Silvanectes

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Modèle:Infobox Peuple antique

Les Silvanectes, Modèle:Incise au Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, précédemment mentionnés sous le nom de Sulbanectes Modèle:Incise au Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, sont un ancien peuple gaulois habitant les environs de Senlis.

Mentions historiques

Les mentions de ce peuple sont rares, César ne l’évoque même pas. La plus vieille attestation connue, Modèle:Citation étrangère, est celle inscrite sur le socle d'une statue de l'empereur Claude et datée de 48 {{#if:|{{#ifeq:|l|{{#if:|[[| apr. J.-C.]]|apr. J.-C.}}| Modèle:Abréviation discrète}}|Modèle:Abréviation discrète}}. Elle a été retrouvée sous le château de Senlis en 1952 et est conservée au musée d'art et d'archéologie de Senlis. Pline mentionne les Modèle:Citation étrangère et Ptolémée cite les Modèle:Citation étrangère. Sous l'empereur Honorius, il est fait mention de la Modèle:Citation étrangère<ref name="Popineau">Modèle:Harvsp</ref>.

Localisation

Le territoire des Sulbanectes était assez petit (environ Modèle:Unité) et s'étendait autour des rivières de la Nonette et de l'Aunette, presque entièrement compris dans le département actuel de l'Oise, autour des villes de Senlis (Augustomagus), Chantilly et Crépy-en-Valois. Sur ce territoire, quarante-trois sites datés de la période de La Tène ont été reconnus mais l'oppidum chef-lieu n'a pas été localisé à ce jour, il pourrait être situé sous les ruines de la forteresse médiévale de Montépilloy. Il semble que le territoire des Sulbanectes était peu peuplé<ref name="Popineau"/>.

Leur territoire était entouré au nord par les Suessions et les Bellovaques et au sud par les Parisis et les Meldes et servait de point de passage entre le nord et le sud du Bassin parisien. L'absence de monnayage spécifique aux Sulbanectes et la présence a contrario des monnaies suessiones dans tout le territoire sulbanecte semble indiquer que les Sulbanectes n'étaient, avant la conquête romaine, qu'un pagus du territoire suession<ref name="Popineau"/>. La dédicace des Sulbanectes à l'empereur Claude en 48 figurant sur le socle de la statue découverte à Augustomagus pourrait ainsi correspondre soit à l'accession à l'indépendance des Sulbanectes vis-à-vis des Suessions<ref name="Popineau"/>,<ref name="Fichtl">Modèle:Harvsp</ref>, soit à l'octroi du statut de cité libre à Augustomagus<ref name="Popineau"/>.

Les Silvanectes vivaient pour partie dans une zone forestière fragmentée. Ils étaient notamment implantés dans l'immense forêt qui couvrait de la région de Luzarches dans l'actuel Val-d'Oise<ref>Georges Poisson, « Histoire du Val-d'Oise », supplément au Modèle:N° du Bulletin d'information de la préfecture du Val-d'Oise, 1967, Modèle:P..</ref>, qui comprenait aussi un complexe important de zones humides, le silvestres saltus des auteurs romains.

Trente sites datés de la période augusto-tibérienne ont été reconnus dans la partie septentrionale du territoire. La fondation d'Augustomagus semble dater du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle. Elle correspond probablement à la constitution d'un nœud routier entre peuples voisins sur la voie d'Agrippa qui allait de Lugdunum (Lyon) à Gesoriacum (Boulogne), voie qui permit à Claude de conquérir le sud de la Bretagne entre 43 et 47<ref name="Popineau"/>.

Ethnonymie

Attesté en latin sous la forme Silvanectae, ce mot gaulois est composé de selua (Modèle:Cf vieil irlandais selb « propriété possession »), selvanos « possession, propriété », « troupeau », comparable à l'irlandais Modèle:Lang (vieil irlandais selbán) « troupeau ». On rencontre effectivement un deo Selvano en Gaule. Il est probable aussi que les nombreux Silvanus de Gaule soient d'anciens Selvanos par confusion avec le dieu romain qui a étendu son domaine d'influence à celui des troupeaux<ref>Georges Dumézil, Religion romaine, 351.</ref>. La même analogie expliquerait pourquoi le nom de Selvanecti « les propriétaires de troupeaux » serait devenu Silvanectii, Modèle:Lang signifiant « forêt » en latin<ref>Xavier Delamarre, Dictionnaire de la langue gauloise, Éditions Errance, 2003, Modèle:P..</ref>.

L'élément anecti est peut-être le même que celui que l'on rencontre dans l’anthroponyme Anectios et que l'on rapproche de l'irlandais Modèle:Lang « il protège », le sens global de Silvanectae serait donc « les protecteurs de leur bien ». Cependant, une autre hypothèse fait d'un élément necti, une racine verbale ayant donné en latin Modèle:Lang « qui a obtenu » ou « qui a conquis », d'où le sens global de « ceux qui ont obtenu ou conquis une [un droit de] propriété »<ref name="Roblin">Modèle:Harvsp</ref>.

Dans la fiction

Gérard de Nerval, fasciné par l'Antiquité et l'ésotérisme et qui a passé une partie de son enfance dans le Valois, fait de fréquentes allusions aux Silvanectes, notamment dans Sylvie (1853) et Promenades et souvenirs (1854) ; il rapproche leur nom du latin silva (forêt)<ref>Jean Richer, Nerval, expérience vécue & création ésotérique, éd. G. Trédaniel, 1990, p. 52.</ref>.

Notes et références

Modèle:Références

Annexes

Bibliographie

Modèle:Autres projets

  • Modèle:Article
  • Modèle:Ouvrage
  • N. Bilot, M. Raimond et al., Château de Montépilloy : fouille archéologique programmée d'Modèle:Date-, Amiens, rapport déposé au Service régional de l'archéologie de Picardie, 2015.
  • M. Durand, « Le temple gallo-romain de la forêt d' Halatte (commune d'Ognon dans l'Oise). Nouvelle interprétation du site à la suite des fouilles de 1996 à 1999 », Revue archéologique de Picardie, n° spécial 18, Amiens, 2000.
  • J. M. Popineau, « L'Homme et le Hameau », Revue archéologique de Picardie, n° spécial 24, Amiens, 2007.
  • G. P. Woimant, M. Provost (dir), « Carte archéologique de la Gaule », in L'Oise, Paris, M. Provost, 1995.
  • Modèle:Article

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