Tu (ethnie)
Modèle:Homon Modèle:Infobox Groupe ethnique
Les Tu (Modèle:Chinois) constituent l'un des 56 groupes ethniques officiellement identifiés par la République populaire de Chine. La plupart d'entre eux vivent dans le district autonome de Huzhu dans l’est de la province de Qinghai, certains dans la province de Gansu. Ils étaient environ 241 198 dans toute la Chine, au recensement de 2000<ref name="stats_2000">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Ouvrage</ref>.
Les Tu sont également nommés en chinois « Mongu'er » Modèle:Chinois (dérivé de Mongol), également écrit « Monguor », « Mongor » ou Mongour), ou comme Mongols blancs (Modèle:Mong, littéralement, Mongols blancs). Ils parlent une langue mongole et sont catégorisés en tant que minorité distincte en République populaire de Chine, du fait de leur double culture tibétaine et mongole.
Langue
La langue des Tu, le monguor, appartient au sous-groupe shirongol de la branche mongole de la famille des langues altaïques. Le vocabulaire de base est très proche de celui de la langue mongole, mais le langage est plus proche de celui parlé par les minorités dongxiang et bonan. Ce n'est pas une langue écrite. Il existe cependant des transcriptions en pinyin de cette langue, comme « Mangghuerla bihuang keli ».
Il n'y a pas de littérature en langue monguor, et l'apprentissage à l'école se fait en mandarin, bien que certains rapportent que des enseignants parlent en monguor durant les trois premières annéesModèle:Sfn. Ils ont le niveau d'éducation le plus élevé au niveau localModèle:Sfn avec en 1985, 91 % des enfants en âge d'aller à l'école élémentaire à Minhe, bien qu'à cette époque, la région fût très pauvreModèle:Sfn.
Religion
La religion des Tu est un mélange harmonieux de bouddhisme tibétain, de taoïsme, et de chamanisme. Dans de nombreux villages Tu coexistent un temple bouddhiste et un sanctuaire. Alors que les moines bouddhistes sont présents ordinairement dans la plupart des villages, les prêtres et les chamans taoïstes sont très rares et officient sur l'ensemble de la région. Le chaman officie principalement comme médium par transe pendant la célébration de Nadun.
Histoire
Il existe plusieurs théories sur l'origine des Tu. Eux-mêmes se donnaient, vers la fin des années 1980, 800 ans de présence sur leur territoire. Li Keyu donne trois origines possiblesModèle:Sfn,<ref name="Slater">Modèle:Harvsp</ref>.
- La population de Tuyuhun (329 – 663), qui vivait dans cette région et parlait, semble-t-il une langue altaïque, mais cela parait peu probable car leurs histoires ne parle pas de cette populationModèle:Sfn,<ref name="Slater" />.
- Les Mongols, cela parait le plus probable étant donné que leur propre appellation est proche de celle des Mongols. Différentes légendes parlent d'origines différentes ; Husijing (Modèle:Lang), Baiya (白崖, Comté de Huzhu), Alashan (Modèle:Lang, Mongolie-Intérieure), ou encore au Nord de l'actuel territoire Monguor de la province du GansuModèle:Sfn,<ref name="Slater" />.
- Les Turcs Shato, un possible groupe des Tatars, fréquemment mentionné dans les documents de cette régionModèle:Sfn,<ref name="Slater" />.
Les Tus descendraient des Xianbei, des proto-mongolsModèle:Sfn, auxquels appartenait également Murong Tuyuhun, fondateur de Tuyuhun<ref>Modèle:Lien web</ref>. Les légendes populaires parmi les Tu du xian autonome tu de Huzhu (ville-préfecture de Haidong, province du Qinghai) racontent que leurs ancêtres étaient des soldats mongols sous les ordres d’un général de Gengis Khan du nom de Gerilite (ou Geretai). Ils se marièrent avec les Houers, population indigène de ce qui est maintenant le district de Huzhu. « Houer » désignait en langue tibétaine les bergers nomades qui vivaient, selon les sources, dans le nord du Tibet, ou au Nord du fleuve jaune<ref name="chinaorgcn">Modèle:Lien web</ref>. Ce terme est en tout cas utilisé aujourd'hui pour désigner les Tu<ref name="chinaorgcn" />.
Les archives chinoises disent aussi que des troupes mongoles firent leur apparition à Xining (capitale actuelle de la province du Qinghai) sous la dynastie Yuan.
Lorsque les dirigeants de la dynastie Yuan furent renversés par la rébellion populaire, les Monguor vivaient déjà à Xining et se soumirent au pouvoir de la dynastie Ming. Leurs officiers locaux furent alors nommés tusi par les Ming. Les écrits du clan monguor Lu commencent en 1368, avec l'arrivée des Ming, et se terminent en 1850 avec le décès du Modèle:15e du clanModèle:Sfn,<ref name="Slater" />.
Tusi
La dynastie Ming a mis en place un système de tusi (Modèle:Lang parfois appelé cheftaine), un système féodal créé sous la dynastie Yuan, où un chef de la minorité locale est chargé de gouverner cette minorité. Ces cheftaines se transmettent ce titre de façon héréditaire<ref name="lssdjt" />. Pour M. Dévéria, à la fin du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle (Dynastie Qing), les Tu se transmettent leurs titres d'administrateurs de façon héréditaire. Ils auraient fait campagne contre des barbares méridionaux et les territoires leur auraient été cédés en retour<ref>Modèle:Article</ref>. Ce système a été aboli chez les Tu sous la République de Chine (1912-1949), le Modèle:Date-<ref name="lssdjt">Modèle:Lien web</ref>.
Chez les Tu du Qinghai, il y avait plus de 18 très petits tusi, dirigeants chacun 100 foyers, sous la dynastie Qing. En 1655, l'empereur Qing Shunzhi confère le titre de tusi de Dongli (Modèle:Lang) à Li Hualong (Modèle:Lang), qui sera le premier de la famille Li<ref>Modèle:Lien web</ref> ; Dongqi tusi (Modèle:Lang), Xiqi tusi (Modèle:Lang), Dongli tusi (Modèle:Lang), Xili tusi (Modèle:Lang), Ji tusi (Modèle:Lang), Na tusi (Modèle:Lang), Chen tusi (Modèle:Lang), Zhao tusi (Modèle:Lang), Xin tusi (Modèle:Lang), A tusi (Modèle:Lang), Ye tusi (Modèle:Lang), Gan tusi (Modèle:Lang), Zhu tusi (Modèle:Lang), La tusi (Modèle:Lang), Wang tusi (Modèle:Lang), Xiaoli tusi (Modèle:Lang).
Personnalités
- Sumpa-khenpo Yeshé-Paljor (Sumpa-khenpo)
- Tenzin Gyatso (Modèle:14e dalai-lama) (selon le linguiste Nathan Hill)<ref name="hill">Modèle:Article : Modèle:Citation étrangère</ref>.
Notes et références
Voir aussi
Bibliographie
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- {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} James B. Minahan, « Tu », in Ethnic Groups of North, East, and Central Asia: An Encyclopedia, ABC-CLIO, 2014, Modèle:P. Modèle:ISBN
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- Modèle:Lang / Modèle:Lang / Modèle:Lang de Wang Xianzhen, édité par Zhu Yongzhang et Kevin Stuart. Enregistrements sonores et retranscriptions en pinyin de contes folkloriques des Tu En ligne sur archive.org.
- {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Kevin Stuart & Limusishiden, China’s Monguor Minority: Ethnography and Folktales, in SINO-PLATONIC PAPERS (Department of East Asian Languages and Civilizations, University of Pennsylvania), Number 59, December, 1994, 201 p.
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- Modèle:Ouvrage (Quelques éléments des langues altaïques dans le chinois du Qinghai).
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