Templeux-le-Guérard
Modèle:Voir homonymes Modèle:Infobox Commune de France
Templeux-le-Guérard est une commune française située dans le département de la Somme en région Hauts-de-France. Modèle:Sommaire
Géographie
Modèle:... Templeux-le-Guérard est un village rural picard du Santerre situé à une vingtaine de kilomètres à l'est de Péronne, Modèle:Unité au nord-ouest de Saint-Quentin et à Modèle:Unité au sud de Cambrai accessible par la route départementale 6 (RD 6).
La commune située dans le département de la Somme est limitrophe de celui de l'Aisne.
En 2019, la localité est desservie par la ligne d'autocars Modèle:N° (Épehy - Villers-Faucon - Péronne) du réseau interurbain Trans'80 Hauts-de-France<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
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Entrée du village.
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Vue depuis Hargicourt.
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Vue générale depuis la route de Roisel.
Communes limitrophes
Hydrographie
Le village est drainé par la Cologne, qui est un affluent du fleuve côtier la Somme.
Urbanisme
Typologie
Templeux-le-Guérard est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee<ref group=Note>Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le Modèle:Date- en comité interministériel des ruralités.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>. La commune est en outre hors attraction des villes<ref name="AAV2020">Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="AAV20202b">Modèle:Lien web.</ref>.
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (89,6 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (88,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (88,8 %), zones urbanisées (6,7 %), forêts (3,6 %), prairies (0,8 %)<ref name="CLC">Modèle:Lien web</ref>. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)<ref group=Carte>Modèle:Lien web.</ref>.
Habitat et logement
En 2018, le nombre total de logements dans la commune était de 88, alors qu'il était de 95 en 2013 et de 89 en 2008<ref name="LogCom" group="I"/>.
Parmi ces logements, 80,2 % étaient des résidences principales, 3,7 % des résidences secondaires et 16,1 % des logements vacants. Ces logements étaient pour 97,7 % d'entre eux des maisons individuelles et pour 2,3 % des appartements<ref name="LogT2" group="I">Modèle:Lien web.</ref>.
Le tableau ci-dessous présente la typologie des logements à Templeux-le-Guérard en 2018 en comparaison avec celle de la Somme et de la France entière. Une caractéristique marquante du parc de logements est ainsi une proportion de résidences secondaires et logements occasionnels (3,7 %) inférieure à celle du département (8,3 %) mais supérieure à celle de la France entière (9,7 %). Concernant le statut d'occupation de ces logements, 78,9 % des habitants de la commune sont propriétaires de leur logement (86,3 % en 2013), contre 60,3 % pour la Somme et 57,5 pour la France entière<ref name="LogT7" group="I">Modèle:Lien web.</ref>.
Typologie | Templeux-le-Guérard<ref name="LogCom" group="I">Modèle:Lien web.</ref> | Somme<ref name="LogDep" group="I">Modèle:Lien web.</ref> | France entière<ref name="LogFr" group="I">Modèle:Lien web.</ref> |
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Résidences principales (en %) | 80,2 | 83,3 | 82,1 |
Résidences secondaires et logements occasionnels (en %) | 3,7 | 8,3 | 9,7 |
Logements vacants (en %) | 16,1 | 8,4 | 8,2 |
Toponymie
Modèle:…
Le nom de la localité est attesté sous les formes Templeuzium ; Templues (1276) ; Templeu le Guerard (1567) ; Templeux le Gueraud (1648) ; Templeux-le-Guerard (1633) ; Templeux le Guirard (1753)<ref>Jacques Garnier, Dictionnaire topographique de la Somme, t. 1, Paris / Amiens 1867 - 1878, p. 330 (lire en ligne sur DicoTopo) [1].</ref>.
Guérard est un patronyme issu d'un ancien prénom, variante normanno-picarde de Modèle:Page h'.
Histoire
Religion : le protestantisme
En 1691, alors que la France connaît les rigueurs de la révocation de l’édit de Nantes (1685), le village, ainsi que six autres localités environnantes (Hargicourt, Jeancourt, Nauroy, Lempire, Vendelles et Montbrehain), voient une partie de leurs habitants se convertir au protestantisme à la suite des visites du prédicant itinérant Gardien Givry. Les prédications clandestines ont lieu au lieu-dit La Boîte à Cailloux, vallon isolé situé sur le terroir d'Hesbécourt<ref>Louis Rossier, Histoire des Protestants de Picardie, Grassart, Paris, 1861, Modèle:P..</ref>. Une communauté protestante restera dès lors implantée dans le village. Le temple est aujourd'hui désaffecté.
- Le Protestantisme à Templeux-le-Guérard
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La stèle de la Boîte à Cailloux en 2017 -
Plaque commémorative sur la stèle. -
Plaquette éditée en 1931 lors de l'érection de la stèle. -
Plan des 7 villages. -
Le temple de nos jours.
Première Guerre mondiale
Comme d'autres villages de la région, Templeux-le-Guérard est sorti meurtri de la Grande Guerre car le village a été entièrement rasé en 1917 par les Allemands.
Le Modèle:Date-, soit moins d'un mois après la déclaration de guerre, l'armée française bat en retraite vers l'ouest et les Allemands arrivent à Templeux-le-Guérard<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Dès lors commença l'occupation allemande qui dura jusqu'en Modèle:Date-. Le front se situant à une vingtaine de kilomètres à l'ouest de Péronne, l'activité des occupants consistait principalement à assurer le logement des combattants et l'approvisionnement en nourriture. Des arrêtés de la kommandantur obligeaient, à date fixe, sous la responsabilité du maire et du conseil municipal, sous peine de sanctions, la population à fournir : blé, œufs, lait, viande, légumes, destinés à nourrir les soldats du front. Toutes les personnes valides devaient effectuer des travaux agricoles ou d'entretien.
Voici des extraits d'un arrêté de la kommandantur d'Holnon valable pour 25 communes de la région: " Holnon le Modèle:Date-. Tous les ouvriers et les femmes et les enfants de 15 ans sont obligés de faire travaux des champs tous les jours aussi dimanche de quatre heure du matin jusque huit heure du soir... Après la récolte les fainéants seront emprisonnés 6 mois... Les femmes fainéantes seront exilées à Holnon pour travailler. Après la récolte, les femmes seront emprisonnées 6 mois... Les enfants fainéants seront punis de coups de bâton. De plus le commandant réserve de punir les ouvriers fainéants de 20 coups de bâton tous les jours...Les ouvriers de la commune Vendelles sont punis sévèrement".(voir le document entier sur Gallica en cliquant sur le lien ci-après<ref>Modèle:Lien web.</ref>).
En Modèle:Date-, le général Hindenburg décida de la création d'une ligne défense à l'arrière du front, s'étendant de Lens à Soissons; lors du retrait des troupes allemandes, tous les villages seraient détruits pour ne pas servir d'abri aux troupes franco-anglaises. Dès le Modèle:Date- les habitants furent évacués et dispersés dans des lieux occupés, jusqu'en Belgique. En Modèle:Date-, l’armée allemande se replie sur la ligne Hindenburg. Templeux-le-Guérard fait partie des villes et villages évacués. Plus de Modèle:Nombre évacués français sont dénombrés en Belgique (Hainaut) en mai<ref>http://www.caverne-du-dragon.com/UserFile/File/Espace_Presse/DOSSIER%20DE%20PRESSE_Chemins%20de%20civils%20en%20guerre.pdf.</ref>.
En Modèle:Date-, avant le retrait des troupes allemandes sur la ligne Hindenburg, le long du canal de Saint-Quentin, les maisons sont pillées et incendiées, le village est systématiquement détruit. L'église, la mairie, l'école et toutes les maisons sont dynamitées et les arbres sciés à 1 m de hauteur<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Le village, vidé de ses habitants, reste occupé par les Allemands ; il sera le théâtre de nombreux combats en Modèle:Date-. Les ruines du village seront plusieurs fois reprises par chaque camp et ce n'est qu'en Modèle:Date-, lors de la bataille de la ligne Hindenburg que Templeux sera définitivement libéré par la Modèle:6e division britannique. Communiqué britannique du Modèle:Date- qui relate les combats de la veille:" Après une préparation d'artillerie et l'appui des tanks, en dépit d'une résistance désespérée et aussi une pluie torrentielle, des succès furent remportés partout et de nombreux villages fortifiés tombèrent entre les mains des Britanniques; on compte Pozières, Epehy, Ronssoy, Templeux-le-Guérard, Hargicourt, Villeret, Le Verguier, Pontru<ref>Modèle:Lien web.</ref>". Les 884 soldats britanniques et les 65 soldats australiens morts lors des combats de Tempeux d'Modèle:Date- à octobre 1918 reposent dans les 2 cimetières militaires de la commune<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Après l'Armistice, pour les habitants qui revinrent s'installer, commença une longue période de plus de dix ans de reconstruction des habitations (maisons provisoires), des fermes, des bâtiments publics, des routes. De 672 habitants avant la guerre en 1911, Templeux-le-Guérard n'en comptait plus que 221 en 1921, soit près des deux tiers en moins. Voici un extrait d'un article du Figaro du Modèle:Date- qui relate les difficultés de la commune à financer le monument aux Morts et lance un appel aux dons: " Il y a dans la Somme un petit village qui s'appelle Templeux-le-Guérard. Ce village, comme beaucoup d'autres dans la région hélas! n'est plus qu'un amas de ruines. Sur 650 habitants, 280 ont pu rentrer dans des abris combien précaires... (Lire la suite en cliquant sur le lien ci-après<ref>Modèle:Lien web.</ref>).
Vu les souffrances endurées par la population pendant les quatre années d'occupation et les dégâts aux constructions<ref name="CSRD">Carte spéciale des régions dévastées, document mentionné en liens externes, 1920.</ref>, la commune s'est vu décerner la Croix de guerre 1914-1918 (France) le Modèle:Date-<ref>http://memorialdormans.free.fr/CommunesCroixDeGuerre14-18.pdf</ref>.
Sur le monument aux morts sont inscrits les noms des 21 soldats de Templeux morts pour la France<ref>File:Templeux-le-Guérard (2).JPG</ref>.
- La Première Guerre mondiale et la reconstruction
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Carte de la bataille de la ligne Hindenburg en septembre-Modèle:Date-.
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Carte montrant la prise définitive de Templeux en Modèle:Date-.
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Carte montrant l'étendue des destructions de Templeux.
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Vue aérienne des environs du village en Modèle:Date-.
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Dessin de soldats australiens par Allan Stewart.
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Inauguration du Monument aux morts.
L'ancienne gare
De 1894 à 1932, Templeux-le-Guérard a possédé une gare, terminus de la ligne de chemin de fer de Roisel à Hargicourt.
Cette ligne a été ouverte en 1894 afin de permettre l'exploitation de mines de phosphates à Templeux-le-Guérard et Hargicourt. À partir de 1920, la ligne est exploitée par le ministère des Régions libérées (MRL), puis de 1923 à 1927 par la Société générale des chemins de fer économiques (SE) et ensuite par la compagnie des chemins de fer d'intérêt local du Nord de la France (NF).
La ligne utilise l'écartement métrique, puis est reconstruite à voie normale durant la guerre de 14. Elle est ensuite rétablie à l'écartement métrique après 1920.
Elle débutait en gare de Roisel, se séparait de la ligne d'intérêt local de la ligne d'intérêt local de Vélu-Bertincourt au PK 0,450, puis atteignait la gare de Templeux-le-Guérard au PK 4,275. La ligne se poursuivait jusqu'à la gare de Hargicourt (PK 6,850), jusqu'à son extrémité au PK 7,9.
Les mines de phosphate étant épuisées, l'exploitation de la ligne cesse en 1932. De nos jours, la gare est devenue une habitation.
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La gare de Templeux vers 1910.
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L'ancienne gare de Templeux-le-Guérard en 2017.
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Horaire de la ligne Roisel-Hargicourt en 1927.
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Les usines à phosphate vers 1910.
Politique et administration
Rattachements administratifs et électoraux
Rattachements administratifs
La commune se trouve dans l'arrondissement de Péronne du département de la Somme.
Elle faisait partie depuis 1793 du canton de Roisel<ref name="Cassini"/>. Dans le cadre du redécoupage cantonal de 2014 en France, cette circonscription administrative territoriale a disparu, et le canton n'est plus qu'une circonscription électorale.
Rattachements électoraux
Pour les élections départementales, la commune fait partie depuis 2014 du canton de Péronne Modèle:Article détaillé Pour l'élection des députés, elle fait partie de la cinquième circonscription de la Somme. Modèle:Article détaillé
Intercommunalité
Templeux-le-Guérard était membre de la communauté de communes du canton de Roisel, un établissement public de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre créé fin 1004 et auquel la commune avait transféré un certain nombre de ses compétences, dans les conditions déterminées par le code général des collectivités territoriales.
Cette intercommunalité a fusionné le Modèle:Date- au sein de sa voisine, la communauté de communes de la Haute Somme dont est désormais membre la commune.
Liste des maires
Modèle:ÉluDébut Modèle:ÉluDonnées Modèle:Élu actuel
Modèle:Élu actuel Modèle:ÉluFin
Politique de développement durable
La municipalité élue en 2020 souhaite réaliser la plantation d'un verger partagé sur un terrain communal, ainsi que la réouverture d'un chemin, le Tour de ville, qui fait le tour du village<ref name="CP21022021"/>.
Équipements et services publics
Enseignement
Après la fermeture de l'école communale, les enfants du village sont scolarisés au Ronssoy<ref name="CP19122019"/>.
L'ancienne école a été transformée en salle polyvalente sous les mandats de Jacques Boulogne<ref name="CP19122019"/>.
Eau et déchets
La réalisation de l'assainissement collectif est envisagée à partir de 2022<ref name="CP21022021"/>..
Démographie
Évolution démographique
Modèle:Article connexe Modèle:Population de France/section
Pyramide des âges
La population de la commune est relativement jeune. En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à Modèle:Nobr s'élève à 39,1 %, soit au-dessus de la moyenne départementale (36,4 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à Modèle:Nobr est de 19,8 % la même année, alors qu'il est de 26,0 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait Modèle:Nobr pour Modèle:Nobr, soit un taux de 50,84 % d'hommes, largement supérieur au taux départemental (48,51 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Modèle:Pyramide des âges communes de France
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
- Église Saint-Médard.
- Temple protestant de Templeux-le-Guérard
- Cimetière militaire britannique et carré militaire britannique du cimetière communal.
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L'église Saint-Médard.
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Vue de l'église Saint-Médard.
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Le monument aux morts.
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Le cimetière britannique 1914-1918.
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Le carré militaire britannique du cimetière communal
Personnalités liées à la commune
- Emmanuel-Orentin Douen (1830-1896), pasteur protestant et historien du protestantisme, né à Templeux-le-Guérard
- Valentine Fleming, député britannique, père des écrivains Peter Fleming et Ian Fleming, est tué à la guerre durant la Première Guerre mondiale et inhumé au cimetière militaire britannique de Templeux-le-Guérard<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Kathryn Rix, "‘Absolutely our best officer’: Valentine Fleming (1882-1917)", The History of Parliament</ref>.
- Jean-Marc Sauvé, haut fonctionnaire français né en 1949 dans la commune, vice-président du Conseil d'État de 2006 à 2018.
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
- Modèle:Ouvrage, {{#if:|https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/{{{n}}}%7C{{ #if: |{{ #if: | {{{t}}} | lire en ligne]}} | {{ #if: |[{{{1}}} lire en ligne]|lire en ligne}} }} sur Gallica}}.