Troglodyte mignon
Modèle:Sous-titre/Taxon Modèle:Taxobox début Modèle:Taxobox Modèle:Taxobox Modèle:Taxobox Modèle:Taxobox Modèle:Taxobox taxon Modèle:Taxobox synonymes
{{#ifeq: LC |DD||[[Image:Status iucn{{#ifeq: LC |CD|2.3|3.1}} {{#ifeq: LC |jamais|blank| LC }}-fr.svg|alt=( LC )|link=|244px]]
}}
LC {{#if:| {{{2}}}}} : {{#ifeq: LC |CR|
| }}Modèle:UICN LC{{#if: |
{{{3}}}}}
{{#ifeq:0|0|[[Catégorie:Statut UICN Modèle:UICN LC]]|}}
Le Troglodyte mignon (Troglodytes troglodytes) est une espèce de passereaux de la famille des Troglodytidae présente dans la quasi-totalité de l'Europe. Il est de très petite taille et d'une grande vivacité.
Morphologie
Le Troglodyte mignon mesure de Modèle:Unité<ref name=":0">Svensson L., Mullarney K., Zetterström D., Grant P. J., Le guide ornitho, Delachaux et Niestlé, Lausanne-Paris, 1999.</ref>, a une envergure de Modèle:Unité et pèse entre Modèle:Unité<ref name=":1">Modèle:Lien web</ref>. Son corps rond est revêtu d'un plumage brunâtre et légèrement barré<ref name=":0" />. Il a en outre un bec brun foncé, mince et très pointu et des pattes rose brun<ref name=":0" />,<ref name=":2">Modèle:Ouvrage</ref>. Son iris est également brun<ref name=":2" />. Ce petit oiseau est surmonté d'une petite queue, presque toujours dressée verticalement<ref name=":0" />. Son plumage connaît une mue complète pendant les mois d'août et de septembre<ref name=":2" />. Les individius des sous-espèces des îles Féroé (Troglodytes troglodytes borealis) et d'Islande (Troglodytes troglodytes islandicus) sont plus sombres et ont le bec plus long<ref name=":0" />. Il fait partie des oiseaux les plus petits d'Europe après les différentes espèces de roitelets<ref name=":2" />. Il est également le plus petit représentant de la famille des Troglodytidae<ref name=":10" />.
Si, selon Svensson et al., mâles, femelles et juvéniles ne peuvent être distingués, Paul Géroudet affirme que les jeunes sont plus roux, que leur ventre présentent des tâches brunes foncées (et non des barres) et qu'ils n'ont pas de blanc dans les couvertures alaires<ref name=":0" />,<ref name=":2" />.
Le Troglodyte mignon peut vivre jusqu'à sept ans, mais dépasse rarement l'âge de deux ans<ref name=":1" />,<ref name=":10" />.
-
Cinq petits dans leur nid.
-
Troglodyte mignon.
-
Troglodyte mignon.
Comportement
Locomotion
Le vol du Troglodyte mignon est rectiligne sur de courtes distances. Il vole peu au-dessus du sol, avec des battements d'ailes rapides. Il peut grimper à la verticale sur un tronc grâce à ses longs doigts et à ses puissantes griffes, mais il ne peut pas descendre la tête en bas. Lorsqu'il cherche de la nourriture, il se déplace rapidement, sautillant d'un endroit à l'autre<ref name=":10" />.
Alimentation
Majoritairement insectivore, le Troglodyte mignon se nourrit principalement de petits insectes, notamment des diptères, des forficules, des hémiptères, des chenilles et des papillons, ainsi que d'autres invertébrés tels que des araignées, des petits crustacés et des mille-pattes<ref name=":1" />,<ref name=":2" />. Sa petite taille et son grand bec lui permettent d'accéder à des sources de nourriture inaccessibles aux autres espèces d'oiseaux<ref name=":10" />. La plupart de ces proies étant actives toute l'année, contrairement à celles dont se nourrissent d'autres oiseaux tels que les hirondelles, le troglodyte ne doit pas migrer pour s'alimenter<ref name=":10" />. Le froid et la neige peuvent toutefois rendre ses sources d'alimentation inaccessibles, expliquant le caractère migrateur des troglodytes de certaines régions<ref name=":10" />.
Il se nourrit également occasionnellement de petites graines, surtout en hiver<ref name=":6">Modèle:Chapitre</ref>,<ref name=":14">Modèle:Ouvrage</ref>. De temps en temps, il mange des mûres, des framboises et des baies de sureau. Il lui arrive également de manger des raisins en se faufilant à travers les filets à fruitsModèle:Référence nécessaire. Il se nourrit parfois avec le Blaireau européen, profitant des proies qui sont dérangées par ce dernier<ref name=":6" />.
Alors que les femelles ne cherchent en principe leur nourriture qu'à proximité du sol, les mâles s'aventurent aussi dans des branches plus élevées<ref name=":13">Modèle:Ouvrage</ref>. Le Troglodyte mignon se nourrit également tendanciellement plus haut au printemps, lorsque les chenilles sont dans les arbres<ref name=":13" />. Le troglodyte se faufile à travers le sous-bois, s'introduisant avec son bec long et fin dans les moindres fissures et fentes de l'écorce ainsi que dans les trous de branches pour y dénicher des insectes, des araignées et des larves. Les parties indigestes de la chitine sont régurgitées sous forme de pelotes de réjection. Au bord de l'eau, le roitelet se nourrit de petits animaux aquatiques.
Le Troglodyte mignon passe une partie importante de ses journées à se nourrir et suit, pour ce faire, un itinéraire qu'il répète régulièrement<ref name=":10" />. Il peut également entrer à l'intérieur des maisons pour y trouver des insectes<ref>Modèle:Ouvrage</ref>. Il a par ailleurs été mesuré chez des individus en captivité qu'ils mangent une quantité de nourriture supérieure à leur propre poids chaque jour<ref name=":14" />.
Comportement social
Comportement
Le Troglodyte mignon est actif le jour et au crépuscule, même si la migration est plutôt nocturne. Le troglodyte quitte son gîte dès les premières lueurs du jour et le retrouve peu après la tombée de la nuit. Pendant les phases de repos, le troglodyte se tient seul dans la végétation dense du sol ou des arbustes, plus rarement dans un de ses nids. Il se faufile souvent avec vivacité et habileté d'un buisson à l'autre. Les femelles passent toutefois la nuit au nid pendant la période de reproduction.
Le troglodyte nettoie généralement son plumage au sol, dans une végétation dense<ref name=":15">Modèle:Ouvrage</ref>. Pour ce faire, il utilise son bec et enduit son plumage d'une sécrétion provenant de sa glande cricoïde<ref name=":15" />. Le bec est généralement aiguisé sur des petites branches pour être nettoyéModèle:Référence nécessaire. Pour se baigner, il recherche l'herbe humide ou prend un bain de poussière, de sable ou de soleil<ref name=":15" />. Il va rarement dans l'eau<ref name=":15" />. Il fait sa toilette régulièrement, probablement parce qu'il entre souvent en contact avec des toiles d'araignées et de poussière en passant l'essentiel de son temps près du sol, mais également après des moments de stress ou d'excitation, par exemple après avoir été bagué<ref name=":15" />.
Le mâle du Troglodyte mignon est territorial et solitaire<ref name=":2" />. Il défend son territoire pendant la plus grande partie de l'année<ref name=":2" />. Si le chant depuis un perchoir élevé ne suffit pas, les congénères mâles sont poursuivis en criant et des combats violents ont lieu souvent. L'intensité de la défense du territoire est plus forte à proximité des nids et s'affaiblit quelque peu vers les frontières. Les femelles peuvent nicher à proximité immédiate les unes des autres, le plus souvent sans conflit, mais défendent en revanche leurs zones d'alimentation en hiver. Les jeunes oiseaux dans leur première année de vie peuvent se rassembler en petits groupes.
Le troglodyte dresse sa queue en cas d'excitation légère, la plie en position assise en cas d'excitation moyenne et a tendance à muer en sursaut en cas d'excitation forte et soudaine. Les mâles excités montrent généralement une queue dressée et chantent plus fort. Lorsque le troglodyte perçoit d'autres animaux, il se comporte généralement de manière discrète dans les buissons et exploite habilement les abris. Alors que les femelles ont une faible distance de fuite et se comportent de manière très réservée, les mâles avertissent en cas de danger par des cris violents et semblent excités. Souvent, ce sont surtout les mâles qui, par leur sifflement, font fuir avec succès les écureuils et les chats.
Modèle:Infobox Liste de fichiers
En hiver, par grand froid, les troglodytes essaient parfois de se protéger la nuit en dormant en groupe<ref name=":4">Modèle:Article</ref>. Pour ce faire, jusqu'à vingt oiseaux se couchent en cercle, serrés les uns contre les autres, dans un vieux nid ou un nichoir, la tête vers l'intérieur et la queue vers l'extérieur<ref name=":4" />. Certains dortoirs sont utilisés régulièrement pendant plusieurs hivers<ref name=":4" />. Occasionnellement, les troglodytes utilisent aussi les nids d'autres oiseaux pour passer la nuit<ref name=":4" />. Ils ne se joignent en revanche pas aux rondes de passereaux en quête de nourriture pendant l'hiver<ref>Modèle:Ouvrage</ref>.
Chant
Le chant du Troglodyte mignon est puissant et mélodieux et est composé d'une longue série de notes aiguës et de trilles répétitifs<ref name=":2" />. Proportionnellement à sa taille, le chant serait dix fois plus fort que celui du coq domestique<ref name=":11">Modèle:Ouvrage</ref>. Le troglodyte utilise son chant pour défendre son territoire, mais aussi pour attirer des femelles<ref name=":7">Modèle:Ouvrage</ref>. Son chant est plus rapide dans le premier cas que dans le second<ref name=":11" />. De février à juin, il chante très régulièrement pendant les cinq à six heures qui suivent le lever du soleil<ref name=":11" />. Il est également possible de l'entendre en hiver<ref name=":2" />,<ref name=":11" />. Il chante uniquement lorsqu'il se trouve dans son territoire, si bien que les migrateurs ne chantent pas en hiver<ref name=":2" />.
Lorsqu'il est excité, le Troglodyte mignon pousse des cris ; c'est souvent un « trrrrt » roulé ou un « tic tic tic... » sec<ref name=":2" />.
Reproduction
Le Troglodyte mignon mâle est souvent polygame en Europe occidentale, du moins dans les régions tempérées<ref name=":2" />,<ref name=":6" />,<ref name=":12" />. Dans le nord de son aire de distribution et sur les îles, où la nourriture est plus rare, il est généralement monogame<ref name=":12" />. Contrairement à la plupart des espèces de Passeri, c'est le mâle qui construit le nid<ref name=":12" />. Il édifie en moyenne entre six et douze nids de mousse à ouverture latérale, de forme sphérique, entre le niveau du sol et deux mètres de hauteur, dans le creux d'un arbre, le trou d'un mur, dans un tas de branches, dans un fourré, etc.<ref name=":2" />. Il est, après l'hirondelle et la Chouette effraie, l'oiseau le plus susceptible de construire un nid à l'intérieur d'un bâtiment<ref name=":12" />. Les nids mesurent en moyenne Modèle:Nombre de haut pour Modèle:Nombre de large et Modèle:Nombre de profond<ref name=":6" />. Les matériaux utilisés (mousse, branches, foin, etc.) dépendent du lieu de construction du nid<ref name=":12" />. La construction intervient souvent pendant ou juste après une averse, les matériaux se resserrant ensuite en séchant, contribuant à la solidité du nid<ref name=":12" />. Il arrive également que le troglodyte humidifie volontairement les matériaux qu'il utilise<ref name=":12" />. Le Troglodyte mignon aménage parfois également d'anciens nids d'hirondelles, de moineaux, de Fauvettes à tête noire, de Merles noirs ou de Cincles plongeurs<ref name=":2" />,<ref name=":7" />. Il est également connu pour construire son nid dans des endroits inattendus, tels qu'une sacoche de vélo ou la poche d'un vêtement en train de sécher<ref name=":12" />.
La forme sphérique du nid du Troglodyte mignon est peu fréquente chez les oiseaux européens, mais est partagée par quelques autres espèces dont l'Hirondelle de fenêtre, la Pie bavarde, le Cincle plongeur ou la Mésange à longue queue<ref name=":12">Modèle:Ouvrage</ref>. Elle a l'avantage de mieux protéger contre la chaleur et de rendre les œufs et les poussins moins visibles pour les prédateurs<ref name=":12" />. Lorsqu'il construit ses nids, le Troglodyte mignon s'arrête toutes les vingt minutes environ pour défendre son territoire - en chantant et en le parcourant - et pour se nourrir<ref name=":12" />.
À la saison des amours, la femelle parcourt les territoires occupés par les mâles et ceux-ci lui présentent les nids qu'ils ont construit<ref name=":2" />,<ref name=":3" />. Le mâle réalise également une parade nuptiale qui inclut des sons de vibration émis avec les ailes et le remuement de gauche à droite et de haut en bas de la queue déployée<ref name=":7" />. Il présente parfois également des matériaux de construction (mousses ou feuilles) à la femelle<ref name=":12" />. La femelle choisit le nid qui lui plaît le plus, puis elle finit d'en aménager l'intérieur en y amenant des centaines de petites plumes<ref name=":12" />,<ref name=":3">Modèle:Lien web</ref>. Le nid retenu par la femelle est généralement celui qui est le mieux caché, et donc le mieux protégé contre les prédateurs<ref name=":12" />.
Après l'accouplement, la femelle pond et couve seule généralement cinq à sept œufs blancs tachetés de rouge, et ce dès la mi-avril<ref name=":2" />,<ref name=":6" />. Le mâle essaie alors d'attirer une ou deux autres femelles pour occuper un ou deux autres des nids qu'il a construit<ref name=":2" />. L'incubation dure de 14 à Modèle:Nombre<ref name=":2" />. Lorsque les petits sont encore au nid, ils sont souvent nourris uniquement par la femelle<ref name=":2" />. Pendant la première semaine qui suit leur sortie du nid, le mâle participe également au nourrissement des jeunes et les guide vers un nid vide pour passer la nuit, tandis que lui-même dort seul<ref name=":2" />. Une seconde ponte a généralement lieu à la mi-juin, les couples changeant parfois entre les deux pontes<ref name=":2" />. Les jeunes de cette deuxième ponte restent trois semaines avec leurs parents<ref name=":2" />. Les couvées sont en moyenne plus petites sur les îles<ref name=":6" />.
La plus grande partie des pertes pendant la couvaison et l'incubation est due à des prédateurs, mais il arrive également, rarement, que le nid soit parasité par le Coucou gris<ref name=":6" />.
Des observations de Troglodytes mignons nourrissant de jeunes Mésanges charbonnières ont déjà eu lieu, tandis que des jeunes troglodytes sont parfois nourris par des Pouillots véloces<ref name=":6" />.
Répartition et habitat
Habitat
Cet oiseau habite communément dans les forêts tempérées - notamment les frênaies humides, les forêts d'aulnes et de bouleaux - et boréales, les sous-bois, les landes, les parcs, les cimetières et les jardins à épais fourrés<ref name=":0" />,<ref name=":5">Modèle:Lien web</ref>,<ref name=":9">Modèle:Article</ref>. Il vit dans des régions allant de la plaine à Modèle:Nombre d'altitude dans l'Himalaya<ref name=":6" />. En Valais, dans les Alpes suisses, il niche jusqu'à une altitude de Modèle:Nombre<ref name=":2" />.
Le Troglodyte mignon profite de la variété des milieux qu'il peut occuper. En Suisse, c'est ainsi l'espèce qui occupe la proportion la plus importante du territoire national après le Rougequeue noir<ref name=":8">Modèle:Ouvrage</ref>. Il est également extrêmement répandu en Allemagne<ref name=":9" />.
La densité de territoires varie selon les milieux<ref name=":8" />. En Suisse, on compte en moyenne 16 territoires de Troglodyte mignon par kilomètre carré entre 900 et Modèle:Nombre d'altitude<ref name=":8" />. Les densités sont particulièrement fortes dans le massif du Jura et dans les Préalpes<ref name=":8" />.
Répartition
Le Troglodyte mignon vit en Europe, en Afrique du Nord et dans une grande partie de l'Asie<ref name=":6" />. En Europe, il est absent du nord de la Fennoscandie, du nord de la Russie, des Canaries et des Açores, mais est en revanche présent sur de nombreuses îles de l'Atlantique Nord et de la Méditerranée<ref name=":6" />,<ref>Modèle:Ouvrage</ref>.
Le territoire européen représente moins d'un quart de l'aire de répartition mondiale du troglodyte. La population européenne est numériquement très importante, les estimations allant de Modèle:Nombre à Modèle:Nombre couples nicheurs<ref name=":5" />. La tendance entre Modèle:Date- et Modèle:Date- est à la hausse<ref name=":5" />. Une étude portant sur l'Allemagne entre Modèle:Date- et Modèle:Date- parvient à la même conclusion<ref name=":9" />. Le Royaume-Uni abrite à lui seul Modèle:Nombre de couples nicheurs, ce qui en fait l'espèce la plus fréquente, Modèle:Nombre des oiseaux nicheurs du pays étant des Troglodytes mignons<ref name=":6" />,<ref name=":11" />,<ref>Modèle:Ouvrage</ref>.
L'espèce n'est pas considérée comme menacée et est classée en préoccupation mineure<ref name=":5" />. La population peut décliner fortement en cas d'hiver rigoureux, notamment en raison de l'inaccessibilité des sources de nourriture recouvertes de neige, mais les effectifs remontent ensuite rapidement<ref name=":10" />,<ref name=":6" />,<ref name=":9" />. Localement, le Chat domestique peut représenter une cause importante de mortalité<ref name=":6" />.
Le Troglodyte mignon est la seule espèce de la famille des Troglodytidae à ne pas vivre sur le continent américain<ref name=":10">Modèle:Ouvrage</ref>. Cette famille est en effet originaire d'Amérique centrale et le Troglodyte mignon serait arrivé dans l'Ancien Monde en franchissant la Béringie, un pont terrestre reliant la Sibérie à l'Alaska qui a été submergé par les eaux il y a Modèle:Nombre<ref name=":10" />. Au Royaume-Uni, il est la seule espèce dont la famille est originaire du Nouveau Monde<ref name=":10" />.
Migration
Le Troglodyte mignon est sédentaire dans la plus grande partie de l'Europe, mais est migrateur dans certaines parties du nord du continent<ref name=":0" />. Edward Allworthy Armstrong estime qu'il est migrateur en deçà d'un isotherme de janvier de 20° Fahrenheit (soit environ -6.6°C)<ref>Modèle:Ouvrage</ref>. Les individus qui migrent hivernent en Europe de l'Ouest<ref name=":0" />. Les jeunes qui n'ont pas encore de territoire se joignent le plus souvent à ces migrations. Les migrations ont lieu de nuit, entre mars et fin avril et entre septembre et mi-novembre<ref name=":2" />. Au cours de 40 dernières années, la période de migration est devenue plus précoce au printemps, probablement en raison du changement climatique<ref name=":6" />. Ce petit oiseau effectue également des migrations à courte distance. Ainsi, les individus qui nichent en montagne descendent souvent en plaine pendant l'hiver<ref name=":2" />.
Les habitats dans les quartiers d'hiver se trouvent souvent dans des forêts caractérisées par une couche herbacée dense. Les habitats riches en roseaux sont également volontiers acceptés. Contrairement à la période de reproduction, les Troglodytes mignons sont souvent présents pendant l'hiver dans les agglomérations, dans les écuries, les granges, les serres et autres lieux similaires.
Systématique
En 1555, le naturaliste suisse Conrad Gessner utilise le nom latin Passer troglodyte pour le Troglodyte mignon dans son Historiae animalium<ref>Modèle:Ouvrage</ref>. L'espèce est ensuite nommée Motacilla Troglodytes par Carl von Linné dans la dixième édition de Systema Naturae en 1758<ref>Linnaeus, C. 1758 : Systema Naturae per regna tria naturæ, secundum classes, ordines, genera, species, cum characteribus, differentiis, synonymis, locis, Tomus I. Editio decima, reformata. Holmiæ: impensis direct. Laurentii Salvii. i–ii, 1–824 pp page 188</ref>. L'épithète spécifique vient du grec ancien trōglodutēs qui signifie "habitant des cavernes"<ref>Modèle:Ouvrage</ref>. L'espèce est actuellement placée dans le genre Troglodytes qui a été introduit par l'ornithologue français Louis-Pierre Vieillot en 1809<ref>Modèle:Ouvrage</ref>.
En raison des analyses génétiques réalisées au cours des dernières années, deux anciennes sous-espèces d'Amérique du Nord sont dorénavant considérées comme des espèces à part entière (Modèle:Lang et Modèle:Lien, le Troglodyte de Californie)<ref name=":10" />,<ref name=":5" />. Ces deux espèces ont un chant différent de celui du Troglodyte mignon, mais les trois espèces se ressemblent morphologiquement beaucoup<ref name=":10" />,<ref name=":6" />.
Synonymie
- Motacilla troglodytes Linnaeus, 1758 protonyme
- Nannus troglodytes
Sous-espèces
Le Troglodyte mignon compte de nombreuses sous-espèces, dont certaines ne comptent que quelques centaines d'individus<ref name=":6" /> :
- Troglodytes troglodytes borealis, aux îles Féroé.
- Troglodytes troglodytes cypriotes, à Chypre et en Israël.
- Troglodytes troglodytes dauricus, sud-est de la Sibérie, nord-est de la Chine, péninsule de Corée, Tsushima.
- Troglodytes troglodytes fridariensis, sur Fair Isle.
- Troglodytes troglodytes fumigatus, sud des îles Kouriles, îles Sakhaline, Japon.
- Troglodytes troglodytes hebridensis, aux Hébrides.
- Troglodytes troglodytes hirtensis, sur Saint-Kilda.
- Troglodytes troglodytes hyrcanus, en Crimée, dans le Caucase, dans le nord de l'Irak et de l'Iran.
- Troglodytes troglodytes idius, centre-nord de la Chine.
- Troglodytes troglodytes indigenus, en Grande Bretagne, à l'exception des archipels du nord du pays.
- Troglodytes troglodytes kabylorum, aux Îles Baléares et en Afrique du Nord.
- Troglodytes troglodytes koenigi, en Corse et en Sardaigne.
- Troglodytes troglodytes kurilensis, nord des îles Kouriles.
- Troglodytes troglodytes islandicus, en Islande.
- Troglodytes troglodytes juniperi, dans le nord-est de la Libye.
- Troglodytes troglodytes magrathi, sud-est de l'Afghanistan et régions adjacentes du Pakistan.
- Troglodytes troglodytes mosukei, île d'Izu.
- Troglodytes troglodytes neglectus, ouest de l'Himalaya.
- Troglodytes troglodytes nipalensis, centre et est de l'Himalaya.
- Troglodytes troglodytes ogawae, îles de Tanega-shima et Yaku-shima.
- Troglodytes troglodytes pallescens, péninsule du Kamchatka et îles du Commandeur.
- Troglodytes troglodytes subpallidus, nord-est de l'Iran, est et sud de l'Ouzbékistan et nord-ouest de l'Afghanistan.
- Troglodytes troglodytes szetschuanus, centre-est de la Chine.
- Troglodytes troglodytes taivanus, à Taïwan.
- Troglodytes troglodytes talifuensis, sud de la Chine, nord-est de la Birmanie.
- Troglodytes troglodytes tianschanicus, Afghanistan.
- Troglodytes troglodytes troglodytes, en Europe continentale.
- Troglodytes troglodytes zetlandicus, aux Shetland.
Le Troglodyte mignon dans la culture populaire
Dans le folklore européen, le Troglodyte mignon est le roi des oiseaux. Selon une fable attribuée à Ésope par Plutarque<ref>Plutarque, Préceptes politiques, XII, 806e.</ref>, lorsqu'un aigle et un troglodyte s'efforcent de voler le plus haut, le troglodyte se repose sur le dos de l'aigle, et lorsque l'aigle se fatigue, le troglodyte s'envole au-dessus de lui. Ainsi, selon Plutarque, le troglodyte prouve que l'intelligence est supérieure à la force. La majesté du troglodyte est reconnue dans des histoires telles que Le troglodyte et l'ours des frères Grimm. Aristote et Plutarque ont appelé le troglodyte basileus (roi) et basiliskos (petit roi)<ref>Aristote, Histoire des animaux, IX.11.</ref>. En allemand, le troglodyte est appelé Modèle:Langue (roi de la clôture) ou Modèle:Langue (roi de la neige), et en néerlandais, c'est Modèle:Langue (roi de l'hiver), noms qui font tous référence à la royauté. Au Japon, le troglodyte est qualifié de roi des vents. Le mythe japonais du Troglodyte parmi les faucons voit le troglodyte réussir à chasser un sanglier que les faucons ne pouvaient pas chasser, en volant dans son oreille et en le rendant fou<ref>Modèle:Ouvrage</ref>.
Le troglodyte était un oiseau sacré pour les druides, qui le considéraient comme le Modèle:Citation<ref>Modèle:Ouvrage</ref> et utilisaient ses notes musicales pour la divination. La reine des fées, qui changeait de forme, prenait l'apparence d'un troglodyte, connu sous le nom de Modèle:Citation dans les comptines. La plume d'un troglodyte était considérée comme un charme contre les catastrophes ou les noyades.
Le troglodyte figure également dans la légende de saint Étienne, le premier martyr chrétien, qui aurait été trahi par l'oiseau bruyant alors qu'il tentait de se cacher de ses ennemis. Traditionnellement, le jour de la Saint-Étienne (26 décembre) est commémoré par la chasse au troglodyte, au cours de laquelle les jeunes attrapent l'oiseau et le font défiler rituellement dans la ville, comme le décrit la traditionnelle Modèle:Citation<ref>Modèle:Ouvrage</ref>.
Selon Suétone, l'assassinat de Jules César a été prédit par un troglodyte malheureux. La veille des Ides de mars, on vit un troglodyte poursuivi avec frénésie par divers autres oiseaux. Un brin de laurier bien en évidence dans son bec, le troglodyte s'envola désespérément vers le Sénat romain, mais là, ses poursuivants le rattrapèrent et le mirent en pièces<ref>Modèle:Ouvrage</ref>.
Notes et références
Modèle:Références Modèle:Traduction/Référence Modèle:Traduction/Référence