Susan Sontag

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Modèle:Voir homonymes Modèle:Infobox Biographie2

Susan Sontag, née Rosenblatt le Modèle:Date de naissance à New York et morte le Modèle:Date de décès dans la même ville, est une essayiste, romancière et militante américaine.

Elle s'est fait connaître en 1964 en publiant un essai intitulé Modèle:Langue<ref>Modèle:Lien web.</ref>, qui décrit l'esthétique camp laquelle joue sur l'exagération, le grotesque, la provocation et l'ironie et émerge comme une forme de sensibilité importante dans la culture des années 1960.

Internationalement acclamée, Susan Sontag est aussi connue pour ses essais Contre l'interprétation, Sur la photographie, Devant la douleur des autres et pour des romans tels que L'Amant du volcan ou En Amérique.

Autrice engagée, elle a beaucoup écrit sur les médias et la culture, mais aussi sur la maladie, sur le sida, les droits de l'homme et le communisme.

Peut-être davantage que ses romans, on retiendra ses réflexions sur les rapports du politique, de l'éthique et de l'esthétique et sa critique de l'impérialisme américain.

Biographie

Famille et formation

Susan Sontag passe son enfance et son adolescence à Tucson, en Arizona puis à Los Angeles en Californie. Sa mère d'origine polonaise, Mildred (née Jacobson) était institutrice, son père, Jack Rosenblatt, né en Estonie, un négociant en fourrures<ref>Modèle:Lien web.</ref>, est mort en Chine alors qu'elle avait Modèle:Nombre. Quelques années plus tard, sa mère s'est remariée avec un militaire, Nathan Sontag, qui a donné son nom à Susan et à sa sœur Judith, mais sans les adopter légalement<ref>« Finding fact from fiction ». The Guardian (Londres). 27 mai 2000. Consulté le 19 juin 2007.</ref>. Née dans une famille de juifs laïcs (ce qu'on appelle les « Juifs séculiers »), Susan Sontag est entrée pour la première fois dans une synagogue au milieu de la vingtaine<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Lectrice précoce à trois ans, elle fréquente l'université dès ses Modèle:Nombre en 1949, au terme d'une enfance peu heureuse. Elle commence ses études à l'université de Californie à Berkeley avant de se lancer dans des études de philosophie, de littérature et d'histoire à l'université de Chicago. Très jeune, à Modèle:Nombre, elle épouse un assistant d'université de Modèle:Nombre, Philip Rieff. Elle donne naissance à un fils, David, à l'âge de Modèle:Nombre et collabore avec son mari en effectuant les recherches préalables à son étude Freud: The Mind of the Moralist, publiée en 1959.

Oxford, Paris et la Sorbonne

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Le Tournon, Le Monaco, ou, ici photographié, Les Deux Magots sont l'univers parisien de Susan Sontag dans les années 1950.

Lauréate d'une bourse de l'Association américaine des femmes diplômées des universités, Sontag quitte les États-Unis durant l'année 1957-1958 pour séjourner au St Anne's College d'Oxford, laissant son fils et son mari derrière elle.

Mais peu séduite par cette expérience, elle quitte Oxford après seulement un semestre pour s'installer à Paris, s'inscrivant à la Sorbonne et vivant au Quartier latin.

Elle joue comme figurante dans le film Le Bel Âge de Pierre Kast<ref>Alice Kaplan, « Kennedy, Sontag, Davis : leurs années capitales », Vanity Fair Modèle:N°, octobre 2013, pages 188-197.</ref>.

Une homosexualité assumée

À l'âge de Modèle:Nombre, Sontag s'était pressentie lesbienne, avant d'avoir sa première aventure avec une femme à UC Berkeley<ref name="Reborn">Susan Sontag, Modèle:Langue, Hamish Hamilton, 2010.</ref>. À Paris, elle vit son homosexualité librement et abandonne tout idéal de vie conventionnelle.

En 1958, elle a une relation amoureuse mouvementée avec l'écrivaine, éditrice et modèle d'artiste américaine Harriet Sohmers Zwerling. Dans son journal, à la date du Modèle:Date-, Sontag écrit : Modèle:Citation bloc

C'est toujours à Paris qu'elle tombe amoureuse de la dramaturge d'avant-garde cubaine-américaine María Irene Fornés, figure essentielle du mouvement théâtral Off-off Broadway à New York. Elle regagne New York en 1959, pour divorcer de son mari et vivre avec Fornès, obtenant la garde de son fils David Rieff.

À Modèle:Nombre, elle est un temps enseignante en philosophie des religions à l'université Columbia, puis participe à plusieurs magazines américains et britanniques comme Partisan Review, The New Yorker, Granta ou le supplément littéraire du Times.

Elle entame là une longue carrière d'essayiste, poursuivie jusqu'à sa mort, notamment au sein de The New York Review of Books.

Fichier:Susan Sontag (1966 author photo - Against Interpretation).jpg
Susan Sontag en 1966.

À la fin des années 1960, toujours à Paris, elle rencontre et tombe amoureuse de la comédienne et réalisatrice française Nicole Stéphane. Elles vivent ensemble jusqu'au milieu des années 1970. À cette période, Susan Sontag souffre d'un cancer du sein, dont elle guérit. Nicole Stéphane aura été d'un grand soutien à ses côtés. Par la suite, elle vit une relation aussi sentimentale qu'intellectuelle avec le poète russe Joseph Brodsky, dont elle admire le talent. Puis, à la fin des années 1970, elle devient la compagne de la danseuse et chorégraphe américaine Lucinda Childs, l'une des figures de proue de la danse contemporaine<ref>Modèle:Citation ; Don Levine, spécialiste du cinéma, in Regarding Susan Sontag, documentaire réalisé par Nancy Kates, 2014.</ref>.

Elle s’est fait connaître par ses essais sur la littérature et l’art. Elle est l'auteur d'une quinzaine d'ouvrages traduits dans plus de 30 langues ; son premier roman, Le Bienfaiteur, est paru en 1965.

Engagée à gauche, proche de Roland Barthes et compagne de la photographe Annie Leibovitz de la fin des années 1980 à sa mort, elle est connue pour son engagement politique contre la guerre du Viêt Nam, puis plus tard contre la guerre contre l'Irak et contre la torture pratiquée dans la prison irakienne d'Abou Ghraib.

En 1983, elle témoigne, aux côtés d'intellectuels cubains en exil, dans le film documentaire Mauvaise Conduite concernant la réalité des unités militaires d'aide à la production mises en place par le régime castriste pour enfermer les Cubains qualifiés d'asociaux.

Sarajevo

Sur invitation de son fils, correspondant de guerre, elle se rend à Sarajevo dès 1992 et à plusieurs reprises ensuite.

En solidarité avec les habitants de la ville assiégée, elle décide d’y mettre en scène avec des acteurs bosniaques En attendant Godot, la pièce de Samuel Beckett.

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Elle considérait ses séjours dans la capitale bosniaque assiégée comme l’expérience la plus importante qu'il lui ait été donné de vivre : Modèle:Citation bloc

En 2000, le National Book Award, l'un des plus prestigieux prix littéraires américains, lui a été attribué. Elle a également reçu le prix Jérusalem pour l'ensemble de son œuvre.

Elle avait aussi tourné quatre films et mis en scène des pièces pour le théâtre.

Sur la photographie

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Tombe de Susan Sontag au cimetière du Montparnasse (Modèle:Nobr).

Son recueil d'essais Modèle:Lien est considéré comme l'un des ouvrages de réflexion les plus importants sur le sujet.

Les six essais, écrits entre 1973 à 1977, ont fortement influencé toute la pensée sur la photographie avec notamment ce constat : Modèle:Citation bloc

Elle passe la fin de sa vie avec la photographe Annie Leibovitz<ref>Modèle:Article</ref> et meurt d'une leucémie à l'âge de Modèle:Nombre à New York à l'hôpital Sloane Kettering en Modèle:Date-<ref>Modèle:Article.</ref>.

Susan Sontag est enterrée à Paris, au cimetière du Montparnasse<ref>Modèle:Article.</ref>.

Œuvres

Romans

Modèle:Colonnes

Nouvelle

Essais

Modèle:Colonnes

Films

Distinctions

Controverses

Le cancer de l'humanité

Susan Sontag s'est attiré des critiques pour avoir écrit en 1967 dans Partisan Review : Modèle:Citation bloc

Selon le journaliste Christopher Hitchens, Susan Sontag s'est par la suite rétractée, disant que « cela diffamait les cancéreux »<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Fascisme à visage humain

À un rassemblement new-yorkais en soutien à Solidarność en 1982, Susan Sontag déclara que « les gens de gauche », comme elle, « ont de bonne grâce ou à contre-cœur raconté beaucoup de mensonges<ref name="times19820227">Modèle:Article.</ref> ». Elle ajouta qu'ils

Modèle:Citation bloc

Le discours de Susan Sontag « récolta des huées et des cris du public ». The Nation publia son discours, excluant le passage comparant le magazine au Reader's Digest, et les réactions d'autres intellectuels au discours. Les réponses varièrent, certains soutenant qu'elle avait trahi ses idéaux<ref name="times19820227" />.

Hommages

  • 2004 : deux jours après sa mort, le maire de Sarajevo a annoncé que la ville baptiserait une rue à son nom, la qualifiant d'« auteur et d'humaniste qui a activement participé à la création de l'histoire de Sarajevo et de la Bosnie-Herzégovine. »

Notes et références

Modèle:Références

Voir aussi

Modèle:Autres projets

Bibliographie

Ouvrages

  • {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Béatrice Mousli, Susan Sontag, Coll. Les grandes biographies, Flammarion, Paris, 2017 Modèle:ISBN
  • {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Daniel Schreiber, Susan Sontag : Geist und Glamour. Biographie, Aufbau, Berlin, 2007, 342 p. + pl. Modèle:ISBN
  • David Rieff, Mort d'une inconsolée : les derniers jours de Susan Sontag (traduit de l'anglais par Marc Weitzmann), Climats, Paris, 2008, 181 p. Modèle:ISBN
  • {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Phillip Lopate, Notes on Sontag, Princeton University Press, Princeton, Oxford, 2009, VI-247 p. Modèle:ISBN
  • {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Sigrid Nunez, Sempre Susan, souvenirs sur Sontag Editeur Globe, 2022, 160 p.
  • {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Benjamin Moser Sontag (traduit de l'anglais par Cécile Roche), Christian Bourgois Editeur 898 p.

Articles de presse

  • {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Annalisa Zox-Weaver (intro.), « On Susan Sontag », in Women's studies, numéro spécial, Modèle:N°, Modèle:Date-, vol. 37, Modèle:P.
  • Raphaëlle Rérolle, « Susan Sontag ou le triomphe de la volonté », Le Monde des Livres, supplément du Monde, Modèle:Date-
  • Raphaëlle Rérolle, « Susan Sontag, la lutte, toujours », Le Monde des Livres, supplément du Monde, Modèle:Date-
  • Susan Rubin Suleiman, « Susan Sontag, les passions de l'esprit » (nécrologie), Le Monde, Modèle:Date-

Liens externes

Bases de données et dictionnaires

Modèle:Liens

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