Thin-le-Moutier

{{#ifeq:||Un article de Ziki, l'encyclopédie libre.|Une page de Ziki, l'encyclopédie libre.}}

Modèle:Voir homonymes Modèle:Infobox Commune de France

Thin-le-Moutier est une commune française, située dans le département des Ardennes en région Grand Est.

Géographie

Localisation

Thin-le-Moutier est une commune d'environ 600 habitants. Elle est située à vingt kilomètres au sud-ouest de Charleville-Mézières, entre Signy-l'Abbaye et Clavy-Warby.

Le village est parcouru par la rivière du Thin (prenant source à Thin-le-Moutier). Ses paysages sont vallonnés et riches en forêt (Modèle:Unité de forêts, dont Froidmont, le Hailly), propices à la randonnée et à l'usage de VTT.

Urbanisme

Typologie

Thin-le-Moutier est une commune rurale<ref group=Note>Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le Modèle:Date- en comité interministériel des ruralités.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Charleville-Mézières, dont elle est une commune de la couronne<ref group=Note>La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.</ref>. Cette aire, qui regroupe Modèle:Unité, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de Modèle:Unité<ref name="AAV2020">Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="AAV20202b">Modèle:Lien web.</ref>.

Occupation des sols

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (51,4 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (50,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (45,2 %), prairies (28 %), terres arables (22,2 %), zones humides intérieures (1,4 %), zones agricoles hétérogènes (1,2 %), zones urbanisées (1 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (0,9 %)<ref name="CLC">Modèle:Lien web</ref>. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)<ref group=Carte>Modèle:Lien web.</ref>.

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Toponymie

Le Thin vient du ruisseau s'écoulant en ce lieu<ref name="pagi">Auguste Longnon, Étude sur les Pagi de la Gaule, Paris, 1869</ref>. Le Moutier vient de l'origine du bourg, un établissement de moines.

Histoire

Un poste militaire et une fabrique d'armes auraient été établis par les romains<ref name="armes">M. Badin, Géographie départementale et administrative de la France, département des Ardennes, Paris, 1848.</ref>.

Un cimetière mérovingien a été découvert en 1970 au lieu-dit la Forge Maillard, entre Thin-le-Moutier et Neuville-lès-this et plus précisément à la Côte du pré des Sens (de l'autre côté de la Modèle:Nobr par rapport au hameau). Ce cimetière a fait l'objet de fouilles systématiques de 1971 à 1974. Soixante-trois tombes orientées vers le nord-est ont été trouvées, avec des armes, des boucles de ceinture, des poteries, des parures, et des monnaies, dont l'une de Lucius Verus. Ce cimetière a été utilisé du {{#switch: au début du

 | e | er | = 
   Modèle:S mini-{{#ifeq: VIII|-| – | VIII }}Modèle:S mini- siècle
 | 
   Modèle:S mini-{{#ifeq: au début du|-| – | au début du }}Modèle:S mini- siècle

}}<ref name="cimetiere merovingien">Revue Archéologie médiévale, Chronique des fouilles médiévales en France, 1975</ref>, prouvant l'existence d'une communauté installée sur place dès cette époque.

En l'an 959, un prieuré et un monastère (moustier) sont créés en l'emplacement actuel de la commune, par le chapitre de Reims, qui venait d'acquérir une maison en ce lieu<ref name="pagi" />,<ref name="maisonforte">Modèle:Ouvrage.</ref>.

Ce prieuré, placé sous l’invocation de saint Quentin, est dû à la générosité du comte Étienne et de son épouse Frédevide. Saint Gérard de Brogne (aujourd’hui Saint-Gérard, en Belgique) y envoie huit religieux sous la conduite d’un nommé Letaud.

En 1216, Nicolas de Rumigny renonce à la moitié de l’avouerie du lieu en faveur de Roger, sire de Rozoy, son cousin. (ce dernier était le fils de Julienne de Rumigny) <ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.

L’église primitive fut construite au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle en s’adossant au prieuré construit en 959. Les reliques de sainte Berlande y étaient honorées<ref name="Pierquin">Modèle:Ouvrage.</ref>.

En 1525, les moines du prieuré vendirent une partie de leurs terres, pour contribuer au paiement de la rançon de Modèle:François Ier. La famille de Maillart, seigneurs ardennais d'origine liégeoise, s'installe au fond d'une vallée, au pied de pentes boisées, et donne son nom au hameau, La Forge-Maillart ou Forge-Maillard. À la maison, grange, et étable est accolé un château. La famille d'Argy puis des Verrières succèdent aux Maillart. Au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, une fabrique de poterie en grès est installée dans ce hameau. L'ensemble est vendu comme bien national à la Révolution, et transformé en exploitation agricole<ref name="maisonforte2">Philippe Seydoux, Gentilhommières et maisons fortes en Champagne, tome 1, Éditions de la Morande, 1997 Modèle:ISBN, p.133-134.</ref>.

Un autre château, situé dans le bourg principal, devint la résidence de la famille d'Escannevelle au {{#switch: XVII

 | e | er | = 
   {{#switch: XVII
 | e | er | = 
   Modèle:S mini{{#ifeq: et|-| – | et }}Modèle:S mini siècles
 | 
   Modèle:S mini{{#ifeq: XVII|-| – | XVII }}Modèle:S mini siècle{{{3}}}

}}

 | 
   {{#switch: et
 | e | er | = 
   Modèle:S mini{{#ifeq: XVII|-| – | XVII }}Modèle:S mini siècle
 | 
   Modèle:S mini{{#ifeq: et|-| – | et }}Modèle:S mini siècles

}}

}}. L'église fut construite au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, puis modifiée au Modèle:S mini-.

Le prieuré, situé dans le village principal, est vendu lui aussi comme bien national, mais l'acquéreur ne pouvant payer son bien, il doit être revendu aux enchères. Le nouvel acheteur est un citoyen de Paris, Jean-Nicolas Pache<ref name="Pierquin2">Modèle:Ouvrage.</ref>. Il deviendra un révolutionnaire actif et sera élu maire de Paris. Puis, arrêté, libéré et de nouveau inquiété durant la Terreur blanche, il viendra s'installer en sa propriété plus paisible de Thin-le-Moutier<ref name="Pierquin2" />. Il y décédera en 1823.

En 1814, 1815, 1870, 1914-1918, 1939-1945, à chacun de ces conflits, le village est envahi et occupé.

Le Modèle:Date-, la troisième armée allemande, commandée par le général Max Clemens Lothar von Hausen, repoussa l'armée française à L'Échelle et Rimogne et rentra dans Thin-le-Moutier le lendemain, faisant dix tués. Une occupation de quatre ans commença. Le meunier belge du moulin à grains de Gironval détruisit les meules et les jeta dans la rivière en disant : « le moulin de Gironval ne travaillera pas pour les Allemands ! ». C’était le Modèle:Date-, et ce fut le dernier jour de fonctionnement du moulin. La bataille faisait rage à proximité, à la Fosse-à-eau. Zouaves et tirailleurs algériens de la division marocaine, en larges culottes blanches, ceinture bleue ou rouge, chéchia écarlate, chargèrent l'ennemi, pour tenter de stopper son avancée. Les pertes furent lourdes.

Au début de la Seconde Guerre mondiale, le Modèle:Date-, le village fut bombardé et une ferme, la ferme Millet, incendiée. Dès le lendemain, la population évacua le village, une évacuation prévue de longue date. Le Modèle:Date-, les Allemands entrèrent dans la commune pratiquement vide. Le maire, Paul Lapierre, revint sur place quelques jours plus tard. Thin-le-Moutier s'installa pour une nouvelle occupation de quatre années<ref name="guerre2">Jean Diel, « L'été 1940 à Thin-le-Moutier », Terres ardennaises, Modèle:N°, 2010.</ref>.

La fin de l'année 1944 et l'année 1945 furent également mouvementées. En Modèle:Date-, un missile V1 s’abattit à 500 mètres du village, dans les champs fort heureusement. Des carreaux furent brisés, de vieux bâtiments ébranlés, dont l’église. Trois mois plus tard, le Modèle:Date-, un avion de la Royal Air Force tombait lui aussi à proximité de la localité, lézardant les murs. La chute de ce V1 et de cet avion furent probablement à l'origine de l'écroulement du fond de l'église, le Modèle:Date-, faisant deux morts.

Thin-le-Moutier était située sur la ligne ferroviaire Wassigny/ Mézières par Signy-l’Abbaye, ouverte en 1897. Le service voyageur s’arrêta en 1947. Le service marchandises cessa à la fin des années 1950.

La ferme Adnet, installée au nord de la commune, sur le bâtiment du moulin de Gironval, a été rachetée et est devenue une ferme auberge.

Vie locale

Commerces et activités

Le village comprend une boulangerie, une boucherie, une alimentation-presse, et une ferme auberge. On dénombre également treize exploitations agricoles, dont huit dans le village. On retrouve un reflet de l'activité du village dans un film intitulé : travaux des champs,Thin le Moutier 1960, en 16mm, de René Raulet, instituteur à Thin-le Moutier jusqu’en 1943, sur la plateforme YouTube [1]

Associations

La commune compte de nombreuses associations tel qu'un club de football [le Thin-A.C], un club de tir (champion de France UFOLEP 2000 et 2009, la plus grosse école de tir UFOLEP du département<ref name="tir">5 février 2011, journal L'Union (journal français).</ref>), de tennis, de gymnastique, d'échecs, une société de pêche, de chasse, etc.

L’association Espoir "Athlétic Club Thin le Moutier" est une association loi de 1901 déclarée à la préfecture des Ardennes le Modèle:Date-. Lors de sa création, elle avait pour but la pratique des exercices physiques et notamment le football, le ping-pong, la natation, le basket-ball, le volley-ball, le cyclisme, les boules, athlétisme, la préparation militaire et tir, jeux récréatifs et théâtrales, éducation physique et sportive scolaire, groupement de jeunesse... Aujourd’hui, l’association a pour seul but, la pratique du tir sportif, de loisir et de compétition dans les disciplines régies par la Fédération française de tir et l’UFOLEP.

Un groupe de recherche sur l’histoire de Thin-le-Moutier organise également des manifestations, telle l’exposition du 11 au Modèle:Date- sur le passage des spahis à Thin-le-Moutier en 1940.

Fêtes patronales

La jeunesse de Thin-le-Moutier organise ses propres bals publics. Cette fête se déroule deux fois par an, le premier week-end de juin, et en novembre.Le rendez-vous de juin rassemble des étudiants venus de tous les coins des Ardennes pour célébrer l'arrivée des vacances. Et en 2010, le bal en salle du samedi Modèle:Date- a réuni plus de 600 personnes.

Politique et administration

Modèle:ÉluDébut Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu actuel Modèle:ÉluDonnées Modèle:ÉluFin

Démographie

Modèle:Population de France/section

Culture locale et patrimoine

Lieux et monuments

Fichier:Maison Pache Thin-le-Moutier.jpg
Maison de Jean-Nicolas Pache, ministre de la Guerre et maire de Paris pendant la Révolution.

Personnalités liées à la commune

Héraldique

Modèle:Blason-ville-fr

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

Modèle:Liens

Notes et références

Notes

Modèle:Références

Cartes

Modèle:Références

Références

Modèle:Références

Modèle:Autres projets Modèle:Portail