Sōka gakkai
La Modèle:Japonais (Modèle:Citation) est un mouvement bouddhiste moderne fondé en 1930 au Japon par Tsunesaburō Makiguchi et Jōsei Toda, en tant que branche laïque de l'école Nichiren Shōshū<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.
Du fait de sa création au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, la Sōka Gakkai est considérée comme un nouveau mouvement religieux<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>,<ref>Modèle:Ouvrage.</ref> et classée au Japon parmi les Modèle:Citation (shinshūkyō). Elle se réclame pourtant héritière des enseignements du moine japonais Nichiren (1222-1282) transmis par Modèle:Lien, le plus jeune de ses six disciples aînés, considéré comme son successeur par certaines écoles du bouddhisme de Nichiren dont la Nichiren Shōshū. Toutefois, en Modèle:Date, cette dernière rompt les liens avec la Sōka Gakkai, allant jusqu'à excommunier tous ses membres<ref name="Cornu">Modèle:Cornu.</ref>. Désormais ce sont les membres laïques qui, en tant que ministres du culte, accomplissent les cérémonies religieuses telles que les mariages ou les cérémonies funéraires.
Daisaku Ikeda, alors Modèle:3e de la Sōka Gakkai, fonde en 1964 un parti politique, le Kōmeitō, mais en 1970 les deux structures se séparent officiellement à la suite de critiques de l’opinion publique. Pour fédérer les membres, le Modèle:Date il fonde la Modèle:Lien dont il est toujours président en Modèle:Date.
Le mouvement s'est fait connaître dans le monde, non sans susciter des controverses, en particulier du fait de son Modèle:Citation soutenu voire Modèle:Citation se basant sur la pratique de shakubuku, mais qui assure l'avoir ensuite adouci<ref name="Lewis217" />,<ref name="Mitchell-2016" />. La Sōka Gakkai, parfois soupçonnée de Modèle:Citation au Japon<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>, mais aussi en France, au Canada et aux Etats-Unis, décide alors de publier en 2009 un dossier de réponse aux accusations<ref name="PEE_09_10">Modèle:Lien web.</ref>, sans que cela ne lève les suspicions.
La Sōka Gakkai internationale déclare Modèle:Nombre de membres dans 192 pays et territoires<ref>Modèle:Lien web : Modèle:Citation étrangère.</ref>,<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>, dont, en 2005, plus de Modèle:Nombre de familles membres au Japon<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.
Les pratiquants s’efforcent d’accomplir une pratique biquotidienne, matin et soir, comprenant la lecture ou la récitation d'extraits du Sûtra du Lotus (le Gongyo) et la récitation du mantra Nam-myōhō-renge-kyō devant l’objet de culte, le Gohonzon, pour réaliser Kōsen-rufu, la paix mondiale sur la base de leur accomplissement personnel, leur “révolution humaine”. Ils participent également à des réunions de discussion, étudient les écrits de Nichiren avec l'aide des textes de Daisaku Ikeda.
Historique
Le mouvement est fondé en 1930 sous le nom de Modèle:Japonais, littéralement « Société pour une éducation créatrice de valeurs » par Modèle:Japonais, éducateur et directeur d’école primaire et son disciple J. Toda. L'association a d'abord pour but d'aider à la réforme de Makiguchi dans le domaine éducatif et elle se développe au début parallèlement à la sortie des volumes de la Pédagogie de la Création des Valeurs<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Influencé par des auteurs japonais ou occidentaux tels Yanagida, Shiga, Dewey, Ward<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>, Durckheim, Fabre, Tsunesaburo Makiguchi développe une méthode pédagogique empirique, respectueuse de l'enfant et de son développement et une philosophie créatrice de valeurs que soutiendront ses successeurs<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. Dans une quête spirituelle il choisit de se convertir au bouddhisme de la Nichiren Shōshū, une des multiples écoles qui se sont créées à la mort de Nichiren, à la suite de contacts avec des bouddhistes de cette obédience. Il rapproche ses théories pédagogiques des enseignements de Nichiren, élargit son auditoire et transmet à son tour sa vision du bouddhisme lors de premières « réunions de discussion ». En 1936 les premiers adeptes tiennent leur premier cours d'été au Temple Principal de la Nichiren Shōshū. L'association formalise son existence en Modèle:Date<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.
Persécutés pendant la Seconde Guerre mondiale par le gouvernement japonais, les organisations religieuses sont sommées d'accepter le talisman d'Ise, symbole du shintoïsme d'État, la plupart des moines de la Nichiren Shōshū acceptent cet ordre impérial, Tsunesaburō Makiguchi et Modèle:Japonais, son disciple, refusent de s'y plier au nom de la liberté religieuse et sont incarcérés avec les principaux responsables<ref>Modèle:Ouvrage.</ref> de la Sōka Kyōiku Gakkai. L'association est déclarée hors-la-loi et dissoute pour crime de lèse-majesté. Le temple principal de la Nichiren Shōshū est réquisitionné et transformé en garnison. En Modèle:Date, à l’âge de 74 ans, Makiguchi meurt pendant son incarcération.
En Modèle:Date, les États-Unis occupent le Japon, ravagé par la guerre (près de 4 millions de pertes humaines), et mettent en place une administration qui arrête la consubstantialité institutionnelle entre la tradition shintoïste et l'autorité impériale en instaurant la liberté religieuse dans laquelle s'engouffreront les “nouvelles religions” (shinshūkyō<ref group="Note">Le terme s'applique à tous mouvements apparus deux siècles avant 1945</ref>: Reiyukai, Risshō Kōsei Kai, etc.). Bien que sous l'obédience de la Nichiren Shōshū et se référant au bouddhisme du moine Nichiren du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, la Soka Gakkaï y est classée.
Peu avant la capitulation les prisonniers politiques sont libérés. Toda est le dernier membre incarcéré. Fidèle au serment de son maître, il abandonne le prénom de Jogai Modèle:Incise pour adopter celui de Josei, “le sage du chateau”. Sur les ruines du Japon dévasté par la guerre et malgré son état de santé, il reconstruit l'organisation, “le château de la Sōka Gakkai”, littéralement « Société pour la création de valeurs » dont la mission est de réaliser kōsen-rufu (et qui deviendra en Modèle:Date un mouvement religieux laïque<ref>Richard H. Seager, Modèle:Langue, Modèle:Langue, 2006.</ref>). La Nichiren Shōshū s'y oppose mais Toda s'engage à inscrire également les nouveaux venus comme “paroissiens” (danto) de la Nichiren Shōshū. Muni d'un nouveau Gohonzon délivré par le Grand Patriarche, administrateur du Temple principal, il propose une vaste campagne de shakubuku, vaste programme de transmission qui vise à faire connaître et pratiquer le bouddhisme tel que Nichiren Daïshonin l’enseigne. Cette campagne ne pose pas de problème au début mais c'est l'entrée en politique de candidats pratiquants notoires de la Soka Gakkaï, à partir de Modèle:Date, qui attire l'attention et devient alors sujet à controverses<ref name=":12">Modèle:Ouvrage.</ref>.
Entre Modèle:Date et Modèle:Date, la Sōka Gakkai transmet le Gohonzon à plus de Modèle:Unité. Lorsque Josei Toda meurt le Modèle:Date de décès, à l’âge de 58 ans, le bouddhisme de Nichiren est devenu avec la Nichiren Shōshū l’une des premières confessions bouddhistes du Japon.
Avec l'arrivée, le Modèle:Date, de Modèle:Japonais, proche disciple de Jōsei Toda, à la présidence, le nombre de familles pratiquant dans la Sōka Gakkai passe à 6 millions dès Modèle:Date puis à 7,5 millions en Modèle:Date. Puis cette croissance exponentielle diminue<ref name=":12" />, le nombre de foyers se stabilise aux alentours de 8 millions au Japon<ref name=":5">Modèle:Ouvrage.</ref>. Dès Modèle:Date il entreprend une série de voyages (États-Unis, Brésil, Europe) pour rencontrer les pratiquant(e)s qui se sont expatrié(e)s dès les années 1950<ref name=":5" />, dynamiser une organisation naissante et nommer de nouveaux responsables<ref name=":2">Modèle:Ouvrage</ref>. Le Modèle:Date<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref> à Guam, en s’appuyant sur le fait que Modèle:Citation<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>, il fonde la Modèle:Lien qui a pour mission de fédérer les activités de toutes les organisations nationales déjà présentes à l'époque dans 51 pays dont les pratiquants sont “des bodhisattvas citoyens du monde”. Il fonde également plusieurs institutions à vocation artistique et culturelle, ainsi que des universités et écoles Sōka. En Modèle:Date, Daisaku Ikeda démissionne de son poste de président de la Sōka Gakkai mais reste président de la SGI. Au Japon, Hiroshi Hōjō devient le Modèle:4e de la Sōka Gakkai. Après son décès, Einosuke Akiya est nommé en 1981 Modèle:5e, puis en 2006 c'est Modèle:Lien qui lui succède en tant que Modèle:6e.
En 1983 l'ONU décerne la médaille pour la paix au président Ikeda, reconnaissant ses efforts sur la scène diplomatique internationale depuis les années 1960 (voir bibliographie avec les dialogues avec des personnalités politiques et La Nouvelle Révolution humaine) et la Sōka Gakkai obtient le statut d’ONG à titre consultatif auprès du Conseil économique et social des Nations unies (ONU).
Engagement politique
Dès Modèle:Date, se référant aux écrits de Nichiren et plus particulièrement au Rissho Ankoku Ron (“Sur l’établissement de l’enseignement correct pour la paix dans le pays”<ref>Modèle:Lien web.</ref>) Joseï Toda lance la Soka Gakkaï dans la politique. 51 candidats sont élus sur 52 dans les assemblées politiques locales. 3 de ses membres sont élus à la Chambre haute en 1956 (Chambre des Conseillers).
Cette position duelle, politique et religieuse, oblige Daisaku Ikeda à séparer clairement la Ligue Politique Komeï de la Soka Gakkaï. Il crée en Modèle:Date<ref name=":13">Modèle:Ouvrage.</ref> un parti politique, le Komeito, qui s'ouvre alors à des candidats indépendants, non pratiquants de la Soka Gakkaï, et qui fait son entrée en Modèle:Date dans la Chambre basse (Chambre des représentants qui élit le Premier ministre) avec 25 élus. Ce parti devient la troisième force politique du Japon avec 47 membres en Modèle:Date. La Sōka Gakkai et le Kōmeitō, se séparent officiellement en Modèle:Date, en particulier Modèle:Citation : en fait, des responsables du Komeito sont accusés d'avoir empêché la publication d'un livre critique envers eux-mêmes et la Soka Gakkaï. Accusations fondées ou pas<ref name=":13" />, à la suite de cet incident Ikeda donne davantage d'autonomie au Komeito, les responsables politiques ne peuvent plus avoir de responsabilités au sein de l'association religieuse. Ainsi le Komeito se sécularise en supprimant la terminologie bouddhique de ses statuts et élabore des propositions plus concrètes comme Modèle:Citation et Modèle:Citation contre la volonté d’une opposition qui vise à réarmer le Japon ; il s'engage un peu plus dans des alliances politiques et commence à se comporter davantage en parti politique qu'en parti religieux. Cette même année Modèle:Date, la Sōka Gakkai abandonne l'idée du Grand Sanctuaire national, le kaidan (voir kosen rufu) qui était un frein à son évolution.
Après avoir démontré ses capacités, avec les initiatives du président Ikeda pour le rétablissement des relations diplomatiques entre le Japon et la Chine en 1972 et la volonté de mettre en actes ses idées, le Komeito évolue : ses députés se retrouvent dans le parti de la Nouvelle Frontière ce qui lui permet d'occuper 4 postes ministériels dans un bref gouvernement d'opposition (11 mois) tout en gardant une structure de base la Ligue Komeï puis il renaît dans le Nouveau Kômeitô.
Dans sa recherche de "concret" le positionnement politique du Komeito passe d'un « réformisme radical » (Komei signifie propre) à celui de « réformiste ». Le parti a appartenu ces vingt dernières années à des coalitions de droite conservatrice et nationaliste. Le choix des candidats se fait surtout sur des valeurs éthiques<ref>Modèle:Ouvrage.</ref> qui ne sont pas a priori classables sur l'échiquier politique. Le Komeito garde encore et toujours dans son programme son opposition à la révision de la Constitution en vue de l'établissement du droit d'autodéfense collective, c'est-à-dire au rétablissement d'une armée japonaise.
Les élections de Modèle:Date à la Chambre des Conseillers, divisent la Diète, avec d’un côté la coalition au pouvoir de droite conservatrice - le Parti libéral-démocrate allié au Nouveau Komeito - qui contrôle plus des deux-tiers des sièges à la Chambre des Représentants, et de l’autre l’opposition qui détient la majorité à la Chambre des Conseillers<ref>Ambassade du Japon en France.</ref>. En Modèle:Date, la victoire du DPJ (Modèle:Langue) aux élections législatives entraîne un renversement historique de gouvernement en faveur de l'opposition qui obtient la majorité dans les deux Chambres. Le Nouveau Komeito perd alors un tiers des sièges qu'il détenait. Aux élections législatives de Modèle:Date, il retrouve le pouvoir après la large victoire du Parti libéral-démocrate. En Modèle:Date, pour marquer son cinquantième anniversaire, le parti décide de ne plus s'appeler « Nouveau », mais simplement Kōmeitō<ref>K. Ijekiri, 50-year-old New Komeito drops 'New' from its English name, The Asahi Shimbun 26 septembre 2014.</ref>.
La Sôka gakkai édite un journal depuis 1951, le Seikyô Shimbun. En 1997, il revendiquait un tirage de Modèle:Nobr<ref>Modèle:Lien web.</ref>, ce chiffre est cependant contesté<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Contrairement aux autres grands quotidiens japonais, le journal n'est ni membre du Modèle:Lien<ref>Modèle:Lien web.</ref> ni du Modèle:Lien<ref>Modèle:Lien web.</ref> qui compilent officiellement chaque année les nombres de tirages.
Schisme avec la Nichiren Shoshu en 1991
Depuis sa création en Modèle:Date la Soka Gakkaï a soutenu la Nichiren Shoshu, Tsunesaburo Makiguchi et Joseï Toda ayant entretenu de bonnes relations avec cette école grâce à leurs amitiés avec les moines dont Nichijun, grand patriarche. Certes elle peut lui reprocher son acceptation de l'amulette shinto en Modèle:Date, son incapacité à soutenir kosen rufu et sa volonté d'imposer son point de vue sur la philosophie de Nichiren mais elle continue à la financer avec ses dons, les cérémonies religieuses, le pèlerinage au Taïseki-ji (Temple principal) ou la création de nouveaux temples, au total plus d’une centaine en Modèle:Date. La Nichiren Shoshu a grandement profité de la situation. Ce sont les dons de la Soka Gakkaï et de ses pratiquant(e)s du monde entier qui ont payé en grande partie le Shohon-do (ou Sho-hondo, le Palais de la vie) où, en 1972, est enchâssé le Daï-Gohonzon, "le véritable objet de culte dédié à toute l'humanité", tel qu'il était défini et partagé à ce moment-là. Près de vingt ans plus tard, craignant de disparaître dans l'énergie de la Soka Gakkaï<ref name=":5" /> le « Grand Patriarche », administrateur contesté<ref>Aucun document ne permet de vérifier le bien-fondé de sa succession à Nittatsu Shōnin, le Grand Patriarche précédent.</ref> du Temple principal, Nikken Abe demande aux membres de renier leur appartenance et de devenir "paroissiens" (danto) pour accéder au lieu de pèlerinage du Taïseki-ji, le temple principal<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>, puis le Modèle:Date, au nom de la Nichiren Shoshu, il rompt les liens avec la Soka Gakkaï, allant jusqu'à Modèle:Citation tous ses membres<ref name="Cornu" />. Il reproche à Daisaku Ikeda sa trahison des engagements de Makiguchi et de Toda et sa prise de liberté dans l'interprétation du kōsen-rufu (considérée comme une déviation<ref name=":7">Modèle:Ouvrage.</ref>). L'attachement au président Ikeda et à son interprétation moderne de la philosophie de Nichiren sera la plus forte. Des analystes diront que la Soka Gakkaï a su négocier la rupture. La Nichiren Shōshū perd quasiment tous les membres de la Soka Gakkai internationale (SGI). Le grand patriarche fait raser le Sho-Hondo (Shohon-Do) en Modèle:Date.
Clark Strand<ref>Modèle:Ouvrage.</ref> voit dans cette séparation une suite logique<ref>Modèle:Ouvrage.</ref> de ce qui s'était mis en marche dès 1930 à la création du mouvement avec les premières réunions de discussion de Makiguchi. Le jour de l'excommunication (Modèle:Date) est perçu au Japon comme “Le jour de l'Indépendance spirituelle”<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>, indépendance qui permet à l'organisation de continuer à Modèle:Citation. Deux des "Trois Grandes Lois ésotériques" de la Nichiren Shoshu sont officiellement révisées et l'expression "Trois Lois sacrées et révélées"<ref>Modèle:Lien web.</ref> apparaît dans la constitution du Culte (voir Kosen-Rufu). L'organisation modifie trois fois le gongyo (soit sur la partie du Sūtra du Lotus lue ou récitée soit sur le contenu des prières silencieuses)<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>, propose de changer de gohonzon<ref>Modèle:Chapitre (with different numbered names for quick identification).</ref> (celui inscrit par le grand patriarche Nikken n'est plus délivré aux membres excommuniés), et demande à certains de ses propres membres laïques, c'est-à-dire non religieux professionnels, de mener les cérémonies religieuses en tant que ministres du culte. Une nouvelle version avec une nouvelle traduction des Écrits de Nichiren (le Gosho Zenshu originel) est publiée en 2011. Cette indépendance permet à Ikeda qui se définit comme disciple de Toda et de Makiguchi, de continuer à développer “cette sorte de bouddhisme humaniste pleinement développé, capable de transcender les barrières de races, religions ou croyances”<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>,<ref>http://liseuse.harmattan.fr/978-2-343-06891-6.</ref>.
Croyance
La Sōka Gakkai (et ses membres) fondent leur action et leur pratique religieuse sur les enseignements du moine japonais Nichiren (1222-1282), moine bouddhiste de l'école Tendai, fondée au Japon par Saichō, connu aussi sous son nom posthume de Dengyō Daishi. Sensible “aux fléaux naturels et sociaux que subissait son pays”<ref>Modèle:Ouvrage.</ref> Nichiren après avoir étudié les enseignements (sutras) de Shakyamuni (Siddharta Gautama) déduira qu'ils étaient la conséquence de la disparition d'un bouddhisme orthodoxe adapté à l’époque de la Fin de la Loi, il déduira également que l'essentiel de l'enseignement de Shakyamuni se trouve dans le Sūtra du Lotus : tout être humain possède l'état de bouddha et peut l'activer en récitant Nam-myōhō-renge-kyō (le titre du Sūtra, daïmoku), pratique et croyance sont donc intimement liées. L'état de bouddha étant défini comme « un état de plénitude et de parfaite liberté intérieure, dans lequel on savoure un sentiment d'unité avec la force vitale universelle »<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Pour Nichiren, ni Shakyamuni ni Tiantai n’ont transmis cette pratique bien qu'elle soit au cœur de des enseignements du bouddhisme mahayana parce qu'à chaque époque correspond un mode de transmission. Des obstacles qu’il affronte (persécutions de Tatsunokuchi et d'Atsuhara, condamnations à l’exil, etc.), Nichiren déduit que le temps est venu de retranscrire son illumination dans un mandala, le Gohonzon de Nichiren. Ce mandala représente graphiquement "la cérémonie dans les airs", décrite par Shakyamuni, tenue au Pic de l'Aigle, le cœur du Sūtra du Lotus, qui rassemble autour de Nam-Myōhō-Renge-Kyō (la « tour aux trésors »), des noms de personnages historiques, de figures mythiques, de bouddhas, bodhisattvas et de divinités bouddhiques<ref>Modèle:Chapitre.</ref>. L’ensemble de ces archétypes permet aux fidèles (ou pratiquants) de méditer sur eux-mêmes, sur la présence constante des dix états de vie en chacune et chacun ; ainsi l’observation de son esprit, de son cœur, conduit à révéler la bouddhéité inhérente à sa vie.
Le principe de base du bouddhisme de Nichiren est simple : réciter ce mantra permet de développer sa bouddhéité. Nichiren a développé plusieurs concepts pour soutenir son enseignement qu'il tenait de sa formation dans l'école Tendaï, de l'étude du Sūtra du Lotus et d’autres enseignements qu'il transmettra dans les lettres écrites<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref> à ses disciples, les "traitésModèle:Note" clarifiant son enseignement en citant ses sources, parfois pour admonester les autorités (Rissho Ankokuron<ref>Modèle:Lien web.</ref>) parfois, à la fin de sa vie, oralement (dans le Recueil des Eneignements oraux, Ongi Kuden<ref>Modèle:Lien web.</ref> retranscrits par Modèle:Lien, le disciple à l'origine de la lignée de la Nichiren Shōshū). Tous ces écits seront rassemblés par Joseï Toda, le Modèle:2e président fondateur du mouvement, dans le Gosho Zenshu, Œuvres complètes des écrits de Nichiren en Modèle:Date. La lecture de ces écrits et de leurs commentaires par son disciple et successeur, fondateur et président de la SGI, constitue l’étude qui est un des trois principes de base (foi, pratique, étude) de ce bouddhisme pour les pratiquants afin de nourrir leur pratique et leur vie quotidienne, d’entretenir leur foi et de la développer<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Exemples des principaux concepts (ce sont les plus utilisés ou les plus connus, il n'y a pas d'ordre de grandeur ou d’échelle de valeur) :
- “Foi, pratique, étude”. À la croyance et à la pratique Nichiren a ajouté l'étude. Un triptyque qui doit permettre au pratiquant de se soutenir dans son chemin vers la boddhéité. La croyance ne va pas de soi, elle se prouve par les effets de la pratique, soutenue par l'étude des textes.
- “La foi équivaut à la vie quotidienne”. Le bouddhisme de Nichiren trouve sa pleine expression au coeur des préoccupations et défis du quotidien<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
- “Ichinen Sanzen”, « trois mille mondes en un instant de vie » définis par : les “Dix mondes (ou états de vie)” et leur inclusion mutuelle, combinant les “Dix facteurs (ou modalités de vie)”, dans les “Trois niveaux d’existence (ou domaines de l’existence) (10x10x10x3), est le principe énoncé par le grand maître Tiantai (Tendaï Chih-I<ref>Modèle:Ouvrage.</ref> ou Zhiyi) dans Grande concentration et intuition (Maka Shikan) et que Nichiren concrétise avec le Gohonzon, concrétisation de Nam-Myoho-Renge-Kyo, essence du Sūtra du Lotus.
- “Les désirs mènent à l'illumination”. Apprendre ainsi à « changer les turbulences négatives de la vie en vagues qui nous poussent vers la bonté. »<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
- La “non-dualité du corps et de l'esprit” et la “non-dualité des êtres et de leur environnement” : non-dualités ou unité.
- “L’unité du maître et du disciple”<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>, un des principes fondateurs de la Soka Gakkaï et de la SGI qui relient les membres du monde entier à l'actuel président Daisaku Ikeda et à Nichiren Daishonin<ref>Disciples de Nichiren : Modèle:Lien web.</ref>.
- “Le grand vœu” de Nichiren et Kosen Rufu.
Pratique religieuse
La pratique essentielle est la récitation du mantra Nam-myōhō-renge-kyō (dont l'une des traductions simplifiées est : Nam ou namu, en sanskrit = Dévouement, Hommage, Respect. Myōhō = Loi mystique, sagesse. Renge = Lotus. Kyō = Enseignement, Voix). Il n'y a pas de durée déterminée, c'est au pratiquant de décider. Ce mantra est aussi nommé Daimoku, titre du Sūtra du Lotus.
La pratique complémentaire consiste en la lecture ou la récitation bi-quotidienne d'une partie des chapitres Modèle:II (en prose) et Modèle:XVI (en vers) du Sūtra du Lotus : le Gongyo<ref>Modèle:Lien web</ref>. Après avoir modifié le livret du texte de pratique (kyobon) avec l'aval de la Nichiren Shoshu, la Soka Gakkaï va diminuer la part récitée de ces chapitres en 2010 en se référant aux écrits de Nichiren<ref name=":6">Modèle:Article.</ref> afin de s'accorder aux obligations modernes des laïques.
La version 2010 du texte de pratique dédiait ces prières aux “fonctions de la vie et de l'environnement” (shoten zenjin), au Gohonzon (le Gohonzon des Trois Grandes Lois ésotériques [ou cachées], Nichiren Daishonin, Nikkō Shonin et Nichimoku Shonin), à la réalisation de Kōsen-rufu (avec dédicace aux présidents fondateurs de la Soka Gakkaï) et la dernière à la révolution humaine, aux défunts et à la paix dans le monde.
La version 2016 unifie le rituel du matin identique à celui du soir et modifie également le contenu des prières silencieuses. Trois Daimoku ouvrent la cérémonie de Gongyo ; après la lecture (ou la récitation) des deux extraits du Sûtra du Lotus en caractères kanji selon la traduction de Kumarajiva, la première prière silencieuse est l'expression de « la reconnaissance envers le Gohonzon, concrétisation de Nam-myoho-renge-kyo, Nichiren Daishonin et Nikkō Shonin » ; la deuxième est la reconnaissance envers « les trois présidents fondateurs » : Tsunesaburō Makiguchi, Josei Toda et Daisaku Ikeda ;
et la troisième « pour la réalisation du grand vœu de kosen rufu mondial et pour les défunts », réunissant les prières des pratiquants pour kosen rufu et pour la SGI, pour leur révolution humaine et leurs vœux personnels, ainsi que pour leurs parents et amis défunts ;
Ces prières silencieuses se terminent par cette formulation : « pour la paix dans le monde entier et le bonheur de tous les êtres vivants. »
« La disparition de la référence au Dai-Gohonzon avalise la séparation théologique d'avec la Nichiren Shoshu et d’autre part la forte diminution de l'utilisation du vocabulaire japonais contribue à se rapprocher des habitudes locales ».
L'étude de cet enseignement du bouddhisme mahayana est basée sur la lecture et la compréhension des écrits de Nichiren<ref>Modèle:Lien web.</ref>, le maître fondamental. Nichiren Daishonin explique le Sūtra du Lotus en 28 chapitres enseigné en Inde par Shakyamuni au cours des dernières années de sa vie ; dans ses écrits (lettres et traités) il utilise comme référence les commentaires de Tiantai en Chine et de son école Tendaï introduite au Japon par Saichō appelé aussi Dengyō. L’atteinte de la bouddhéité est rendue accessible aux gens du commun par la foi, la pratique et l’étude : Modèle:Citation<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>, (voir aussi la pratique de shakubuku et shōju). L'étude des commentaires de Daïsaku Ikeda, le maître fondateur de la SGI (Soka Gakkaï internationale), ainsi que de ses discours et entretiens, est conseillée pour aider la compréhension et son appréhension dans le monde. L’étude dans le mouvement Soka permet ainsi au pratiquant de se développer en créant des valeurs sur le chemin de sa révolution humaine. Modèle:Cita<ref>Selon Richard Causton 1995(:248) dans Soka Gakkai cité par Karel Dobbelaere 2001 Modèle:P. Editions Elledici.</ref>
En plus d'une pratique religieuse révisée de celle instituée par la Nichiren Shōshū (dénomination monastique créée en 1912 à partir d’une mouvance plus large connue sous le nom d’« École Fuji », créée par Modèle:Lien (1246-1333), un des premiers disciples de Nichiren, devenu, selon l'école Nichiren Shōshū<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>, son successeur), la Soka Gakkaï va modifier l'objet de culte (honmon no gohonzon) : elle ne distribuera plus le gohonzon des Grands Patriarches de la Nichiren Shoshu mais celui de Nichikan Shonin (moine réformiste et administrateur de l'école Fuji 1665-1726), ce qui lui permet de se démarquer un peu plus de la Nichiren Shoshu<ref name=":8">Modèle:Article.</ref> mais aussi de s'en libérer<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.
Ainsi la Sōka Gakkai et la Soka Gakkaï internationale, suivant les articles de prévention écrit par Nikkō Shonin fondateur de la Nichiren Shōshū, ont supprimé le rôle de l'ordre monastique dans la pratique et la référence au Grand Patriarche, et organisent avec leurs ministres du culte la réception de l'objet de culte, le Gohonzon, les offices et cérémonies religieuses (mariages, cérémonies funéraires) (art. 15 et 22 Constitution Soka). La foi des pratiquants continue à s'articuler autour du Gohonzon de Nichiren, du Daimoku (Nam-myōhō-renge-kyō) et de l'étude des écrits de Nichiren. Avec les “Trois Grandes Lois ésotériques (ou cachées)” devenues “Trois Lois sacrées et révélées”, la troisième Loi (Honmon no Kaidan) redéfinit le lieu de pratique en tant que lieu sacré<ref name=":8" /> : “L’autel bouddhique où est enchâssé le Gohonzon, (domicile du pratiquant, lieu de culte) est le lieu de pratique de Gongyo et Daimoku” (art.13 constitution Soka)<ref name=":0">Modèle:Lien web.</ref>, ce qui éloigne davantage leurs pratiquants laïques des autorités religieuses de la Nichiren Shoshu.
Soka Gakkai internationale
Histoire
Depuis 1945 date à laquelle Joseï Toda a remis l'organisation sur pied, la propagation du bouddhisme de la Soka Gakkaï a suivi le chemin de l'évolution économique et sociale du Japon (par exemple avec les épouses de militaires américains ou avec des pratiquants partis dans un esprit missionnaire en Allemagne<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>). Quand son président Daisaku Ikeda commence ses voyages selon le vœu de son maître<ref name=":2" /> en 1960, il est diversement accueilli selon l'implantation des membres dans le pays visité et l'organisation déjà en place. Pour structurer ces "organisations" il va nommer des responsables qui vont soutenir les membres et continuer la propagation (kosen-rufu mondial).
En 1975 Daisaku Ikeda crée la Soka Gakkai internationale (Modèle:Lien) (SGI) qui fédère à l'époque les 51 organisations nationales, il choisit l'île de Guam, qui fut le terrain de plusieurs batailles sanglantes entre les Japonais et les Américains comme lieu de rencontre pour marquer sa volonté d'impulser un nouvel élan au mouvement sur le chemin de la paix. En 2011 la SGI regroupe 192 organisations nationales actives et Modèle:Nombre de membres.
Ce mouvement diasporique va s'accompagner d'un éloignement du temple traditionnel japonais<ref name=":10">Modèle:Article.</ref>. Ikeda va déplacer le lieu du sacré (kaidan) dans les centres qui s'installent dans les pays visités et dans les foyers des pratiquants. Il demandera aux membres de s'adapter aux habitudes locales. Le bouddhisme prend “la forme et la couleur des différentes communautés mondiales dans lesquelles il entre<ref name=":10" />”. Cette adaptation amplifiera son succès. En Corée pays occupé par le Japon pendant près de 40 ans la Soka Gakkaï compte près d'un million de pratiquants.
L'action de la SGI est reconnue internationalement et son président Daisaku Ikeda recevra une multitude de récompenses comme le "Prix Anugerah Budaya GAPENA, un prestigieux prix culturel" en Malaisie, pays musulman<ref name=":10" />.
Activité
Depuis 1983 SGI est devenue une ONG ayant un statut consultatif auprès du Conseil économique et social et du Département de l'information publique des Nations unies. «Se définissant comme une organisation visant à la promotion de la paix, de l'éducation dans les domaines éducationnel, culturel, mass-médiatique et politique»<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. À l'image de la religion catholique mais à un degré bien moindre (absence par exemple dans le domaine de la Santé), la Soka Gakkaï a développé des “piliers<ref name=":11" />” au Japon qui se reflètent dans l'activité internationale de SGI<ref>SGI</ref>. Ainsi elle a créé plusieurs associations culturelles et pédagogiques (Écoles et Universités Sōka, concerts Min-on, musées Fuji, institut de philosophie orientale, etc.), elle entretient des échanges culturels avec des institutions universitaires.
Elle participe également aux actions humanitaires internationales menées par les institutions de l'ONU.
En Modèle:Date, elle soutient un projet de reforestation apportant des opportunités de revenus à des groupements de femmes dans deux zones rurales du Togo, un projet qui s'aligne sur le Plan national d'adaptation au changement climatique du Togo et sur la contribution déterminée au niveau national par la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC) aux termes de l'Accord de Paris de 2015<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Politique
Pour la Soka Gakkaï le bouddhisme de Nichiren est un bouddhisme social, son action s'est donc traduit clairement<ref name=":4">Modèle:Ouvrage.</ref> au Japon par la création d'un parti politique : le Kōmeitō. Toutefois elle ne s’est pas engagée en tant qu'association dans le domaine purement politique d'autres pays. Certes les idées de Soka Gakkaï s'implantent dans le monde puisqu’aux États-Unis en 2006 un de ses membres<ref>Modèle:Lien web.</ref> a été élu à la chambre des représentants<ref group="Note">En 2006, Henry Johnson, dit Hank, bouddhiste, membre de la Modèle:Lien-USA, est élu comme démocrate à la Chambre des Représentants du Congrès des États-Unis, représentant une circonscription de Géorgie, le premier élu bouddhiste de Nichiren. Le Washington Post commente cette élection comme une expression de la nouvelle diversité religieuse.</ref> alors que SGI-USA n'annonce que 3 000 réunions de discussion et Modèle:Nombre<ref>Modèle:Lien web.</ref> pour une population de 331 millions d'habitants (chiffres 2019). SGI-Italie, Modèle:Nombre pour une population de 60 millions d'habitants, ne compte aucun député mais a pourtant participé aux rencontres d'Assise sur l'invitation du Pape Jean-Paul II en Modèle:Date. Finalement l'élection d'un membre de la Soka Gakkai à la chambre des Représentants aux États-Unis relève de l'expression de la diversité religieuse, même si la SGI ne cache pas sa volonté d'influer le monde politique pour faire avancer ses idées. La constitution Soka à laquelle chaque organisation nationale a adhéré ne prévoit rien dans ce sens<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Au Brésil (Modèle:Nombre en 2000<ref name=":7" />) c'est dans l'éducation que se révèle son engagement (voir Héritage Tsunesaburo Makiguchi). Son "engagement politique s'accomplit pour une large part dans le cadre de l'ONU et de l'UNESCO"<ref group="Note">Karel Dobbelaere P80 Soka Gakkai. Un mouvement de laïcs de l'école de Nichiren devient une religion. « Si du point de vue analytique, on peut distinguer les différentes sphères profanes dans lesquelles s'engage la Soka Gakkai, il ressort clairement../.. que dans les faits, celles-ci interfèrent: les buts politiques, entendus au sens large du terme, émergent dans les domaines de l'éducation et de la culture: la paix, l'écologie, l'interculture et l'aide humanitaire. Mais la Soka Gakkai s'engage aussi dans la politique au sens strict du mot ».</ref>.
Consistoire Soka du Bouddhisme de Nichiren pour la France
Modèle:Section sources secondaires
Histoire
Dans les années 1960, des Japonais vivant en France (Eichi Yamazaki, Shinsai Haruta, Shoïchi Hasegawa..) ou des français venant du Japon commencent à diffuser les préceptes du bouddhisme de Nichiren Daishonin dans la population française et organisent aussi des réunions de discussion (appelées un moment zadankai ou zad). Le mouvement commence à se structurer sous l’appellation Nichiren Shoshu France (NSF) puis prend le nom de Soka Gakkaï France (SGF) après la rupture avec la Nichiren Shoshu et l'excommunication par le grand Patriarche Nikken. En 2007, l'association loi de 1901 est dissoute et le consistoire mondial nomme un consistoire Soka du Bouddhisme de Nichiren pour la France<ref name=":1" /> qui grâce à la constitution mise en place, réorganise la structure juridique du mouvement. Il applique le modèle associatif en vigueur pour les associations religieuses et crée trois associations spécialisées<ref name=":1">Modèle:Lien web.</ref> : l'ACSBN (Association cultuelle Soka du bouddhisme de Nichiren), l'ACSF (Association culturelle Soka de France) et l'ACEP (Association de commerce, d'édition et de Prestation)<ref>Voir publications au Journal Officiel.</ref> qui vend les articles religieux (autels et accessoires) et les publications: Valeurs humaines (anciennement Modèle:3e Civilisation puis Modèle:3e Civ’), Cap sur la paix, etc<ref>Modèle:Lien web</ref>. Il sépare ainsi formellement ses activités cultuelles de ses activités commerciales. Cette distinction repose essentiellement sur la nécessité d'être reconnue comme association cultuelle à part entière et permet au mouvement d'engager une reconnaissance dans la société française.
Le consistoire Soka du bouddhisme Nichiren est “le garant des intérêts supérieurs du culte dans le pays” (art. 21 constitution Soka<ref name=":0" />). Les trois associations sont dirigées par des dirigeants français, d'origine française pour la plupart<ref name=":1" />. Cette nouveauté a sans doute pour objectif de contrer les accusations qui désignaient la Sōka Gakkai comme une émanation locale d'un culte strictement japonais mais peut être aussi considéré en 2007 (plus de 30 ans après l'apparition des premiers pratiquants en France) comme une évolution naturelle.
Organisation
Depuis les années 1960 selon le modèle japonais<ref name=":3">Modèle:Ouvrage.</ref>, le mouvement s'est organisé autour d'un réseau national de réunions de discussions tenues par les fidèles (ou pratiquants, c'est la terminologie qu'ils utilisent pour se désigner), qui ont lieu chez des particuliers. Ces "réunions de discussion ou d´étude", ouvertes à tous et libres d'accès, sont reliées selon une structure de proximité géographique établie en groupes (quartiers ou villes), eux-mêmes réunis au sein de "chapitres", puis de "centres", puis de "régions" ou centres généraux régionaux selon l'importance des populations concernées et le maillage des réunions. Ces réunions se tiennent une à deux fois par mois et rassemblent les pratiquants, des amis ou de simples visiteurs autour d'un sujet d'ordre général ou d'une thématique d'étude<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Les participants sont invités à relater leur expérience de la pratique quotidienne, qu'elle soit ou non liée au sujet.
Les réunions de discussion sont animées par les fidèles eux-mêmes appuyés par des responsables locaux ou même régionaux. À chaque échelon, une équipe supervise et soutient l'échelon inférieur. Ces équipes sont constituées de responsables, cooptés et nommés par les équipes des échelons supérieurs. Cette organisation de réunions se tenant deux fois par mois peut être vue extérieurement comme coercitive et elle a sans doute été en partie à l'origine de polémiques et de controverses en France, qui compte plus de mille groupes de réunion, toutefois elle est aussi pour les fidèles le garant de proposition de rencontres qui s'adaptent à leur mode de vie et l'expression d'une solidarité.
Les fidèles adhérent aux valeurs du bouddhisme de Nichiren lors de la réception de l'objet de culte (le Gohonzon) et deviennent adhérents de l'ACSBN (Association cultuelle Soka du bouddhisme de Nichiren) mais ils n'ont pas l'obligation de cotiser ni pour cette association ni pour l'ACSF (Association culturelle Soka de France). Ils n'ont pas de statut officiel au sein de ces associations et n'y ont donc pas de représentants élus, même s'ils peuvent participer à leur gestion<ref>https://www.soka-bouddhisme.fr/ressources/documentation-juridique/le-bouddhisme-de-nichiren-en-france.</ref>. Le Gohonzon leur est remis en fonction de leur volonté de formaliser leur foi et aussi de leur participation aux activités.
Le réseau tient essentiellement sur des contacts personnels, des rencontres informelles et des réunions mensuelles qui ont lieu dans les centres, au cours desquelles les responsables locaux et régionaux dynamisent les pratiquants. On compte cinq centres Soka en France (Sceaux, Trets, Nantes, Chartrettes et Paris Alésia). Les fidèles s'encouragent mutuellement à une pratique biquotidienne qui consiste à faire gongyo, la lecture ou la récitation d'extraits du Sūtra du Lotus et à réciter ensuite daimoku c’est-à-dire le mantra Nam-Myoho-Renge-Kyo en terminant par les prières silencieuses, mais aussi à inviter des connaissances ou des amis en réunion de discussion ou encore à s'engager dans l'organisation d'activités.
Les responsables sont cooptés sur la base de leur engagement, mais aussi selon leur expérience bouddhique (résolution de problèmes personnels par la pratique) et l'approfondissement de leur foi dans le bouddhisme de Nichiren, par l'expérience notamment. Les décisions d'orientation sont prises entre les responsables représentant des différents départements (hommes, femmes, jeunes filles, jeunes hommes). L'organisation des activités (de pratique, d'étude, les séminaires, etc.) se rapproche du fonctionnement de la Sōka Gakkai (Japon) et les pratiquants peuvent se retrouver selon leur localisation (département, région), leur sexe (ex: cours d'été femmes), leur âge (ex: Jeunes hommes, Jeunes filles) ou plus rarement selon leur secteur d'activité professionnelle (ex: groupe santé, groupe des artistes)<ref name=":3" />.
Financement
Ne disposant pas d'une structure associative de membres avec cotisations, l'organisation repose sur les dons libres pour constituer son budget de fonctionnement. Les "contributions financières" sont encouragés rituellement pendant la période du printemps mais sont également possibles lors d'événements importants comme lors de la cérémonie du nouvel an au début de l'année ou à la remise des Gohonzons. Dans le bouddhisme soka, le don financier fait partie de la révolution humaine et doit être utilisé par le pratiquant comme un moyen de développement personnel. Josei Toda disait: "... il était impératif que le financement de kosen rufu provienne de dons effectués avec une sincérité et une pureté d’intention absolues<ref>Modèle:Lien web.</ref>".
Le budget couvre l'entretien du patrimoine immobilier du mouvement en France (acquis en partie grâce à l'aide de la Soka Gakkaï Japon<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>), les frais de fonctionnement (avec une vingtaine de salariés) et l'organisation d'événements tels que conférences, exposition, etc. L'essentiel des activités (réunions, déplacements, festivités, encadrement, accueil, etc.) est donc assuré par les pratiquants eux-mêmes (bénévoles non-rémunérés).
Après plus de cinquante ans de présence sur le territoire français, la Sōka Gakkai, rebaptisée ACSBN (Association Cultuelle Sōka du Bouddhisme de Nichiren) revendique entre 10 000 et Modèle:Nombre à ses réunions mensuelles<ref>Thierry Mathé, Le Bouddhisme des Français..., L'Harmattan, 2005.</ref>.
Controverses et polémiques
Selon Dennis Gira, Modèle:Citation
Au Japon
En adhérant au bouddhisme de Nichiren, moine controversé du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, persécuté dès Modèle:Date et exilé par les autorités politiques sur l'île de Sadoet finalement gracié en Modèle:Date puis réhabilité et honoré, Tsunesaburō Makiguchi et son disciple Josei Toda ont clairement fait le choix de la méthode de conversion antagoniste : shakubuku. Makiguchi aurait pu choisir le bouddhisme Zen comme ses parents adoptifs Modèle:Citation. En élargissant le champ d'action du mouvement Soka de l'éducation à la religion comme source de bonheur, Toda va l'inscrire dans un antagonisme par rapport à la société japonaise de l'après-guerre en rétablissant le principe du kosen rufu, et dès les années 1950 il lancera ses premiers candidats dans l'arène politique : pour la première fois de leur histoire, les Japonais pouvaient voter et élire des représentants proches d’eux et en qui ils avaient confiance. En Modèle:Date- Noah Brannen dira dans un livre dénonciateur de la pratique de shakubuku dont il ne sera jamais victime ni ne verra jamais les effets que Modèle:Citation. La Sōka Gakkai va donc logiquement se trouver au cœur de controverses de tous ordres : religieux, politique et financier. Ce fut l’une des nouvelles religions les plus controversées au Japon<ref name=Lewis217/>.
Dans les accusations qui ont fait suite à son action, il faut distinguer celles des principaux organes de presse et de télévision japonais concernant le développement-même de la Sōka Gakkai et sa méthode de propagation qui a commencé dans les années 1950 avec son entrée en politique puis la fondation du Kōmeitō en Modèle:Date-, de celles des adeptes de la Nichiren Shoshu (la secte Nikken soutenant le successeur hypothétique de Nittatsu shonin) concernant "l'Ikeda-isme" ainsi développé<ref>Modèle:Article.</ref> avec celles qui voudront dénoncer l'organisation mise en place. En Modèle:Date-, James W. White politologue<ref>Modèle:Ouvrage</ref> comparera la Soka Gakkaï qui l'a accueilli à une société de masse selon le modèle du psychologue Arthur W. Kornhauser<ref>Modèle:Lien.</ref>, son analyse l'associant au Kōmeitō.
Certains observateurs reprocheront à la Sōka Gakkai un manque de transparence mais elle-même Modèle:Citation<ref name=":9">Modèle:Ouvrage.</ref> et selon Takesato Watanabe elle a fait preuve de maladresse et d'un manque d’entraînement dans ses relations avec les médias. Nichiren et ses diciples avait subi, au Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, de nombreuses opposions, attaques et calomnies. Nichiren se référait alors au texte du Sūtra « le plus difficile à croire et le plus difficile à comprendre » (SdL-X, 166) par lequel le Bouddha déclarait, s’adressant de nouveau au bodhisattva et mahasattva Roi-de-la-Médecine, à propos de ce qui attendait ceux qui exposeraient ouvertement la Loi : « Puisque haine et jalousie envers ce Sūtra abondent en ce monde du vivant même de l’Ainsi-Venu, ne seront-elles pas pires encore après sa disparition ? »<ref>Modèle:Ouvrage.</ref> Il assurait ensuite ces « prédicateurs » de son soutien et de son aide de multiples façons. En suivant l’exemple du maître fondamental, Daïsaku Ikeda encourage les pratiquants à « revêtir la tunique de l’Ainsi-venu : douceur et patience » tout en gardant confiance en la promesse de protection faite par le Bouddha et à voir dans les obstacles rencontrés la preuve de la justesse de leur combat.
Des critiques mettent en avant sa puissance financière et il est vrai que les “laissés pour compte” des années 1950 à l'image du Japon se sont enrichis et soutiennent régulièrement la Soka Gakkaï qui a investi dans des temples (plus d'une centaine au profit de la Nichiren Shoshu jusqu'en Modèle:Date-), des centres, des cimetières et la publication de neuf journaux éducatifs et d’information dans les années 1970 dont le Seikyo Shimbun. Le sociologue Karel Dobbelaere a estimé, en Modèle:Date-, qu'elle avait mis en place à la suite de son développement un "pilier" qui s'apparente à celui du catholicisme même si c'est à un degré moindre<ref name=":11">Modèle:Ouvrage.</ref>. Est-ce après cette publication, dix ans après le schisme de Modèle:Date-, que Modèle:Référence souhaitée ? C’est en tout cas la concrétisation de son action. Malgré une procédure judiciaire défavorable avec M. Junya Yano, membre de la Soka Gakkaï pendant plus de cinquante ans et ancien secrétaire général du Nouveau Kōmeitō de 1986 à 1989, ayant déposé plainte contre X auprès de la police et demandé une protection policière – la procédure aboutissant une première fois en appel et finalement en cassation en faveur du plaignant en Modèle:Date-<ref>« La Soka Gakkai et la critique », Union Nationale des Associations de Défense des Familles et de l’Individu Victimes de Sectes (UNADFI).</ref> – le mouvement Soka, réunissant Soka Gakkaï et Soka Gakkaï internationale, a entretenu une image publique positive et réalisé plusieurs campagnes médiatiques au sein de la sphère publique japonaise, soutenu par un puissant groupe d'édition. Le Seikyo Shinbun, distribué par les membres eux-mêmes et qui est d'abord un journal religieux, n'a jamais empêché les médias d'utiliser la Soka Gakkaï comme matière à papiers sensationnels<ref name=":9" />,<ref>Modèle:Article.</ref> et de passer sous silence ses actions pour la Paix.
Aux États-Unis
Comme au Japon, la Soka Gakkai a été critiquée par la presse aux États-Unis du fait de méthodes jugées Modèle:Citation de prosélytisme et conversion. Mais la SGI-USA a par la suite fait marche arrière quant à son approche<ref name="Mitchell-2016">Modèle:Ouvrage : Modèle:Citation étrangère.</ref>,<ref name=Lewis217>Modèle:Ouvrage : Modèle:Citation étrangère.</ref>.
En France
En France, la Soka Gakkai a été l’objet de diverses controverses relayées dans les médias, surtout à partir de la fin des années 1980, et qui reproduisaient les critiques des médias japonais. Pour chaque point de controverse, les différents avis contradictoires sont ici présentés.
Controverse concernant le président Ikeda
Daisaku Ikeda est perçu par certains comme un gourou. En 1999 en France, la sociologue Florence Lacroix déclarait dans une interview que Modèle:Citation Elle concluait en affirmant que Modèle:Citation<ref>Modèle:Article.</ref>.
La réponse à une telle accusation est donnée par la constance des actions menées par le président Ikeda et le mouvement Soka<ref>Modèle:Lien web</ref> au fil des années depuis sa nomination<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Controverse concernant la pratique religieuse
Il y a aussi plus de vingt ans, en 1999, dans un procès de la Soka Gakkai France contre Le Dauphiné Libéré, le tribunal de grande instance d'Annecy l'a déboutée de sa plainte entérinant le journal dans ses propos : la récitation du mantra est présentée comme une obligation, décrite comme « dangereuse et objectivement déshonorante ». Ce tribunal cite les « effets aliénants », le « déséquilibre psychologique » générés par le mantra, « l'intolérance de la doctrine ajoutée aux sentiments de persécution » qui « envahit peu à peu les adeptes »<ref group="Note">Extrait du jugement du Tribunal de Grande Instance d'Annecy : Modèle:Citation bloc
Attendu par contre que les méfaits de la pratique par la répétition à l'infini des mantras et la dénonciation de leur effet aliénant provoquant une rupture radicale des membres de l'association avec leur famille et des déséquilibres psychologiques appuyés par des interviews constituent des faits précis de nature à porter atteinte à la considération et contraires à l'honneur puisqu'elles renvoient aux pratiques des sectes dangereuses pour les libertés individuelles.
Attendu qu'il en va ainsi de la répétition des mantras décrite comme un « phénomène d'hypnose auto-suggestive qui crée des accoutumances et peut produire des effets aliénants », du « déséquilibre psychologique » qui résulte de la fréquentation de la Sōka Gakkai, de l'adhésion à cette religion qui « provoque, presque à coup sûr, ce genre de rupture radicale » avec les proches non pratiquants, de « l'intolérance de la doctrine ajoutée aux sentiments de persécution » qui conduit les membres au « rejet de toute forme d'opposition. Petit à petit, la Sōka Gakkai envahit complètement leur vie.</ref>.
Pour sa part, la Soka Gakkai indique clairement qu'il n'existe aucune obligation de durée dans la pratique religieuse, qui est laissée Modèle:Citation<ref>Cf. Présentation générale du culte du bouddhisme de Nichiren en France, Modèle:P., paragraphe V.2.2 : Modèle:Citation.</ref>. De plus, la récitation d’un mantra (Nam-Myoho-Renge-Kyo) est une pratique religieuse courante dans les traditions bouddhistes et hindouistes et reconnue pour ses vertus bénéfiques. La psalmodie, telle la prière du cœur des chrétiens orthodoxes, et des pratiques analogues à la récitation d’un mantra se retrouvent dans de nombreuses religions.
Accusations de prosélytisme et d’intolérance
Les opposants à la Soka Gakkaï dénoncent la profession de foi par la réfutation des autres doctrines religieuses (jap. shakubuku), pratique fréquemment reprochée. La réfutation systématique et le prosélytisme militant des débuts du mouvement en France, son exclusivité doctrinale, entretenant la méfiance et l'hostilité du public vis-à-vis de la Sōka Gakkai française et de son action : dans le cadre des commissions d'enquête parlementaires sur les sectes en France, le rapport de la MILS en 1995 stipule que : Modèle:Citation.
À l’inverse, un certain nombre de sociologues signalent la capacité d’ouverture et d'acculturation de la Soka Gakkai<ref>Cf. Karel Dobbelaere, Raphaël Liogier, Jacqueline Stone.</ref>. Ainsi, le caractère « nationaliste » et « intolérant » du bouddhisme de Nichiren est contesté par Raphaël Liogier, sociologue et directeur de l'Observatoire du religieux, qui l’impute à une erreur d’interprétation. Il écrit : Modèle:Citation<ref>Cf. Modèle:P. de son essai Sur L’émergence d’un bouddhisme européen.</ref> À l’origine de ce malentendu, la confusion de l’enseignement de Nichiren avec ses interprétations nationalistes par des courants politiques japonais dits « nichiréniens », au début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, comme le soulignent les sociologues Jacqueline Stone et Ruben Habito<ref>Cf. Revisiting Nichiren, numéro spécial du Japanese Journal of Religious Studies, édité par Jacqueline Stone et Ruben Habito, automne 1999.</ref>.
Pour ce qui est des accusations de prosélytisme, la Soka Gakkai indique que la transmission d’une partie des enseignements bouddhiques fait partie de la pratique religieuse du Mahayana<ref>Shakubuku.</ref>,<ref>"Fondation du mouvement" sur la page bouddhisme de Nichiren</ref>,<ref>"Développement dans la doctrine de Nichiren" sur la page daimoku.</ref>, tout en soulignant le respect de la liberté d’autrui qu’une telle action comporte<ref>Cf. Présentation générale du culte du bouddhisme de Nichiren en France, Modèle:P., paragraphe V.2.2 : Modèle:Citation.</ref>. Quant aux suspicions d’intolérance, la Soka Gakkai y répond par son comportement<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Elle initie ou collabore à des rencontres et dialogues interreligieux au niveau international<ref>Cf. [1] Marking the 90th anniversary of the establishment of the Soka Gakkai, on November 18, 2020, this website will be relaunched as the Soka Gakkai global website (www.sokaglobal.org).</ref>,<ref>Cf. Religion and Peacebuilding (2013-2004).</ref>,<ref>Cf. Colloquia-Panels.</ref> ou national comme en Espagne<ref>Cf. Dialogue entre la fédération des communautés bouddhistes d’Espagne et la SGI</ref> et en France depuis Modèle:Date<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>,<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>,<ref>Cf. Rencontre interreligieuse à Annecy contre la peur.</ref>.
Accusations de dérives sectaires
- Les opposants à la Soka Gakkaï
La Soka Gakkaï est apparue à plusieurs reprises dans les rapports de la MILS puis de la Miviludes dans le cadre de la commission d'enquête parlementaires sur les sectes en France Dans son rapport de 1999<ref name="rapport 1999">Rapport parlementaire de 1999.</ref>, la MILS indique : Modèle:Citation La Sōka Gakkai est donc désignée comme secte en 1996 et 1999 par l'UNADFI<ref name="rapport 1999" />,<ref>Rapport parlementaire de 1995.</ref>,<ref>La Soka Gakkai sur le site de l'UNADFI : reprend un article paru dans sa revue BulleS se basant sur des allégations des années 1987 à 1997, recyclé en Modèle:Date avec quelques lignes de commentaire creux, vain et diffamatoire ne reposant sur aucun fait et le publie intégralement à nouveau en Modèle:Date avec l’intention non-dissimulée de nuire au mouvement Soka.</ref>,<ref>[2] Que sait-on de la Soka Gakkai ? sur le site de l’UNADFI</ref>. Sa suspicion conduit même cette association résolument anti-sectes à déclarer : Modèle:Citation
Cependant, d’une part ce récurrent manque de sérieux dans les critiques de l’UNADFI, Janine Tavernier, elle-même ancienne présidente de l'Union nationale des associations de défense des familles et de l'individu (UNADFI), le dénonce en Modèle:Date : Modèle:Citation<ref>Préface du livre de Serge Toussaint "Secte" sur ordonnance : Les Rose-Croix témoignent</ref>. Et d’autre part, un « Refus officiel d'utiliser des listes de mouvements sectaires » a été publié comme “la fin des listes noires” : depuis Modèle:Date, le contenu de cette liste de mouvements sectaires de 1995 est considéré comme obsolète, tant par le gouvernement que les parlementaires<ref>Modèle:Article.</ref> ainsi que dans la circulaire<ref>Modèle:Légifrance.</ref>, dans laquelle le Premier ministre recommande à nouveau d'éviter le recours à des listes de sectes au profit de l'utilisation de faisceaux de critères, reconnaissant que la liste de mouvements annexée au rapport parlementaire de 1995 devient de moins en moins pertinente, au vu de la complexité du phénomène sectaire. Une liste, par sa rigidité, ne permet pas d'appréhender les fluctuations importantes de ces mouvements.
Quant au président de la Miviludes, Jean-Michel Roulet, il a écrit en 2008 dans un courrier adressé au président du consistoire Soka que le mouvement Modèle:Citation<ref group="Note">Dans un courrier adressé au Consistoire Soka, daté du 21 mai 2008, M. Jean-Michel Roulet écrit : Modèle:Citation (annexe 14 de Pour une évaluation équitable du bouddhisme de Nichiren.</ref>
Publié le Modèle:Date, le rapport qui rend compte de l’activité de la Miviludes<ref>Modèle:Citation.</ref> et de ses observations du phénomène sectaire sur l’année 2016 et le Modèle:1er semestre 2017 fait bien état, dans sa première partie, du fait que ce sont “toujours les mêmes mouvements qui suscitent des inquiétudes”, et cite, dans sa deuxième partie, le chiffre de 19 “interrogations” particulièrement à propos du mouvement Soka, l'association cultuelle Soka du bouddhisme de Nichiren (nouveau nom du mouvement en France) qui déclare environ Modèle:Nombre<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:CitationModèle:Lien web.</ref>.
- Réponses de la Soka Gakkai et du mouvement Soka
Pour répondre aux accusations qui sont portées on peut se référer au livre édité par le Cesnur (Centre pour l'étude des nouvelles religions) en 1996<ref>Modèle:Ouvrage.</ref> qui faisait suite au rapport Guyard à une commission parlementaire en France. Plusieurs articles de ce livre mettent en avant l'usage abusif du mot "secte" (les grandes religions ne furent souvent à leur début, que des "sectes") et surtout les conditions dans lesquelles ce rapport avait été effectué car seules avaient été entendues des personnes se qualifiant de "témoins" et des organisations anti-sectes qui fondent leurs publications sur des travaux non scientifiques ("préjugés"). Les scientifiques dont les sociologues à même d'évaluer ces nouveaux mouvements ainsi que les "victimes" en avaient été exclues. Deux des articles de ce livre mettent en avant le danger que représente ce rapport car il conduit à l'institution d'un droit de persécution<ref>Modèle:Article.</ref> mais aussi que l'on y discrédite la notion de "personne autonome maîtresse de son destin"<ref>Modèle:Article.</ref>. Le livre concerne plusieurs mouvements religieux, dont la Soka Gakkaï, ouvre le débat et a pour ambition d'en terminer avec les idées reçues en 1996.
Un article du Monde des religions de 2011 affirme que les accusations de dérives sectaires sont caduques, la Soka Gakkai ayant entrepris une série de réformes allant dans le sens de la transparence<ref>Matthieu Mégevand, « Soka Gakkai, le Bouddha en soi », Le Monde des Religions, également en ligne sur le site du Monde des Religions.</ref>. Le mouvement Soka rassemble la grande majorité des pratiquants du bouddhisme de Nichiren en France, soit environ Modèle:Nombre<ref>https://www.soka-bouddhisme.fr/a-propos/mouvement-soka.</ref>. Il s'agit d'articles écrits par des membres de Soka.
Le consistoire Soka du bouddhisme en France représentant l'ensemble des trois associations du mouvement Soka met à disposition une documentation juridique<ref>https://www.soka-bouddhisme.fr/ressources/documentation-juridique</ref> qui a pour but de récuser l'ensemble de des accusations à son encontre. Une page de son site y est consacrée<ref>http://reponses.soka-bouddhisme.fr/spip.php?rubrique13.</ref>. Elle explore les sujets principaux :
- Présentation générale du bouddhisme de Nichiren en France
- Constitution Soka pour le culte du bouddhisme de Nichiren
- Droit du culte
- Pour une évaluation équitable du bouddhisme de Nichiren en France<ref name="PEE_09_10" /> (disponible en version anglaise) en date du Modèle:Date. Il est possible de télécharger l’intégralité de ces documents ou juste la synthèse du document intitulé « Pour une évaluation équitable du culte du bouddhisme de Nichiren en France » et de ses annexes : dans son préambule<ref>https://www.soka-bouddhisme.fr/pdf/PEE_SYNTHESE_09_10.pdf#page5.</ref>, sont évoqués le fameux rapport Vivien de février 1983 et le rapport de la Miviludes de 2005. Puis des réponses sont apportées point par point<ref>https://www.soka-bouddhisme.fr/pdf/PEE_SYNTHESE_09_10.pdf#page6.</ref>, aux différents critères issus du rapport parlementaire « Gest-Guyard » de 1996<ref>https://www.soka-bouddhisme.fr/pdf/PEE_SYNTHESE_09_10.pdf#page11.</ref>, aux critères du ministère de la Justice dans la circulaire du Modèle:Date et aux prises de position des autorités publiques entre 2005 et 2008<ref name="p18">https://www.soka-bouddhisme.fr/pdf/PEE_SYNTHESE_09_10.pdf#page18.</ref>. La conclusion est un appel aux pouvoirs publics de protéger les libertés publiques et d'appliquer les lois, évoquant ainsi la discrimination dont la Soka Gakkaï est victime en France<ref>https://www.soka-bouddhisme.fr/pdf/PEE_SYNTHESE_09_10.pdf#page21</ref>. Plusieurs annexes<ref name="p18" /> viennent étayer les arguments<ref>https://www.soka-bouddhisme.fr/pdf/Annexes_1_PEE.pdf</ref>,<ref>https://www.soka-bouddhisme.fr/pdf/Annexes_2_PEE.pdf.</ref>.
Notes et références
Références
Notes
<references group="Note" />
Voir aussi
Articles connexes
- Nichiren Daishonin
- Bouddhisme au Japon
- Daisaku Ikeda
- Josei Toda
- Tsunesaburō Makiguchi
- Shinshūkyō
- Nouveau Kōmeitō
Bibliographie
- The Record of the Orally Transmitted Teachings, Burton Watson, trans. Soka Gakkai, 2005, Modèle:ISBN
Ouvrages de référence en français
- Gaston Renondeau, Histoire des moines guerriers au Japon, 1957, PUF
- Gaston Renondeau, La doctrine de Nichiren, 1953, PUF
- Henri-Charles Puech (sous la direction de), Histoire des religions, 1976, Gallimard (Pléïade)
- Daisaku Ikeda La Nouvelle Révolution humaine, 2006 ACEP
Livres de chercheurs sur la Sōka Gakkai en français
- Karel Dobbelaere, La Sōka Gakkai, un mouvement de laïcs de l'école bouddhiste de Nichiren devient une religion, 2001, Elledici, Turin.
- Louis Hourmant, « La relation à l'objet sacré dans un culte néo-bouddhique. La Sôka Gakkai française », Systèmes de pensée en Afrique noire (Paris), 12, 1993.
- Louis Hourmant, « La Soka Gakkai, un bouddhisme « paria » en France ? », in F. Champion et M. Cohen, Sectes et Démocratie, Paris, Seuil, 1999.
- Florence Lacroix, Sôka Gakkai, anatomie d'un tabou : stratégies d'une secte géopolitique et mondiale et accointances avec Etats, sociétés et sytème international, thèse de doctorat en sociologie soutenue à l'Ecole Pratique des Hautes Etudes, 2011.
- Louis Hourmant, « Transformer le poison en élixir. L'alchimie du désir dans un culte néo-bouddhique, la Soka Gakkai française », in Françoise Champion, Danièle Hervieu-Léger, (dir.), De l'émotion en religion. Renouveaux et traditions, Paris, le Centurion. 1990, Modèle:P..
- David Machacek, Bryan Wilson (sous la direction de) Citoyens du monde, le mouvement bouddhiste Sōka Gakkai au Japon, 2004, L'Harmattan, Paris. Ouvrage collectif.
- Thierry Mathé, Le bouddhisme des Français : Le bouddhisme tibétain et la Sōka Gakkaï en France, contribution à une sociologie de la conversion, 2005, L’Harmattan, Paris.
- Bruno Étienne, Raphaël Liogier, Être bouddhiste en France aujourd'hui, 1997, Hachette, Paris.
Travaux et ouvrages de chercheurs hors francophonie
- Richard Causton (2011). Modèle:Langue, Random House, Modèle:ISBN
- Richard Hughes Seager, Encountering the Dharma: Daisaku Ikeda, Soka Gakkai, and the Globalization of Buddhist Humanism, 2006, University of California Press.
- Modèle:Ouvrage
- Phillip Hammond et David Machacek, Soka Gakkai in America--Accommodation and Conversion, 1999, Oxford University Press.
- The English Buddhist Dictionary Committee (2002). Modèle:Langue, Tokyo, Soka Gakkai, Modèle:ISBN
Travaux et ouvrages de chercheurs francophones
- Revisiting Nichiren, collectif, numéro spécial du Japanese Journal of Religious Studies, édité par Jacqueline Stone et Ruben Habito, automne 1999.
- Florence Lacroix Sectes et religions 1999
- Modèle:Article
- Histoire des écoles du lotus Ryuei Michael McCormick, 2001.
- Bertrand Rossignol Les fondations de l'École de Nichiren du Lotus à l’époque de Kamakura (1253 - 1333). Thèse École Pratique des Hautes Études 2013
Liens externes
Sites officiels
- Association cultuelle Soka du bouddhisme de Nichiren (anciennement Soka Gakkai France)
- {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Sōka Gakkai International
- {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Toda Peace Institute
- {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Ikeda Center for Peace, Learning, and Dialogue
Sites critiques
- Modèle:Lien brisé
- Site de prévention contre les sectes, 1999,
- Archives des sciences sociales des religions, 1964 : premier article critique publié en France, à partir de commentaires sur la scène japonaise de l'époque.