Vermandovillers
Modèle:Infobox Commune de France
Vermandovillers est une commune française située dans le département de la Somme, en région Hauts-de-France. Modèle:Sommaire
Géographie
Localisation
Vermandovillers est un village rural picard du Santerre situé à Modèle:Unité au sud-est de Péronne, Modèle:Unité d'Amiens et Modèle:Unité de Chaulnes, aisément accessible par les autoroutes Modèle:Autoroute française et Modèle:Autoroute française, ainsi que par l'ancienne route nationale 29 (actuelle RD 1029).
Géographie physique
Nature du sol et du sous-sol
Le sol et le sous-sol de la commune sont de formation tertiaire à dominante argileuse. Une couche de marne se situe à plusieurs mètres de profondeur<ref name="Noti">Notice géographique et historique sur la commune de Vermandovillers, rédigée par E. Dumeige, instituteur, 1899, Archives départementales de la Somme.</ref>.
Relief, paysage, végétation
Le relief de la commune est presque uniformément plat exceptées deux légères ondulations. Le point culminant de la commune s'élève à Modèle:Unité d'altitude<ref name="Noti" />.
Un espace boisé dénommé bois à Femmes est situé au nord-ouest de la commune.
Hydrographie
Aucun cours d'eau ne traverse la commune. Autrefois, le Vivier de Lihons, ruisseau intermittent, traversait le bois à Femmes et se dirigeait vers Soyécourt<ref name="Noti" />.
La nappe phréatique se situe à Modèle:Unité de profondeur<ref name="Noti" />.
Climat
Le climat de la commune est tempéré océanique avec vent dominant de sud-ouest.
Géographie humaine
Urbanisme et aménagement du territoire
Modèle:Article détaillé Le village de Vermandovillers a été totalement détruit pendant la Grande Guerre. Il a été reconstruit dans l'entre-deux-guerres.
Transports en commun routiers
La localité est desservie par les autocars du réseau inter-urbain Trans'80, Hauts-de-France (ligne Modèle:N°, Harbonnières - Péronne)<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Communes limitrophes
Urbanisme
Typologie
Vermandovillers est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee<ref group=Note>Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le Modèle:Date- en comité interministériel des ruralités.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>. La commune est en outre hors attraction des villes<ref name="AAV2020">Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="AAV20202b">Modèle:Lien web.</ref>.
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (95,6 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (100 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (95,6 %), forêts (4,4 %)<ref name="CLC">Modèle:Lien web</ref>. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)<ref group=Carte>Modèle:Lien web.</ref>.
Toponymie
On trouve plusieurs formes pour désigner Vermandovillers dans les textes anciens : Vermandois Viler (1108), Viromandum Vilare (1296), Vermandovillers-la-Tombe au Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle<ref>Abbé Paul Decagny, Histoire de l'arrondissement de Péronne et de plusieurs localités circonvoisines, 1865 - réédition partielle, Modèle:Ouvrage.</ref>. Il signifie village des Viromanduens, le peuple gaulois qui a laissé son nom au Vermandois.
Histoire
Antiquité
On a retrouvé à l'est de la commune au lieu-dit Sole des Tombeaux, des tombes et des restes de constructions<ref name="Noti" />. Des traces d'une villa gallo-romaine ont été retrouvées dans la commune<ref>Modèle:Lien brisé.</ref>.
Moyen Âge
- Vermandovillers était une paroisse avant 1108, date à laquelle, elle fut confiée aux moines du prieuré de Lihons-en-Santerre<ref name="Noti" />.
- Au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, le seigneur de Vermandovillers était Colard de Paira<ref name="Noti" />.
Époque moderne
En 1559, Nicolas de Witasse était seigneur de Hauteloge et de Vermandovillers<ref>http://palisep.fr/bibliotheque/jougla/tome_06.pdf</ref>.
Vers 1750, la paroisse de Vermandovillers avait un clerc laïc ou maître d'école, un certain Parvillers, qui signait comme témoin sur les actes d'état-civil.
Époque contemporaine de la Révolution française à 1914
- En 1793, le seigneur de Vermandovillers résidait dans la commune.
- À la fin de la guerre franco-allemande de 1870, pendant l'occupation prussienne de 1870-1871, la population de Vermandovillers dut verser un tribut et subir des réquisitions<ref name="Noti" />.
Première Guerre mondiale
Vermandovillers fut durement touchée par la Première Guerre mondiale : Une première attaque se produisit le Modèle:Date-, qui fut en partie stoppée par le [[75e régiment d'infanterie|Modèle:75e RI]] au Bois Étoilé à l'entrée d'Herleville. Le front fut stabilisé durant deux ans jusqu'au Modèle:Date-.
- Bataille de Vermandovillers (1916)
La bataille de Vermandovillers se déroula en septembre 1916 dans le cadre de la bataille de la Somme. Elle opposa l'armée française à l'armée allemande.
- L'attaque du Modèle:Date- de Vermandovillers au départ du Bois Étoilé, fut confiée à la [[132e division d'infanterie (France)|Modèle:132e]] ([[35e corps d'armée (France)|Modèle:35e CA]] - [[10e armée (France)|Modèle:10e Armée]]) vers un point d'appui, abondamment pourvu d'abris bétonnés pour mitrailleuses, organisé par les Allemands, depuis près de deux ans<ref>Rapport N°: 6288/3 du 26 septembre 1916 de l'E.M. de la Modèle:132e Division</ref>. Le Modèle:Date-, de nombreuses divisions (13e - [[43e division d'infanterie (France)|Modèle:43e]] - [[51e division d'infanterie (France)|Modèle:51e]]) et le [[120e régiment d'infanterie|Modèle:120e RI]] participèrent à la bataille dite de VermandovillersModèle:Ref nec. Elle prit fin le Modèle:Date- faute de combattantsModèle:Ref nec.
- Le [[158e régiment d'infanterie|Modèle:158e RI]], le [[366e régiment d'infanterie|Modèle:366e RI]] et le [[1er bataillon de chasseurs à pied|Modèle:1er de chasseurs à pied]] ont eu une conduite exemplaire et subirent de lourdes pertesModèle:Ref nec.
- Le [[86e régiment d'infanterie|Modèle:86e RI]] s'embarque en chemin de fer le Modèle:Date-. Le Modèle:Date-, le régiment est alerté, enlevé dans l'après-midi, en camions automobiles. Après un voyage rapide, il est débarqué à proximité de la zone de la bataille à la sortie sud d'Harbonnières, vers 22 heures. C'est la nuit dans une région inconnue. Et cependant, il faut marcher de suite. Deux bataillons vont alors passer la nuit à Vauvillers et à Frameville. Un bataillon se rend directement en réserve à proximité des premières lignes, au bois Étoilé, à Modèle:Unité de Vermandovillers où viennent de se dérouler des combats acharnés depuis le Modèle:Date-<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Le régiment doit relever le 8 au soir des éléments épuisés qui viennent de soutenir une lutte sanglante de plusieurs jours.
- C'est ainsi que le Modèle:86e entre en ligne au nord-ouest de Vermandovillers avec 2 bataillons en Modèle:1re ligne et 1 en réserve. Le terrain récemment conquis, est complètement bouleversé. Le Bois Étoilé ne présente plus qu'une série de troncs sectionnés. Les boyaux et les tranchées sont à moitié remplis d'une boue liquide, la terrible boue de la Somme. Et, presque sans interruption, un violent duel d'artillerie remplit l'air de sons monstrueux, de trajectoires mortelles. Le village ne présente plus que quelques amas de décombres disséminés sur le terrain incessamment défoncé par les obus. Vermandovillers a été attaquée le Modèle:Date- ; mais énergiquement défendue, elle est restée presque entièrement aux mains de l'ennemi. L'attaque de ce village peut être reprise par les vaillantes troupes de la [[49e brigade d'infanterie (France)|Modèle:49e brigade]]. À partir du Modèle:Date-, le Modèle:86e se met au travail avec ardeur pour préparer les parallèles d'où il s'élancera au jour et à l'heure fixés. Le travail s'effectue dans des conditions très difficiles, sous des feux d'artillerie et d'infanterie violents. Les pertes augmentent de jour en jour ; le travail continue. Durant les trois jours qui précèdent l'attaque, notre artillerie donne avec toute sa puissance. Les derniers vestiges de Vermandovillers disparaissent dans une poussière blanchâtre, projetés bien haut par nos énormes obus de 240, 340 et 370. Ceux qui ont assisté à cette préparation d'artillerie se souviennent du travail fait sur la tranchée du Chien fortement organisée par l'ennemi. Nos avions tiennent l'air sans arrêt. Les appareils ennemis restent loin à l'intérieur de leur secteur et dès qu'ils semblent s'approcher, ils sont immédiatement pris à partie par les nôtres qui leur interdisent nos lignes.
- Du 4 au Modèle:Date-, la [[86e brigade d'infanterie (France)|Modèle:86e]] perdit 1 071 hommes, la [[264e brigade d'infanterie (France)|Modèle:264e]], 1 513 et la [[108e brigade d'infanterie (France)|Modèle:108e]], 1 580Modèle:Ref nec.
- Les Allemands ne réagissent qu'assez faiblement par leur artillerie durant les journées des 15 et Modèle:Date-. Enfin le jour et l'heure de l'attaque, tenus secrets jusqu'alors, le jour et l'heure H, sont fixés.
- C'est le Modèle:Date- que le Modèle:86e va s'élancer à l'assaut de Vermandovillers. L'attaque principale du régiment sera menée par le Modèle:1er bataillon, sous les ordres du commandant Peyre, encadrés, à droite et à gauche par des fractions du Modèle:2e bataillon. Le Modèle:3e bataillon doit assurer à la grenade, le nettoyage d'importants abris établis dans l'ancien groupe de maisons de la partie nord du village. Mais dès le 17 au matin, l'artillerie ennemie augmente considérablement son activité. De nombreuses mitrailleuses allemandes que notre artillerie n'a pu atteindre, restent intactes et actives, particulièrement dans la région du bois du Cerisier et nous causent des pertes déjà sérieuses. L'ennemi connaît nos projets : il nous attend<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.
Ces chiffres expliquent le fait que reposent 1 261 Français et 22 665 Allemands dans les cimetières situés dans un rayon de Modèle:Unité autour de Vermandovillers. Les Britanniques ne sont pas comptabilisés car, bien que tués sur ce sol, ils reposent en majeure partie à Villers-Bretonneux (Somme) dans le cimetière militaire contenant des tombes australiennes et britanniques, à environ Modèle:Unité.
Les combats détruisirent totalement le village de Vermandovillers<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
La commune est décorée de la Croix de guerre 1914-1918 le Modèle:Date-<ref>Journal officiel du 30 octobre 1920</ref>.
Seconde Guerre mondiale
Vermandovillers fut également touchée par la Seconde Guerre mondiale pendant la campagne de France de Modèle:Nobr :
- le Modèle:Date-, le village reçut l'ordre d'évacuation. Le général Frère commandant la Modèle:7e, essaya de regrouper ses troupes autour de Vermandovillers ;
- le Modèle:Date-, le poste de commandement (PC) du [[41e régiment d'infanterie|Modèle:41e d'infanterie]] était installé à Vermandovillers ;
- le Modèle:Date-, l'ordre de « tenir coûte que coûte » entraîna des travaux de fortification du village : tranchées profondes, barricades, créneaux, le village devint un « hérisson » ;
- Modèle:Date- : attaque allemande ;
- le Modèle:Date-, l'ordre de repli général derrière l'Avre à Modèle:Unité du village fut donné. Le lieutenant-colonel Loichot ne put qu'en ordonner l'exécution. L'armée française quitta Vermandovillers entre Modèle:Heure et Modèle:Heure du matin.
Le Modèle:Date-, Vermandovillers fut libérée par l'armée américaine<ref>Francine François-Dejuine, 1935-1955, Mémoires de Modèle:Nobr du Santerre, La Vague verte, 2011 Modèle:ISBN.</ref>.
Politique et administration
Rattachement administratifs et électoraux
La commune se trouve dans l'arrondissement de Péronne du département de la Somme. Pour l'élection des députés, elle fait partie depuis 1958 de la cinquième circonscription de la Somme.
Elle faisait partie depuis 1793 du canton de Chaulnes<ref name="Cassini"/>. Dans le cadre du redécoupage cantonal de 2014 en France, la commune est intégrée au canton de Ham.
Intercommunalité
La commune était adhérente de la communauté de communes de Haute-Picardie créée en 1994 sous le nom de communauté de communes de Chaulnes et environs, et qui a pris sa dénomination de communauté de communes de Haute-Picardie en 1999.
Dans le cadre des dispositions de la loi portant nouvelle organisation territoriale de la République du Modèle:Date-, qui prévoit que les établissements publics de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre doivent avoir un minimum de 15 000 habitants, la préfète de la Somme propose en Modèle:Date- un projet de nouveau schéma départemental de coopération intercommunale (SDCI) qui prévoit la réduction de 28 à 16 du nombre des intercommunalités à fiscalité propre du département<ref>Modèle:Article.</ref>.
Le projet préfectoral prévoit la « fusion des communautés de communes de Haute Picardie et du Santerre », le nouvel ensemble de Modèle:Unité regroupant 46 communes<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Article.</ref>,<ref>Modèle:Article.</ref>. À la suite de l'avis favorable de la commission départementale de coopération intercommunale en Modèle:Date-<ref>Modèle:Article.</ref>, la préfecture sollicite l'avis formel des conseils municipaux et communautaires concernés en vue de la mise en œuvre de la fusion le Modèle:Date-<ref>Modèle:Article.</ref>.
Cette procédure aboutit à la création au Modèle:Date- de la communauté de communes Terre de Picardie, dont la commune est désormais membre<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Politique locale
Micheline Andrejak, maire élue en mars/Modèle:Date- annonce mi-Modèle:Date-, sa démission, entraînant une élection municipale partielle en juin pour compléter le conseil et élire le nouveau maire<ref>Modèle:Article.</ref>.
Liste des maires
Modèle:ÉluDébut Modèle:ÉluDonnées Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:ÉluDonnées Modèle:Élu
Modèle:Élu actuel. Modèle:ÉluFin
Démographie
Modèle:Article connexe Modèle:Population de France/section
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
- L'église Saint-Martin<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>, reconstruite dans l'entre-deux-guerres.
- L'église
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Lieux de mémoire de la Grande Guerre
- Stèle au 1e Bataillon de chasseurs à pied et monument au capitaine Delcroix ;
- Cimetière communal : carré militaire français.
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Stèle au Modèle:1er BCP.
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Monument au capitaine Delcroix.
- Cimetière militaire allemand
- La nécropole allemande de Vermandovillers est la plus vaste du département. Édifiée par la France en 1920, elle contient Modèle:Nobr (Modèle:Nobr individuelles dont Modèle:Nobr et Modèle:Nobr dans quinze ossuaires).
Personnalités liées à la commune
- Edme Victor Bertrand, général de brigade de la Grande Armée, né le Modèle:Date- à Géraudot (Aube), mort à Vermandovillers, des suites des blessures reçues à la bataille de Leipzig, le Modèle:Date-.
Pour approfondir
Bibliographie
- Abbé Paul Decagny, Histoire de l'arrondissement de Péronne et de plusieurs localités circonvoisines, 1865 - réédition partielle, Modèle:Ouvrage
- Modèle:Ouvrage
- Modèle:Ouvrage
Articles connexes
- Liste des communes de la Somme
- Santerre
- Croix de guerre 1914-1918 des communes de la Somme
- Reconstruction en France et en Belgique après la Première Guerre mondiale
- Liste des mémoriaux et cimetières militaires de la Somme
- Circuit du Souvenir
Liens externes
- Vermandovillers sur le site de l'Institut géographique national
- Vermandovillers sur le site de l'Insee
- Modèle:Lien web.