Rue du Petit-Musc
Modèle:Infobox Voie parisienne La rue du Petit-Musc est une voie ancienne du quartier parisien du Marais, dans le [[4e arrondissement de Paris|Modèle:4e]].
Situation et accès
La rue du Petit-Musc, d'une longueur de Modèle:Unité, est située dans le [[4e arrondissement de Paris|Modèle:4e]], quartier de l'Arsenal, et commence au 2, quai des Célestins et finit au 23, rue Saint-Antoine.
Ce site est desservi par la ligne Modèle:Métro de Paris/correspondances avec intitulé à la station de métro Sully - Morland.
Origine du nom
L'étymologie « Pute y muse » (au sens de « s'y promène ») ou « Putes y musent » est fréquemment citée, mais elle est récente et inexacte. Les auteurs plus anciens<ref>Modèle:Google</ref> citent l'ancien français muce (« cachette » ou « se cache »), qui a pu s'interpréter comme « musent » en français moderne.
Mais « Pute-y-muce », que l'on trouve effectivement dans le Dit des rues de Paris<ref>« dit des rues de Paris », in Les églises de cette ville & les fauxbourgs qui sont regulieres ou monastiques. Jean Lebeuf, chez Prault Pere, 1754.</ref> (~1300), pourrait être en amont une déformation populaire de « petit muce » (petite cache, petite retraite), d'après « lhostel de Petit Muche »<ref>Étude historique et topographique sur le plan de Paris de 1540 dit plan de tapisserie Alfred Franklin. A. Aubry, 1869.</ref> qui s'élevait à cet endroit. L'hôtel a pu lui-même tirer son nom du seigneur d'un lieu de ce nom. L'abbé Lebeuf croit que ce nom vient du fief du Petit-Muce dans la seigneurie de Tournan ; le toponyme petit muce existe encore en Chevreuse, par exemple.
L'hôtel a pu prendre ce nom postérieurement, parce que c'était une petite retraite discrète (en particulier pour des rencontres discrètes ?). Il est possible que l'hôtel ait acquis un surnom de « Pute y muce » parce qu'un galant y rencontrait son amante, mais on peut noter que l'expression n'est pas au pluriel « Putes y mucient » (qui aurait été phonétiquement marqué en 1300), donc il ne s'agit certainement pas « des prostituées » mais d'une femme qualifiée de prostituée.
Une autre interprétation, « Put y muce », une puanteur s'y cache, du même esprit, viendrait de ce que cette rue sale et située hors de l'enceinte de Philippe Auguste, près d'une voirie, s'appelait ainsi, de put (« puant ») ou de putain et muce (« caché »)<ref name="Tynna">Jean de La Tynna, Dictionnaire topographique, étymologique et historique des rues de Paris, 1817.</ref>.
-
Rue vue depuis le quai des Célestins. -
Une voie étroite et encaissée.
Historique
Cette voie, qui existait déjà en 1358, occupe une partie de l'emplacement d'une voirie et de l'ancien champ au plâtre. Cette rue qui était située hors de l'enceinte de Philippe Auguste, fut nommée « rue de Put-y-Musse ». Ces mots « Put-y-Musse » signifiaient « fille publique » ou « putain s'y cache ». En effet, cette rue sale et étroite servit longtemps de repaire aux prostituées<ref>Modèle:Article. Lire la transcription sur Wikisource.</ref>.
Une « rue de Pute-y-Muce » est citée dans Le Dit des rues de Paris, de Guillot de Paris. Jean de La Tynna situe cette rue de Pute-y-Muce à proximité de la rue Tiron :
- soit la rue Cloche-Perce ;
- soit une rue qui communiquait anciennement de la rue Cloche-Perce à la rue Tiron.
Elle devient successivement, par corruption, « rue du Petit-Musse », « rue du Petit-Muce » puis « rue du Petit-Musc ».
Elle est citée sous le nom de « rue du petit Muz » dans un manuscrit de 1636 ou le procès-verbal de visite indique qu'elle est Modèle:Citation.
Elle apparaît également sur un plan du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle sous le nom de « rue des Célestins », parce que le couvent des Célestins y était situé.
Une décision ministérielle du Modèle:Date républicaine signée Chaptal fixe la moindre largeur de cette voie publique à Modèle:Unité. Cette largeur est portée à Modèle:Unité, en vertu d'une ordonnance royale du Modèle:Date-.
Au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, la rue du Petit-Musc, d'une longueur de Modèle:Unité, qui était située dans l'[[ancien 9e arrondissement de Paris|ancien Modèle:9e]], quartier de l'Arsenal, commençait au 10, quai des Célestins, rue de Sully et quai Morland et finissait aux 210-212, rue Saint-Antoine<ref>Cadastre de Paris par îlot (1810-1836), plan Modèle:36e « Arsenal », îlots Modèle:Numéros, F/31/89/02, îlot no 3 bis, F/31/89/05, îlot no 4, F/31/89/06, îlots Modèle:Numéros, F/31/89/15, îlots Modèle:Numéros, F/31/89/16, îlot no 19, F/31/89/17.</ref>.
En 1881, une pétition des habitants des rues Beautreillis, Charles-V, des Lions-Saint-Paul et du Petit-Musc est adressée à la ville de Paris, pour se plaindre que ces voies soient dépourvues d’eau potable et réclamer l’ouverture d’une fontaine publique<ref>« Séance du 9 juillet 1881 », Bulletin de la ville de Paris, Paris, 18 juillet 1881, sur Gallica.</ref>.
-
En haut de l'image, la rue du Petit-Musc, appelée alors « rue des Célestins »
(plan de Braun et Hogenberg, vers 1530). -
L'ancienne église des Célestins, au coin de la rue du Petit-Musc
(dessin de 1831). -
La Rue du Petit-Musc (1838) par Charles Raymond Chabrillac, musée Carnavalet.
Bâtiments remarquables et lieux de mémoire
- Au débouché sur la Seine : emplacement de l'ancien port Saint-Paul.
- Modèle:Numéro avec majuscule : hôtel de Fieubet à l'emplacement d'une résidence des archevêques de Sens qui fut acquise par Charles V pour réaliser l'hôtel Saint-Pol. L'hôtel de Fieubet fut construit pour Gaspard III de Fieubet, conseiller au Parlement et maître des requêtes (1654), chancelier de Marie-Thérèse en 1671, par Jules Hardouin-Mansart dans le style espagnol, tel que nous pouvons le voir. Il resta dans cette famille jusqu'en 1758 et après avoir connu différents propriétaires, il fut défiguré par l'un d'eux en 1858 qui y fit construire des bâtiments parasites. En 1877, il devint l'école des pères de l'Oratoire et, au milieu du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, l'école Massillon. Les façades sur la rue et le quai sont classées aux monuments historiques.
- Aux Modèle:Numéros se situait l'entrée du couvent des Célestins. Ce dernier s'étendait de la rue du Petit-Musc jusqu'au no 12 de l’actuel boulevard Henri-IV. Devenue dissipée, la communauté est dispersée en 1779. Durant la Révolution française, le couvent servit de caserne aux gardes nationaux puis, après transformation, il devint, en 1802, la caserne des Célestins. En 1840, une annexe, la caserne du Petit-Musc, lui fut construite. Une caserne de pompiers a pris place dans les jardins de cet établissement.
- Modèle:Numéro avec majuscule : ici habitait en 1885, le peintre Jean Eugène Baudelocque<ref>Catalogue de la Modèle:27e Exposition d'Amiens de 1885, Modèle:P..</ref>.
- Aux Modèle:Numéros se trouvait l'hôtel d'Albret, édifié aux {{#switch: XV
| e | er | = {{#switch: XV
| e | er | = Modèle:S mini-{{#ifeq: et|-| – | et }}Modèle:S mini- siècles
| Modèle:S mini-{{#ifeq: XV|-| – | XV }}Modèle:S mini- siècle{{{3}}}
}}
| {{#switch: et
| e | er | = Modèle:S mini-{{#ifeq: XV|-| – | XV }}Modèle:S mini- siècle
| Modèle:S mini-{{#ifeq: et|-| – | et }}Modèle:S mini- siècles
}}
}}<ref>Jacques Hillairet, Dictionnaire historique des rues de Paris, tome II, Modèle:P..</ref>.
- Modèle:Numéro avec majuscule : ancienne maison bien entretenue.
- Modèle:Numéro avec majuscule : c'était la partie arrière de l'hôtel de Charny qui donnait au 22, rue Beautreillis.
- Modèle:Numéro avec majuscule : dans la cour se situait une auberge du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, à l'enseigne de la Herse d'Or. Les écuries étaient situées dans des souterrains voûtés avec des piliers et l'accès se faisait par une rampe visible à gauche de la cour. Sous Henri IV, les écuries royales allaient jusqu'au 22, rue Beautreillis (à confirmer).
-
Décoration de l'hôtel Fieubet.
Notes et références
Annexes
Bibliographie
- Jacques Hillairet, Connaissance du vieux Paris, Éditions Princesse, Paris, 1978, Modèle:Nb p., Modèle:P.15-16.
- Modèle:Dictionnaire historique des rues de Paris.
- Félix et Louis Lazare, Dictionnaire administratif et historique des rues de Paris et de ses monuments.
- Jean de La Tynna, Dictionnaire topographique, étymologique et historique des rues de Paris, 1817.