Gaijin
Modèle:Japonais ou simplement Modèle:Japonais sont des termes japonais utilisés pour désigner les étrangers au Japon.
Chiffres
Le Japon comptait Modèle:Nombre à la fin 2008, soit 1,74 % de la population totale, avec une augmentation de 50 % en dix ans. Le nombre d'étrangers a baissé pour la première fois depuis Modèle:Nombre en 2009 avec Modèle:Nombre de personnes, soit 1,4 % de moins qu'en 2008<ref>Nombre d'étrangers en recul au Japon, Reuters sur LeFigaro.fr</ref>.
En 2009, on comptabilisait dans l'ordre<ref name="stat">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}}{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Registered Foreigners by Nationality, Ministère japonais de la Justice, sur le site du Bureau des statistiques du Ministère japonais des Affaires intérieures et des Communications, consulté le 9 juin 2012 Modèle:Xls</ref> :
- Modèle:Nombre provenant de Chine (dont Taïwan, Hong Kong et Macao) ;
- 578 000 de Corée (Corée du Nord et Corée du Sud) ;
- 267 000 du Brésil ;
- 212 000 des Philippines ;
- 57 000 du Pérou ;
- 52 000 des États-Unis ;
- 43 000 de Thaïlande ;
- 41 000 du Vietnam ;
- 26 000 d'Indonésie ;
- 23 000 d'Inde ;
- 17 000 du Royaume-Uni ;
- 11 000 du Bangladesh ;
- 11 000 du Canada ;
- 10 000 d'Australie ;
- 10 000 du Pakistan ;
- 9 000 de France.
En 2022, le Japon comptait Modèle:Nombre étrangers, soit une augmentation de Modèle:Nombre (10,70 %) par rapport à 2021<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Le Japon accepte peu de réfugiés, et de moins en moins. En 2010, sur Modèle:Unité de statut de réfugié, 39 ont été acceptées, et 363 ont reçu un permis de résidence spécial pour raisons humanitaires. En 2018, sur Modèle:Unité, 42 ont été acceptées, et 40 ont reçu un permis de résidence spécial pour raisons humanitaires<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
En 2008, Modèle:Nombre se sont mariés à des étrangers, huit fois plus que quarante ans auparavant ; la même année, 19 000 ont divorcé<ref name="Asahi">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Mariko Sugiyama, Mitsusada Enyo, « Bumpy road to child custody pact », Asahi Shinbun, le Modèle:1er mars 2010</ref>.
Législation
Statut des étrangers
Jusqu'en 2012, les étrangers résidant au Japon (séjournant au Japon plus de Modèle:Nombre) devaient s'enregistrer auprès de leur municipalité dans un registre appelé Modèle:Japonais, différent du Modèle:Japonais et du registre du Modèle:Japonais. Ils recevaient alors une carte appelée Modèle:Japonais.
À partir du 9 juillet 2012, le registre spécifique aux étrangers disparaît, ceux-ci sont désormais enregistrés dans le système jūminhyō et reçoivent une carte de séjour à puce dénommée Modèle:Japonais<ref name=ccifj>Lionel Vincent et Laurent Dubois, « La réforme du statut des étrangers résidant au Japon : pour faire simple », Cotty Vivant Marchisio & Lauzeral sur le site de la CCIFJ, le 16 mai 2012</ref>. La durée maximale des titres de séjour passe de trois à cinq ans<ref name=ccifj/>. Les séjours à l'étranger de moins d'un an (deux ans pour les résidents au statut spécial « permanent ») ne nécessitent plus d'obtenir à l'avance un Modèle:Japonais<ref name=ccifj/>.
Statut de l'enfant dans un couple « mixte »
Le Japon ne reconnaît pas le droit de visite et n'a signé la Convention de La Haye de 1980 sur les aspects civils de l'enlèvement international d'enfants que le 24 janvier 2014<ref>Convention du 25 octobre 1980 sur les aspects civils de l'enlèvement international d'enfants : état présent, HCCH, le 19 février 2014</ref>, il était jusque-là l'un des rares pays développés, et le seul pays du G8 à ne pas l'avoir signé (Modèle:Unité en 2009, 89 en 2013)<ref name="ALJ-enfant">Modèle:Lien web</ref>,<ref>États contractants (« état présent »), HCCH, le 22 janvier 2013, consulté le 22 février 2013</ref>. En 2009, les États-Unis avaient été saisis au total de Modèle:Nombre d'enlèvement par le parent japonais impliquant Modèle:Nombre, la France, le Canada et la Grande-Bretagne de Modèle:Nombre chacun<ref name="ALJ-enfant"/>. Des cas d'enlèvement par le parent étranger existent également<ref name="Asahi"/>.
Il y aurait Modèle:Nombre d'enfants binationaux par an au Japon<ref>Paul Defosseux, « Émoi parlementaire en France face au drame des pères privés de leur enfant au Japon », AFP sur Google News, le 25 janvier 2011</ref>.
Histoire
Les premiers Européens à visiter le Japon furent les Portugais en 1542. Ils furent désignés par le terme Modèle:Japonais, parce que leurs vaisseaux venaient du Sud et qu'ils étaient perçus comme assez peu raffinés selon les normes japonaises. Cette désignation était la transposition d'un terme chinois, et était utilisée pour nommer des gens du Sud en général.
Le terme nanbanjin tomba en désuétude pendant l'ère Edo, quand le pays était fermé aux étrangers. À partir de 1854, quand le Japon s'ouvrit à nouveau, et jusqu'au début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, les étrangers au Japon étaient communément désignés comme Modèle:Japonais, une contraction de Modèle:Japonais ou Modèle:Japonais.
À partir de l'ère Meiji, le terme gaikokujin fut utilisé pour désigner des résidents japonais provenant d'en dehors de l'empire du Japon, alors que le terme Modèle:Japonais était utilisé pour les nationaux d'autres territoires de l'Empire. Le terme naikokujin tomba en désuétude après la Seconde Guerre mondiale mais gaikokujin demeure le terme officiel pour les non-Japonais vivant au Japon. Le terme Modèle:Japonais, désigne spécifiquement les étrangers de type europoïde.
Débats sur le politiquement correct
Modèle:Qui ressentent que dans une culture collectiviste comme celle du Japon, où de fortes distinctions sociales et d'affaires sont faites entre les groupes Uchi-soto, la signification littérale de ce terme, c'est-à-dire « personne intruse », souligne l'idée que les non-Japonais sont des intrus. Modèle:Qui soulignent que ce que les étrangers au Japon trouvent réellement désagréable c'est que, après s'être établis au Japon et avoir maîtrisé la langue, ils sont toujours désignés comme « étrangers » par des gens qui ne pourraient aucunement connaître leur réelle nationalité ou leur statut de résident. En outre, le terme est régulièrement utilisé pour désigner des citoyens japonais qui ne sont pas d'ascendance ethnique japonaise. Modèle:Refnec.
Les Japonais peuvent éviter d'utiliser le terme gaijin en face de non-Japonais, utilisant à sa place celui de gaikokujin. Certains non-Japonais insistent même sur ce point. D'un autre côté, la plupart des Japonais utilisent gaijin dans leur conversation, sans aucune intention péjorative. En fait, certains Japonais intrigués demandent parfois eux-mêmes aux étrangers pourquoi ils trouvent le terme gaijin offensant. Mais d'autres japonais, sensibilisés à la question parce qu'ils ont vécu à l'étranger, peuvent eux-mêmes être choqués quand un autre Japonais utilise ce terme, quelle que soit son intention.
Le terme gaijin est souvent utilisé pour désigner uniquement les étrangers dont la couleur de peau est rose ou blanche alors que le terme gaikokujin est utilisé pour décrire toute personne non ethniquement japonaise, y compris originaire de Corée ou de Chine<ref>Akira Miura, Naomi Hanaoka McGoin and The Japan Forum, An integrated approach to intermediate japanese, The Japan Times, 1994 Modèle:ISBN, p. 310</ref>.
En raison de ces perceptions divergentes du mot gaijin, il est une cible habituelle du « kotobagari » (« chasse au mot »), la censure des termes considérés comme politiquement incorrects.