Verbe en japonais

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En japonais, le verbe n'est pas un élément obligatoire de l'énoncé. Il se place en fin de proposition, après le sujet et les compléments (le japonais est une langue SOV). La conjugaison ne varie pas selon la personne ni le nombre.

Le verbe japonais possède en outre deux types de conjugaisons bien distinctes : les formes de base, où le verbe varie selon des facteurs divers (position au sein de la phrase ou de la proposition notamment), et les formes plus complexes, où le verbe varie selon le temps, le mode, la voix, l'aspect ainsi que d'autres traits grammaticaux. Ces dernières sont d'ailleurs construites, du point de vue historique, par suffixation des formes de base.

On classe généralement les verbes en deux groupes, les Modèle:Japonais et les Modèle:Japonais, auxquels viennent s'ajouter deux verbes irréguliers, Modèle:Japonais et Modèle:Japonais.

Outre les verbes basiques obéissant au modèle radical + terminaison, on trouve aussi les verbes composés qui, en principe, associent deux verbes, le premier étant sous sa forme suspensive. Par exemple le verbe « abattre » (un arbre) kiri‧taosu (de kiru, « couper », et taosu, « faire tomber » ou « mettre à plat »). Il existe entre deux et trois mille verbes composés d'usage courant. Référence : https://vvlexicon.ninjal.ac.jp.

Forme du dictionnaire

Les dictionnaires donnent le verbe japonais sous la forme du dictionnaire, ou Modèle:Japonais. Cette forme se termine par le phonème « -u » et exprime l'aspect inaccompli ; son niveau de politesse est neutre.

La forme du dictionnaire ne permet pas toujours de déterminer à quel groupe un verbe appartient. Une fois le groupe connu cependant, elle permet d'obtenir l'ensemble des formes régulières d'un verbe donné.

Groupes de verbes et radical

Les verbes japonais se répartissent entre trois groupes : ichidan, godan et verbes irréguliers.

  • Les verbes ichidan ont une forme du dictionnaire en « -iru » ou « -eru ». Leur radical est vocalique et s'obtient en supprimant le -ru final.
Exemples : Modèle:Japonais → radical tabe-, Modèle:Japonais → radical mi- ;
  • Les verbes godan ont un radical consonnantique qui s'obtient en supprimant le « -u » final de la forme du dictionnaire.
Exemples : Modèle:Japonais → radical ik-, Modèle:Japonais → radical hanas- ;
  • Deux verbes sont irréguliers :
Modèle:Japonais et Modèle:Japonais.

Modèle:Japonais signifie littéralement « cinq niveaux » : le radical consonantique de ces verbes peut être suivi des cinq voyelles de la langue japonaise (a, i, u, e, o). Ainsi, pour le verbe Modèle:Japonais, on a les formes ika, iki, iku, ike et iko. Il existe un flottement entre les appellations godan et Modèle:Japonais. Il provient de l'apparition de la forme en -o : en effet, la Modèle:Japonais pouvait être suivie du suffixe -u marquant la volition ou la conjecture, et, après avoir subi un changement phonétique régulier, les sons « a » et « u » devinrent un « o » long (comme on peut le voir dans l'ancien usage des kana, qui reflète l'ancienne prononciation).

Conjugaison de base

Modèle:Autres projets La partie en majuscules correspond à la désinence, et la partie en minuscules au radical.

Tableau des conjugaisons de base
Godan Ichidan en -iru いる Ichidan en -eru える Irréguliers
Modèle:Japonais Modèle:Japonais Modèle:Japonais Modèle:Japonais Modèle:Japonais
Modèle:Japonais yomA よま, yomO よも mI み tabE たべ SHI/sI し<ref name="suru する">les sons correspondant à la colonne des i い et aux lignes des s さ et des t た, c'est-à-dire si et ti, sont en fait prononcés respectivement shi し et chi ち, et ils sont souvent notés comme tels en rōmaji ; cependant, dans certains systèmes de transcription du japonais tel que les méthodes Kunrei, Nippon-shiki et JSL, ils sont notés si et ti, rendant de façon plus adéquate et explicite le système d'alternance vocalique japonais.</ref>, sE せ, sA さ kO こ
Modèle:Japonais yomI よみ mI み tabE たべ SHI/sI し<ref name="suru する"/> kI き
Modèle:Japonais yomU よむ mIRU みる tabERU たべる sURU する kURU くる
Modèle:Japonais yomU よむ mIRU みる tabERU たべる sURU する kURU くる
Modèle:Japonais yomE よめ mIRE みれ tabERE たべれ sURE すれ kURE くれ
Modèle:Japonais yomE よめ mI み (ro ろ, yo よ<ref name="royo ろよ">ro ろ et yo よ sont des enclitiques finales injonctives pour les ichidan ainsi que suru する et kuru くる ; elles se rattachent impérativement à la forme meirei-kei めいれいけい de ces groupes. yo よ est d'un usage plus littéraire que ro ろ.</ref>) tabE たべ (ro ろ, yo よ<ref name="royo ろよ"/>) SHI/sI し <ref name="suru する"/> (ro ろ<ref name="royo ろよ"/>), SE せ (yo よ<ref name="royo ろよ"/>) kOI こい

Formes déclaratives

Les formes conclusives déclaratives peuvent terminer un énoncé. Leur flexion se fait selon trois critères:

  • le niveau de politesse neutre ou poli ;
  • l'aspect inaccompli (présent ou futur) ou accompli (passé) ;
  • le caractère affirmatif ou négatif.

La forme du dictionnaire correspond à la forme neutre inaccomplie affirmative. À partir de cette forme, la flexion des formes conclusives peut se résumer ainsi :

Affirmatif Négatif
Inaccompli Accompli Inaccompli Accompli
Forme neutre Forme du dictionnaire Forme en -ta た Forme en -nai ない Forme en -nakatta なかった
Forme polie Forme en -masu ます Forme en -mashita ました Forme en -masen ません Forme en -masendeshita ませんでした

Formes déclaratives neutres

La forme du dictionnaire est la forme neutre inaccomplie affirmative. Elle permet de construire la forme en -ta た et la forme en -nai ない. La forme en -ta た correspond à la forme neutre accomplie (affirmative). La forme en -nai ない correspond à la forme neutre inaccomplie négative. La flexion du suffixe -nai ない en -nakatta なかった permet d'obtenir la forme neutre accomplie négative.

Exemples :

Affirmatif Négatif
Inaccompli Accompli Inaccompli Accompli
食べ-る tabe-ru (verbe en -ru) (-eru) (shimo ichidan) (manger) 食べ-る
tabe-ru
食べ-た
tabe-ta
食べ-ない
tabe-nai
食べ-なかった
tabe-nakatta
行-く ik-u (verbe en -u) (godan) (aller) 行-く
ik-u
行-った
i-tta
行か-ない
ik-anai
行か-なかった
ik-anakatta
す-る sur-u (irrégulier) (faire) す-る
sur-u
し-た
shi-ta
し-ない
shi-nai
し-なかった
shi-nakatta

Forme du dictionnaire employée comme forme déclarative conclusive

La forme du dictionnaire peut être employée telle quelle comme forme conclusive d'un énoncé :

kaimono ni iku ([je] vais aux courses) ; eiga o miru ([je] regarde un film) ; benkyō suru ([j']étudie).

Forme en -ta た

La forme en -ta た se construit comme la forme en -te て en remplaçant le « -e » final, par « -a ».

La construction de la forme en -ta た dépend du groupe auquel appartient le verbe :

  • Pour les verbes ichidan, la forme en -ta た se construit en ajoutant la terminaison « -ta た » au radical du verbe :
    taberu たべる (manger) → tabeModèle:Souligner たべた ; miru みる (voir) → miModèle:Souligner みた.
  • Pour les verbes godan : La construction de la forme en -ta た dépend de la terminaison du verbe :
    • Terminaison en -u う, -ru る, -tsu つ : radical + -tta った :
      kau かう (acheter) → kaModèle:Souligner かった ; kaeru かえる (retourner) → kaeModèle:Souligner かえった ; matsu まつ (attendre) → maModèle:Souligner まった ;
    • Terminaison en -mu む, -bu ぶ, -nu ぬ : radical + -nda んだ :
      nomu のむ (boire) → noModèle:Souligner のんだ ; yobu よぶ (appeler) → yoModèle:Souligner よんだ ; shinu しぬ (mourir) → shiModèle:Souligner しんだ ;
    • Terminaison en -su す : radical + -shita した :
      hanasu はなす (parler) → hanaModèle:Souligner はなした ;
    • Terminaison en -ku く : radical + -ita いた :
      kaku かく (écrire) → kaModèle:Souligner かいた ; exception : iku いく (aller) → iModèle:Souligner いった (et non *iModèle:Souligner いいた) ;
    • Terminaison en -gu ぐ : radical + -ida いだ :
      oyogu およぐ (nager) → oyoModèle:Souligner およいだ.
  • Verbes irréguliers :
    suru する (faire) → shita した ; kuru くる (venir) → kita きた.

Forme en -nai ない

Sa construction dépend du groupe auquel appartient le verbe.

  • verbes ichidan : radical + -nai ない :
    taberu たべるtabeModèle:Souligner たべない ; miru みるmiModèle:Souligner みない ;
  • verbes godan : radical en consonne + -anai あない, ou radical en voyelle + -wanai わない :
    iku いくikModèle:Souligner いかない ; hanasu はなすhanasModèle:Souligner はなさない ; iu いうiModèle:Souligner いわない (et non *iModèle:Souligner いあない) ; exception : aru ある (avoir, exister) → nai ない (et non *arModèle:Souligner あらない) ;
  • verbes irréguliers :
    suru するshinai しない ; kuru くるkonai こない.

La forme en -nai ない transforme le verbe en un adjectif du premier groupe (finissant en i い). Voir l'adjectif en japonais pour la conjugaison de ces adjectifs.

Formes déclaratives polies

Les formes conclusives polies se terminent par le suffixe -masu. Ce suffixe suit une flexion parfaitement régulière.

Exemples :

Affirmatif Négatif
Inaccompli Accompli Inaccompli Accompli
食べる taberu (manger) 食べます
tabemasu
食べました
tabemashita
食べません
tabemasen
食べませんでした
tabemasendeshita
行く iku (aller) 行きます
ikimasu
行きました
ikimashita
行きません
ikimasen
行きませんでした
ikimasendeshita
する suru (faire) します
shimasu
しました
shimashita
しません
shimasen
しませんでした
shimasendeshita

À partir d'un verbe donné à la forme du dictionnaire et dont le groupe est connu, la forme polie inaccomplie affirmative en -masu ます s'obtient de la manière suivante :

  • verbes ichidan : radical + -masu ます :
    taberu たべるtabeModèle:Souligner たべます ; miru みるmiModèle:Souligner みます ;
  • verbes godan : radical + -i-masu います :
    iku いくikModèle:Souligner いきます ; hanasu はなすhanashModèle:Souligner はなします <ref name="suru する"/> ;
  • verbes irréguliers :
    suru するshimasu します ; kuru くるkimasu きます.

Cette forme en -masu ます correspond exactement à la forme du dictionnaire en ce qu'elle exprime l'inaccompli affirmatif, mais son niveau de politesse est poli ; elle s'emploie comme forme conclusive polie :

kaimono ni ikimasu ([je] vais aux courses) ; ashita konsāto ni ikimasu (demain [je] vais à un concert).

Les autres formes conclusives polies s'obtiennent régulièrement en remplaçant le suffixe -masu ます par :

  • -masen ません pour la forme polie inaccomplie négative :
    tabemasu たべます (forme polie de 'manger') → tabeModèle:Souligner たべません (ne pas manger) ;
  • -mashita ました pour la forme polie accomplie affirmative :
    tabemasu たべます (manger) → tabeModèle:Souligner たべました (avoir mangé)
  • -masen deshita ませんでした pour la forme polie accomplie négative :
    tabemasu たべます (manger) → tabeModèle:Souligner たべませんでした (ne pas avoir mangé)

Forme en -te

Modèle:Méta bandeau d'avertissement La forme en て-te d'un verbe est souvent utilisée en japonais. Elle sert notamment à :

  • former l'impératif,
  • relier un verbe à un auxiliaire verbal,
  • relier deux propositions.

La construction de la forme en て-te dépend du groupe auquel appartient le verbe :

Progressif

Sens
La forme progressive sert à indiquer qu'une action est continue. Elle est en ce sens analogue à l'aspect progressif en anglais, comme dans I am going.

Exemple :

Modèle:Ruby-jaModèle:Ruby-jaModèle:Ruby-jaModèle:Ruby-jaんで(い)る ima, chichi wa shinbun o yonde (i)ru : Papa est en train de lire le journal

Elle indique également une action ponctuelle qui se répète dans le temps

Exemple :

大学に通っています daigaku ni kayotte imasu : je vais à la fac (i.e. je suis étudiant)

Construction
On utilise la forme en て-te décrite plus haut suivi du verbe いる−iru (être, se trouver pour un être animé).

Exemple :

  • 歩く−aruku (marcher) → 歩いている−aruite iru (marcher, être en train de marcher)
  • 公園を歩いている。

kōen o Modèle:Souligner (je marche dans le parc)

  • 何をしているんですか。

nani o Modèle:Souligner n'desu ka (qu'est-ce que vous faites ?)

Lorsque le verbe いる−iru est au passé, cela donne une forme proche de l'imparfait français :

  • 町を散歩していました。

machi o sampoModèle:Souligner (je me promenais dans la ville)

Complément
Pour certains verbes, en particulier les verbes intransitifs, la forme en ている-te iru permet également de marquer l'état résultant d'une action. Par exemple, à partir du verbe 結婚する−kekkonsuru, se marier, on obtient les formes suivantes :

  • 結婚します。

kekkonshimasu (je me marie, je me marierai)

  • 結婚しました。

kekkonshimashita (je me suis marié)

  •  結婚しています。

kekkonModèle:Souligner (je suis marié)

De même, différencier

  • 着物を着ます。

kimono o kimasu (je mets un kimono) et

  • 着物を着ています。

kimono o kiModèle:Souligner (je porte un kimono) du verbe 着る−kiru (Modèle:2e) : porter, mettre (un vêtement)

Forme alternative
Dans la langue courante la forme en ている-te iru (ていた-te ita au passé neutre) est souvent abrégée en てる-teru (respectivement てた-teta)

Autres formes

Passif

Le passif en japonais se construit de la manière suivante :

  • Godan : on remplace la syllabe en う−u finale par la syllabe en あ−a correspondante suivie de れる−reru.
  • Attention, pour les verbes finissant par la syllabe う-u, on remplace cette syllabe par われる-wareru au passif.
  • Ichidan : on remplace le る-ru final par られる-rareru.
  • Irréguliers
    • する−suru (faire) → される−sareru (être fait)
    • 来る−kuru (venir) → 来られる−korareru (1)

(1) voir la rubrique "Complément".

On notera au passage qu'un verbe au passif est toujours un ichidan, quel que soit le groupe auquel appartenait le verbe au départ.

Le complément d'agent se construit généralement avec la particule に-ni, parfois から-kara.

Exemple :

  • 鼠は子猫に食べられる。

nezumi wa koneko ni tabeModèle:Souligner (la souris est mangée par le chaton)

Complément
Le passif japonais peut indiquer que l'on subit un désagrément à cause de l'action. Pour cette raison, des verbes n'ayant aucun sens au passif en français (comme le verbe venir) existent au passif en japonais. Par exemple, il y a une nuance entre les deux phrases suivantes :

  • 昨日の晩、友達は家に来た。

kinō no ban, tomodachi wa uchi ni Modèle:Souligner (des amis Modèle:Souligner à la maison hier soir)

  • 昨日の晩、友達に家に来られた。

kinō no ban, tomodachi ni uchi ni Modèle:Souligner (j'ai été Modèle:Souligner de mes amis hier soir)

Par ailleurs, il existe en japonais des verbes qui sont actifs mais avec un sens passif. Par exemple, 見える−mieru se traduit par être vu, on voit, être visible. Cependant, ce n'est pas le passif du verbe 見る−miru (voir) qui est 見られる−mirareru.

Exemple :

  • 海が見える。

umi ga mieru (on voit la mer) 

聞こえる−kikoeru se traduit par on entend, être audible. Cependant, ce n'est pas le passif du verbe 聞く−kiku (entendre, écouter) qui est 聞かれる−kikareru.

Exemple :

  • 音楽が聞こえる。

ongaku ga kikoeru (on entend de la musique)

Conditionnel

Il y a quatre formes de conditionnel (ou subjonctif) en japonais, chacune avec ses nuances particulières, mais ne s'excluant pas forcément mutuellement (c'est-à-dire que l'on a parfois le choix entre deux formes différentes avec le même sens).

Forme en と−to

Construction
On ajoute to à l'inaccompli du verbe. Il ne faut pas confondre ce to avec la conjonction de coordination, ni avec la particule d'introduction du discours indirect.

Sens
Ce conditionnel indique une conséquence obligée, un automatisme. La pensée, l'intention ou la volonté du locuteur n'entrent pas en jeu. Par conséquent, cette forme ne peut pas s'utiliser si dans la principale, on a un impératif, une forme volitive (en -tai), ...

Exemple :

La phrase kono tsumami o osu Modèle:Souligner, mado ga aku peut se traduire ainsi :

この摘みを押すと、窓が開く。

  • si tu appuies sur ce bouton, la fenêtre s'ouvre
  • quand on appuie sur ce bouton, la fenêtre s'ouvre
  • à chaque fois que l'on appuie sur ce bouton, la fenêtre s'ouvre

Forme en たら-tara

Construction
On ajoute la syllabe ら-ra à la forme neutre passée du verbe (forme en た-ta ou だ-da).

Exemple :

Sens
La forme en たら-tara indique une possibilité énoncée sans certitude, une hypothèse, une conjecture. Elle peut se traduire par si, au cas où, s'il arrivait que, ... On peut l'introduire par もし−moshi (ou もしも−moshimo, tous deux se traduisant par si) pour renforcer le côté hypothétique.

Exemple :

もし日本語を習い始めたかったら、いい教師を知っていますよ。

  • moshi nihongo wo naraihajimetakaModèle:Souligner, ii kyōshi wo shitte imasu yo (si tu veux commencer à apprendre le japonais, je connais un bon professeur)

expression :

どうしたら、良いですか。 dō shiModèle:Souligner, ii desu ka (que puis-je faire ?)
Littéralement « si je faisais comment, ce serait bien ? »

Forme en (え)ば-(e)ba

Construction
Quel que soit le groupe auquel appartient le verbe, on remplace la syllabe en う−u finale par la syllabe en え-e correspondante suivie de ば-ba.

Exemple :

La forme verbale だ−da (c'est) n'a pas de forme en -ba, elle est remplacée par なら−nara (voir plus loin).

Sens
Des quatre formes, celle-ci est la plus proche du conditionnel français. Elle exprime la relation que l'on peut schématiser sous la forme si A, alors B. dans ce type d'énoncé, seul le verbe de l'action A se met à la forme en -ba, le verbe de l'action B reste inchangé.

Exemples :

聞けば、知る。

強ければ勝ち、弱ければ負ける。

Autre exemple : dans le titre du film 耳を澄ませば−Mimi wo sumaseba de Yoshifumi Kondō au studio Ghibli, le verbe 澄ませば−sumaseba est le conditionnel en ば-ba du verbe 澄ます−sumasu (tendre (l'oreille)). Le titre du film se traduit donc si tu tends l'oreille.

expression : どうすれば、良いですか。 dō surModèle:Souligner, ii desu ka : même sens que どうしたら、良いですか。dō shitara, ii desu ka
できれば−dekiModèle:Souligner (si possible)

Forme en なら−nara

Construction
なら−Nara est en fait le conditionnel de la forme verbale だ−da (c'est). Ce mot s'ajoute à la forme neutre du verbe.

Sens
なら−Nara exprime également une relation de cause à effet, mais avec la nuance particulière que la cause ne dépend pas du locuteur mais de son interlocuteur dont le locuteur ne fait que reprendre les paroles.

Exemples :

日本橋なら、右に曲がって。

  • Nihonbashi Modèle:Souligner, migi ni magatte (si c'est le Nihonbashi que vous recherchez (littéralement: si c'est le Nihonbashi, à ce que vous me dites), tournez à droite)

日本で本当に働きたいなら、必ず日本語を勉強しなければなりませんよ。

  • Nihon de hontō ni hatarakitai Modèle:Souligner, kanarazu nihongo o benkyōshinakereba narimasen yo (si tu veux vraiment travailler au Japon (sous-entendu : et si j'en crois ce que tu dis, c'est le cas), tu dois absolument étudier le japonais)

Factitif

Le factitif, ou causatif, c'est le fait de faire faire quelque chose à quelqu'un d'autre. En japonais, le factitif se forme par l'ajout d'un suffixe verbal :

  • Godan : on remplace la syllabe en u う finale par la syllabe en a あ correspondante suivie de -seru せる
  • Pour les verbes finissant par la syllabe u う forment leur factitif en remplaçant cette syllabe par -waseru わせる
  • Ichidan : on remplace la syllabe ru る finale par -saseru させる
  • Irréguliers
    • suru する (faire) → saseru させる (faire faire)
    • kuru くる (venir) → kosaseru こさせる (faire venir)

On notera au passage qu'un verbe au factitif est toujours un ichidan, quel que soit le groupe auquel appartenait le verbe au départ.

Le complément auquel on fait subir l'action se construit avec ni si le verbe est intransitif, o s'il est transitif. Exemple :

子供に薬を飲ませる

医者を来させる

Forme potentielle

Description

La forme potentielle exprime la possibilité de faire quelque chose. On la traduit en français simplement par le verbe pouvoir suivi du verbe proprement dit.

Construction

On remarque que pour les ichidan et pour le verbe kuru くる, la forme potentielle est identique à la forme passive.

On notera au passage qu'un verbe à la forme potentielle est toujours un ichidan, quel que soit le groupe auquel appartenait le verbe au départ.

Complément

La forme potentielle est également utilisée pour constituer la forme de déférence (forme de politesse) d'un verbe.

Exemples :

Forme alternative

On peut aussi exprimer la possibilité de faire quelque chose en utilisant le verbe à la forme neutre + koto (qui sert ici à substantiver le verbe) + ga + dekiru.

Exemple :

Notons au passage que dans cette construction, c'est ce qui peut être fait qui est le sujet du verbe dekiru.

Forme désidérative

Description
La forme désidérative (ou parfois, volitive) sert à marquer la volonté ou l'envie de faire quelque chose.

Construction

  • Irréguliers
    • suru (faire) → shitai (vouloir faire)
    • kuru (venir) → kitai (vouloir venir)

À noter que la forme en -tai transforme le verbe en un adjectif du premier groupe (finissant en i). Voir l'adjectif en japonais pour la conjugaison de ces adjectifs.

Remarque
Comme tout adjectif du premier groupe, on rend un verbe à la forme désidérative plus poli en ajoutant desu après le verbe. Desu est alors invariable. Habituellement on traduit la forme en -tai par (je) veux et la forme en -tai desu par (je) voudrais.

Exemple :

Forme suspensive

Forme polie (~たり)

Construction
Pour la forme suspensive d'un verbe on ajoute la terminaison -ri à la forme neutre passée du verbe.

Exemple :

Forme neutre familière

Construction

On utilise la forme en -te du verbe.

Emploi
On utilise cette forme pour exprimer que l'on fait cette action et d'autres (que l'on mentionnera ou non). On met à la suite plusieurs verbes à la forme en -tari avec l'objet de l'action et on ajoute à la fin le verbe suru que l'on conjugue au temps et mode voulus. On la traduit souvent par tantôt ... tantôt ... ou parfois ... parfois ....

Exemple :

On peut aussi utiliser un seul verbe en -tari dans une phrase pour signifier que l'on fait entre autres cette action, mais que l'on choisit de ne pas citer les autres.

Forme volitive

La forme volitive, ou conjecturale, est l'équivalent de "Let's + verbe" en anglais, comme "Let's go": Allons(-y)

Forme polie

Construction
On remplace la terminaison -masu ~ます du présent poli par -mashō ~ましょう.

Exemple :

  • ikimasu 行きます (aller) → ikiModèle:Souligner 行きましょう (Allons(-y))
  • tabemasu 食べます (manger) → tabeModèle:Souligner 食べましょう (Mangeons)

Forme neutre ou familière

Construction

  • Godan : on remplace la syllabe en u う finale par la syllabe en o お correspondante, suivie de la syllabe -u う (pour faire le son ō おう).
  • Ichidan : on remplace la syllabe ru る finale par -yō よう.
  • Irréguliers
    • suru する (faire) → shiyō しよう
    • kuru くる (venir) → koyō こよう
  • Pour da だ et desu です
    • da だdarō だろう
    • desu ですdeshō でしょう

Emploi
Le volitif a plusieurs usages :

  • Il indique une conjecture, une supposition<ref>Cf. définition de よう dans le dictionnaire デジタル大辞泉 (Éditions Shōgakukan) : « 推量・想像の意を表す。「会議では多くの反論が出されよう」 ». Similaire pour う.</ref>
  • Associé à to omou (penser que), il exprime une intention
  • Associé à to suru (essayer de, faire en sorte que), il indique une tentative

Gérondif (~(い)ながら)

Construction

  • Godan : on remplace la syllabe en u final par la syllabe en i correspondante suivi de -nagara.
  • Ichidan : on remplace la syllabe ru final par -nagara.
  • Irréguliers
    • suru する (faire) → shinagara しながら (en faisant)
    • kuru くる (来る) (venir) → kinagara きながら (来ながら) (en venant)

Emploi
La forme en -nagara correspond au gérondif français et traduit l'idée d'une simultanéité entre deux actions.

Exemple :

  • chōshoku o tabeModèle:Souligner, shinbun o yomimasu (je lis le journal en prenant mon petit-déjeuner)

Impératif

La forme en -e え

Affirmatif

  • Ichidan : on remplace la syllabe ru る final par -ro ろ.
  • Irréguliers
    • suru する (faire) → shiro しろ (fais-le !)
    • kuru くる (venir) → koi こい (viens !)
  • Verbes de déférence/verbes honorifique terminé par る :
    • irassharu いらっしゃる (venir) → irasshai いらっしゃい
    • nasaru なさる (faire) → nasai なさい
    • kudasaru くださる (donner) → kudasai ください

Négatif
Quel que soit le groupe du verbe, on rajoute na な au verbe à l'inaccompli.

Exemple :

  • iku na (n'y va pas !)
  • miru na (ne regarde pas !)
  • kuru na (ne viens pas !)
  • NOTE:

Cette forme demeure presque absente du dialogue coopératif. Elle résulte d'une agressivité verbale dont l'usité entre des amis est quasi nulle. Ne l'utilisez pas, au risque de blesser votre interlocuteur.

La forme en -nasai

La forme en -nasai représente la forme impérative affirmative comme un ordre d’autorité à un inférieur.

  • Irréguliers
    • suru (faire) → shinasai (faites !)
    • kuru (venir) → kinasai (venez !)
  • Exemples de phrases:
    • そこに行きなさい。 (soko ni ikinasai!)→ Allez à cet endroit !
    • この言葉を言いなさい。 (kono kotoba wo iinasai!)→ Dites ce mot !
    • この人を見なさい。 (kono hito o minasai!)→ Regardez cette personne !

La forme en -nasaruna

La forme en -nasaruna représente l'impératif négatif archaïque.

  • Godan : on met le verbe avec la base en i, c'est-à-dire en remplaçant le u final par la voyelle i, suivie de -nasaruna.
    • iku (aller) → ikinasaruna (n'(y) allez pas !)
    • yomu (lire) → yominasaruna (ne lisez pas !)
    • kaeru (rentrer) → kaerinasaruna (ne rentrez pas !)
    • matsu (attendre) → machinasaruna (n'attendez-pas !)
    • iu (dire) → iinasaruna (ne dites pas !)
  • Ichidan : On remplace simplement la syllabe ru finale par -nasaruna.
    • taberu (manger) → tabenasaruna (ne mangez pas !)
    • miru (voir) → minasaruna (ne regardez pas !)
    • okiru (se réveiller) → okinasaruna (ne vous réveillez pas !)
  • Irréguliers
    • suru (faire) → shinasaruna (ne faites pas !)
    • kuru (venir) → kinasaruna (ne venez pas !)

La forme en -te kudasai

Affirmatif
On utilise la forme en -te du verbe (voir plus haut) suivi de kudasai.

Exemple :

Négatif
On utilise la forme en -nai du verbe (voir le présent à la forme neutre négative plus haut) suivi de -de kudasai.

Exemple :

Notes et références

Modèle:Références

Annexes

Modèle:Autres projets

Bibliographie

Grammaire japonaise systématique (tomes I et II) par Reiko Shimamori, éditions Maisonneuve

Articles connexes

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