Système bibi-binaire

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Le système bibi-binaire, ou système Bibi, est un mode de représentation graphique et phonétique des chiffres hexadécimaux, et donc aussi des chiffres binaires. Il a été inventé par le chanteur Boby Lapointe.

Histoire

Robert Lapointe, alias Boby Lapointe, a breveté son invention en 1968<ref>Brevet d'invention Modèle:N°, Procédé de codification de l'information, Robert Jean Lapointe, demandé le Modèle:Date-, délivré le Modèle:Date-. Téléchargement sur le site de l'INPI.</ref>.

À l'époque, le système, analysé par le magazine Science et Vie (« Une phonétique du langage machine », Modèle:Date-), avait notamment retenu l’attention du professeur André Lichnerowicz, titulaire d'une chaire de mathématiques au Collège de France<ref>Modèle:Article.</ref>, qui l’avait mis à l'étude au centre universitaire de Lyon<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.

La description du langage est parue en 1970, dans l'ouvrage collectif Les Cerveaux non-humains<ref>Jean-Marc Font, Jean-Claude Quiniou, Gérard Verroust, Les Cerveaux non-humains : Introduction à l'Informatique, Denoël, Paris, 1970Modèle:Référence incomplète.</ref>,<ref name="Sciences et Avenir">Modèle:Lien web.</ref>. Elle a été reprise dans le Boby Lapointe d'Huguette Long Lapointe, publié en 1980<ref>Huguette Long Lapointe, Boby Lapointe, Encre, Paris, 1980 Modèle:ISBNModèle:Référence incomplète.</ref>.

Caractéristiques

Pourquoi Bibi

Le qualificatif bibi-binaire (Modèle:Nombre « bi ») fait référence au fait que 16 (la base du système hexadécimal) peut s'écrire <math>2^{2^2}</math> : comme on parle de binaire pour la base 2, Boby Lapointe a imaginé qu'on pourrait parler de « bi-binaire » pour la base 4, et pour la base 16 de « bibi-binaire », terme qu'il abrège en Bibi<ref name="Sciences et Avenir" />.

Comme auteur-compositeur, Boby Lapointe a beaucoup pratiqué le calembour<ref name="Sciences et Avenir" />, ce qui suggère une autre compréhension possible : bibi est un mot familier signifiant « moi » (système bibi-binaire = système binaire de bibi).

Notation et prononciation

Le procédé vise à condenser de façon simple, directe et logique le langage binaire. Il utilise le système de numération hexadécimal (base seize), mais en lui appliquant, au lieu des chiffres et lettres habituels, des symboles spéciaux (évitant ainsi tout risque de confusion avec le système décimal).

La conception graphique et phonétique de ces symboles a pour but de rendre l’utilisation du langage Bibi simple et rapide. À chaque chiffre du système hexadécimal, sont attribués un graphisme et une prononciation dépendant de sa représentation en base deux<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.

Fichier:Table de correspondance entre le Bibinaire et les autres notations.svg

L'écriture du nombre binaire de 4 chiffres dans la ''disposition en rectangle'' va nous permettre de le représenter par un symbole graphique en reliant les 0 et les 1 qui le composent selon le procédé décrit et résumé ainsi par Boby Lapointe :

« les valeurs 1 seront ‘‘pointées’’ par des extrémités de segments ou des angles, et les valeurs 0 seront ignorées, ou tout au plus éludées par un passage courbe, et ce, en suivant autant que possible l’ordre décroissant des chiffres du nombre binaire. »

A l'inverse, à partir du symbole graphique d'un chiffre bibi, se souvenir du principe simple suivant :

« tout ce qui est rond vaut 0

tout ce qui est pointu vaut 1 »

Pour rendre l'usage du système moins fastidieux, l'inventeur a imaginé un procédé de conversion des chiffres en lettres et syllabes. À l'aide de quatre consonnes et de quatre voyelles, associées respectivement aux quatre valeurs des deux bits de gauche (00=H, 01=B, 10=K et 11=D) et de droite (00=O, 01=A, 10=E, 11=I), on obtient les seize combinaisons nécessaires à la prononciation des seize chiffres<ref name="Sciences et Avenir" /> :

HO, HA, HE, HI, BO, BA, BE, BI, KO, KA, KE, KI, DO, DA, DE, DI.

L'écriture des nombres à plusieurs chiffres utilise le principe classique de la notation positionnelle<ref name="Sciences et Avenir" />. Pour nommer un nombre, il suffit d'énumérer les chiffres (hexadécimaux) qui le composent.

Exemple :

  • en Bibi, le nombre qui s'écrit 2000 en base décimale et qui se traduit, en hexadécimal, par 7D0, est appelé BIDAHO.

Nombres négatifs

Contrairement à la numération retenue dans les ordinateurs actuels, le Bibi représente les nombres négatifs en complément à unModèle:Refsou, et non à deux.

Ainsi :

  • +7 s'écrit 0 0111
  • -7 s'écrit 1 1000

et leur addition donne :

1 1111 (une des 2 représentations de « zéro » dans ce système ; « zéro » y est aussi représenté par 0 0000).

Sur les ordinateurs contemporains, en notation binaire classique, -7 s'écrit 1 1001 (on propage le « 1 » dans les bits supérieurs) ; et l'addition de -7 et 7 donnera 0 0000. Il n'y a ainsi qu'une seule notation pour le nombre zéro.

Notes et références

Modèle:Références

Voir aussi

Liens externes

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