Montbrehain
Modèle:Infobox Commune de France
Montbrehain est une commune française située dans le département de l'Aisne, en région Hauts-de-France.
Géographie
Localisation
Communes limitrophes
Modèle:Section communes limitrophes d'article de commune de France
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Paysage avec pylônes électriques et éoliennes.
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Entrée du village.
Urbanisme
Typologie
Montbrehain est une commune rurale<ref group=Note>Selon le zonage publié en décembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le Modèle:Date- en comité interministériel des ruralités.</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref>. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Par ailleurs, la commune fait partie de l'aire d'attraction de Saint-Quentin, dont elle est une commune de la couronne<ref group=Note>La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.</ref>. Cette aire, qui regroupe Modèle:Unité, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de Modèle:Unité<ref name="AAV2020">Modèle:Lien web</ref>,<ref name="AAV20202b">Modèle:Lien web.</ref>.
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (92,8 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (96 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (89,9 %), zones urbanisées (7,1 %), prairies (2,9 %)<ref name="CLC">Modèle:Lien web</ref>.
L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)<ref group=Carte>Modèle:Lien web.</ref>.
Histoire
(vers 1750). |
Toponymie
Le village apparaît pour la première fois en 1151 sous le nom de Montbrahain dans un cartulaire de l'abbaye d'Homblières, puis le nom s'écrira In territorio de Montbrehaing, Monbrehaing, Mombrehaing, Monbrahain, Mombrehains, Monbrehain, Montbrin, Mombrain et enfin l'orthographe actuelle au XVIIIe siècle sur la carte de Cassini<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
En Picard, encore aujourd'hui, on dit Montbrin. On trouve au XVIIe siècle, dans certains registres paroissiaux, cette dénomination: "originaire de Montbrin".
Montbrehain viendrait de « mons », montagne et de « brehain », vieux mot celtique qui signifie stérile : soit « montagne stérile ».
Carte de Cassini
Bourg de l'ancien Vermandois, autrefois de l'intendance d'Amiens, des bailliage et élection de Saint-Quentin, diocèse de Noyon, aujourd'hui du canton de Bohain, arrondissement de Saint-Quentin, diocèse de Soissons<ref name="GénéAisne">Source : Association Généalogie-Aisne</ref>.
Site sans doute détruit en 406 lorsque les Vandales envahirent la Gaule belgique<ref name="GénéAisne" />.
Sur la carte de Cassini ci-contre datant du XVIIIe siècle, Montbrehain est une paroisse qui possède un prieuré de femmes.
Un moulin à vent en bois était situé au nord-ouest sur les hauteurs vers Beaurevoir.
Religion : le protestantisme
En 1691, alors que la France connaît les rigueurs de la révocation de l’édit de Nantes (1685), le village, ainsi que six autres localités environnantes (Hargicourt , Jeancourt, Nauroy, Lempire, Vendelles et Templeux-le-Guérard), voit une partie de ses habitants se convertir au protestantisme à la suite des visites du prédicant itinérant Gardien Givry. Les prédications clandestines ont lieu au lieu-dit la Boîte à Cailloux, vallon isolé situé sur le terroir d'Hesbécourt<ref>Louis Rossier, Histoire des Protestants de Picardie, Grassart, Paris, 1861, Modèle:P..</ref>. Une communauté protestante restera dès lors implantée dans le village. Le temple est aujourd'hui désaffecté.
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La stèle de la Boîte à Cailloux en 2017. -
Plaque commémorative sur la stèle. -
Plaquette éditée en 1931 lors de l'érection de la stèle. -
Plan des 7 villages. -
Le temple vers 1930. -
Le temple de nos jours.
Passé ferroviaire du village
De 1900 à 1951, Montbrehain a possédé une gare située près de l'étang, dans le bas du village (de nos jours, la gare, magnifiquement rénovée et devenue une habitation, est située rue de Verdun). Elle faisait de la ligne de chemin de fer de Guise au Catelet, ligne à voie métrique réalisée sous le régime des « voies ferrées d'intérêt local » reliant Le Catelet-Gouy à Bohain puis Guise. Elle servait pour le transport du courrier, des marchandises, des betteraves et surtout des habitants et des ouvriers qui se rendaient soit à Bohain, pour travailler dans les usines textiles. À Bohain, les voyageurs pouvaient utiliser la ligne à grande vitesse Paris Erquelinnes. Elle se trouve à environ 6 km de Bohain. Une partie de la voie est transformée en chemin de randonnée dans la direction de Ramicourt.
Après 1945, le trafic décline, du fait de l'essor du transport des marchandises par camion et des voyageurs par autobus. Le département de l'Aisne, propriétaire de la ligne, décide de son déclassement le Modèle:Date-.
Modèle:Article détaillé
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La gare vers 1910 (carte postale). -
La gare vue de l'étang vers 1925 (carte postale). -
La gare actuelle, devenue habitation. -
L'ancienne voie transformée en sentier de randonnée. -
Horaire des trains en 1946. -
Carte de la ligne Le Catelet – Bohain (les gares sont en rouge).
La guerre de 1914-1918
Après la bataille des frontières du 7 au Modèle:Date-, devant les pertes subies, l'état-major français décide de battre en retraite depuis la Belgique. Dès le Modèle:Date-, les Allemands s'emparent du village et poursuivent leur route vers l'ouest<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Dès lors commença l'occupation allemande qui dura jusqu'en Modèle:Date-. Pendant toute cette période Montbrehain restera loin des combats, le front se situant à une quarantaine de kilomètres à l'ouest vers Péronne. Le village servira de base arrière pour l'Armée allemande.
Des arrêtés de la kommandantur obligeaient, à date fixe, sous la responsabilité du maire et du conseil municipal, sous peine de sanctions, la population à fournir : blé, œufs, lait, viande, légumes, destinés à nourrir les soldats du front. Toutes les personnes valides devaient effectuer des travaux agricoles ou d'entretien.
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Musique militaire allemande jouant devant la mairie devenue la Kommantur en 1917. -
Bons de réquisition émis par les occupants. -
Enlèvement des cloches par les Allemands en Modèle:Date-.
En Modèle:Date-, l'offensive des Alliés sur le front de Péronne porte ses fruits, les Allemands cèdent du terrain peu à peu. Le Modèle:Date-, venant de Beaurevoir les troupes australiennes se heurtent, à l'armée allemande. Pendant trois jours va se dérouler ce que les Australiens appellent la bataille de Montbrehain : « La dernière action impliquant l'infanterie australienne sur le front occidental pendant la Première Guerre mondiale. Après la rupture de la ligne Hindenburg, l'attaque de Montbrehain, le Modèle:Date-, représentait une tentative d'enfreindre le système complexe des défenses allemandes basé sur le système de ligne de tranchées de Beaurevoir. Avançant tôt le matin du Modèle:Date-, la Modèle:6e brigade AIF réussit à occuper le village et prit ainsi 400 prisonniers allemands. L'action a réclamé 430 victimes australiennes. Il y avait plus de 500 morts, car le village était tenu par les mitrailleurs allemands, qui se battaient désespérément jusqu'au bout et qui étaient pour la plupart tués par des baïonnettes australiennes, tandis que les chars écrasaient les nids des mitrailleuses. Dans un cas, dans une grande carrière où quarante morts ont été comptés quarante mitrailleuses et soixante prisonniers ont été pris. » (traduction du texte « Battle of Montbrehain » sur le site de l'armée australienne)<ref>Modèle:Lien brisé.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
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Progression des alliés du Modèle:Date- au Modèle:Date-. -
Carte du front le Modèle:Date-. -
Soldat allemand tué près du hameau de l'« Espagne » (photo de l'armée australienne le Modèle:Date-).
Soldat allemand tué près du hameau de l'« Espagne » (photo de l'armée australienne le Modèle:Date-). -
Les troupes alliées aux abords de Montbrehain en Modèle:Date-. -
Les armées alliées à Montbrehain fin Modèle:Date- (place du monument de nos jours). -
Les armées alliées à Montbrehain le Modèle:Date- (place du monument de nos jours).
La population a été déportée quelques jours plus tôt pour servir d'otages aux troupes allemandes durant leur retraite. Au cours de ces combats, six civils (personnes âgées ayant refusé d'être évacuées) ont été tués à leur domicile par les bombardements qui ont provoqué de nombreuses destructions.
La défense du secteur fut ensuite confiée le Modèle:Date- aux troupes américaines et Montbrehain devint le quartier général de la Modèle:30e division américaine. La défense du secteur fut ensuite confiée le Modèle:Date- aux troupes américaines et Montbrehain devint le quartier général de la Modèle:30e division américaine.
Après l'Armistice, peu à peu, les habitants évacués sont revenus, mais la population de Modèle:Nombre en 1911 ne sera plus que de Modèle:Nombre en 1921.
Vu les souffrances endurées par la population pendant les quatre années d'occupation et les dégâts aux constructions, la commune s'est vu décerner la Croix de guerre 1914-1918 le Modèle:Date-<ref>http://memorialdormans.free.fr/CommunesCroixDeGuerre14-18.pdf</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Les soldats australiens et britanniques tués lors de cette bataille reposent dans les trois cimetières militaires.
Sur le monument aux morts sont inscrits les noms des 50 Montbrehainois morts pour la France et des 65 civils<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
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Carte montrant les destructions subies par Montbrehain. -
Tank MARK IV anglais détruit lors de la Bataille de Montbrehain le 5 octobre 1918 qui servira de terrain de jeu aux enfants du village jusqu'en 1942. -
Ruines de l'église détruite lors des combats d'Modèle:Date-.
Centenaire de la libération de Montbrehain
Le vendredi Modèle:Date-, soit 100 ans jour pour jour après la libération du village, une importante cérémonie a eu lieu au Monument aux morts, devant l'hôtel de ville et dans le cimetière du calvaire où sont inhumés 40 soldats australiens tombés lors de la prise de Montbrehain, en présence de M. l'Ambassadeur d’Australie, de personnalités locales, des autorités militaires françaises et australiennes ainsi que de nombreux Australiens et descendants de soldats.
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Plaque commémorative inaugurée ce jour-là.
Politique et administration
Découpage territorial
La commune de Montbrehain est membre de la communauté de communes du Pays du Vermandois, un établissement public de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre créé le Modèle:Date- dont le siège est à Bellicourt. Ce dernier est par ailleurs membre d'autres groupements intercommunaux<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Sur le plan administratif, elle est rattachée à l'arrondissement de Saint-Quentin, au département de l'Aisne et à la région Hauts-de-France<ref name="meta">Modèle:Lien web.</ref>. Sur le plan électoral, elle dépend du canton de Bohain-en-Vermandois pour l'élection des conseillers départementaux, depuis le redécoupage cantonal de 2014 entré en vigueur en 2015<ref name="meta"/>, et de la troisième circonscription de l'Aisne pour les élections législatives, depuis le dernier découpage électoral de 2010<ref name="Rattachements-elect">Modèle:Lien web.</ref>.
Administration municipale
Modèle:ÉluDébut Modèle:ÉluDonnées Modèle:Élu Modèle:ÉluDonnées Modèle:Élu Modèle:Élu actuel Modèle:ÉluFin
Démographie
Modèle:Population de France/section
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
- Modèle:Article détaillé
- Temple protestant, rue du Temple, construit en 1926 en remplacement de l'ancien construit en 1820 et détruit au cours de la Première Guerre mondiale.
- Monument aux morts.
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Panorama du village -
L'église Saint Martin. -
Monument aux morts.
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La rue de Chantraine et la mairie. -
La rue de Verdun. -
Un coin de l'étang rue de Verdun.
- Trois cimetières militaires britanniques (cimetières de la Commonwealth War Graves Commission) de la Première Guerre mondiale :
Modèle:Article détaillé Modèle:Article détaillé Modèle:Article détaillé
Cartes postales anciennes : avant la guerre 14
Cartes postales anciennes : après la guerre 14
Expressions populaires
Il ne feu pan mélinger Es'quart (Sequehart) aveuc El' vergies (Levergies), dit-on dans le village lorsque l'on se trompe de bouton en passant sa chemise.
Héraldique
Modèle:Article connexe Modèle:Blason commune
Personnalités liées à la commune
- Jean de Montbrehain, abbé du Mont Saint Martin, mort en 1436<ref name="GénéAisne" />.
- P.-Fr. Lévêque, militaire intrépide du temps de l'Empire<ref name="GénéAisne" />.
Voir aussi
Bibliographie
Articles connexes
Liens internes
Liens externes
- Montbrehain sur le site de l'Institut géographique national
- {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Australian on the western front 14-18
- {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} The Last Australian Fight- the Capture of Montbrehain
- [1]
- Montbrehain sur le site de l'Insee