Ugo La Malfa

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Modèle:Voir homonymes Modèle:Infobox Personnalité politique

Ugo La Malfa (Modèle:MSAPI) est un homme politique italien, né le Modèle:Date de naissance à Palerme (Sicile) et mort le Modèle:Date de décès à Rome (Latium). Il est membre du Parti républicain italien (PRI).

Formé en droit à l'université « Ca' Foscari » de Venise, il s'engage dès le milieu des années Modèle:Date- dans la mouvance républicaine antifasciste. Il reste actif dans la Résistance italienne jusqu'en Modèle:Date- et termine la Seconde Guerre mondiale en exil en France.

Après la fin du conflit, il quitte le Parti d'action (PdA), qu'il avait contribué à fonder et dont il était un représentant au Comité de libération nationale puis à la Consulta Nazionale. Il passe rapidement par la CDR avant de rejoindre le Parti républicain italien (PRI). Entre Modèle:Date- et Modèle:Date-, il occupe trois fonctions ministérielles sous la direction du chrétien démocrate Alcide De Gasperi.

Il est élu en Modèle:Date- à la Chambre des députés, dont il sera membre jusqu'à sa mort. Il retourne au gouvernement en Modèle:Date-, et occupe de Modèle:Date- à Modèle:Date- le poste de ministre du Commerce extérieur, toujours sous l'autorité de De Gasperi. Il sera ensuite du ministre du Budget d'Amintore Fanfani entre Modèle:Date- et Modèle:Date-.

La Malfa, acteur central de la vie politique italienne malgré le poids réduit du PRI, est élu en Modèle:Date- secrétaire du Parti républicain à la suite du {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | XXIXe{{#if:|  }} }} congrès à Rome. Sous sa conduite, les républicains progressent électoralement : retrouvant le Sénat de la République en Modèle:Date-, ils remportent Modèle:Unité et sénateurs en Modèle:Date-, à l'époque leur record sous la République italienne.

Il retrouve ensuite des responsabilités exécutives. Il est ainsi ministre du Trésor de Mariano Rumor de Modèle:Date- à Modèle:Date-, puis vice-président du Conseil d'Aldo Moro jusqu'en Modèle:Date-. À ce poste, il coordonne de fait la politique économique et budgétaire avec Giulio Andreotti, Bruno Visentini et Emilio Colombo. Il laisse en Modèle:Date- la direction du PRI à Oddo Biasini à l'occasion du {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | XXXIIe{{#if:|  }} }} congrès à Gênes et prend la présidence honorifique de la formation.

À la suite de la crise ministérielle qui mène à la chute du [[Gouvernement Andreotti IV|gouvernement Andreotti Modèle:IV]], Ugo La Malfa se voit confier par le président de la République Sandro Pertini la mission de former un nouvel exécutif en Modèle:Date-. Bien qu'il échoue, il se trouve être le premier laïque à être chargé d'un mandat exploratoire depuis la proclamation de la République. Le mois suivant, Andreotti Modèle:Incise le nomme vice-président du Conseil et ministre du Budget.

Déjà victime d'une maladie des yeux, il est frappé le Modèle:Date- suivant par un hémorragie cérébrale. Il meurt après deux jours d'hospitalisation à Rome. Il reçoit un hommage unanime de la classe politique, du président Pertini au dirigeant du PCI Enrico Berlinguer.

Jeunesse

À la suite de ses études secondaires, il déménage dans le nord-est du Royaume d'Italie et s'installe en Modèle:Date- à Venise. Il s'inscrit alors à la faculté des sciences diplomatiques et consulaires de l'université « Ca' Foscari ».

Parmi ses enseignants se trouvent Silvio Trentin et Gino Luzzatto, futurs opposants au fascisme. Pendant son cursus, il prend contact avec le mouvement républicain à Trévise, puis avec des groupes antifascistes après que Benito Mussolini a pris le pouvoir en Modèle:Date-.

Il quitte la Vénétie pour Rome en Modèle:Date-, où il participe à la fondation de l'Union goliardique pour la liberté (UGL). L'année suivante, il intervient le Modèle:Date lors du {{#ifeq:congrès | s | Modèle:Siècle | Ier{{#if:congrès| congrès }} }} de l'Union nationale (UN), un parti libéral fondé par l'ancien ministre des Colonies Giovanni Amendola. Alors que l'UN est interdite par le régime, Ugo La Malfa intègre la Modèle:Citation, un groupe de cinq dirigeants chargé de liquider le parti.

Il passe avec succès son doctorat en droit en Modèle:Date- grâce à sa thèse qui traite des caractéristiques juridiques du contrat, rédigée sous la direction du grand juriste Francesco Carnelutti. Il accomplit ensuite son service militaire. Pour avoir diffusé la revue antifasciste Modèle:Citation, il est muté disciplinairement en Sardaigne.

En Modèle:Date-, à la suite de l'attentat à la foire de Milan contre le [[Victor-Emmanuel III|roi Victor-Emmanuel Modèle:III]] qui fait Modèle:Unité, il est brièvement arrêté. Il est embauché l'année suivante par la prestigieuse Enciclopedia Treccani comme rédacteur. Il travaille sous la direction du philosophe Ugo Spirito.

Résistance anti-fasciste

Il est embauché en Modèle:Date- par Raffaele Mattioli, pour travailler au bureau d'études de la Banca Commerciale Italiana à Milan. Il en devient le directeur cinq ans après.

En parallèle de son activité salariée, il est pleinement engagé dans la Résistance italienne. Ainsi en Modèle:Date-, il fait partie du groupe qui crée le Parti d'action (PdA), une formation de gauche anticléricale et libérale. L'année suivante, il parvient à publier le premier numéro de L’Italia Libera et participe à la création de la brigade Giustizia e Libertà.

Il quitte ensuite l'Italie, mais revient en Modèle:Date- afin de participer à la mise en place du Comité de libération nationale (CLN).

Immédiat après-guerre

Il accède à ses premières responsabilités ministérielles le Modèle:Date-, quand Ferruccio Parri, du PdA, le nomme ministre des Transports. Il intègre le Modèle:Date- la Consulta Nazionale, puis est désigné le Modèle:Date-, ministre de la Reconstruction dans le premier cabinet du démocrate chrétien Alcide De Gasperi. Entre le Modèle:Date- et le Modèle:Date-, il est également à la tête du nouveau ministère du Commerce extérieur.

À l'occasion du congrès du PdA convoqué au début du mois de Modèle:Date-, les différents courants refusent l'adoption d'une motion unique. Le courant libéral-démocrate, représenté par Ugo La Malfa, Ferruccio Parri et Oronzo Reale fait alors sécession et créé le Mouvement de la démocratie républicaine (MDR), qui s'associe aussitôt avec le Mouvement libéral progressiste (MLP) Modèle:Incise pour constituer la Concentration démocratique républicaine (CDR).

Les [[Élections constituantes italiennes de 1946|élections constituantes du Modèle:Date-]] sont un échec pour la CDR : avec seulement 0,5 % des suffrages exprimés en sa faveur, elle obtient seulement deux députés à l'Assemblée constituante : Parri et La Malfa.

Adhésion au PRI

Il adhère finalement au Parti républicain italien (PRI) en Modèle:Date-, à l'appel de Randolfo Pacciardi. Rapidement, il s'oppose à la vieille garde du PRI que représenté Giovanni Conti. Nommé représentant de l'Italie au Fonds monétaire international en Modèle:Date-, il affirme en Modèle:Date- suivant que les républicains auraient dû substituer à un Giuseppe Mazzini mystique un mazzinisme concret.

Membre d'un secrétariat collégial du PRI à trois avec Giulio Andrea Belloni et Oronzo Reale entre Modèle:Date- et Modèle:Date-, il devient ensuite vice-président du FMI. Il est élu député de Bologne à la Chambre des députés lors des [[Élections générales italiennes de 1948|élections générales du Modèle:Date-]] suivant.

Il retrouve le gouvernement le Modèle:Date-, en tant que ministre sans portefeuille du [[Gouvernement De Gasperi VI|gouvernement De Gasperi Modèle:VI]]. Il revient au poste de ministre du Commerce extérieur le Modèle:Date-. Il s'engage dans la libéralisation des échanges et la suppression des quotas d'importation. Fondamentale, son action accompagne le boom économique italien et permettra l'adhésion de l'Italie à la Communauté économique européenne (CEE) en Modèle:Date-.

Le Modèle:Date-, alors que De Gasperi nomme son huitième et dernier exécutif, il n'est pas confirmé dans ses fonctions ministérielles.

Figure du centre gauche

Nommé directeur de La Voce Repubblicana en Modèle:Date-, il est choisi le Modèle:Date- comme ministre du Budget dans le quatrième gouvernement du chrétien démocrate Amintore Fanfani, qui bénéficie du soutien sans participation du Parti socialiste italien (PSI). C'est alors la première expérience de centre gauche au pouvoir dans le pays.

Il présente deux mois plus tard un document qui fournit une vision générale de l'économie italienne et des déséquilibres qui la caractérisent, connu sous le nom de Modèle:Citation (Modèle:En langue). Il est vertement critiqué par les syndicats et l'organisation patronale Confindustria. Cette même année Modèle:Date-, il promeut et obtient la nationalisation du secteur électrique, symbolisée par la création de l'Entreprise nationale pour l'énergie électrique (Enel). Il quitte le gouvernement le Modèle:Date-, après que Giovanni Leone a constitué un cabinet minoritaire.

À la suite du {{#ifeq:congrès | s | Modèle:Siècle | XXIXe{{#if:congrès| congrès }} }} du Parti républicain, il est nommé le Modèle:Date- secrétaire du parti lors de la première réunion du conseil national. L'année d'après, il lance avec le communiste modéré Giorgio Amendola un appel à la gauche pour qu'elle renonce à son orthodoxie. Alors que le PRI participe aux trois équipes ministérielles d'Aldo Moro puis à deux gouvernements de Mariano Rumor et enfin au cabinet d'Emilio Colombo entre Modèle:Date- et Modèle:Date-, il n'exerce aucune charge exécutive.

Au cours des [[Élections générales italiennes de 1968|élections générales des Modèle:Date- et Modèle:Date-]], il change de circonscription. Après avoir représenté Bologne pendant Modèle:Unité, il décide de siéger comme député de Catane, où il rassemble Modèle:Unité préférentielles<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Après le [[Élections générales italiennes de 1972|scrutin de Modèle:Date-]], il devient député de Rome où il cumule Modèle:Unité personnels<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Ces élections voient son fils Giorgio La Malfa accéder à la chambre basse du Parlement, où il représente Turin.

Personnage-clé du gouvernement

À la formation du [[Gouvernement Rumor IV|gouvernement Rumor Modèle:IV]] le Modèle:Date-, il est nommé à Modèle:Unité ministre du Trésor. Partisan d'une gestion rigoureuse des finances publiques, fondée sur des choix qui privilégient les investissements plutôt que les dépenses, il négocie aux côtés de la Banque d'Italie un prêt de Modèle:Unité de dollars du FMI à la République italienne. Il s'oppose également au sauvetage par les finances de l'État des banques de Michele Sindona, homme d'affaires proche de Cosa Nostra, qui feront faillite.

Il remet sa démission le Modèle:Date- à cause des doutes du ministre du Budget Antonio Giolitti quant au plan de redressement économique draconien négocié en échange du prêt du FMI<ref>Témoignage de l'économiste Luigi Spaventa à l'occasion du colloque sur Antonio Giolitti à l'Istituto Treccani à Rome du 4 mai 2011.</ref>. Le retrait de La Malfa entraîne celui du PRI et donc la chute du cabinet.

Il fait son retour au conseil des ministres dès le Modèle:Date-, en tant que vice-président du Conseil du [[Gouvernement Moro IV|gouvernement Moro Modèle:IV]], qui gagne le surnom de Modèle:Citation. Formé uniquement de la Démocratie chrétienne et du Parti républicain italien, cette nouvelle équipe rassemble des républicains de premier plan comme le ministre des Finances Bruno Visentini, le ministre des Biens culturels et environnementaux Giovanni Spadolini Modèle:Incise et le ministre des Travaux publics Pietro Bucalossi Modèle:Incise qui lance une réforme de la loi sur l'urbanisme (surnommée la Modèle:Citation lors de son adoption en Modèle:Date-).

Grâce à ses connaissances dans le domaine économique et à sa très grande personnalité, La Malfa devient le coordinateur de facto de la politique économique du gouvernement. Aussi en Modèle:Date- il impose la nomination du très rigoureux Paolo Baffi au poste stratégique de gouverneur de la Banque d'Italie.

Ayant cédé le Modèle:Date- le secrétariat du PRI à Oddo Biasini, il en devient le président du conseil national. La coalition avec la DC se rompt un an après et le gouvernement cède le pouvoir à une équipe minoritaire emmenée par Moro le Modèle:Date-. Lors des [[Élections générales italiennes de 1976|élections générales anticipées des Modèle:Date- et Modèle:Date-]] suivants, il recueille pour son dernier mandat Modèle:Unité de préférence<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Fin de carrière

Fichier:Ugo La Malfa (1976).jpg
Ugo La Malfa en Modèle:Date-.

Bien que victime d'une maladie des yeux qui diminue sa forme physique, il reste un acteur central de la vie politique italienne. Il fait ainsi adhérer le Parti républicain à la Fédération des partis libéraux de la Communauté européenne en Modèle:Date- et s'engage fortement en Modèle:Date- pour l'Italie intègre le système monétaire européen (SME).

Au cours de la même année, il est au cœur de l'[[Élection présidentielle italienne de 1978|élection présidentielle de Modèle:Date- et Modèle:Date-]]. Alors que la Démocratie chrétienne et le Parti communiste italien (PCI) échouent à faire élire leurs candidats respectifs Guido Gonella et Giorgio Amendola, Ugo La Malfa obtient de la DC et du PCI qu'ils votent en faveur du très estimé socialiste Sandro Pertini. Celui-ci est élu au Modèle:16e le Modèle:Date- avec 83 % des voix, un record historique. Il inflige ainsi une défaite politique au secrétaire du Parti socialiste Bettino Craxi, qui souhaitait voir le commissaire européen et ancien ministre Antonio Giolitti accéder au palais du Quirinal.

Premier laïque appelé par le chef de l'État

La rupture de confiance entre les démocrates chrétiens et les communistes amène à la démission du président du Conseil Giulio Andreotti le Modèle:Date-. Après qu'il a échoué à reconstituer un cabinet, le président Pertini convoque Ugo La Malfa au Quirinal le Modèle:Date- et le charge de former le nouveau gouvernement. C'est la première fois depuis l'entrée en vigueur de la Constitution républicaine que cette responsabilité n'est pas confiée à un représentant de la Démocratie chrétienne.

Premier laïque à se voir confier un mandat exploratoire, il le rend le Modèle:Date- sur un constat d'échec. Le chef de l'État propose alors une formule à trois, dans laquelle la présidence du Conseil reviendrait au social-démocrate Giuseppe Saragat, tandis qu'Andreotti et La Malfa seraient vice-présidents. Si les deux derniers acceptent, le premier refuse et la direction de l'exécutif revient de nouveau à Giulio Andreotti.

Le Modèle:Date-, il fait donc son ultime entrée au gouvernement, en tant que vice-président du Conseil et ministre du Budget et de la Programmation économique. Il n'a pas le temps d'exercer ses fonctions : victime quatre jours plus tard d'une hémorragie cérébrale, il meurt le Modèle:Date- à Rome à l'âge de Modèle:Unité. Sa mort soulève la consternation et il reçoit un hommage unanime de la classe politique italienneModèle:Référence souhaitée.

Notes et références

Modèle:Références

  • Paolo Soddu, Ugo La Malfa. Il riformista moderno, Carocci, Roma 2008.

Liens externes

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