Saint-Quirin
Modèle:Infobox Commune de France
Saint-Quirin est une commune française située dans le département de la Moselle, en Lorraine, dans la région administrative Grand Est.
Le village de Saint-Quirin, dont le nom dérive du nom latin Quirinus, appartenant à un tribun et saint martyr romain du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, Quirin de Neuss, est cité pour la première fois dans un document en 966, bien que le site ait été occupé bien antérieurement, des vestiges gallo-romains (nécropole et divers objets) ayant en effet été mis au jour sur le territoire de la commune. Le village, qui fut pendant longtemps un important centre de pèlerinage, s’est développé autour d’un prieuré qu’y possédait l’abbaye de Marmoutier, lequel prieuré fut détruit lors de la guerre de Trente Ans, mais en partie reconstruit au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle.
Ancien lieu de pèlerinage, le village est certifié par « Les Plus Beaux Villages de France ».
Géographie
Cette commune se trouve dans la région historique de Lorraine et fait partie du pays de Sarrebourg.
Accès
Communes limitrophes
Modèle:Section communes limitrophes d'article de commune de France
Hydrographie
La commune est située dans le bassin versant du Rhin au sein du bassin Rhin-Meuse. Elle est drainée par la Sarre, la Sarre Rouge, le ruisseau de Saint-Quirin, le ruisseau Basse du Haut, le ruisseau Basse du Loup, le ruisseau Basse Langschiess, le ruisseau d'Abreschviller, le ruisseau de l'Engenthal et le ruisseau la Vieille Sarre<ref group=Carte>Modèle:Géoportail</ref>.
La Sarre, d'une longueur totale de Modèle:Unité, est un affluent de la Moselle et donc un sous-affluent du Rhin, qui coule en Lorraine, en Alsace bossue et dans les Länder allemands de la Sarre (Saarland) et de Rhénanie-Palatinat (Rheinland-Pfalz)<ref>Modèle:Sandre</ref>.
La Sarre rouge, d'une longueur totale de Modèle:Unité, prend sa source dans la commune et se jette dans la Sarre en limite de Hermelange et de Lorquin, après avoir traversé Modèle:Nobr<ref>Modèle:Sandre</ref>.
Le ruisseau de Saint-Quirin, d'une longueur totale de Modèle:Unité, prend sa source dans la commune et se jette dans la Sarre rouge à Vasperviller, après avoir traversé Modèle:Nobr<ref>Modèle:Sandre</ref>.
La qualité des eaux des principaux cours d’eau de la commune, notamment de la Sarre, de la Sarre Rouge et du ruisseau de Saint-Quirin, peut être consultée sur un site dédié géré par les agences de l’eau et l’Agence française pour la biodiversité<ref group=Carte>Modèle:Lien web - Pour recentrer la carte sur les cours d'eau de la commune, entrer son nom ou son code postal dans la fenêtre "Rechercher".</ref>.
Urbanisme
Typologie
Saint-Quirin est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee<ref group=Note>Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en Modèle:Date-, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le Modèle:Date- en comité interministériel des ruralités.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Sarrebourg, dont elle est une commune de la couronne<ref group=Note>La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en Modèle:Date- l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.</ref>. Cette aire, qui regroupe Modèle:Unité, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de Modèle:Unité<ref name="AAV2020">Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="AAV20202b">Modèle:Lien web.</ref>.
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (96,5 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (97,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (89,7 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (6,8 %), prairies (2,4 %), zones urbanisées (1 %), zones agricoles hétérogènes (0,2 %)<ref name="CLC">Modèle:Lien web</ref>. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)<ref group=Carte>Modèle:Lien web.</ref>.
Toponymie
- Saint-Quirin : Godelsadis (966), S. Quirtnus et sanctus Quirinus (1120), Quirini (1179), Saint-Kurin et Saint-Quurin (1476), Saint-Curien (1483), Saint-Curin (1620), Cœurs-Francs/Vérité (noms révolutionnaires), Saint Quirin (1793). Sint-Quouryin en lorrain roman<ref>Léon Zéliqzon - Dictionnaire des patois romans de la Moselle.</ref>.
- Lettenbach : Letteboch en francique lorrain.
Histoire
Le site est mentionné pour la première fois en 966, il est vrai sous le nom de Godelsadis, nom d’un ermitage qui s’y trouvait alors. C’est cette année-là en effet que le comte Louis de Dagsburg (Dabo) fit don à l'abbaye de Marmoutier des terres sises entre les deux Sarres, au nord du Donon. En 1049, Gepa de Dagsburg, fille d'Modèle:Souverain-, comte en Nordgau et d'Eguisheim et de sa femme Heilwig de Dagsburg, abbesse de Neuss, se vit offrir par son frère, le pape Modèle:Souverain2, les reliques de saint Quirin, tribun militaire et martyr romain ; lorsqu’elle les rapporta ensuite de Rome pour les déposer dans la ville de Neuss, la mule qui transportait les reliques se serait arrêtée à l’emplacement de l’actuelle Chapelle-Haute, ce qui conduisit à changer la toponymie du lieu, auquel fut donné le nom du saint. L’on fonda un prieuré à proximité, et, sous le mandat du premier prieur de Saint-Quirin, Wolfram, nommé en 1122, l’église priorale fut consacrée en 1123 par l'évêque de Metz. Saint-Quirin devint rapidement par la suite un important lieu de pèlerinage.
La gare de Vasperviller - Saint-Quirin était située sur l'ancienne ligne de Sarrebourg à Abreschviller. La ligne, aujourd’hui déclassée et dont la voie a été déposée, a été réaménagée en piste cyclable.
Politique et administration
Modèle:ÉluDébut Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu actuel Modèle:ÉluDonnées Modèle:ÉluFin
Démographie
Modèle:Population de France/section
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
On trouve dans la commune et dans celles avoisinantes les dénommées « Sept Roses », édifices religieux d'une beauté certaine, dont deux à Saint-Quirin : l'église baroque Saint-Quirin et la Chapelle-Haute, construite sur une colline en contrehaut du village.
- Alt-Teufelsloch, scieries disparues.
Site archéologique de la Croix-Guillaume
Modèle:Article détaillé Ce site archéologique gallo-romain comporte des carrières et une nécropole<ref>Modèle:Base Mérimée.</ref>.
Église et prieuré Saint-Quirin
Le prieuré de Saint-Quirin a été fondé en 966 par le comte de Dabo Louis de Dagsbourg<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. L’église prieurale Saint-Quirin fut consacrée en 1123. Celui-ci ayant été détruit durant la Guerre de Trente Ans, et menaçant ruine au début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, le chanoine Edmond Herb, constatant lors de sa visite canonique de 1714 l’état de délabrement avancé des bâtiments, décide de les faire reconstruire à neuf. Achevée en 1722, grâce en particulier aux contributions financières du prieur Herb lui-même, personnage nanti, la nouvelle église fut consacrée en Modèle:Date, et son ameublement fut installé entre 1744 et 1746. En 1769, une lettre patente royale ordonna la suppression du prieuré, qui fut uni à l'abbaye royale et chapitre noble Saint-Louis de Metz<ref>Archives départementales de Meurthe-et-Moselle, série H.303-313, chartes, baux et procès (1123-1790)</ref> et à la Révolution, ce fut le tour à la paroisse d’être abrogée. La deuxième moitié du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle voit l’église subir quelques remaniements intérieurs (entre autres le démontage des vitraux) et se faire adjoindre une chapelle funéraire contre le flanc Sud-Est du chœur. Enfin, une campagne de restauration fut menée de 1969 à 1973.
L’église Saint-Quirin, devenue entre-temps église paroissiale, est construite en grès rouge des Vosges, et se trouve, à l’exception de la façade occidentale, recouverte d’un crépi jaune pâle. Elle possède trois clochers à bulbe : d’une part deux tours carrées à l’ouest, à trois niveaux chacune, surmontées de trois bulbes superposés, et reliées entre elles par une passerelle, et d’autre part un clocheton (avec cloche de 1762), coiffé de deux bulbes, et incorporé dans la toiture du chœur. Dans l’espace entre les deux tours s’inscrit, au rez-de-chaussée de la façade occidentale, un portail dorique avec porte d'entrée en plein-cintre, encadré de deux colonnes engagées supportant un entablement à ressauts. Ce portail est surmonté par une autre travée dorique, comprise entre deux colonnes dégagées, laquelle renferme une niche avec voûte en coquille hébergeant une statue de saint Quirin de Neuss, et couronnée par un fronton triangulaire. La nef est à vaisseau unique et voûte plate, et se termine par un chevet à cinq pans. L’ensemble du mobilier, ainsi que les vitraux et l’orgue Silbermann (restauré en 1969), sont baroques et datent de la première moitié du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle. Les baies sont toutes en plein-cintre. Le prieuré attenant<ref>Modèle:Base Mérimée.</ref>, qui comporte un oriel d’angle et deux frontons sculptés, est adossé, par son aile orientale, à la dernière travée de la nef. Modèle:Saut
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Église Saint-Quirin.
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Vue du prieuré, avec son oriel d'angle.
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Portail de l'église Saint-Quirin, avec ses deux travées doriques superposées.
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Saint-Quirin : église prieurale avec à l'arrière-plan la Chapelle-Haute.
Chapelle-Haute
Selon la légende, cette chapelle<ref>Modèle:Base Mérimée.</ref>, située sur un relief dominant le village de Saint-Quirin à l'ouest, aurait été construite à l'emplacement où aurait fait halte la mule qui, en l’an 1049, transportait les reliques de saint Quirin vers Neuss. Il se pourrait donc qu’une chapelle ait été construite là dès le Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle. Souvent et profondément remaniée au fil des siècles, elle apparaît aujourd’hui très composite, le chœur et le clocher ayant seuls gardé quelque homogénéité. Cependant il subsiste dans l’édifice certains éléments remontant au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle. Les dernières restaurations datent de 1901 (millésime figurant d’ailleurs sur le pignon occidental) et dans les années 1960. Le bâtiment, tel qu’il se présente aujourd’hui, est une chapelle rectangulaire d’environ Modèle:Unité de long sur Modèle:Unité de large, en grès rose des Vosges, comprenant une nef unique couverte d’un plafond en bois datant de 1965 et dotée de six baies en plein-cintre, vraisemblablement pratiquées au début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle. La nef se prolonge à l’est par un chevet plat recouvert d’une voûte d’ogives et percé d’étroites fenêtres en lancette, et en est séparé par un arc triomphal de forme ogivale. Le clocher carré, un peu en hors-œuvre du chevet, s’achève par un comble pyramidal en pierre couronné d’une croix latine. La chapelle fut pendant de longs siècles un important but de pèlerinage. Modèle:Saut
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Raidillon conduisant à la Chapelle-Haute.
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Chapelle-Haute. Le chœur se trouve du côté du clocher.
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Intérieur : nef et chœur. Entre les deux baies du fond, soubassement du clocher.
- Chapelle de l'ancienne verrerie à (Lettenbach).
- Chapelle Sainte-Claire.
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Chapelle des Verriers à Lettenbach.
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Chapelle Sainte-Claire.
Ancienne verrerie de Saint-Quirin à Lettenbach
Modèle:Article détaillé L’ancienne verrerie<ref>Modèle:Base Mérimée.</ref>, sise dans le hameau de Lettenbach (lequel, bien que situé dans un vallon clos débouchant dans la vallée de la Sarre rouge, où se trouve le village d’Abreschviller, appartient néanmoins à la commune de Saint-Quirin), fut fondée au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle par l'abbaye de Marmoutier et resta en activité jusqu’à la fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle. Y furent notamment fabriquées les glaces qui ornent le palais des ducs de Lorraine à Nancy. Élevée au statut de manufacture royale par Modèle:Souverain2, elle culmina au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle.
C’est au demeurant de cette même époque que datent les bâtiments parvenus jusqu’à nous, que sont les magasins (bâtiment à murs en pans de bois sur soubassement en grès), les bâtiments administratifs, des logements d’ouvriers, des galeries souterraines, et la chapelle dite des Verriers. Celle-ci est érigée sur les plans d'Antoine Marie Guaita, le copropriétaire de la verrerie, à l’usage du personnel à proximité de la manufacture, en 1756 (ainsi qu'en atteste une date au fronton du portail d’entrée). Elle comporte une nef unique à voûte plate et un chevet en cul-de-four ; la façade occidentale (en réalité orientée nord-est) présente une porte en plein-cintre inscrite dans une travée dorique en grès rose portant un fronton cintré surmonté d'une croix latine, et un pignon percé d'un oculus au sommet et de quatre fenêtres rondes, qui s’achève par un petit clocher à bulbe. Les vitraux proviennent de la manufacture elle-même.
Autres
- La fontaine miraculeuse serait, selon la croyance populaire, capable d'aider à soigner diverses afflictions, en particulier de la peau.
- La fontaine Saint-Jean.
Plusieurs dizaines de maisons et de fermes, de différentes époques, sont protégées au titre des monuments historiques. Modèle:Saut
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La fontaine miraculeuse.
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La fontaine Saint-Jean.
Personnalités liées à la commune
- Antoine Marie Guaita (1722-1808), banquier,
- Auguste Chevandier de Valdrome (1781-1865), président de Saint-Quirin, puis vice-président de Saint-Gobain, député.
- Eugène Chevandier de Valdrome (1810-1878), homme politique et industriel.
- Paul Chevandier de Valdrome (1817-1877), peintre.
- Jules Wolff (1878, Saint-Quirin - 1955, Paris), député, puis sénateur de la Moselle.
- Lucien Cambas (1916-1961), résistant français, Compagnon de la Libération.
Héraldique
Notes et références
Notes et cartes
- Notes
- Cartes
Références
Voir aussi
Bibliographie
- Karine Bouchet, Dominique Heckenbenner, Nicolas Meyer, et al., Le site gallo-romain de la Croix-Guillaume à Saint-Quirin, Moselle, Sarrebourg, Association pour la recherche archéologique au pays de Sarrebourg, 2008, Modèle:Nb p. Modèle:ISBN.
- François Clad, Lettenbach, commune de Saint-Quirin : des origines à nos jours, Sarrebourg, Imp. sarrebourgeoise, 1997, Modèle:Nb p.
- Dagobert Fischer, Le prieuré de Saint-Quirin, Nancy, impr. de G. Crépin-Leblond, 1875, Modèle:Nb p. (extrait des Mémoires de la Société d'archéologie lorraine).
- {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} « Lettenbach bei Metz, das Genesungsheim des 16. Armeekorps », Illustriertes Sonntagsblatt, no 12, 1900.
- Edmond Moppert, Lettenbach-St. Quirin : histoire mouvementée d'une verrerie, s. l., 1975, Modèle:Nb p.
- Jean-Marie Schmitt, Le prieuré de Saint Quirin, Sarrebourg, Éd. du Musée régional de Sarrebourg, 1970, Modèle:Nb p.
Articles connexes
- Liste des communes de la Moselle
- Liste des localités adhérant à l'association Les Plus Beaux Villages de France
- Liste des nécropoles militaires en Lorraine