Sumo

{{#ifeq:||Un article de Ziki, l'encyclopédie libre.|Une page de Ziki, l'encyclopédie libre.}}
  1. REDIRECT Modèle:Voir homonymes

Modèle:Infobox/Début Modèle:Infobox/Titre avec icône Modèle:Infobox/Ligne optionnelle Modèle:Infobox/Image Modèle:Infobox/Séparateur optionnel Modèle:Infobox/Ligne mixte optionnelle Modèle:Infobox/Ligne mixte optionnelle Modèle:Infobox/Ligne mixte optionnelle Modèle:Infobox/Ligne mixte optionnelle Modèle:Infobox/Ligne mixte optionnelle Modèle:Infobox/Ligne mixte optionnelle Modèle:Infobox/Ligne mixte optionnelle Modèle:Infobox/Ligne mixte optionnelle Modèle:Infobox/Ligne mixte optionnelle Modèle:Infobox/Ligne mixte optionnelle Modèle:Infobox/Ligne mixte optionnelle Modèle:Infobox/Notice Modèle:Infobox/Fin Le Modèle:Japonais est un sport de lutte japonais. Le combat sumo se caractérise par le gabarit des lutteurs ainsi que par les nombreux rites traditionnels qui entourent les combats, et consiste en deux règles simples : les lutteurs ne doivent pas sortir du cercle (dohyō), ni toucher le sol avec une autre partie du corps que la plante des pieds. Ce sport reste populaire au Japon, même si le baseball et le football le détrônent désormais, notamment chez les jeunes.

Histoire

Fichier:Kuniyoshi Utagawa, The sumo wrestler.jpg
Ukiyo-e de Kuniyoshi Utagawa représentant Modèle:Japonais

Les origines

Le sumo fut mentionné pour la première fois en 712 dans le Modèle:Japonais, « Chronique des faits anciens », premier livre d'écriture japonais (alors en langue japonaise mais en écriture chinoise)<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Le premier rouleau du Kojiki relate la victoire de Takemikazuchi contre Modèle:Lien, deux dieux anciens lors d'un combat de sumo. C'est ainsi que le peuple mené par Takemikazuchi obtint la possession des îles japonaises et que fut fondée la famille impériale dont est issu l'actuel empereur<ref name="Origin">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Origin of Sumo, Association japonaise de sumo sur Goo Sumo.</ref>. Le Nihon Shoki (720) rapporte lui le combat qui aurait eu lieu lors du règne de l'empereur Suinin (-29 - 70) entre Nomi-no-Sukune et Taima-no-Kuehaya, considéré comme l'origine du sumo et du ju-jitsu. Nomi-no-Sukune est aujourd’hui considéré comme le saint patron ou kami des lutteurs de sumo, et est notamment vénéré dans un sanctuaire shinto homonyme de Ryōgoku, quartier des sumos à Tokyo.

Mis à part ces légendes, il semble que les combats sumo soient apparus il y a près de Modèle:Nombre, sous forme de rituels religieux shinto : des combats sumo ainsi que des danses et du théâtre étaient dédiés aux dieux (kami) en même temps que des prières pour obtenir de bonnes récoltes<ref name="Origin"/>.

D'autres anciennes luttes asiatiques telles que la lutte mongole, le shuai jiao chinois et le ssirum coréen auraient également pu avoir une influence.

Au Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle (époque de Nara), les combats sumo sont introduits dans les cérémonies de la Cour Impériale appelées Modèle:Japonais, sous le nom de Modèle:Japonais ou Modèle:Japonais. Des tournois annuels sont organisés, accompagnés de musique et de danses auxquelles participent les combattants victorieux. Les combats de l'époque, qui mélangent boxe et lutte et qui autorisent presque tous les coups, restent très éloignés des combats de sumo actuels. Cependant, sous l'influence de la Cour Impériale, des règles furent progressivement formulées, des techniques furent développées et le combat sumo devint proche de ce qu'il est actuellement<ref name="Origin"/>.

Moyen Âge et période moderne

L'établissement d'une dictature militaire à Kamakura en 1192 est suivie d'une longue période de guerres et d'instabilité (époque de Kamakura)<ref name="Origin"/>. Le combat sumo est tout naturellement vu par les chefs sous l'angle militaire et est utilisé pour augmenter l'efficacité au combat des soldats (samouraïs), en particulier pour immobiliser l'adversaire<ref name="Origin"/>,<ref name="Parvulesco">Constantin Parvulesco, « Le sumo a du mal à s'adapter au monde moderne », Le Monde.fr, le 7 avril 2011.</ref>.

L'unification du Japon sous le shogunat Tokugawa, en 1603, est suivi d'une période de paix et de prospérité (époque d'Edo), marquée par le développement d'une classe aisée de commerçants<ref name="Origin"/>. Des groupes de sumo professionnels sont créés pour divertir la classe bourgeoise et le combat sumo prend sa forme actuelle, en tant que sport national du Japon à partir du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle<ref name="Origin"/>,<ref name="Parvulesco"/>. Les tournois n'ont alors pas de champion et n'offrent pas de prix aux lutteurs les plus performants. Le score d'un lutteur lors d'un tournoi n'est pas important et la promotion dans la hiérarchie est plus liée à sa popularité<ref name=Singleton1>Modèle:Lien web.</ref>.

Période contemporaine

À la restauration de Meiji (fin du {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | XIXe{{#if:|  }} }}), des associations et des syndicats se créent<ref name="Parvulesco"/>. En 1884, le Yomiuri Shimbun commence à publier des résumés des tournois une fois ceux-ci finis. En 1889, le journal Jiji shimpō est le premier à offrir une récompense lors d'un tournoi, choisissant de le donner à tout lutteur ayant fini le championnat invaincu. D'autres journaux suivent rapidement. En 1900, les feuilles de match occupent une part centrale de la couverture quotidienne des tournois par les journaux et les scores deviennent importants pour le public<ref name=Singleton1/>.

Au début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, le sport se professionnalise progressivement<ref name="Parvulesco"/>. Le Kokugikan, lieu couvert réservé au sumo, est inauguré en 1909. La même année, les uniformes des gyōji, les arbitres, sont modifiés, passant du kamishimo, un costume de cérémonie de l'époque d'Edo, au hitatare, plus complexe et datant de la période médiévale<ref name=Singleton2>Modèle:Lien web.</ref>.

La période de l'expansionnisme du Japon Shōwa (1926-1945), qui s'accompagne d'une idéologie nationaliste, provoque un essor du sumo<ref name="Parvulesco"/>. En 1925 se crée l'Association japonaise de sumo (en anglais JSA), qui gère les compétitions professionnelles de sumo, et crée le système de championnat l'année suivante. Elle met en place des règles pour que les pertes durant un affrontement soient incontestables, garantissant ainsi un seul gagnant à la fin des tournois, en 1928<ref name=Singleton2/>. La même année, le service public NHK commence à diffuser les principaux tournois (honbasho) à la radio<ref name="diffusion">Sumo - La chaîne japonaise NHK ne retransmettra pas le tournoi de Nagoya, AFP sur Le Parisien.</ref>. Le shikiri, le rituel durant lequel les lutteurs se préparent au combat, est alors limité à dix minutes afin de convenir à la retransmission<ref name=Singleton2/>.

En 1931, le toit rustique de style irimoya-zukuri au-dessus de l'arène est remplacé par un toit de style shinmei-zukuri généralement utilisé pour les sanctuaires shinto<ref name=Singleton2/>. À partir de 1936, l'association organise les tests de sélection annuels des nouvelles recrues<ref name="pénurie">Japon: le sumo souffre d'une pénurie de nouvelles recrues, AFP sur Aujourd'hui le Japon.</ref>. En 1947, l'association établit une structure éliminatoire pour décider des champions en cas de matchs nuls<ref name=Singleton2/>.

La NHK débute la diffusion des grands tournois à la télévision en 1953<ref name="diffusion"/>, le shikiri est alors raccourci à quatre minutes<ref name=Singleton2/>. En 1955, les kimarite (techniques utilisées par les lutteurs pour battre leur adversaire) sont réorganisées en 68 techniques officielles. Deux sont ajoutés en 1960, puis douze autres en 2001<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

De nos jours

Depuis les années 1990, le recrutement de lutteurs s'avère difficile, et pour la première fois en 2007, le test est annulé faute de candidats<ref name="pénurie"/>. En contrepartie, on retrouve de plus en plus de lutteurs étrangers, notamment des Austronésiens américains ou samoans dès les années 1960 et des Mongols à partir de 1992, les plus connus étant Akebono (premier non-japonais à devenir yokozuna), Modèle:Lien (premier étranger à devenir ōzeki), Modèle:Lien, Asashōryū, Hakuhō, Harumafuji et Kakuryū<ref name="pénurie"/>,<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Mongolian becomes oldest to win first sumo title, AFP sur Sportskeeda, le 20 mai 2012.</ref>. À partir de 2002, le nombre de lutteurs étrangers par écurie est limité à un seul lutteur<ref name="etrangers">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Sumo: JSA to change rule on foreign wrestlers+, Breibart.</ref>. En janvier 2016, Kotoshōgiku est ainsi le premier Japonais à gagner un tournoi majeur depuis dix ans<ref>La victoire du Japonais Kotoshogiku redonne des couleurs au sumo, Philippe Mesmer, Le Monde, 24 janvier 2016.</ref>.

En janvier 2006, le Bulgare Kotoōshū est le premier Européen à devenir ōzeki, il sera suivi par l'Estonien Baruto en mars 2010 et par le Géorgien Tochinoshin en mai 2018. Le Modèle:Date, l'ōzeki Kotoōshū est le premier Européen à gagner un tournoi, insuffisant néanmoins pour devenir yokozuna. En Modèle:Date, face à l'augmentation du nombre de naturalisations de lutteurs étrangers (six depuis avril 2009), c'est le nombre de lutteurs nés à l'étranger qui est limité à un<ref name="etrangers"/>. En Modèle:Date, l’Égyptien Abdelrahman Ahmed Shaalan est le premier Africain à devenir lutteur de sumo professionnel, sous le nom d'Ōsunaarashi ; il participe à son premier honbasho en mars (catégorie jonokuchi), qu'il remporte<ref>Sumo: le premier professionnel africain devient N.1 de sa catégorie, AFP sur Google News, le 18 mai 2012.</ref>. Il gravit ensuite rapidement les échelons, et passe en jūryō en mai 2013, devenant ainsi sekitori<ref>Le premier sumo professionnel d'Afrique promu au Japon, Le Parisien.fr, le 29 mai 2013.</ref>.

Des tournées de promotion à l'étranger sont régulièrement organisées par l'association ou par les écuries (clubs des lutteurs) : à Las Vegas en 2005, en Israël en 2006, à Hawaï en 2007 et à Los Angeles en 2008, alors que celle de 2009 à Londres est annulée faute de moyens à la suite de la crise économique<ref>Avec la crise, les sumos japonais privés de voyage, AFP sur Aujourd'hui le Japon.</ref>,<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}}{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Sumotour 2007 & 2008.</ref>. Le tournoi de juillet 2010 n'est pas diffusé à la suite d'un scandale de paris illégaux<ref name="diffusion"/>. De nouveaux rebondissements dans ce scandale provoque l'annulation du tournoi de mars 2011 à Osaka, une première depuis 1946.

En 2020, la crise du coronavirus provoque l'annulation du tournoi de mai, et le déplacement du tournoi de juillet de Nagoya à Tokyo<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Les lutteurs

Fichier:Sumo May09 Kokkai.jpg
Kokkai en 2009.

Le sumo professionnel est un sport réservé aux hommes. Les lutteurs de sumo sont appelés au Japon Modèle:Japonais, voire Modèle:Japonais, plutôt que Modèle:Japonais, appellation usitée en France, mais peu au Japon<ref>Modèle:Lien web.</ref>, si ce n'est pour les débutants. Ils portent un Modèle:Japonais, gardant généralement leur propre prénom, sauf pour les lutteurs étrangers.

Lors des combats, ils ne sont vêtus que du mawashi, une bande de tissu serrée autour de la taille et de l'entrejambe, qui constitue la seule prise solide autorisée pendant le combat. Celle-ci fait réglementairement entre Modèle:Unité suivant la corpulence du rikishi. Ils sont coiffés selon le style chonmage : les cheveux, lissés avec de l'huile, sont maintenus par un chignon. Un rikishi garde ses cheveux longs pendant toute sa carrière active ; son Modèle:Japonais est marqué par une cérémonie appelée Modèle:Japonais au cours de laquelle ce chonmage est coupé. Les rikishi des divisions supérieures sont coiffées avec un chonmage en forme d'Modèle:Japonais lorsqu'ils sont en tournoi ou en représentation.

Il n'y a pas de catégorie de poids pour les rikishi et il peut arriver que l'un des combattants ait plus du double du poids de l'autre (les poids de rikishi pouvant aller de Modèle:Unité). Cependant, les rikishi des meilleures divisions pèsent en moyenne environ Modèle:Unité, poids semblant le plus à même d'assurer à la fois stabilité et souplesse.

Chaque lutteur appartient à une Modèle:Japonais, c'est en fait le club ou l'école du rikishi au sein de laquelle il vit et s'entraîne, sous la direction de son Modèle:Japonais. Ces heya, ou beya, sont réparties en groupes appelés Modèle:Japonais qui permettent de mutualiser certaines ressources. En 2018, il existait Modèle:Unité, regroupées en six ichimon (quatre écuries n'étaient rattachées à aucun groupe)<ref name=Nippon />.

La vie quotidienne du lutteur au sein des écuries est très réglementée : réveil à Modèle:Heure ou Modèle:Heure du matin, entraînement à jeun<ref name=Nippon />, repas de midi à base de chankonabe, sieste et repas du soir également à base de chanko nabe. Le lutteur ingère en moyenne Modèle:Unité par jour<ref>Les sumotoris, des colosses aux pieds d’argile, Le Monde, le 13 octobre 2016.</ref>. Les entraînements suivent un certain nombre de rituels ancestraux et les lutteurs les mieux classés se font servir par les apprentis<ref name=Nippon />.

La plupart des écuries occupent un seul et même bâtiment, la salle d'entraînement est au rez-de-chaussée et les pièces de vie dans les étages supérieurs. Souvent, l’oyakata et sa famille occupent le dernier étage. Les lutteurs des divisions inférieures partagent un dortoir, tandis que les sekitori (voir plus bas Catégories) bénéficient d'une chambre individuelle. L’oyakata et sa femme (okami-san) gèrent de nombreuses facettes du quotidien des lutteurs. En principe, un lutteur ne peut s'émanciper de cette vie collective qu'une fois devenu sekitori, et s'il s'est marié<ref name=Nippon>Modèle:Lien web.</ref>.

À chaque écurie sont aussi souvent rattachés un coiffeur (tokoyama), un arbitre (gyôji) et un annonceur (yobidashi), voir ci-dessous<ref name=Nippon />.

Le combat

Le but de chaque lutteur est d'éjecter l'adversaire hors du cercle de combat ou de lui faire toucher le sol par une autre partie du corps que la plante des pieds. L'arène est appelée Modèle:Japonais : c'est une plateforme carrée faite d'argile tassée, d'une hauteur de Modèle:Unité. Un cercle de Modèle:Unité de diamètre, fait à l'aide de ballots de paille ancrés dans la plateforme, délimite l'aire de combat. Outre les lutteurs, le Modèle:Japonais, l'arbitre, est également sur le dohyō. Les Modèle:Japonais, les Modèle:Japonais ainsi que les lutteurs suivants se trouvent autour de l'arène.

Les lutteurs sont d'abord appelés par le yobidashi à monter sur le dohyō. Avant l'affrontement, les lutteurs chassent les esprits en frappant le sol avec les pieds, après les avoir levés très haut : il s'agit du Modèle:Japonais. En signe de purification, ils prennent une poignée de sel et la lancent sur le cercle de combat : on parle alors de Modèle:Japonais. Il y a également le rituel de Modèle:Japonais que le rikishi boit puis recrache. Ce sont les trois gestes rituels les plus importants avant le début du combat proprement dit.

Le combat débute au signal du gyōji, qui présente alors l'autre face de son Modèle:Japonais. Après une Modèle:Japonais, les lutteurs doivent toucher le sol avec leurs deux mains pour accepter le combat, la confrontation physique peut alors commencer. Les deux protagonistes se lèvent et s'élancent l'un vers l'autre, action nommée Modèle:Japonais. Le premier contact entre les deux, Modèle:Japonais, est souvent très violent. Lorsque l'un des deux rikishi n'a pas mis les deux mains au sol alors que l'autre s'est élancé vers lui, on parle de Modèle:Japonais, et le départ est redonné.

Les combattants peuvent utiliser les prises parmi les Modèle:Unité, ces prises gagnantes sont appelées Modèle:Japonais. Lorsque le combat dure trop longtemps, le gyōji peut alors accorder une pause aux lutteurs, appelée Modèle:Japonais. Si le choix du vainqueur à la fin du combat n'est pas évident, les juges se réunissent sur le dohyō pour Modèle:Japonais, il arrive alors que le combat soit rejoué : Modèle:Japonais.

L'accès au dohyō est interdit aux femmes même en dehors du combat, selon une ancienne tradition shinto considérant le sang comme une souillure (kegare), et donc les femmes potentiellement impures du fait des menstruations<ref name="femme">Le dojo violé par une femme, le monde du sumo en émoi, AFP sur LaDepeche.fr, le 5 octobre 2007.</ref>. Le Modèle:Date, pour la première fois dans l'histoire du sumo professionnel, une spectatrice pose le pied dans l'arène, sans toutefois atteindre la zone de combat car stoppée par un lutteur<ref name="femme"/>.

Le sumo féminin se développe dans plusieurs lieux du Japon du début du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle avant de disparaitre après la seconde guerre mondiale<ref>Modèle:Lien web</ref>.

La compétition

Catégories

Modèle:Article détaillé Le sumo professionnel se compose de 500 à 600 lutteurs, regroupés en six divisions :

Les Modèle:Nombre en makuuchi et en jūryō sont appelés les sekitori et sont payés par l'association japonaise de sumo (NSK). Les trois rangs ōzeki, sekiwake et komusubi de la division makuuchi sont surnommés san'yaku (les yokozuna y sont parfois inclus).

Dans toutes les catégories, chaque rang est classé selon deux places : Est ou Ouest, la place Est étant la plus honorifique.

Tournois ou basho

Il y a six tournois principaux par an, nommés honbasho . Ils durent Modèle:Unité :

  • Hatsu basho à Tokyo en janvier ;
  • Haru basho à Ōsaka en mars ;
  • Natsu basho à Tokyo en mai ;
  • Nagoya basho à Nagoya en juillet ;
  • Aki basho à Tokyo en septembre ;
  • et Kyūshū basho à Fukuoka en novembre.

Ces tournois sont diffusés à travers tout le Japon et sont suivis fiévreusement par une grande partie de la population bien que la discipline soit victime de la désaffection du public depuis quelques années. Des tournois régionaux qui ne comptent pas dans le classement des lutteurs sont également organisés : les Modèle:Japonais. Ils peuvent avoir lieu à l'étranger; la France en a accueilli un en 1995 à Bercy.

Les sekitori effectuent quinze combats par tournoi, contre seulement sept pour les quatre divisions inférieures. Le trophée que remporte le vainqueur de chaque division (celui qui a obtenu le plus de victoires) s'appelle yūshō. Avec sa victoire en 2012, Kyokutenhō est devenu le plus vieux lutteur à gagner un tournoi en première division, à l'âge de Modèle:Nombre et huit mois<ref name="Kyokutenho">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Kyokutenho beats Tochiozan for title, The Japan Times, le 21 mai 2012.</ref>.

D'autres prix sont attribués à l'issue d'un basho dans la catégorie makuuchi<ref name="Shimbun">Modèle:Article.</ref> :

  • les Modèle:Japonais, à celui parmi les maegashira qui aura réussi à gagner un combat contre le (ou les) yokozuna en titre, et les Modèle:Japonais dans le cas d'une victoire sur un ōzeki ;
  • les sanshō, trois prix qui récompensent un lutteur qui s'est démarqué des autres :
    • par la qualité technique avec laquelle il a gagné ses combats : ginō-shō,
    • par une performance remarquable tout au long du basho : shukun-shō,
    • ou par son courage : kantō-shō.

Tous ces prix y compris le yūshō, en plus de la prime occasionnée, octroient une augmentation du traitement du rikishi jusqu'à sa retraite.

Classement ou banzuke

Fichier:Banzuke2.jpg
Exemple de banzuke

Le tableau de classement, appelé banzuke<ref>Modèle:Lien web</ref>, est publié à l'approche de chaque honbasho. Pendant le tournoi, l'objectif du rikishi est d'obtenir plus de victoires que de défaites :

  • S'il obtient une majorité de victoires, il est Modèle:Japonais et va gagner des places dans le prochain banzuke.
  • S'il obtient une majorité de défaites, il est Modèle:Japonais et va perdre des places dans le prochain banzuke.

Le banzuke reprend le classement des lutteurs mais aussi des gyōji et même des yobidashi, les personnes qui déclament le nom des rikishi avant chaque combat.

Lorsqu'un lutteur parvenu au rang d'ōzeki excelle, la fédération peut le désigner yokozuna, champion suprême. Il est généralement nécessaire pour cela de remporter au moins deux tournois à la suite et d'être jugé moralement digne d'un tel rang, les yokozuna étant considérés comme les rikishi les plus proches des dieux, voire comme des demi-dieux. Le yokozuna — qui ouvre chaque journée des tournois par une cérémonie spéciale — conserve son titre à vie. Il ne peut régresser dans le classement. Néanmoins, si ses résultats deviennent indignes d'un yokozuna, l'usage lui impose de se retirer.

Scandales

Divers scandales ont émaillé ce sport traditionnel dans les années 2000. Ils ont provoqué l'exclusion ou la rétrogradation de plusieurs lutteurs et maîtres d'écuries, mettant notamment en cause les conditions d'entrainement des jeunes lutteurs :

À la suite de ces affaires, plusieurs lutteurs, anciens ou en activité, ont avoué avoir subi des brimades, appelées par euphémisme Modèle:Japonais, lors de leurs débuts, tels que Modèle:Japonais, plus connu sous le nom de Modèle:Japonais, brulé, tabassé, la bouche gavée de sable et de sel<ref name="crise"/>, et surtout le yokozuna Hakuhō, parfois frappé pendant près de quarante-cinq minutes à ses débuts : Modèle:Citation<ref>Kimiko De Freytas-Tamura, « Au Japon, bizutage et violence dans le monde du sumo », AFP sur Aujourd'hui le Japon.</ref>.

Plusieurs cas de consommation de cannabis ont également été répertoriés, des infractions sévèrement punies par la législation japonaise :

Les plus grands scandales interviennent en Modèle:Date. D'abord avec le démantèlement de l'Modèle:Japonais et la rétrogradation de son maître Modèle:Japonais, de son vrai nom Modèle:Japonais, pour avoir offert des places au honbasho de Nagoya à des yakuzas du Modèle:Japonais<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Lien brisé, Breitbart.</ref>.

Puis surtout le Modèle:Date, lorsque le magazine Shūkan Shinchō affirme que l’ōzeki Kotomitsuki est impliqué dans une affaire de paris illégaux sur le baseball avec des yakuzas<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Japanese sumo wrestler Kotomitsuki implicated in betting scandal, Betasia.</ref>. La JSA annonce le 28 juin qu'elle exclut le lutteur<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Kotomitsuki, Otake face sumo ouster, Kyodo sur The Japan Times.</ref>. Avec lui sont finalement suspendus dix-huit autres lutteurs également impliqués, alors que le maître de l'Modèle:Japonais, Modèle:Japonais, connu sous le nom de Modèle:Japonais, est exclu<ref>Anthony Rivière, « Les sumos ne lutteront pas à la télé japonaise », Aujourd'hui le Japon.</ref>.

Cette affaire connait de nouvelles répercussions début 2011 avec l'arrestation de Modèle:Japonais, Modèle:Japonais et Modèle:Japonais de l'écurie Modèle:Japonais pour organisation de paris illicites, toujours sur le baseball<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Ex-Sumo wrestlers arrested for gambling scandal, AFP sur Google News, le 25 janvier 2011.</ref>. Puis, lorsque la police découvre, via des e-mails présents dans les téléphones portables confisqués lors de leur enquête, des preuves de Modèle:Japonais entre mars et juin 2010<ref name="NHK1">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} E-mails involve 13 including stable master, NHK World, le 2 février 2011.</ref>. Onze lutteurs, la plupart de jūryō, et deux maîtres d'écurie sont alors mis en cause ; trois d'entre eux, les lutteurs Modèle:Japonais et Modèle:Japonais et le maître de l'écurie Modèle:Japonais Modèle:Japonais, reconnaissent rapidement les faits<ref name="NHK1"/>,<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Harumi Ozawa, « Sumo wrestlers admit match-fixing », AFP sur Google News, le 3 février 2011.</ref>,<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Sumo association rejects wrestler's retirement, NHK World, le 4 février 2011.</ref>,<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Lang, Jiji, le 3 février 2011.</ref>. En conséquence, le tournoi de mars ou haru basho à Ōsaka est annulé, une première depuis 1946, et l'entrée au tournoi de mai est rendue gratuite pour tous les spectateurs<ref>Le Tournoi de printemps de sumo annulé pour la première fois en 50 ans, AFP sur France 24, le 6 février 2011.</ref>,<ref>Sumo : La compétition reprend après le scandale des matches truqués, AFP sur LeMonde.fr, le 6 avril 2011.</ref>.

Après investigations, dix nouvelles personnes sont reconnues comme impliquées dans le scandale début avril ; seules trois sur les Modèle:Nombre ont alors reconnu les faits<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Lien brisé, Mainichi Shinbun, le 2 avril 2011.</ref>. On compte parmi ces 23 personnes Modèle:Nombre : en conséquence leurs supérieurs, 17 au total, bien que non impliqués sont également punis pour ne pas avoir correctement surveillé leurs protégés<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Sumo world casts out 23 / Match-fixing scandal brings careers of wrestlers, elders to end, Yomiuri Shinbun, le 3 avril 2011.</ref>. Deux nouveaux lutteurs sont alors forcés de se retirer : Modèle:Japonais et Modèle:Japonais<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Two more wrestlers forced to quit sumo, Japan Times, le 12 avril 2011.</ref>. Puis c'est au tour du lutteur Modèle:Japonais de se retirer après avoir été suspendu en juillet 2010<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Ex-komusubi Futeno opts to retire, Kyodo sur Japan Times, le 5 mai 2011.</ref>. Le tournoi de mai est finalement transformé en rencontres destinées à établir un nouveau classement pour le tournoi de juillet à Nagoya, littéralement Modèle:Japonais, et n'est pas diffusé à la télévision<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} JSA replaces summer basho with test meet, Kyodo News sur Japan Times, le 7 avril 2011.</ref>,<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Lien brisé, Mainichi Shinbun, le 9 mai 2011.</ref>. Cependant en mars 2013, la cour de Tokyo invalide la décision de la NSK à la suite d'une demande de Sōkokurai, qui est réintégré pour le tournoi de juillet<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Court nullifies sumo association’s dismissal of Sokokurai, The Japan Times, le 26 mars 2013.</ref>,<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} JSA won’t appeal court ruling to reinstate Sokukurai, The Japan Times, le 4 avril 2013.</ref>.

Le 29 novembre 2017, le yokozuna Harumafuji annonce qu'il met fin à sa carrière (intai), après avoir avoué avoir frappé un autre lutteur, Modèle:Lien<ref>Modèle:Article.</ref>.

En décembre 2017, le Modèle:40e grand arbitre Shikimori Inosuke, de son vrai nom Itsuo Nouchi, présente ses excuses pour avoir agressé sexuellement un jeune arbitre après avoir bu<ref>Modèle:Article.</ref>.

En janvier 2018, un ancien jeune lutteur, Arashi Yahagi, poursuit en justice un autre lutteur retraité ainsi que Modèle:Lien le maître de son écurie, Kasugano, et demande un dédommagement de Modèle:Unité de yens (Modèle:Unité) à la suite d'une agression survenue en 2014<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

En 2020 et 2021, en pleine pandémie de Covid-19, plusieurs lutteurs sont suspendus pour avoir enfreint les nouvelles mesures sanitaires en vigueur lors des tournois. Les maegashira Abi et Ryūden sont suspendus trois mois, et l’ōzeki Asanoyama est suspendu douze mois<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Le sumo dans la culture populaire

Diverses disciplines au Japon s'inspirent du sumo :

Le kamizumo désigne un passe-temps et un spectacle japonais qui repose sur un match de sumo entre des poupées ou autres personnages inanimés, dont des kami.

L’ukiyo-e, mouvement artistique japonais de l'époque d'Edo (1603-1868) d'estampes gravées sur bois, représentait régulièrement des lutteurs de sumo, correspondant aux centres d'intérêt de la bourgeoisie de l'époque. Dès le Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, Moronobu illustre des livres sur le sumo, puis, plus tard, Buncho et Koryusai font les premiers portraits de lutteurs. Enfin, l'école Katsukawa, en particulier avec Shunsho et Shun'ei, profite de son expérience des portraits d'acteurs de kabuki pour s'investir dans ceux des sumotoris. Plus tard, Utamaro, Sharaku et Hokusai s'intéresseront également au sujet<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.

Dans l'art moderne, les peintres Bernard Buffet et Robert Nicoïdski ont été inspirés par le sumo et lui ont consacré une suite de toiles.

On trouve dans les jeux vidéo, principalement les jeux de combat, des sumotoris de fiction, tel que Ganryu dans la série de jeux Tekken ou Edmond Honda dans la série Street Fighter.

Au catch américain, le lutteur samoan-américain Yokozuna, de son vrai nom Rodney Anoa'i, se faisait passer pour un ancien rikishi, bien qu'il n'ait jamais fait de sumo professionnel.

Sumo amateur

Le premier tournoi national amateur du Japon, Modèle:Japonais, a lieu en 1952, le gagnant recevant le titre annuel d’Modèle:Japonais. Musōyama, Asashio IV ou encore Kotomitsuki ont ainsi été amateur yokozuna avant de devenir lutteur professionnel. En 1980, des lutteurs étrangers sont invités pour la première fois<ref name="ISF_intro">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} A brief introduction to the International Sumó Federation and to the sport of sumó, International Sumo Federation, le 8 août 2005.</ref>. Le Modèle:Japonais est créée en juillet 1983 par le Japon et le Brésil, et devient en décembre 1992 l'Modèle:Japonais<ref name="ISF_intro"/>. En 1985 apparaissent officiellement les International Sumo Championships, qui deviennent les Modèle:Japonais en 1992 avec Modèle:Nombre de Modèle:Nombre<ref name="ISF_intro"/>. En 2005, la fédération internationale compte Modèle:Nombre membres<ref name="ISF_intro"/>.

Les World Sumo Championships se découpent en quatre compétitions : individuelle et par équipe nationale, homme ou femme<ref name="ISF_intro"/>. Les lutteurs combattent par catégories : moins de 85, moins de 115 et plus de Modèle:Nombre, plus une catégorie libre pour les hommes ; moins de 65, moins de 80 et plus de Modèle:Nombre, plus également une catégorie libre pour les femmes<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Sumó weight categories, International Sumo Federation, le 15 juillet 2001.</ref>. Chez les hommes, certains lutteurs sont devenus professionnels, tels que Kotomitsuki, Hamanishiki (trois fois vainqueurs), Kaihō, Hayateumi, Kiyoseumi (deux fois vainqueurs), Dejima, Kakizoe ou encore Aran (une fois vainqueur). Chez les femmes, ce sont les Russes qui dominent la compétition.

Les fédérations continentales ont été fondées en 1995<ref name="ISF_intro"/>. En Europe, on trouve l’European Sumo Union, composée de Modèle:Nombre membres en 2010<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Members of the E.S.U., European Sumo Union, le 20 octobre 2010.</ref>. Les catégories sont plus nombreuses : moins de 70, moins de 85, moins de 100, moins de 115 et plus de Modèle:Nombre, plus une catégorie libre pour les hommes, moins de 55, moins de 65, moins de 80, moins de 95 et plus de Modèle:Nombre, plus également une catégorie libre pour les femmes<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} ESU Weight Categories as of 2010, European Sumo Union, le 20 octobre 2010.</ref>. En Pologne, la fédération créée en 2003 compte en 2010 plus de mille adhérents dans soixante clubs<ref>Le sumo s'exporte hors du Japon, LeMatin.ch, le 19 octobre 2010.</ref>.

Références

Modèle:Références

Voir aussi

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Articles connexes

Liens externes

Bibliographie

  • Kazuhiro Kirishima, Mémoires d'un lutteur de sumo, Philippe Picquier, 2001, trad. Liliane Fujimori, autobiographie
  • Philippe Blasband, Quand j'étais sumo, Le Castor Astral, 2000, nouvelle
  • {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Fco. Javier Tablero Vallas, Parentesco y organización del sumo en Japón, Universidad Complutense, 2002, essai d'anthropologie Modèle:ISBN
  • Éric-Emmanuel Schmitt, Le Sumo qui ne pouvait pas grossir (2009), récit.

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