Marcellin Berthelot
Modèle:Voir homonymes Modèle:Confusion Modèle:Infobox Biographie2 Pierre Eugène Marcellin Berthelot (parfois orthographié Marcelin<ref>La graphie Marcelin avec un seul « l » est courante. Elle figure notamment sur son état civil reconstitué (vue 121), l'acte de naissance de Berthelot ayant disparu lors des incendies de la Commune en 1871. On ne peut que se référer aux éditions originales de ses œuvres. Sa thèse de doctorat, parue en 1854, porte le nom de Marcellin Berthelot (avec deux l). La Bibliothèque nationale de France adopte elle aussi la graphie « Marcellin » Berthelot. En revanche, dans le livre 1851–1901 : Cinquantenaire scientifique de Modèle:M. Berthelot (1902), figure une photographie de la médaille commémorative remise à Berthelot au cours d'une cérémonie à la Sorbonne le 24 novembre 1901 et portant la mention « Marcelin Berthelot ».</ref>), né le Modèle:Date à Paris où il mourut le Modèle:Date, est un chimiste, physico-chimiste, biologiste, épistémologue et homme politique français. À la suite de sa participation à l'effort de guerre de 1870 contre l'Allemagne, il est élu sénateur, puis nommé ministre des Affaires étrangères et ministre de l'Instruction publique. En politique, il est connu pour avoir soutenu l'effort pour l'investissement dans les nouvelles technologies et l'aide aux populations paysannes et ouvrières. Il s'est également intéressé à la philosophie et à l'histoire des sciences en Orient.
Biographie
Études : sciences et humanités
Pierre Eugène Marcellin Berthelot naît à Paris dans une maison située au coin de la rue du Mouton (absorbée dans l'actuelle place de l'Hôtel-de-Ville) et de l'ancienne place de Grève<ref name=Rev1902>Revue illustrée, janvier 1902.</ref>. Son père, Jacques-Martin Berthelot, est médecin et un républicain convaincu, qui se dévoue sans compter lors de l'épidémie de choléra de 1832 et pour aider les blessés sur les barricades<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Berthelot fait de brillantes études en pension au [[lycée Henri-IV|lycée Modèle:Nobr]] et intègre Modèle:Nobr à dix ans seulement. Il excelle entre autres en histoire et en philosophie (prix d'honneur de philosophie au concours général)<ref name=Rev1902/>. Il étudiera longtemps la philologie et la philosophie orientale au Collège de France en compagnie de Renan notamment<ref name="persee 0560_0000_1">Modèle:Article.</ref>.
L'influence du « pacte » avec Renan et de son mariage avec une Breguet
Berthelot fait la connaissance de Renan au lycée Modèle:Nobr ; celui-ci avait quitté le séminaire et travaillait dans cet établissement comme maître d'études ; ils nouèrent une amitié qui devait durer jusqu'à la mort<ref>« Berthelot acheta une bible hébraïque, qui est encore, je crois, non coupée dans sa bibliothèque. Je dois dire qu'il n'alla pas beaucoup au-delà des shevas ; le laboratoire me fit bientôt une concurrence victorieuse. » Ernest Renan, Souvenirs d'enfance et de jeunesse.</ref>. Leurs correspondances publiées après la mort de Berthelot évoquent les nombreuses oppositions de religieux, mais également des ligues d'extrême-droite auxquels ils durent faire face<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. Marcellin Berthelot et Renan s'étaient engagés l'un vis-à-vis de l'autre de ne pas faire de grande école à l'inverse des intellectuels de l'époque, ils effectuent donc des études l'un à la Sorbonne (Renan), l'autre à la Faculté des sciences de Paris et à la Faculté de pharmacie (Berthelot). Ce choix correspond pour Berthelot à la nécessité de ne pas être contraint par des manières formatées de pensée, problème de ses contemporains qu'il développe longuement dans son ouvrage Science et morale. Dans la même logique, au moment où il fut reçu à l'Académie, il refusa de porter l'habit d'académicien. Sa volonté de donner tous ses brevets non seulement à l'État mais à l'humanité répond à cette logique<ref name=":2">Modèle:Ouvrage.</ref>. On peut remarquer qu'aucun de ses fils ne décida de présenter le concours d'une grande école<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Il se marie avec Sophie Niaudet, nièce de Louis Breguet, qui avait été éduquée par sa mère de manière extrêmement stricte en suivant des principes issus du calvinisme. La famille Breguet, suisse d'origine, était en effet calviniste depuis le Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle. Sophie inculqua les valeurs de la pensée calviniste à ses enfants et ses idées eurent une influence importante sur son mari.
Il étudie ensuite à la faculté des sciences de Paris. Très jeune, il devient l'ami de Joseph Bertrand, de Victor Hugo et de la famille Clemenceau<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Un élève de Dumas et Balard
Marcellin Berthelot commence vraiment ses recherches dans le laboratoire privé de Théophile-Jules Pelouze, où il peut expérimenter à sa guise. Il entre au Collège de France en 1851, comme préparateur d'Antoine-Jérôme Balard. Comme plusieurs autres chimistes de son temps, il étudie les composés organiques de nature complexe. Il obtient son doctorat en 1854, à l'âge de Modèle:Nobr, avec une thèse sur la structure et la synthèse des graisses et sur les combinaisons du glycérol avec les acides.
Il continue ses fructueuses recherches sur les synthèses organiques. À la suite d'une série d'articles sur le glucose, parus en 1859 et remarqués par Jean-Baptiste Dumas, il est nommé la même année professeur à l'École supérieure de pharmacie<ref name=Rev1902/>,<ref name="Charles Bedel">Modèle:Article.</ref>. Six ans plus tard, en 1865, sur recommandation de Balard, il devient professeur de chimie organique au Collège de France, avec une chaire spécialement créée à son intention<ref name=Rev1902/>. Il enseigne également à l'École pratique des hautes études, établissement dont il avait soutenu la création avec Renan (son fils André Berthelot en sera plus tard le directeur adjoint, dans un tout autre registre puisqu'il sera professeur d'histoire et philosophie anciennes). Outre la chimie, le domaine de ses intérêts était extrêmement large, englobant les médicaments, les explosifs (travaux qui l'ont conduit à devenir président de la Société des explosifs<ref name="Rev1902" />) et la physiologie végétale.
Travaux sur l'histoire et la philosophie des sciences en Orient
Berthelot était aussi vivement intéressé par l'histoire et la philosophie orientale et particulièrement par la philosophie et l'histoire des sciences en Asie et au Moyen-Orient : comme le rappelle André-Jean Festugière, Modèle:Citation. Berthelot épouse une descendante des Breguet et des Venture de Paradis, Sophie Niaudet, ce qui le rapproche des Venture de Paradis, une fameuse lignée de diplomates et d'interprètes, spécialistes de l'Orient (notamment au service de Modèle:Louis XIV, puis de Bonaparte).
Ces travaux visent notamment à appréhender la manière dont d'autres civilisations ont développé des analyses des « lois naturelles » chères au projet de recherche de Berthelot<ref name="persee 0560_0000_1" />.
À partir de 1869, année durant laquelle l'inauguration du canal de Suez lui fait visiter l’Égypte, il se passionne pour les textes anciens sur l'alchimie dans l'Antiquité et sur les alchimistes du Moyen Âge, étudiant les sources hermétiques chaldéennes, juives, gnostiques et islamiques<ref name="Rev1902" />.
Il apprend le sanskrit et étudie les Védas auprès de l'orientaliste Eugène Burnouf, qui enseigne alors au Collège de France<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Ces diverses recherches débouchent sur Les Origines de l'alchimie (1885) puis sur Introduction à l'étude de la chimie des anciens et du Moyen Âge (1889), ouvrages qui se fondent sur la lecture et la traduction de nombreux textes anciens grecs, syriaques et arabes<ref name=":0">Festugière André-Jean. 73–74. Berthelot (M.) Les Origines de l'alchimie. Nouveau tirage — Introduction à l'étude de la chimie des Anciens et du Moyen Âge. Nouveau tirage, Revue des études grecques, 1939, vol. 52, Modèle:N°, Modèle:P..</ref>.
Il effectue la première traduction des ouvrages d'Abu Musa Jâbir ibn Hayyân Al-Azdi (أبو موسى جابر بن حيان الأزدي) : le Livre du Royaume, le Livre de l'Équilibre et le Livre de Mercure oriental<ref>Pierre Lory, Dix traités d'alchimie de Jâbir ibn Hayyân — Les dix premiers Traités du Livre des Soixante-dix. Textes traduits et présentés, Paris, Sindbad, 1983, réédité avec une mise à jour en 1996 par Actes-Sud.</ref>.
Avec d'autres académiciens, il lance par souscription l'édition d'une encyclopédie<ref name=Grande_encyclopédie>Modèle:Ouvrage.</ref>.
Engagement patriotique puis politique
Le Modèle:Date-, lors du déclenchement de la guerre franco-allemande, profondément patriote, Berthelot demande à participer à l'effort de guerre et est nommé au Comité scientifique de défense. Il est alors membre puis président du comité consultatif du Service des poudres et salpêtres de France, puis président de la Commission des substances explosives. Il encadre la fabrication des canons et expérimente de nouvelles formules de poudre. Il est également chargé d'établir les correspondances entre Paris investi et la province<ref name=Rev1902/>,<ref name="Charles Bedel"/>.
En 1871, les listes de candidats aux élections législatives sont établies par les journaux ou par des comités restreints ; aussi bien les journaux que les comités agissent de leur propre initiative, sans mandats. Les personnes portées sur ces listes sans leur accord ont la possibilité de se retirer par voie de presse. Berthelot figure sur les listes proposées par quatre journaux alors que, comme le rappelle Alain Corbin, il ne s'est pas présenté<ref>Modèle:Lien web Biographie sur le site du Sénat, avant 1889 : Modèle:Citation.</ref>,<ref>Jean Marie Mayeur, Alain Corbin, Arlette Schweitz, Les Immortels du Sénat, 1875-1918, Presses de la Sorbonne, 1995, Modèle:P. .</ref>. Il arrive en Modèle:109e, avec Modèle:Nombre<ref>Jean Jacques, Berthelot 1827–1907, autopsie d'un mythe, Paris, Belin, 1987, Modèle:P..</ref>,<ref>Voir le site du Sénat, fiche de Marcellin Berthelot (section sénateurs de la {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | IIIe{{#if:| }} }} République), Marcellin Berthelot n'a jamais posé sa candidature à cette élection.</ref> et n'est donc pas élu. Il accepte de maintenir sa candidature afin de continuer son travail avec les comités auprès desquels il s'était engagé. Il est nommé inspecteur général de l'instruction publique en 1876. En Modèle:Date-, il devient sénateur inamovible.
En 1883, il fait connaîtreModèle:Référence nécessaire au grand public le rapport sur une mission confiée à Joseph-Charles d'Almeida par le Gouvernement de la Défense dont l'objet était d'établir des communications entre la province et Paris<ref>Rapport sur une mission confiée à Mr Charles d'Almeida par le Gouvernement de la Défense Nationale pour établir des communications entre la Province et Paris, Imprimerie Deslis Frères et Cie, 6 rue Gambetta Tours, 1913 côte Modèle:N° Bibliothèque Historique de la Ville de Paris.</ref>.
Dès son élection au Sénat, il prononce plusieurs discours contre les coupes dans le domaine de la santé publique. Il prône une politique interventionniste afin d'aider les paysans et les ouvriers vivant dans des situations difficiles<ref name=":1">Lettres à monsieur Brelay, paru dans Le Monde économique, 18 avril, 8 mai, 5 juin 1897, publié Vilfredo Pareto, Œuvres complètes : Modèle:T., Mythes et idéologies, Librairie Droz, 1984, Modèle:P. ou Vilfredo Pareto, Lettres d'Italie, éd. di Storia e Letteratura, 1973, Modèle:P..</ref>. Il combat pour la laïcisation des enseignements et la réforme de l'enseignement (il sera notamment favorable à l'École pratique des hautes études aux côtés de Renan et de Pasteur). Il occupera deux fonctions ministérielles importantes :
- ministre de l'Instruction publique et des Beaux-arts, du Modèle:Date- au Modèle:Date-, dans le gouvernement René Goblet ;
- ministre des Affaires étrangères, du Modèle:Date- au Modèle:Date-, dans le gouvernement Léon Bourgeois.
Il entre dans le comité de direction de La Grande Encyclopédie, où il prend la relève de Ferdinand-Camille Dreyfus pour les treize derniers volumes.
Il a souvent été considéré comme l'un des grands « scientistes » et des « anti-atomistes », alors qu'il a expliqué dans de nombreux articles l'intérêt de l'atome et ses limites<ref>L'Actu des Sciences, juin 2013.</ref> et il a défendu Modèle:Incise l'importance d’investissements scientifiques dans les domaines de la santé publique, ce qui fut au centre de son engagement politique axé notamment sur l'aide aux populations les plus démunies (son grand-père était maréchal-ferrant et son père, médecin, soignait gratuitement sur les barricades lors des événements de 1848). Dès 1913, la communauté scientifique, prenant en compte les apports de John Dalton et les critiques de Berthelot et de William Hyde Wollaston, effectua une synthèse notamment avec le célèbre ouvrage de Jean Perrin, Les Atomes.
Étant, à la suite de Jean-Baptiste Dumas, un des membres les plus influents de l'École équivalentiste, selon laquelle Modèle:Citation, il combat le vitalisme ainsi que l'atomisme scientifique tel que proposé par John Dalton, mais défend la spectroscopie. Comme le montre l'historienne des sciences Mary Jo Nye<ref>M. J. Nye, The Question of the Atom, Springer Science & Business Media, 1984.</ref>, il est l'un des premiers à montrer les limites des travaux de Gay-Lussac et d'Avogadro. Rare chercheur en sciences à être entré dans un gouvernement, il use de son prestige de ministre pour imposer jusque vers 1900 son école de pensée, c'est-à-dire le maintien de la science comme expérimentation et sans l'influence directe d'idéologie ou de postulats religieux<ref>Modèle:Pdf Myriam Scheidecker-Chevallier, Histoire des sciences, 15 mai 2003, Modèle:P..</ref>. En tant qu'adversaire des calculs de la masse atomique effectués dans la lignée de Dalton, il refusait les travaux portant sur ce sujet qui lui étaient adressés mais défendait la théorie atomiste pour la spectroscopie.
Marcellin Berthelot était un espérantophone et espérantiste distingué, dont le souvenir fut salué par Zamenhof lors du Modèle:3e congrès mondial d’espéranto de Cambridge le Modèle:Date-. Il était membre du comité de patronage de l'ISAE, Association scientifique internationale espérantiste.
Berthelot et les nouvelles technologies : chimie, physico-chimie et biologie
Après avoir étudié les explosifs et les moyens de les améliorer, Marcellin Berthelot est nommé président de la Société des explosifs. Dans ce domaine, il a notamment travaillé sur Modèle:Citation<ref name=Rev1902/>. Il a contribué à la mise au point et à la production d'explosifs sans fumée<ref name=Rev1902/>, qui seront très utilisés durant la Première Guerre mondiale et par la suite.
Interrogé par la Revue illustrée, qui lui consacre un article de plusieurs pages en Modèle:Date-, il dit s'être adonné au Modèle:Citation : Modèle:Citation bloc En fin de carrière, il s'est aussi beaucoup intéressé à la physiologie végétale. À partir de 1882, il est alors âgé de Modèle:Nombre, il s'installe à Meudon et y cultive des champs expérimentaux dans les potagers de l'ancien château pour étudier les liens entre croissance végétale et électricité<ref name=Rev1902/>. C'est dans une tour de Modèle:Unité, installée dans les potagers de l'ancien château et qui existe toujours, qu'il étudie l'effet de l'altitude sur le potentiel électrique des plantes soumises à différentes hauteurs et d'éventuels effets sur certaines fonctions végétales<ref name=Rev1902/>. En exposant des plantes à de l'électricité à basse tension, il cherche à comprendre comment les végétaux synthétisent les « principes organiques », comment ils fixent l'azote libre de l'air dans la terre à l'aide de l'action microbienne, qui permet de conserver la Modèle:Citation des sols naturels<ref name=Rev1902/>. Ces expériences l'amènent à prouver la fixation de l'azote par les microbes<ref name=Rev1902/>. Il produit l'électricité nécessaire à son laboratoire au moyen d'un moteur et d'une batterie d'accumulateurs.
Héritage épistémologique et philosophique
Science et Morale : la science comme œuvre militante et politique
Berthelot développe dans l'ouvrage Science et Morale une conception de l'humanisme visant à développer chez les individus des connaissances utiles à la société dans les domaines des sciences, des humanités, des sciences sociales, politiques et juridiques ainsi que dans le domaine de l'art (il est très proche de Victor Hugo), il défend la nécessité d'une interdisciplinarité fondée sur une connaissance approfondie de chacun de ces domaines.
La « science positive » : de l'observation et l'expérimentation à la généralisation
Comme le développe l'article « Berthelot » dans le Nouveau dictionnaire de pédagogie et d'instruction primaire de Ferdinand Buisson (philosophe et prix Nobel de la paix)<ref>http://www.inrp.fr/edition-electronique/lodel/dictionnaire-ferdinand-buisson/ (sur le site de l'ENS Lyon).</ref>: Modèle:Citation
Critique du positivisme d'Auguste Comte
Comme le rappelle le Professeur Boutaric (Faculté des Sciences de Dijon)<ref>A.Boutaric, Marcellin Berthelot, Payot, 1927, pp.135-136</ref> : Berthelot développe une philosophie « moins dogmatique que celle d'Auguste Comte ». Il défend une philosophie « qui n'assigne aucune borne au champ de l'investigation scientifique ». Il rappelle que « Nos théorie présentes (...) paraitront probablement aussi chimériques aux hommes de l'avenir que l'est aux yeux des savants d'aujourd'hui la théorie du mercure des vieux philosophes<ref>M. Berthelot, Les origines de l'Alchimie, 1938, p.320</ref>. »
Mettre à jour « les lois naturelles » et logiques: Une propédeutique permanente
Comme le rappelle Nicole Hulin dans Physique et Humanités Scientifiques<ref>Cf. Modèle:Ouvrage.</ref> : Dans les nombreux écrits de Berthelot le but visé est de mettre à jour les lois naturelles et logiques. Le but n'est pas d'aboutir à une loi universelle mais c'est pour Berthelot à la fois un travail d'épistémologie et un combat politique :
« L'éducation scientifique nous élève en quelque sorte au-dessus de notre propre personnalité par les conceptions et la puissance qui résultent de la connaissance des lois naturelles, elle nous apprend que cette connaissance ne saurait être acquise et perpétuellement mise en œuvre que par la réunion et le concours indéfiniment prolongé des efforts individuels de tous les hommes civilisés dans le temps et dans l'espace<ref>M. Berthelot, Science et Éducation, Modèle:P..</ref>. »
Décès et postérité
Berthelot avait maintes fois répété à ses enfants : « Je sens que je ne pourrai survivre à votre mère » (son épouse Sophie Berthelot, née Niaudet, qui était malade). Il meurt quelques minutes après la disparition de celle-ci, le Modèle:Date-. Les causes de sa mort n'ont pas été élucidées. Certains l'ont attribuée à l'angine de poitrine dont il souffrait depuis longtemps, mais pour Jean Jacques, les circonstances font penser au suicide<ref>Jean Jacques, Berthelot 1827–1907, autopsie d'un mythe, Paris, Belin, 1987, Modèle:P..</ref>. Georges Lyon, son gendre (mari de sa fille, Marie-Hélène Berthelot) écrit à Louis Breguet (oncle de Sophie Niaudet, épouse Berthelot) qu'il était très faible depuis longtemps et que la douleur l'emporta<ref name="Langlois-Berthelot">Modèle:Ouvrage.</ref>.
Descendance
Particulièrement influencés par une éducation calviniste issue des Breguet (la famille de Sophie Berthelot, dont l’ancêtre est Jean Breguet, prêtre à Neuchâtel), ses enfants durent aussi se plier à un strict respect des impératifs calvinistes<ref>Breguet. Meisterwerke klassischer Uhrmacherkunst ; Autoren: Osvaldo Patrizzi, Madeleine Patrizzi, Jean-Claude Sabrier; Modèle:ISBN .</ref>,<ref>Breguet Watchmakers Since 1775; Author: Emmanuel Breguet; Herausgeber: Alain de Gourcuff, Éditeur 1997 Modèle:ISBN.</ref>. Le devoir de servir la Nation, principe central pour les Berthelot, est transmis à ces descendants qui occupent souvent des emplois de la haute fonction publique et/ou dans les industries nationales.
Berthelot marie sa fille au protestant Charles-Victor Langlois. L'orientation de ce dernier est plus éthique que religieuse, mais a été à l’origine d’oppositions nettes et parfois brutales de la part de groupes extrêmement conservateurs comme l’Action française et les ligues d’extrême-droite ; le cas est particulièrement net dans le cas de Philippe et André Berthelot caricaturé dans des journaux comme Je suis partout comme un juif et ou comme un non-croyant<ref>L'Action française, Modèle:N° (page de couverture), 27 décembre 1936.</ref>,<ref>L'Action française, Modèle:N° (page de couverture), 16 août 1925.</ref>.
Parmi ses fils :
- Philippe Berthelot, diplomate et juriste, aussi connu pour être l'auteur de plusieurs poèmes et pour avoir poussé la carrière d'écrivains tels que Claudel, Valery, etc. ;
- le financier, homme politique, professeur en sciences humaines et sociales et Directeur adjoint de l'EPHE, André Berthelot ;
- le chimiste Daniel Berthelot ;
- le philosophe René Berthelot (philosophie politique et philosophie orientale).
Sa fille Camille Berthelot épouse l'historien spécialiste des rapports Occident/Orient et directeur des Archives nationales, Charles-Victor Langlois. A la mort de Charles-Victor Langlois, l'intégralité des descendants portent le nom de famille Langlois-Berthelot. Comme l'indique Daniel Langlois-Berthelot certains descendants décideront de n'utiliser que "Langlois" pour leur vie publique et leurs publications (comme Marc Langlois-Berthelot ou Gilles-Antoine Langlois) ou d'utilisant des pseudonyme (comme Jean-Marc Montguerre) dans une souci de "se construire individuellement sans tirer parti de ce nom de famille"<ref>Daniel Langlois-Berthelot, Lettre à André Maurois n°11, 12 Février 1958</ref>
Leurs enfants incluent :
- le directeur de la Banque franco-chinoise pour le commerce et l'industrie, ingénieur et administrateur d'entreprises Marc Langlois-Berthelot;
- le chercheur en électro-magnétique et directeur de la recherche de EDF, Richard Langlois-Berthelot ;
- l'ingénieur, administrateur et financier Samuel Langlois-Berthelot.
- L'ancien doyen à la Banque de France et Président de l'Institut français du Caoutchouc, Philippe Langlois-Berthelot.
Ces quatre frères participent aux différentes étapes du développement de la Société de Recherche et d'Application Technique renouvelant, dans une large mesure, la recherche et développement au service de l'État Français telle que voulue par leur grand-père (innovations en partenariats avec les divisions militaire et civile du Commissariat à l'Énergie Atomique).
La famille des descendants de Marcellin Berthelot, les Langlois-Berthelot, ont, par mariage, des liens de cousinage avec plusieurs grandes familles huguenotes et juives: les Breguet, Halévy et MalletModèle:Refnec.
Hommages
Entre 1850 et 1907, Marcellin Berthelot a déposé 1 200 brevets. Dès le début, de nombreux industriels lui proposent de les racheter (ses découvertes notamment dans le champ de la pharmacologie ont généré des sommes d'argent extrêmement importantes), mais il refuse toutes ces offres car il travaille pour la science et fait don de ses brevets, un par un, non pas seulement à l'État français, mais au monde afin que ses découvertes servent le plus grand nombre<ref name=":2" />.
Son jubilé scientifique est célébré solennellement en présence de scientifiques du monde entier. Alors qu'il a été enterré dans le caveau familial, le gouvernement, désireux d'honorer le grand homme, demande le transfert de ses cendres au Panthéon<ref name="Langlois-Berthelot" />. La famille accepte si Sophie Niaudet est enterrée avec lui. Il a été estimé logique de ne pas le séparer de sa femme, qui l'avait assisté dans ses recherches et avait été inhumée avec lui : elle est ainsi la première femme entrée au Panthéon.
Après sa carrière d'enseignant, Marcellin Berthelot a résidé à Meudon, où l'on trouve encore la tour d'expérimentation déjà appelée « tour Berthelot » de son vivant.
De nombreuses rues, places, avenues, écoles, de nombreux collèges, lycées ont été nommés en son honneur. Par exemple à Paris, devant le Collège de France, la place Marcelin-Berthelot.
Apports
Berthelot est reconnu pour des travaux encore utiles de nos jours :
- ses travaux en thermochimie et sur les explosifs (bombe calorimétrique) ;
- ses travaux sur la réaction d'estérification (avec Léon Péan de Saint-Gilles) ;
- ses travaux en pharmacologie ;
- sa théorisation des lois de la physiologie végétale ;
- ses découvertes en biochimie sur l'invertase ;
- ses textes sur la biologie et la chimie comme sciences systémiques et synthétiques ;
- sa critique de l'atomisme (avec William Hyde Wollaston) comme étalon absolu, et sa critique de la manière erronée dont John Dalton traitait cette question ;
- des recherches sur l'atomisme et particulièrement sur la spectroscopie atomique (avec Charles Tanret) ;
- ses thèses sur les composés de synthèse (synthèse totale par son « œuf électrique »)<ref>Chimie organique sur Wikibooks.</ref> ;
- ses recherches sur la chaleur, sur le principe de combustion ;
- ses recherches sur la saponification des corps gras, sur la glycérine ;
- le réactif de Berthelot ;
- son influence sur les travaux sur l'hydrogénation de Paul Sabatier (prix Nobel de chimie qui fut l'assistant de Berthelot au Collège de France) ;
- ses recherches en histoire et en philosophie des sciences.
D'autres aspects de son œuvre ou de ses positions scientifiques sont des sujets de controverses, notamment :
- son rejet - avant la remise en question de la fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle - du système de l'atome comme étalon absolu<ref>Voir cependant, pour relativiser la théorie atomiste Modèle:Ouvrage.</ref> : comme le rappelle le Modèle:Pr Laszlo dans l'article « Théorie atomique » de l'Encyclopædia Universalis, Berthelot et Le Chatelier s'opposèrent à la théorie atomique pour limiter l'implantation d'un nouveau dogmatisme comparable à la scolastique. Ils se battirent pour que la chimie reste une science expérimentale<ref>Modèle:Article.</ref> ;
- son positivisme manifesté par son opposition à la présence de références à des preuves d'ordre religieux dans les démonstrations scientifiques. Ceci l'aurait amené, lorsqu'il était secrétaire perpétuel à l'Académie des sciences, à demander que le Modèle:Pr Yvon Delage retire de sa démonstration les références au linceul de Turin comme preuves scientifiques (Modèle:Date-).
Il a subi également des critiques d'ordre politique : Modèle:Référence souhaitée.
- Vilfredo Pareto critiqua en 1897 Marcellin Berthelot, dans une tribune publique de la revue Le Monde économique<ref name="Lettres à Mr Brelay">Lettres à monsieur Brelay, paru dans Le Monde économique, 18 avril, 8 mai, 5 juin 1897, publié dans Vilfredo Pareto, Œuvres complètes : Modèle:T., Mythes et idéologies, Librairie Droz, 1984, Modèle:P..</ref>. Berthelot participa aux rapports et à l'ouvrage du ministre des finances Jean-Jules Clamageran. Il se battit à ses côtés contre les coupes budgétaires dans l'enseignement public lorsqu'il était ministre de l'instruction publique. Dès son élection au Sénat, il prononça plusieurs discours contre les coupes dans le domaine de la santé publique, dont celui critiqué par Pareto<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Au cours du discours ministériel<ref name=":1" />, Berthelot prône l'interventionnisme pour la santé publique et les nouvelles technologies : il s'oppose au soutien d'une partie de l'élite politique au « laisser-faire et laisser-passer » dans des domaines qu'il juge vitaux pour les classes paysannes et ouvrières. Ces dernières s'étaient soulevées 25 ans plus tôt et vivaient toujours dans des conditions misérables. L'interventionnisme dans le secteur des techniques de pointe et de la santé rencontra de nombreux adversaires, même si on sait aujourd'hui qu'il participa directement au développement économique sans précédent de l'économie française jusqu'en 1914. Partisan affiché du libéralisme, au sens classique, et pionnier des approches mathématiques et statistiques des sociétés humaines<ref>Giovanni Busino, Introduction à une histoire de la sociologie de Pareto, Modèle:Vol., Librairie Droz, 1967, 170Modèle:Nb p..</ref>, Pareto remet en cause la légitimité de Berthelot, en invitant cet ancien ministre des Affaires étrangères et auteur de plusieurs traités économiques avec les puissances européennesModèle:Référence souhaitée, à ne pas s'occuper de questions économiques car sa formation d'origine est la chimie<ref name="Lettres à Mr Brelay"/> ;
- L'Action française s'opposa à lui, particulièrement durant l'affaire Dreyfus<ref name="Marcel Girard">Marcel Girard, Positions politiques d'Émile Zola jusqu'à l'affaire Dreyfus, Revue française de science-politique, Modèle:Vol., no 3, 1955.</ref> ;
- une frange des politiciens sont offusqués qu'il soutienne Zola. Berthelot le soutient en effet dès le début de sa carrière (Zola écrit d'ailleurs un article en son honneur dans le quotidien Le Figaro) et continue à le soutenir durant l'affaire Dreyfus<ref name="Marcel Girard"/> ;
- Pierre Thuillier en 1981 lui donne, par un étrange amalgame, le surnom de Modèle:Citation. Cette critique est souvent citée car Modèle:Référence souhaitée (jusqu'à renverser le sens même de ce qui était écrit par Berthelot) pour sa démonstration contre le scientisme. Cette critique est des plus étonnantes car l'ouvrage de Berthelot vise à défendre l'alchimie (pratique considérée comme non-scientifique mais tout de même très riche en connaissances) c'est-à-dire à montrer les limites d'une approche qui se limiterait à une foi absolue dans la science... Berthelot livre avant l'heure un discours sur les problèmes entre sciences et liberté dans un passage de Les Origines de l'alchimie (1885) : Modèle:Citation<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. Berthelot était ouvertement partisan (comme son père médecin sur les barricades d'ailleurs) du développement de la science et de la médecine quitte à ce que l'État intervienne (ce que critiqua Pareto<ref name="Lettres à Mr Brelay"/>) ;
- le jésuite Duviviers, parmi d'autres hommes d'Église, lui reprochait de faire partie de ces « savants qui, tout en affirmant que « la science ne s'occupe ni des causes premières ni de la fin des choses » (Berthelot), concluent cependant, au nom de cette science, à la négation de la Cause première<ref>Deviviers S.J. Cours d’apologétique chrétienne, Paris/Tournai, Modèle:P..</ref> ! », c'est-à-dire ici Dieu. Pourtant Berthelot ne s'est jamais prononcé contre l'existence de Dieu, ni contre le théisme (ses parents étaient catholiques et son épouse protestante), Berthelot défendait l'idée que l'existence de Dieu n'est pas vérifiable — tout comme sa non-existence. Son credo était l’expérience et la preuve par l’expérience<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Dans un bref discours plein d'humour<ref name="Labo-planète">Modèle:Ouvrage.</ref> intitulé « En l'an 2000 », recueilli dans Science et Morale (1897), il raconte à son auditoire un rêve digne des romans d'anticipation de l'époque. Ce discours a été salué par Jacques Testart dans Labo-planète<ref name="Labo-planète"/> et a invité certains auteurs à y voir les prémisses des réflexions du philosophe Marcel Gauchet<ref>Modèle:Lien web.</ref> : Modèle:Citation bloc Le texte finit en rappelant que l'évocation de ces « rêves » est avant tout destinée à appeler les scientifiques à participer au développement économique : Modèle:Citation<ref name="Discours"/>.
Distinctions
- Membre de l'Académie de médecine (1863)
- Membre de l'Académie des sciences (1873)
- Membre étranger de la Royal Society (1877)
- Lauréat de la Médaille Davy (1883)
- Secrétaire perpétuel de l'Académie des sciences (1889)
- Lauréat de la médaille Copley (1900)
- Membre de l'Académie française (1900)
- Modèle:Déco<ref>Modèle:Base Léonore.</ref>
- Membre de l'Académie roumaine.
Mandat électif
- Sénateur inamovible (1881–1907)
Bibliographie
Œuvres de Marcellin Berthelot
- Modèle:Ouvrage
- Modèle:Ouvrage (lire en ligne tome 1),
- La Science idéale et la Science positive, lettre ouverte à Ernest Renan parue dans La Revue des deux Mondes, 1863
- Modèle:Ouvrage
- La synthèse chimique, Germer Baillière (Paris), Bibliothèque scientifique internationale, 1876, Texte en ligne disponible sur IRIS
- Modèle:Ouvrage
Traité élémentaire de chimie organique en collaboration avec E. Jungfleish 2 tomes en 1881 édition Dunod Paris .
- Sur la force des matières explosives d'après la thermochimie, Gauthier-Villars, 1883 (Lire en ligne Modèle:Vol.1)
- La Grande Encyclopédie, direction de la publication, 1885–1902
- Les Origines de l'alchimie, 1885 (Lire en ligne)
- Science et Philosophie (1886) (Lire en ligne)
- Marcelin Berthelot et Charles-Émile Ruelle, Collection des anciens alchimistes grecs (CAAG), Modèle:Nobr, 1887–1888 ; rééd. Osnabrück, 1967.
- Modèle:T.I : Introduction. Indications générales. Traités démocritains (Démocrite, Synésios, Olympiodore). Texte grec et traduction française (lire en ligne : [1] et [2])
- Modèle:T.II : Les Œuvres de Zosime. Texte grec et traduction française (lire en ligne)
- Modèle:T.III : Les Vieux Auteurs, les Traités techniques et les Commentateurs. Texte grec et traduction française
- t. IV : Tables.
- La Révolution chimique : Lavoisier, ouvrage suivi de notices et extraits des registres inédits de laboratoire de Lavoisier , Paris, Félix Alcan, Bibliothèque scientifique internationale, 1890 (Lire en ligne), Texte en ligne disponible sur IRIS
- La Chimie au Moyen Âge, 3 vol. 1893 ; rééd. Osnabruck, O. Zeller, 1967 Modèle:Lire en ligne :
- Modèle:T.I : Essai sur la transmission de la science antique au Moyen Âge (Lire en ligne)
- Modèle:T.II : L'Alchimie syriaque (Lire en ligne)
- Modèle:T.III : L'Alchimie arabe (Lire en ligne)
- Modèle:Ouvrage
- Thermochimie. Données et lois numériques, 2 vol., Paris, Gauthier-Villars, 1897 :
- t. I : Les Lois numériques, Modèle:Lire en ligne
- t. II : Les Données expérimentales, Modèle:Lire en ligne
- Chimie végétale et agricole, Gauthier Villars ; Masson & Cie (Paris), 1899
- Tome 1: Fixation de l'azote libre sur la terre et sur les végétaux, Gauthier Villars ; Masson & Cie (Paris), 1899, Texte en ligne disponible sur IRIS
- Tome 2 : Recherches générales sur la végétation. Actions chimiques de la lumières, Gauthier Villars ; Masson & Cie (Paris), 1899, Texte en ligne disponible sur IRIS
- Tome 3 : Recherches spéciales sur la végétation : éléments - Azotate - Acides - Sucres - Composés oxidables - Oxidants, Gauthier Villars ; Masson & Cie (Paris), 1899, Texte en ligne disponible sur IRIS
- Tome 4 : La terre végétale - Le vin et son bouquet, Gauthier Villars ; Masson & Cie (Paris), 1899, Texte en ligne disponible sur IRIS
- Chaleur animale, 1899
- Les Carbures d'hydrogène, 1901.
Études et témoignages sur Berthelot
- Arthur Bower Griffiths, « Berthelot », dans Biographies of Scientific Men, 1912, sur Wikisource
- Modèle:Article Modèle:Commentaire biblio
- Jean Jacques, Berthelot 1827-1907, autopsie d'un mythe, Paris, Belin, 1987 Modèle:Commentaire biblio
- Modèle:Chapitre.
- Modèle:Ouvrage. Modèle:Commentaire biblio
- Ernest Renan, Souvenirs d'enfance et de jeunesse, rééd. Paris, Calmann-Lévy, 1966, Modèle:P..
- Léon Velluz, Vie de Berthelot, Plon, 1964. Modèle:Commentaire biblio
- Reino Virtanen, Marcelin Berthelot : A study of a scientist's public role, University of Nebraska Studies, 1965Modèle:Commentaire biblio
Notes et références
Annexes
Articles connexes
- Chimie organique
- La Valeur de la Science
- Bombe calorimétrique
- Réactif de Berthelot
- Pierre Duhem, son adversaire universitaire et idéologique.
Liens externes
- L'apport scientifique de Marcellin Berthelot
- Discours sur l'an 2000 (prononcé par Marcellin Berthelot le 5 avril 1894)
Bases de données et dictionnaires
Modèle:Succession/Début Modèle:Succession/Ligne Modèle:Succession/Fin Modèle:Palette Modèle:Portail