Hargicourt (Aisne)

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Modèle:Voir homonymes Modèle:Infobox Commune de France

Hargicourt est une commune française située dans le département de l'Aisne, en région Hauts-de-France. Complètement détruite en 1917, elle a reçu la Croix de Guerre 1914-1918. Son histoire se singularise également par les assemblées du Désert qui s'y sont tenues au temps des persécutions contre les protestants, au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle.

Toponymie

Modèle:Encadré texte En toponymie française, le mot court, qui provient du latin cohort « cour de ferme », est employé surtout à partir du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, pour évoquer en principe un domaine rural et essentiellement composé avec des noms de personnes germaniques. À partir du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle interviennent des compositions avec le mot -ville. L’étymologie d'Hargicourt est donc vraisemblablement Hartgildis-cohort du nom franc du propriétaire du domaine dont dépendait le village. On trouve le nom du village écrit Hangicort en 1200 dans le cartulaire de l'abbaye du Mont-Saint-Martin et Argicort en 1201 dans le cartulaire de la cathédrale de Noyon<ref>Toponymie générale de la France: Tome 2, Formations non-romanes..., Volume 2, par Ernest Nègre, Modèle:P.</ref>,<ref name = Lhomme>Histoire d'Hargicourt, par Charles Lhomme, recueil de ses articles publiés dans L'Aisne Nouvelle, paru en 1959 à compte d'auteur.</ref>.

Modèle:Sommaire

Géographie

Géographie physique

Nature du sol et du sous-sol

Au point de vue géologique, la région d'Hargicourt appartient au Bassin parisien. La craie sous-jacente est recouverte de différentes alluvions argileuse et de lœss. De nombreux fossiles ont été mis au jour sur le territoire communal.

Le vallon d'Hargicourt et les collines environnantes présentaient une accumulation de phosphates qui furent exploités industriellement jusqu'en 1914.

Le terrain est considéré comme très fertile sur l'ensemble de la commune<ref name = Lhomme/>.

Relief, paysage, végétation

Fichier:Hargicourt (Aisne) city limit sign.JPG
Entrée de Hargicourt.

Hargicourt est située sur le plateau du Vermandois qui occupe une position relativement élevée (environ 150 mètres d'altitude) entre les bassins de la Somme et de l'Oise au sud et celui de l'Escaut au nord.

Hydrographie

Les sources de l'Escaut sont d'ailleurs situées à Gouy à peine 6 kilomètres au nord-est d'Hargicourt (le cours de l'Escaut s'oriente immédiatement vers le nord) tandis que la Cologne, affluent de la Somme, prend sa source à Hargicourt et s'écoule globalement vers l'ouest. La Somme prend quant à elle sa source à Fonsomme à 15 kilomètres au sud-est d'Hargicourt et s'écoule aussi vers l'ouest. Après 23 kilomètres de cours, la Cologne se jette dans la Somme à Péronne. La source de la Cologne se trouve dans la partie est du territoire communal qui est la plus élevée. Le terrain descend ensuite doucement vers l’ouest pour atteindre la position du centre village, situé dans une zone autrefois marécageuse alimentée par les eaux de la Cologne<ref name = Lhomme/>.

Climat

Le climat d'Hargicourt est tempéré et océanique. Les relevés de la station météo de Roupy près de Saint-Quentin permettent de le décrire (voir la section climat de la page Wikipédia sur Saint-Quentin).

En 1865, deux catastrophes naturelles ont frappé le village. Le Modèle:Date-, un ouragan accompagné d'une grêle abondante venant de l'ouest par la vallée de la Somme a ravagé le canton du Catelet, provoquant de fortes inondations des rues des villages de Hargicourt, Vendhuile, Gouy et Macquincourt. Il y eut par endroits des accumulations de grêlons sur plus d'un mètre de haut qui mirent plus d'un mois à disparaître. Le Modèle:Date- de la même année, un deuxième ouragan d'une grande violence, venant de l'ouest par la vallée de l'Omignon ravagea une deuxième fois le canton du Catelet, touchant également Saint-Quentin. Une souscription fut organisée dans l'arrondissement de Saint-Quentin pour venir en aide aux victimes<ref name = Lhomme/>.

Communes limitrophes

Modèle:Communes limitrophes

Fichier:Map commune FR insee code 02370.png
Hargicourt et les communes environnantes.

Le village d'Hargicourt est situé à environ 16 kilomètres au nord - nord-ouest de Saint-Quentin et à quelque 3 kilomètres à l'ouest de la route qui relie Saint-Quentin à Cambrai, autrefois dénommée route nationale 44 et aujourd'hui, pour ce qui concerne le département de l'Aisne, route départementale 1044. Le territoire communal est aujourd'hui traversé par l'autoroute A26.

Urbanisme

Typologie

Hargicourt est une commune rurale<ref group=Note>Selon le zonage publié en décembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le Modèle:Date- en comité interministériel des ruralités.</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref>. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Saint-Quentin, dont elle est une commune de la couronne<ref group=Note>La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.</ref>. Cette aire, qui regroupe Modèle:Unité, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de Modèle:Unité<ref name="AAV2020">Modèle:Lien web</ref>,<ref name="AAV20202b">Modèle:Lien web.</ref>.

Occupation des sols

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (93,3 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (94,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (88,1 %), zones urbanisées (6,7 %), prairies (5,2 %)<ref name="CLC">Modèle:Lien web</ref>.

L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)<ref group=Carte>Modèle:Lien web.</ref>.

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Histoire

Préhistoire

Le site de la ferme de Cologne a été occupé dès le paléolithique comme l'atteste la découverte par l'archéologue Pilloy d'un dépôt important d’artefacts en silex taillé<ref name = Lhomme/>.

Antiquité

Le territoire communal était compris dans l'ancienne forêt d'Arrouaise et faisait partie du territoire de la tribu gauloise des Viromanduens.

Le défrichage du bois de Cologne à partir de 1848 fournit quant à lui la preuve de l'occupation du même site par les Romains<ref name = Lhomme/>.

Moyen Âge

Au Moyen Âge, siège de seigneurie, en son centre on trouvait la maison forte de la Cologne. L'enclos seigneurial est entouré d'une enceinte, une grange, qui a sa propre entrée se trouve face au donjon, à proximité de la mare<ref>Modèle:Ouvrage</ref>.

Le village a été ravagé par plusieurs des invasions qui ont traversé le Nord de la France : dès le début de la guerre de Cent Ans, en 1359, les soldats d'Édouard III d'Angleterre pillent la région ; plusieurs autres pillages ont lieu pendant cette guerre.

Époque moderne

Guerres et destructions

En 1524, alors que le roi de France [[François Ier de France|François {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | Ier{{#if:|  }} }}]] est en difficulté en Italie dans le cadre de la sixième guerre d'Italie, les Anglais, lançant leur campagne à partir de leur bastion de Calais, pillent à nouveau la région. Le Modèle:Date-, les troupes d'Henri III de Nassau-Breda, général au service de l'empereur Charles Quint, occupent Hargicourt et le soumettent à une sévère contribution. En 1557, le siège de Saint-Quentin est l'occasion de nouveau ravages tant de la part de l'armée espagnole que des troupes françaises. Le traité du Cateau-Cambrésis ramène la paix en 1559<ref name = Lhomme/>. Le Modèle:Date-, de passage à l'occasion de la bataille du Catelet, les troupes de Turenne commettent divers excès et ruinent le village.

Hargicourt, haut-lieu du protestantisme picard

En 1691, alors que la France connaît les rigueurs de la révocation de l’édit de Nantes (1685), le village, ainsi que quelques autres localités environnantes (notamment Templeux-le-Guérard et Jeancourt), connaît une conversion de masse au protestantisme à la suite des visites du prédicant itinérant Gardien Givry. Les prédications clandestines ont lieu au lieu-dit la Boîte à Cailloux, vallon isolé situé à quelque distance de ces villages sur le territoire d'Hesbécourt, où se trouve actuellement une stèle commémorative<ref>Modèle:Ouvrage, sur Google Books.</ref>. La communauté protestante reste ensuite fortement implantée dans le village.

Les villages où il y avait des protestants communiquaient par des anciens chemins tels que la route de Saint-Quentin au Câtelet par Lehaucourt Modèle:Incise ou bien une ligne de routes, de chemins et de simples voyettes qu'on peut suivre facilement sur la carte et qui va d'est en ouest (et sur la lisière de l'ancienne forêt) de Bohain à Péronne en passant par Brancourt, Montbrehain, Ramicourt, Joncourt, Nauroy, Bellicourt, Hargicourt, Templeux-le-Guérard et Roisel. Or, toutes ces localités sont précisément de celles où il y avait des communautés protestantes. Ces chemins creusés par le passage séculaire des chariots se prêtaient admirablement à des va-et-vient secrets. Une partie de ce chemin, derrière Montbrehain, est dénommé chemin des Huguenots<ref name=pannier>Etudes historiques sur la Réforme dans le Vermandois, par Jacques Pannier, Pasteur - L’église de Nauroy depuis ses origines jusqu’à nos jours - avec des documents inédits relatifs à diverses églises du département de l’Aisne, Saint-Quentin, Hargicourt, Jeancourt, etc. - Mémoire couronné par la société académique de Saint-Quentin - Librairie Fischbacher - Paris - 1899.</ref>.

Après le traité d'Utrecht, des garnisons hollandaises viennent occuper les villes dites de la Barrière (Tournai, Armentières, Menin, Ypres et Namur) et avec eux des pasteurs protestants tout disposés à aider leurs coreligionnaires persécutés en France. Dès lors et jusqu'à l’édit de tolérance de 1787, certains protestants d'Hargicourt et d'autres villages se rendent régulièrement à Tournai à pied pour célébrer Pâques, la Pentecôte ou pour les mariages afin d'éviter la confession et la messe<ref>La Réforme à Saint Quentin et aux environs du Modèle:S mini- à la fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, par Alfred Daullé - Editions J. Roland, Le Cateau 1901</ref>. Le voyage, qui évitait les grandes villes, faisait environ Modèle:Nobr et était réputé user une paire de sabots à l'aller et une paire au retour<ref name=pannier/>. Le curé baptisait les enfants protestants en usant des formules destinées aux enfants illégitimes puisque les parents ne s'étaient pas mariés devant lui<ref name=Lhomme/>.

Époque contemporaine

La Révolution française à Hargicourt

Les habitants d'Hargicourt accueillirent la Révolution avec enthousiasme. On la célébra par des fêtes patriotiques, on planta un arbre de la liberté. Catholiques et protestants se réunirent pendant quelque temps dans l'église transformée en temple de la raison<ref name = Lhomme/>.

Jean-Pierre Trocmé, soldat de l'Empire

Le Premier Empire vit partir beaucoup de jeunes gens dans les armées de Napoléon, dont beaucoup de revinrent pas. Jean-Pierre Trocmé, dit Crin, maire d'Hargicourt de 1830 à 1848, vétéran des campagnes d'Espagne, d'Allemagne, de Moldavie et de Hollande, ne dut, dit-on, sa survie qu'à sa désertion de la Grande Armée pendant sa désastreuse campagne de Russie<ref name=Jaulmes>De génération en génération, Histoire des Trocmé, Antoine Jaulmes, tapuscrit, 1990, consultable à la Bibliothèque de la Société de l'histoire du protestantisme français, Modèle:P.</ref>.

La Restauration et la Révolution de 1848

La Restauration de 1815 à 1830 correspond à une période de développement économique pendant laquelle le textile apporta une certaine prospérité au village. La Révolution de 1848 fut bien accueillie par la population mais apporta un ralentissement économique<ref name = Lhomme/>.

Guerre de 1870, Hargicourt pillé

Au cours de la Guerre franco-allemande de 1870, début Modèle:Date-, les troupes prussiennes en retraite après le coup d'arrêt qui leur avait été donné à Bapaume par le général Faidherbe pillèrent le village<ref name = Lhomme/>.

Première Guerre mondiale, Hargicourt anéanti

Fichier:Hargicourt Bon municipal 1915.jpg
Bon municipal de 50c émis en 1915 par le Conseil municipal remboursable 6 mois après la signature de l'armistice.

Mais c'est la guerre de 1914-1918 qui va représenter un véritable calvaire pour les habitants d'Hargicourt. Envahi en 1914, libéré après la bataille de la Marne, repris par les Allemands une semaine plus tard, Hargicourt fut soumise aux rigueurs de l'occupation et proprement rançonné par l'occupant<ref name = Lhomme/>: tous les matériaux sont réquisitionnés, la population est parfois soumise au travail forcé<ref>Ce traitement est celui appliqué à l'ensemble des dix départements français occupés en 1914-1918, lire à ce sujet La France occupée: 1914-1918, par Philippe Nivet, Armand Colin, Paris, 2011</ref>. Voici des extraits d'un arrêté de la kommandantur d'Holnon valable pour 25 communes de la région : Modèle:Début citationHolnon le Modèle:Date-.
Tous les ouvriers et les femmes et les enfants de 15 ans sont obligés de faire travaux des champs tous les jours aussi dimanche de quatre heure du matin jusque huit heure du soir [...]
Après la récolte les fainéants seront emprisonnés 6 mois [...]
Les femmes fainéantes seront exilées à Holnon pour travailler. Après la récolte, les femmes seront emprisonnées 6 mois.
Les enfants fainéants seront punis de coups de bâton. De plus le commandant réserve de punir les ouvriers fainéants de 20 coups de bâton tous les jours.
Les ouvriers de la commune Vendelles sont punis sévèrementModèle:Fin citation.

Fichier:Mémorial américain de Bellicourt - carte des opérations.JPG
Carte gravée dans la pierre du mémorial de Bellicourt montrant l'offensive américaine victorieuse sur la ligne Hindenburg (septembre 1918).

À partir de fin 1915, un peu de ravitaillement hispano-américain arrivant par la Belgique soulage un peu la population<ref>La France occupée: 1914-1918, par Philippe Nivet, Armand Colin, Paris, 2011, pp. 154-163</ref>. En 1916 toujours, pendant la terrible bataille de la Somme qui fait rage pendant trois mois et demi à une vingtaine de kilomètres plus à l'ouest, Hargicourt sert de lieu de repos pour les troupes allemandes et accueille des prisonniers russes et roumains chargés de creuser les tranchées de la ligne Hindenburg entre Bellicourt et Hargicourt<ref name = Lhomme/>.

En Modèle:Date-, l'armée allemande se replie stratégiquement sur la ligne Hindenburg, qui s'appuie sur canal de Saint-Quentin, à quelques kilomètres à l'est d'Hargicourt. Elle fait évacuer les populations civiles du Vermandois, y compris Saint-Quentin. Hargicourt fait partie des villes et villages évacués (plus de Modèle:Nombre évacués français sont dénombrés en Hainaut (Belgique) en Modèle:Date-<ref>http://www.caverne-du-dragon.com/UserFile/File/Espace_Presse/DOSSIER%20DE%20PRESSE_Chemins%20de%20civils%20en%20guerre.pdf</ref>.) Les Allemands détruisent alors méthodiquement le village avant de l'évacuer<ref name = Lhomme/>.

Fichier:9.2inchHowitzerFiringHargicourt1October1918.jpeg
Obusier anglais de calibre 9,2 pouces (234 mm) en action à Hargicourt le Modèle:1er octobre 1918 (image de l'Australian War Memorial).

Le territoire d'Hargicourt est pris par les troupes anglaises en Modèle:Date-, mais repris par les Allemands le Modèle:Date- dans le cadre de l'offensive allemande sur l'Aisne de 1918 puis repris les troupes australiennes le Modèle:Date- (bataille de la ligne Hindenburg). Trois cents soldats britanniques (y compris du Commonwealth) sont tués sur le territoire de la commune pendant ces opérations militaires et sont inhumés au cimetière militaire britannique d'Hargicourt<ref name=CWGC>Voir site des cimetières militaires anglais</ref>. Le Modèle:Date-, les Australiens sont relevés par les Modèle:27e et Modèle:30e divisions américaines. Ce sont elles qui donnent à partir d'Hargicourt l'assaut victorieux sur la ligne Hindenburg dans la zone de Bellicourt le Modèle:Date- au prix de pertes très élevées (Modèle:Unité sont engagés, plus de Modèle:Nombre sont tués ou portés disparus, voir à ce sujet l'impressionnant mémorial américain de Bellicourt et le cimetière et mémorial américain de la Somme à Bony.) Le Modèle:Date-, deux pelotons de chars australiens attaquent depuis Hargicourt les Allemands retranchés à Bony : sur les 18 blindés prévus, seuls 7 sont finalement en état de prendre part à l'action, et l'un d'eux sera détruit<ref>Site historique de l'arme blindée britannique pendant la guerre de 1914-1918 [1]</ref>.

L'Entre-deux-guerres, la reconstruction

La Croix de guerre 1914-1918 est décernée à Hargicourt (Journal Officiel du Modèle:Date-)<ref>http://memorialdormans.free.fr/CommunesCroixDeGuerre14-18.pdf</ref>.

Les habitants rentrèrent peu à peu et doivent d'abord loger dans les caves ou dans des bidonvilles improvisés, puis le village fut reconstruit<ref name = Lhomme/>. Hargicourt perdit plus de la moitié de sa population, puisque de 1 459 habitants en 1911, le village n'en comptait plus que 620 en 1921. Le monument aux morts porte les noms des 40 soldats hargicourtois morts pour la France<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

L'ancienne gare

De 1894 à 1932, Hargicourt a possédé une gare, terminus de la ligne de chemin de fer de Roisel à Hargicourt. La ligne a été ouverte en 1894 afin de permettre l'exploitation de mines de phosphates à Templeux-le-Guérard et Hargicourt. À partir de 1920, la ligne est exploitée par le ministère des Régions libérées (MRL), puis de 1923 à 1927 par la Société générale des chemins de fer économiques (SE) et ensuite par la compagnie des chemins de fer d'intérêt local du Nord de la France (NF).

La ligne utilise l'écartement métrique, puis est reconstruite à voie normale durant la guerre de 14. Elle est ensuite rétablie à l'écartement métrique après 1920.

Elle débutait en gare de Roisel, se séparait de la ligne d'intérêt local de la ligne d'intérêt local de Vélu-Bertincourt au PK 0,450, puis atteignait la gare de Templeux-le-Guérard au PK 4,275. La ligne se poursuivait jusqu'à la gare de Hargicourt (PK 6,850), jusqu'à son extrémité au PK 7,9.
Les mines de phosphate étant épuisées, l'exploitation de la ligne cesse en 1932. De nos jours, la gare est devenue une habitation.

Seconde Guerre mondiale

En Modèle:Date-, les Allemands rentrèrent à Hargicourt après qu'une bonne partie de la population se fut lancée sur les routes de l'exode. Après quelques excès, dont la profanation de l’église catholique et le pillage des maisons abandonnées, ce fut à nouveau l'occupation avec ses difficultés de ravitaillement. La libération en 1944 eut heureusement lieu sans combats<ref name = Lhomme/>.

Politique et administration

Modèle:ÉluDébut |- |colspan="5" align="center" bgcolor="#f3fff3" | Modèle:Boîte déroulante/début Modèle:ÉluDébut Modèle:Elu Modèle:ÉluDonnées Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:ÉluFinModèle:Boîte déroulante/fin Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu actuel Modèle:ÉluFin

Population et société

Démographie

Modèle:Population de France/section

Éducation

L'école primaire et maternelle d'Hargicourt compte 43 élèves (2013). C'est une école publique. Elle est située place de la mairie. En association avec la commune voisine de Villeret, l'école d'Hargicourt n'assure que les classes de Petite Section, Moyenne Section, CM1 et CM2, l'école de Villeret assurant les classes de Grande Section, CP, CE1 et CE2.

La commune d'Hargicourt dépend de l'académie d'Amiens et l'école primaire de la commune dépend de l'inspection académique de l'Aisne. Pour le calendrier des vacances scolaires, Hargicourt est en zone B.

Les collèges les plus proches sont à Vermand (12 kilomètres), à Beaurevoir (13 kilomètres) ou à Saint-Quentin (16 kilomètres). Les lycées et lycées professionnels sont regroupés dans l'agglomération de Saint-Quentin.

On pratique aussi dans les locaux de l'école primaire d'Hargicourt la formation continue des adultes.

Santé

Dans le territoire de santé Aisne Nord - Haute-Somme, la densité des médecins généralistes libéraux est, au Modèle:Date-, de 75 généralistes pour 100 000 habitants, inférieure à celle de la France hexagonale (87,4) et à celle de la région (76,9). En regard de sa population, les 224 médecins généralistes libéraux n’y sont pas parfaitement répartis. En effet, l’est du territoire de même que le sud et l’ouest de Saint-Quentin, zones rurales, ont des densités de généralistes libéraux relativement faibles<ref name =Etat_des_lieux>État des lieux dressé par l'administration dans Territoire de santé Aisne Nord-Haute Somme, Collection : les territoires de santé en Picardie, Livret territorial, 2008.</ref>.

De fait, il n'y a pas de cabinet médical à Hargicourt mais il s'en trouve dans les communes voisines : Roisel (2) à 5 kilomètres, Epehy (2) à 6 kilomètres, Nauroy (1) à 5 kilomètres, Vendhuile (1) à 6 kilomètres, Gouy (1) à 7 kilomètres. Il en va de même des pharmacies qui sont à Roisel, Epehy ou au Catelet.

En revanche, le territoire de santé Aisne Nord - Haute-Somme est bien doté dans le domaine hospitalier. Il compte quatre maternités (trois publiques et une privée) situées à Saint-Quentin (2), Chauny et Péronne et le taux de lits en obstétrique de loin le plus élevé de la région (24,8 pour 10 000 femmes de 15-49 ans domiciliées sur ce territoire et 16,9 pour la Picardie). Pour les services hospitaliers de court séjour, il dispose du nombre moyen de lits rapporté à la population le plus important des cinq territoires de santé picards pour la médecine (22,7 lits pour 10 000 habitants contre 18,2 pour l’ensemble de la région) et du second pour la chirurgie (10,9 lits pour 10 000 contre 11,0 en Picardie). Le temps d’accès théorique moyen à ces établissements est inférieur à ceux de la région et de la France hexagonale : 6,9 minutes contre respectivement 10,4 et 9,7 minutes. Pour l’accès aux urgences (11,7 minutes), la durée est inférieure à la moyenne régionale (12,8 minutes) et proche de la moyenne nationale (11,3 minutes)<ref name =Etat_des_lieux/>.

Vie associative

Hargicourt comporte plusieurs associations qui organisent plusieurs événements chaque année :

  • Association Sportive d'Hargicourt ;
  • Association Hargicourt Loisirs ;
  • Association des Fêtes d'Hargicourt.

Il existe aussi une Association des Amis et Utilisateurs de la Maison d’Hargicourt qui vise à promouvoir l’utilisation et l’animation de la Maison d'Accueil d'Hargicourt, aujourd'hui le gîte rural<ref name = gite>[Site officiel http://www.gite-hargicourt.fr/index.html]</ref>.

Économie

Avant 1914, d'importantes usines d'extraction et de conditionnement de phosphate existaient, usines entièrement détruites pendant la guerre 1914-1918

Emplois recensés à Hargicourt

  • Transports / logistique : 28
  • Agriculture : 16
  • Services de proximité : 7
  • Administration publique : 4
  • Bâtiment-travaux publics : 4
  • Éducation, formation : 4

(source INSEE 2007)

Secteurs d'activités présents à Hargicourt

  • Activités immobilières : 7 entreprises
  • Culture et production animale, chasse et services annexes : 5 entreprises
  • Travaux de construction spécialisés : 3 entreprises
  • Activités des organisations associatives : 1 entreprise
  • Activités pour la santé humaine : 1 entreprise
  • Activités sportives, récréatives et de loisirs : 1 entreprise
  • Administration publique et défense ; sécurité sociale obligatoire : 1 entreprise
  • Restauration : 1 entreprise
  • Action sociale sans hébergement : 1 entreprise
  • Transports terrestres et transport par conduites : 1 entreprise

(source INSEE 2007)

Tourisme

Hargicourt dispose d'un gîte rural surtout adapté au séjour de petits groupes de 6 à 21 personnes. Il est situé rue Caron dans l'ancien presbytère protestant<ref name = gite/>.

Culture locale et patrimoine

Lieux et monuments

Personnalités liées à la commune

Héraldique

Modèle:Article connexe Modèle:Blason commune

Voir aussi

Modèle:Autres projets

Articles connexes

Liens externes

Notes et références

Notes

Modèle:Références

Cartes

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Références

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