Shangdu (Yuan)

{{#ifeq:||Un article de Ziki, l'encyclopédie libre.|Une page de Ziki, l'encyclopédie libre.}}

Modèle:Voir homonymes Modèle:Infobox Monument Shangdu ou Yuan Shangdu (Modèle:Chinois), parfois retranscrit Shang-tu) est la première capitale de Kubilaï Khan, qui régna sur la Chine de 1260 à 1294 et fonda la dynastie Yuan (1271-1368), puis réunifia la Chine (1276-1279). La ville, dont il ne reste que des ruines, est située dans l'actuelle Mongolie-Intérieure, à Modèle:Unité au nord de Pékin et à Modèle:Unité au nord-ouest de Duolun. Le site est inscrit au Patrimoine mondial de l'UNESCO<ref name="unesc">Biens culturels - Site de Xanadu (Chine) sur le site de l'Unesco.</ref>.

La ville est devenue célèbre en Europe grâce au livre de Marco Polo (1298).

Xanadu est un autre de ses noms, donné par Coleridge dans un de ses poèmes, puis popularisé par le film Citizen Kane d'Orson Welles, où il désigne la grandiose résidence construite par Kane.

Historique

Avant d'accéder à la tête de l'empire mongol, Kubilaï avait été nommé khan de la Chine du Nord par son frère le khagan Möngke après 1251. Il y fit bâtir Shangdu, sa capitale, en suivant les conseils de son ministre chinois Modèle:Lien (Modèle:Chinois)<ref>Cf. Shangdu city uncovered, 2003, China.org.cn, in Chinadaily.</ref>,<ref>Marie Favereau : La Horde. Comment les Mongols ont changé le monde., 2023, Éd. Perrin, Modèle:ISBN</ref>.

Après la mort de son frère Möngke, Kubilaï Khan s'y fait proclamer empereur des Mongols le Modèle:Date-.

D'abord nommée Kaiping (Modèle:Chinois), la ville est élevée au rang de capitale supérieure (Shangdu) en 1264 lorsque Kubilaï est reconnu empereur par ses rivaux. Puis elle redevient Kaiping, capitale d'été des empereurs mongols de Chine, en 1278, lorsque Kubilaï s'installe à Pékin, qu'il avait fait rebâtir.

En 1368, Togoontomor, le dernier empereur Yuan, s'y enfuit, en espérant pouvoir reprendre Dadu (actuelle Pékin), mais il échoue. La cité est rasée la même année, lors de la Révolte des Turbans rouges qui précipita la chute de la dynastie Yuan et son remplacement par les Ming.

Les vestiges visibles sont au niveau du sol : des bases de murs recouverts de terre et une plate-forme circulaire en brique au centre de l'enceinte intérieure.

Plan de la ville

La construction de la ville dura 4 ans et fut achevée en 1256, au prix du travail forcé de dizaines de milliers d'esclaves. Elle s'organise en une « ville extérieure » carrée<ref name="carre" />, de Modèle:Unité de côté, renfermant en son coin sud-est une « ville intérieure », également carrée<ref name="carre" />, de Modèle:Unité de côté, où s'élevait le palais impérial qui avait Modèle:Unité de large (soit 40 % de la superficie de la Cité interdite à Pékin).

Cette division hiérarchisait la ville. Les grandes demeures en pierre de taille, réservée aux dignitaires, composaient la cité de pierre. À proximité, la cité des scribes, parsemée de temples et de nombreuses fontaines, était habitée par les fonctionnaires de l'administration impériale, les militaires, les ingénieurs et la cour.

Une troisième cité, la plus large, concentrait les habitations du peuple, où des maisons en pierre de facture chinoise alternaient avec des yourtes mongoles, structures mobiles déplacées au gré des voyages impériaux. Ceint d'une muraille militaire, elle renfermait un zoo et des parcs. On estime à 200 000 la population de Shangdu à son apogée.

De Marco Polo à Mandrake le Magicien

Marco Polo

Le vénitien Marco Polo a séjourné plusieurs fois dans cette ville, lors de son arrivée à la cour de Kubilaï en 1274, puis lorsqu'il y accompagnait la cour. Dans son livre, il la nomme d'abord Clemeinfu (Kaipingfu) puis Ciandu (prononcé {{#ifeq:1|0|tʃandu|[[Alphabet phonétique international|Modèle:Nobr]]}} en italien).

Sa description de Shangdu, juste avant le début du Livre II de son récit, introduit la narration des « grands faits et des merveilles du grand seigneur des seigneurs, c'est-à-dire le grand seigneur qui est le Kaan des Mongols, lequel est appelé Cublay, très noble seigneur et puissant ». Sa description commence ainsi :

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Samuel Coleridge

Vers 1800, Samuel Taylor Coleridge (1772-1834) dans son fameux poème Kubla Khan célèbre le palais dans un rêve qui prend la forme d'une vision hallucinée ; il le sous-titra d'ailleurs A Vision in a Dream (Une vision dans un rêve). Par ailleurs, le poème inaugure la graphie « Xanadu », qui détermine une prononciation en quelque sorte fautive avec /ks/. « À Xanadu, Kubla Khan fit ériger | Un majestueux dôme de plaisir… » Modèle:Citation étrangère bloc

L'écrivain Jorge Luis Borges met en relation le rêve du poète anglais sur Shangdu/Xanadu comme le prolongement direct de celui identique du chroniqueur perse Rashid al-Din, auteur au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle d'une histoire de l'Empire mongol, Jami al-tawarikh. Si on souligne l'habilité de Borgès à mélanger fiction et histoire, c'est pour mieux illustrer le chemin emprunté par le mythe<ref>José Luis Borgès, « Le rêve de Coleridge », dans Cours de littérature anglaise, Editions du Seuil : « Le premier rêveur a eu la vision du palais et l'a construit ; le second, sans connaitre l'autre rêve, le reçut. Si cette intention n'échoue pas, quelqu'un, par une nuit longue de plusieurs siècles, rêve le même rêve. Sans soupçonner que d'autres l'ont déjà imaginé, il lui donnera une forme, en marbre ou en musique. Peut-être cette série de rêves est sans fin, ou peut-être le dernier en sera la clef… Peut-être cet archétype encore non révélé à l'humanité, cet objet éternel, entre progressivement dans le Monde. »</ref>.

Shangdu au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle

Le Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle perpétue la légende de la cité ou du palais imaginé et fantasmé. On peut citer Citizen Kane d'Orson Welles, Les Horizons perdus de Frank Capra (adapté du roman homonyme de James Hilton), Mandrake le Magicien ou une histoire de Picsou en 1991, Retour à Tralla La par l'américain Don Rosa.

Pour ses riverains actuels, Shangdu est parfois appelée Xiancheng<ref>Modèle:Lien web.</ref>, soit la ville apparue, pour évoquer le fantôme de cette cité qui surgit parfois dans toute sa splendeur à qui s'aventure sur les lieux.

Des fouilles archéologiques ont été effectuées qui mettent en évidence le dessin de la ville<ref name="carre">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Layout of Kublai Khan's capital sketched out sur china.org.cn, 2009.</ref>. Le site a été ouvert aux visiteurs<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Site of Xanadu opens to visitors, avec 5 photographies, sur china.org.cn, juillet 2011.</ref> et devient une attraction touristique<ref>Planet Lonely, Chine, 2018.</ref>.

Au Patrimoine mondial de l'UNESCO, où le site est inscrit depuis 2012 pour une surface de Modèle:Unité, la ville est nommée Xanadu<ref name="unesc" />,<ref>Le site chinois de Xanadu inscrit au Patrimoine mondial, sur le site de l'ambassade de Chine en France, 30-06-2012.</ref>.

Bibliographie

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Voir aussi

Liens internes

Liens externes

Notes et références

Modèle:Références

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