, L'Harmattan, 1997, 484 pages, chap. 4 (« Splendeur et misère d'un mannequin nommé Mireille Balin »), Modèle:P..</ref>.


Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

Notes et références

Modèle:Références

Modèle:Portail