Sylvie Andrieux

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Modèle:Voir homonymes Modèle:Infobox Personnalité politique

Sylvie Andrieux, née le Modèle:Date à Marseille (Bouches-du-Rhône), est une femme politique française.

Membre du Parti socialiste, elle est députée de 1997 à 2016, élue dans la 7e puis dans la [[troisième circonscription des Bouches-du-Rhône|Modèle:3e des Bouches-du-Rhône]], à Marseille. Elle est exclue du groupe parlementaire socialiste en 2013, à la suite d'une condamnation judiciaire pour détournement de fonds publics, et démissionne en 2016 alors que le Conseil constitutionnel allait statuer sur la déchéance de son mandat après sa condamnation judiciaire.

Biographie

Jeunesse, études et famille

Fille du sénateur Antoine Andrieux (proche de Gaston Defferre), et la filleule de la sénatrice Irma Rapuzzi<ref>Julien David, « Sylvie Andrieux, une militante très active », marseille-plus.fr.</ref>, Sylvie Andrieux adhère au Parti socialiste dès l'âge de quinze ans (1976)<ref>Modèle:Article.</ref>.

Après l'obtention d'un diplôme d'École supérieure de commerce<ref>Modèle:Article.</ref>, elle entre à vingt-deux ans (1983) à la Société coopérative de manutention (SOCOMA), créée notamment à l'initiative de Gaston Defferre dans les années 1950, une coopérative ouvrière qui a été à cette époque « un acteur influent de la vie portuaire autant qu’une manne financière, un point de chute ou une sorte de centre de formation des cadres du parti »<ref name=bakchich>Modèle:Article.</ref>.

Sylvie Andrieux a été vice-présidente de la Mutuelle nationale des étudiants de France (MNEF)<ref>Mnef: Bernardini en garde à vue. Le patron du PS des Bouches-du-Rhône est soupçonné d'avoir bénéficié d'une opération immobilière coûteuse pour la mutuelle. Armelle Thoraval, Libération, 28 octobre 1999.</ref>.

Vie privée

Sylvie Andrieux est mariée à Jean-Paul Bouisse, PDG d'une entreprise de métallurgie à Cavaillon (Vaucluse) et ancien président de la chambre de commerce et d'industrie de Vaucluse. Elle est divorcée de Jean-Paul Bacquet (député du PS de la [[quatrième circonscription du Puy-de-Dôme|Modèle:4e du Puy-de-Dôme]])<ref>100 Français qui font les années 2000.</ref> avec qui elle a été mariée de 1997 à 2004. Elle vit à Malmousque (Endoume, Marseille)<ref>Modèle:Article.</ref>.

Franc-maçonne, elle fut membre pendant vingt ans de l'ordre maçonnique mixte Le Droit humain jusqu'en 2011<ref>Modèle:Article.</ref> qu'elle a quitté en application de la règle interne de l'obédience qui veut que l'on démissionne lorsqu'on fait l'objet d'une procédure judiciaire<ref>Source : François Koch, blog sur l'express.fr « La lumière », 6 mars 2012.</ref>.

Parcours politique

Revendiquant son appartenance au courant fabiusien<ref>Interview de Sylvie Andrieux, diffusée sur Radio Grenouille, le samedi 9 juin 2007.</ref>, elle obtient son premier mandat de conseiller régional à trente et un ans (1992).

Elle quitte son emploi à la SOCOMA en 1997 (mais y conserve des parts<ref name=bakchich />) après avoir été élue pour la première fois députée de la Modèle:7e des Bouches-du-Rhône (quartiers nord populaires de la ville de Marseille), à trente-six ans, face à un député de droite qui se représentait<ref>Moi, Sylvie Andrieux, casquée d'Or, son portrait satirique dans le mensuel provençal Le Ravi, septembre 2010.</ref>. Elle y est réélue en 2002 et en 2007.

Le Modèle:Date-, elle est élue de justesse députée de la Modèle:3e des Bouches-du-Rhône face au candidat du Front national. L'année suivante, après sa condamnation pour détournements de fonds publics, elle est exclue du groupe socialiste, et siège alors chez les députés non inscrits de l'Assemblée nationale. En Modèle:Date-, soumise à une procédure de déchéance devant le Conseil constitutionnel du fait de sa condamnation définitive, elle démissionne de son mandat de député.

Condamnation pour détournement de fonds publics

Sylvie Andrieux est liée à une affaire de détournements de subventions du conseil régional de Provence-Alpes-Côte d'Azur : selon la justice, plus de Modèle:Unité ont été détournés via le financement d'associations entre 2005 et 2009<ref>Modèle:Article.</ref>,<ref>« La députée Sylvie Andrieux chez le juge », Le Figaro, 8 juillet 2010.</ref>.

Elle s'en défend en prétendant être étrangère aux subventions suspectes, dont l'attribution dépendait selon elle des « responsables administratifs de la région ». Mais à la suite de ces révélations, le président de la région PACA, Michel Vauzelle, lui retire la délégation à la politique de la ville qu'elle occupait en tant que vice-présidente du conseil régional<ref>Modèle:Article.</ref>. Le Modèle:Date-, le bureau de l'Assemblée nationale lève son immunité parlementaire<ref>« L'immunité parlementaire d'une socialiste levée », lci.tf1.fr, 7 avril 2010.</ref>.

Elle est mise en examen le Modèle:Date « pour complicité de tentative d'escroquerie et de détournement de fonds publics »<ref>« Mise en examen/Andrieux : diversion », Le Figaro, 8 juillet 2010.</ref>,<ref>« Subventions douteuses - Michel Vauzelle entendu pendant trois heures par un juge », Le Point, 10 septembre 2010.</ref>,<ref>« Détournements de fonds publics à Marseille », Observatoire des subventions, 19 août 2010.</ref>. Le Modèle:Date, le procureur de la République Jacques Dallest considère qu'elle est intervenue Modèle:Citation pour attribuer des subventions à des associations inexistantes et qu'elle est au centre d'un Modèle:Citation destiné à une Modèle:Citation<ref>« Une candidate présumée innocente », Le Canard enchaîné, 29 février 2012, Modèle:P.4.</ref>. Le Modèle:Date, elle est renvoyée devant le tribunal correctionnel pour « détournement de fonds publics »<ref>« La députée PS Sylvie Andrieux sera jugée pour détournement de fonds », Mediapart, 30 mai 2012.</ref>. Le PS lui retire son investiture le Modèle:Date-<ref>« Le PS retire à Sylvie Andrieux son investiture aux législatives », Le Figaro, 31 mai 2012.</ref>,<ref>« Montebourg approuve le lâchage de Sylvie Andrieux », Libération, Modèle:1er juin 2012.</ref>, mais elle maintient sa candidature<ref>« PS : Andrieux maintient sa candidature », Le Figaro, 31 mai 2012.</ref>,<ref>« Législatives à Marseille : drôle de campagne chez Sylvie Andrieux », Le Point, Modèle:1er juin 2012.</ref>.

Face à Stéphane Ravier (Front national), elle est réélue avec 50,99 % des voix<ref>Voir sur laprovence.com.</ref>. Le Modèle:Date, elle siège comme députée apparentée<ref>Composition du groupe Socialiste, Républicain et Citoyen (SRC) de l'Assemblée nationale.</ref> au groupe PS à l'Assemblée nationale<ref>« Assemblée : Andrieux dans le groupe PS », Le Figaro, 13 juillet 2012.</ref>.

Le Modèle:Date commence, pour trois semaines, le procès de Sylvie Andrieux et de 21 autres prévenus<ref>« La députée PS Sylvie Andrieux au tribunal », Aliette de Broqua, Le Figaro, 3 mars 2013.</ref>. Le Modèle:Date-, elle est déclarée coupable de détournement de fonds publics par le tribunal correctionnel de Marseille, et condamnée à trois ans de prison dont deux avec sursis, Modèle:Unité d'amende et cinq ans d'inéligibilité<ref>Modèle:Article.</ref>. Ses avocats interjettent appel du jugement, ce qui suspend l'exécution de celui-ci<ref>Modèle:Article.</ref>,<ref>Gilles Gaetner, « Détournements de fonds à la sauce bouillabaisse : l’heure de vérité pour Sylvie Andrieux, étoile montante du PS marseillais », atlantico.fr, 22 septembre 2014.</ref>.

En Modèle:Date-, la cour d'appel renforce la peine et la condamne à quatre ans de prison, dont trois avec sursis. Elle se pourvoit alors en cassation<ref>« La députée Sylvie Andrieux condamnée en appel à 4 ans de prison, dont 3 avec sursis », lefigaro.fr, 23 septembre 2014.</ref>. Plusieurs sites d'information indiquent qu'elle bénéficie d'un aménagement lui permettant de purger sa peine en portant un bracelet électronique<ref>« Peine aggravée en appel pour la députée ex-PS Sylvie Andrieux », Libération, 23 septembre 2014, « Marseille : la députée Sylvie Andrieux condamnée en appel à quatre ans de prison, dont trois avec sursis », France TV Info.</ref> et s'interrogent sur la possibilité, pour une députée, de porter un tel bracelet à l'intérieur de l'Assemblée nationale<ref>« Sylvie Andrieux condamnée mais députée », Le Dauphiné, 24 septembre 2014.</ref>.

Le Modèle:Date-, la Cour de cassation rejette le pourvoi déposé par Sylvie Andrieux et rend ainsi définitive la peine prononcée par la cour d'appel d'Aix-en-Provence : la députée est condamnée à quatre ans de prison dont trois avec sursis, 100 000 euros d’amende et cinq ans d’inéligibilité pour « détournement de fonds publics ». Il revient alors au Conseil constitutionnel de déchoir Sylvie Andrieux, en mettant fin à son mandat<ref>Modèle:Article.</ref>. Le Modèle:Date-, le garde des Sceaux saisit le Conseil constitutionnel en ce sens<ref>Modèle:Lien web.</ref> ; le Modèle:Date-, sans attendre la décision à venir du Conseil constitutionnel, Sylvie Andrieux démissionne de son mandat<ref>JORF n°0286 du 9 décembre 2016 texte Modèle:N°, Composition de l'Assemblée, JO, 9 décembre 2016.</ref>.

Par ailleurs, l’ancienne députée reste tenue solidairement avec son ancien attaché parlementaire Rolland Balalas d’indemniser la partie civile de la somme de 716 593 euros dus au conseil régional<ref name="marsei201704">Sylvie Andrieux sous « écrou électronique », lamarseillaise.fr, 20 avril 2017.</ref>.

Aménagement de la peine

Sa peine de un an d'emprisonnement ferme a été aménagée ab initio (lors du prononcé même de la condamnation) par la Cour d'appel. Cette dernière a ainsi accordé à la condamnée le bénéfice d'un placement sous surveillance électronique (PSE), plus connu sous le nom de « bracelet électronique »<ref>Mathilde Siraud, Malgré sa condamnation, Sylvie Andrieux pourrait rester à l'Assemblée, lefigaro.fr, 23 septembre 2014.</ref>. Elle est la première femme politique française à porter un bracelet électronique<ref name="marsei201704"/>.

Affaire de la villa Mari Jo

L'affaire administrative de la villa de Sylvie Andrieux pose une problématique singulière pour le dispositif de surveillance électronique. En l'espèce, l'ancienne élue possède un ancien cabanon (en réalité devenu une villa de bord de mer) situé à Marseille. La villa Mari Jo de l'ancienne élue est une habitation supposée illégale, car elle empiète sur le domaine public maritime (DPM). La condamnée, qui est administrativement Modèle:Citation de propriété devrait donc être surveillée électroniquement dans une habitation illégale, censée être détruite. Des articles de presse publiés les 6 et Modèle:Date- ne manquent pas d'en faire état<ref>Marseille : le cabanon de Sylvie Andrieux en sursis, La Marseillaise, décembre 2016.</ref>.

Détail des mandats et fonctions

Notes et références

Modèle:Références

Liens externes

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