Turones

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Modèle:Infobox Peuple antique Les Turones (en latin : Modèle:Lang), également connus sous les noms de Turoniens et Turons sont un peuple gaulois.<ref>Modèle:Lien web</ref> L'étymologie de leur nom n'est pas assurée. On le traduit le plus souvent par un mot gaulois « Turo » signifiant « les gonflés » ou « les forts ». Une autre traduction possible serait « les tournants » ou « les changeants ». De leur ethnonyme proviennent les noms actuels de la Touraine et de la ville de Tours<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Ils occupaient la région de Touraine, plus particulièrement le département d'Indre-et-Loire, une partie du département de l'Indre et la frange nord du département de la Vienne. Leur ancien chef-lieu, sous la tutelle romaine, était Caesarodunum, aujourd’hui Tours. Leur oppidum principal avant la conquête est très certainement celui d'Amboise<ref name=":0">J.-M. Laruaz, Amboise et la cité des Turons, du IIe s. av. n.è au IIe s. de n.è., Thèse de doctorat, sous la direction de S. Fichtl, Université Fr. Rabelais, Tours, 2009</ref>, qui occupe une superficie de 50 ha.

La Cité des Turones bénéficiait d'un statut de cité libre, comme l'atteste l'inscription visible dans les fondations de l'enceinte du Bas-Empire romain au sous-sol du musée des Beaux-Arts de Tours : Modèle:Citation.

Histoire

La difficile connaissance d’un peuple de la protohistoire

À l'instar des autres peuples gaulois, il est difficile de connaître leur histoire avant la conquête romaine, en raison de l'absence de tradition littéraire. Le cas des Turones est encore plus délicat, écrasés par l'importance historique de leurs voisins les Bituriges Cubes. Toutefois, si l'on constate qu'au Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle av. J.-C., les Bituriges sont l'expression la plus occidentale de la culture halstattienne des principautés celtiques, le peuple situé sur le territoire des Turones, géographiquement situés encore plus à l'ouest, ne fait pas partie de cette aire culturelle.

Il est possible qu'ils soient ethniquement apparentés aux tribus germaines de la culture archéologique dite « Groupe de Rhin-Weser », comprenant par exemple les Tenctères ou les Chérusques<ref>Modèle:Lien web</ref>. Ils s'en seraient toutefois précocement séparés au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle av. J.C. Il existe par ailleurs, selon Claude Ptolémée, un peuple germanique, nommé Turones (en grec : Modèle:Lang), en Thuringe<ref>Claude Ptolémée, Géographie II, 11, 22</ref>.

Les Turones historiques de la Gaule pourraient donc être un peuple issu du métissage entre ces migrants et le peuple celtique autochtone des bords de Loire.

L'entrée des Turones dans l'Histoire

Fichier:Bronze au bige frappé par les Turons.jpg
Bronze au bige frappé par les Modèle:Latin. Date : Modèle:NobrModèle:Note

Les Turones apparaissent dans l'Histoire, comme la majorité des peuples gaulois, à l'occasion de la Guerre des Gaules, où, dès l'année [[-57|Modèle:Nobr]], Jules César fait prendre à ses troupes des quartiers d'hiver chez eux, en raison de leur proximité géographique avec les peuples, belges et armoricains, qu'il venait de combattre<ref>Jules César, Commentaires sur la Guerre des Gaules, II, 35</ref>.

En 52 av. J.-C., toujours selon César, ils se révoltent dès le début de l'année et rejoignent Vercingétorix dans la rébellion<ref>Jules César, Commentaires sur la Guerre des Gaules, VII, 4</ref>. En conséquence, il est possible d'envisager leur participation au siège d'Avaricum. Lors de celui d'Alésia, ils fourniront 8 000 hommes à l'armée de secours soit autant que les Parisii, les Helvètes et les Pictons voisins. À la suite de la bataille, ils ne seront pas concernés par les mesures de clémence de César et les Turones captifs seront réduits en esclavage et déportés en Italie<ref>Jules César, Commentaires sur la Guerre des Gaules, VII, 75</ref>. Par la suite, lors de l'hiver 51-50 av. J.-C., deux légions prendront leurs quartiers au nord de leur territoire, pour verrouiller militairement les peuples de l'Armorique et décourager toutes tentations de révolte<ref>Jules César, Commentaires sur la Guerre des Gaules, VIII, 46</ref>.

Après la conquête

Strabon ne les mentionne pas dans sa Géographie. En revanche, Pline l'Ancien les cite en indiquant qu'ils sont libres et non soumis au tribut. Ceci est confirmé par l'inscription visible dans les fondations de l'enceinte du Bas-Empire romain au sous-sol du musée des Beaux-Arts de Tours : Modèle:Citation.

Ils se révoltent cependant sous le règne de Tibère, en compagnie des Andécaves, en prélude à la révolte de Sacrovir. Ils seront alors vaincus militairement par l'armée romaine<ref>Tacite, Annales, Livre III, 40-42</ref> assistée de troupes auxiliaires gauloises, dont probablement l'Alia gallorum Indiana, la troupe du trévire Julius Indus<ref>Jacques Santrot, Anne Morin et Mathilde Grünewald, « Argiotalus, fils de Smertulitanus, cavalier Namnète à Worms (Allemagne) sous Tibère », Revue archéologique de l'Ouest, n° 25, 2008</ref>.

Le territoire des Turones

Étendue et limites

Fichier:Cité Turones.svg
Contours supposés de la cité des Turones (en rouge) comparés à ceux du département d'Indre-et-Loire (en vert)<ref>Modèle:Chapitre.</ref>.

Le territoire des Turones recouvre essentiellement le département d'Indre-et-Loire. Toutefois, par rapport au diocèse médiéval de Tours, lui-même issu de la civitas gallo-romaine, celui-ci semble s'être décalé vers l'ouest à la suite des remembrements de la Révolution française. C'est pourquoi de petites portions de l'Indre et de la Vienne lui sont également rapportées<ref name="univ-tours">Hervé Christèle, « De la Cité des Turons au Diocèse de Tours », Atlas archéologique de Touraine, 2007 [1].</ref>.

Les peuples voisins de la cité des Turones sont les Carnutes au nord-est, les Bituriges Cubes au sud-est, les Pictons au sud, les Andécaves et les Aulerques Cénomans respectivement à l'ouest et au nord.

Les frontières sont indiquées par différents marqueurs. Certains toponymes basés sur les termes latin fines ou Vastus les celtiques Randa et ses dérivés Equoranda, Camaranda et Nicoranda sont de bons indicateurs de limites de civitas. Ainsi Ingrandes-de-Touraine marque la frontière avec les Andes, Ingrandes, dans la Vienne, montre la limite avec les Pictons, à Yzeures-sur-Creuse, un toponyme Cirande confirme cette frontière sud<ref name="gaule des combats">Jacques Lacroix, Les noms d'origine gauloise - la Gaule des combats, Éditions Errance, deuxième édition 2012</ref>. D'autres toponymes dérivés d'Equoranda et de Fines, permettent de placer la frontière nord du territoire des Turones à proximité de la Dême, un affluent du Loir<ref name="univ-tours" />. L'ancienne forêt de Gastines, dont ne restent aujourd'hui que quelques massifs morcelés, marquait également cette frontière nord, entre les Turones et les Aulerques Cénomans. Le nom de la localité tourangelle Les Hermites renvoie également à une zone neutre séparant les deux civitates gauloises<ref name="gaule des combats" />.

Quelques sources antiques permettent de préciser encore ce tracé. Ainsi Sulpice-Sévère, dans le livre II de ses Dialogues, indique clairement que la limite entre les Turones et les Bituriges Cubes passe à proximité de Claudiomagus, aujourd'hui Clion dans l'Indre<ref name="univ-tours" />.

Centres urbains

Caesarodunum : Capitale des Turones fondée après la conquête romaine (Guerre des Gaules), possiblement lors des réorganisations administratives orchestrées par Marcus Vipsanius Agrippa sous l'autorité d'Auguste vers -30 av. J.C. Le lieu de la fondation de la ville est cependant de 180 à 130 av. J.-C. l'emplacement d'une agglomération gauloise dont l'importance ne peut être précisée. Le nom de la ville romaine se traduit par « la forteresse de César », « César » désignant soit le conquérant de la Gaule soit son successeur, Auguste. La ville reprendra cependant au Bas-Empire romain le nom du peuple dont elle est le chef-lieu pour devenir finalement la ville de Tours.

L'oppidum des Châteliers : situé à Amboise, à proximité du château, sur le plateau des Châteliers. Cet oppidum est de type « éperon barré » et couvre une cinquantaine d'hectares. Pourvu de deux lignes de remparts, l'oppidum des Châteliers semble avoir été surtout occupé à partir de La Tène D2 (70-30 av. J.-C.) et la période augustéenne<ref name=":0" />. À la suite de la conquête romaine, la ville descend le long des rives de la Loire. Elle est alors dénommée Ambatia ou Ambacia. On ne sait pas si ce nom était également celui de l'oppidum, mais son étymologie gauloise rend ce fait probable. L'oppidum a notamment livré une statuette de Modèle:Unité de haut représentant un personnage assis en tailleur portant un torque au cou, un second tenu à la main et un animal sur les genoux<ref>A. Ferdière, revue Gallia, n° 43-2, 1985</ref>.

L'oppidum de Fondettes : également connu comme l'oppidum de Montboyau, sur la commune de Fondettes. Cette agglomération couvrait une dizaine d'hectares, défendus par un rempart de type massif. Un pont antique passait au pied de l'oppidum<ref>Jacques Seigne et Patrick Neury, « Le Pont antique de Fondettes », Revue archéologique du Centre de la France, n° 42, 2003</ref>, au niveau de la confluence entre la Loire et la Choisille.

L'oppidum de Rochecorbon : ou « Oppidum de Château-Chevrier », du nom du plateau sur lequel se situe l'éperon barré à Rochecorbon. L'oppidum mesure 15 hectares défendu sur un côté par un murus gallicus précédé d'un fossé. L'inventeur du site en 1871 indique l'existence d'un castrum au sein de l'agglomération. Ceci correspond à une terrasse artificielle d'environ 1 hectare mais dont le lien avec l'oppidum n'est pas démontré<ref name="oppidorg">fiche de l'oppidum de Rochecorbon sur oppida.org</ref>.

L'oppidum des Deux-Manses : situé à Sainte-Maure-de-Touraine, le site est lui aussi du type de l'éperon barré et couvre une dizaine d'hectares. Par rapport aux autres oppidums reconnus sur le territoire des Turones, l'oppidum des Deux-Manses se démarque par son emplacement puisque c'est le seul qui ne se trouve pas sur la Loire<ref name="univ2tour">Jean-Marie Laruaz, Atlas archéologique de Touraine.</ref>. Cette caractéristique serait toutefois partagée si les sites de Chinon et de Betz-le-Château étaient confirmés.

Cartes des oppida et principaux sites du territoire Turones

La carte ci-dessous a pour objectif de recenser les principaux sites d'agglomérations secondaires, mais également celui de la capitale, Amboise (puis [[Caesarodunum|Modèle:Latin]]), appartenant à la Modèle:Latin Modèle:Latin<ref name="Laruaz-textes">Modèle:Article.</ref>,<ref name="Laruaz-cartes">Modèle:Article.</ref>,<ref name="Couderc-55-71">Modèle:Chapitre.</ref> :

Carte des principales agglomérations appartenant au territoire des Modèle:Latin (Âge du fer et Antiquité)
Modèle:Début de carte[[Image:Modèle:Géolocalisation/Indre-et-Loire|600px|Sites archéologiques en Indre-et-Loire]]

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Modèle:Fin de carte
Légende

Les points de couleur ocre-jaune représentent les Modèle:Latin et agglomérations attestés et fouillés.

Les triangles rouges figurent les sites et/ou possibles agglomérations secondaires, insuffisamment prospectés et non-avérés<ref name="Laruaz-textes"/>,<ref name="Laruaz-cartes"/>,<ref name="Couderc-55-71"/>.

Routes, ressources et infrastructures

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Notes et références

Notes

Modèle:Références

Références

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