T-54

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Le T-54 est un char moyen soviétique apparu en 1946 et fabriqué jusqu'en 1959 après six améliorations successives. Tirant les leçons de la Grande Guerre patriotique, le T-54 constituait à ses débuts un remarquable équilibre entre la puissance de feu, la protection et la mobilité. Il fut produit abondamment dans de nombreux pays et connut une multitude de dérivés.

Dénomination

Deux systèmes cohabitent pour désigner les différentes versions, le premier les qualifiant par un nombre d’ordre et le second par l’année de mise en service. Le T-54-1 correspond ainsi au T-54 Modèle:Nobr, le T-54-2 au Modèle:Nobr et le T-54-3 au Modèle:Nobr. Les versions suivantes ont le même nom dans les deux systèmes, à savoir T-54A et T-54B. La première méthode présente toutefois l’inconvénient de ne pas permettre de distinguer les deux premières séries de prototypes, appelées Modèle:Nobr et Modèle:Nobr dans la seconde méthodeModèle:Sfn Il convient toutefois de noter que, les Soviétiques effectuant régulièrement des mises à niveau de leur matériel, les différences entre deux modèles ne sont vraies qu’au moment de la mise en production. Il est ainsi difficile de distinguer un T-54-3 reconstruit d’un T-54BModèle:Sfn. Par ailleurs, les militaires soviétiques eux-mêmes n’ont pas pour usage de distinguer les variantes et les appellent toutes simplement T-54 dans leur nomenclatureModèle:Sfn.

Par ailleurs, les véhicules disposent également d’une désignation industrielle, ou numéro d’article, qui est composé du terme Modèle:Langue, littéralement « objet », suivi d’un numéro. Le T-54 Modèle:Nobr et les versions antérieures sont ainsi désignées Modèle:Nobr, le T-54A Modèle:Nobr et le T-54B Modèle:Nobr. Chaque prototype et véhicule dérivés sont également nommés de la sorte, qu’ils soient entrés ou non en service. Par exemple l’Modèle:Nobr correspond au SU-122-52 tandis que l’Modèle:Nobr est un projet non réalisé afin d'installer un canon plus puissantModèle:Sfn.

Histoire

Contexte

L’origine du T-54 remonte au T-34 : pendant la Seconde Guerre mondiale, l’ingénieur soviétique Aleksander Morozov cherche à dépasser certaines limites propres à la conception de celui-ci. Il conçoit ainsi le T-43, qui résout notamment les problèmes posés par la suspension Christie obsolète du T-34 en la remplaçant par des barres de torsion. Toutefois, bien que la tourelle soit redessinée, l’armement reste le même, ce qui amène Staline à considérer que le faible gain de performance offert par le T-43 ne mérite pas de bouleverser la chaîne de production. Ainsi seuls quelques exemplaires sont produits et combattent pendant l’automne 1943Modèle:Sfn,Modèle:Sfn.

Poursuivant ses efforts, Morozov développe le T-44, avec pour fil rouge l’objectif de faire un char de mêmes dimensions et masse que le T-34, mais pouvant résister aux tirs du Panther allemand. Pour ce faire, il est nécessaire d’économiser un maximum de poids et de place pour le blindage, ce qu’il accomplit en reprenant la suspension à barres de torsion du T-43 et en réduisant la taille de la caisse, au prix d’un membre d’équipage en moins. Le nouveau char entre en service en 1944 et dispose de performances similaires à celles du Panther allemand, bien que ne pesant que Modèle:Unité, soit 65 % de celui-ci. Le T-44 est cependant loin d’être parfait : non seulement il souffre de nombreux problèmes de jeunesse, mais sa tourelle est également trop petite pour permettre toute évolution de son armement. Pour cette raison, sa production est arrêtée en 1947 après seulement Modèle:Nobr produits. Pendant ce temps, Morozov a commencé à travailler sur un successeur mieux armé, le T-54Modèle:Sfn.

Développement initial

L’autorisation de créer le nouveau char, alors appelé « Objet 137 », est donnée le Modèle:Date- et les spécifications sont établies le Modèle:Date- : parmi les exigences clés, il doit disposer d’un blindage d’au moins Modèle:Unité pour la caisse et Modèle:Unité pour la tourelle et être armé d’un canon D10T de Modèle:Unité ainsi que d’une mitrailleuse de Modèle:Unité DShKModèle:Sfn. Le premier prototype sort de l’usine Uralvagonzavod de Nijni Taguil le Modèle:Date- et est envoyé au printemps en essai à Koubinka, où il reste jusqu’en décembre. Les problèmes révélés par les tests sont corrigés dans les mois suivants et le T-54 modèle 1946 reconnu bon pour le service le Modèle:Date-Modèle:Sfn. Un premier lot aurait alors dû être produit à partir de septembre mais divers problèmes font que le ministère revient en arrière. Seuls deux exemplaires de ce modèle sont donc fabriqués, leurs essais montrant que des progrès restent à faire avant de lancer la production de masseModèle:Sfn.

Un début de production difficile

Deux nouveaux prototypes sont construits au début de l’année 1947 afin de corriger les faiblesses du modèle 1946. Leurs essais, réalisés entre avril et mai, montrent que, malgré des améliorations, certains problèmes persistent. L’administration soviétique ne souhaitant toutefois pas attendre plus longtemps, la production de masse du modèle 1947 est lancée le Modèle:Date-, même si le char n’est alors pas vraiment considéré bon pour le serviceModèle:Sfn. Au total, Modèle:Unité sont produits, dont 96 spécifiquement destinés à l’entraînement, mais le Conseil des ministres donne l’ordre de l’interrompre le Modèle:Date- en raison des graves problèmes de fiabilité que rencontrent les exemplaires ayant déjà été distribués aux troupesModèle:Sfn.

Certains problèmes du modèle 1947 sont particulièrement critiques. Les barres de torsion ont ainsi tendance à se rompre, tandis que le système anti-incendie fonctionne de manière erratique, se déclenchant en l’absence de feu ou, à l’inverse, ne se déclenchant pas quand il y en a un. La tourelle attire en particulier les critiques du fait de sa forme qui dévie souvent les projectiles vers des parties vulnérablesModèle:Sfn. Malgré ces défauts, il est plus léger que le M26 américain de près de six tonnes, tout en étant mieux armé et blindéModèle:Sfn.

La conception est alors reprise en profondeur pour résoudre ces problèmes. Concernant la suspension, la solution adoptée est de réduire la masse du char, ce qui permet de la soulager, mais impose de fait de réduire le blindage de la caisse. Le modèle 1949 reçoit l’autorisation de production le Modèle:Date-, mais les essais montrent dès le mois d’août que la tourelle, bien qu’ayant été totalement redessinée, reste défectueuse. En raison d’une mauvaise répartition du poids, il est en effet difficile de la faire tourner, en particulier dans les pentes. Malgré cela, la production est quand-même lancée en novembre, car l’Armée rouge a besoin de plus de Modèle:NombreModèle:Sfn. Au total, Modèle:Nombre modèle 1949 sont produits pendant les douze mois de productionModèle:Sfn.

La maturité du concept

Pendant ce temps, l’étude d’une nouvelle version, et surtout d’une nouvelle tourelle, est lancée le Modèle:Date-. Après avoir été testée au début de l’année 1951, la nouvelle version est approuvée et entre en production en Modèle:Date-Modèle:Sfn. Les défauts rédhibitoires ayant été corrigés, les Soviétiques peuvent ainsi se concentrer sur le perfectionnement du char. Le principal objet de leur attention est la stabilisation du canon : ils avaient découvert ce système sur les M4 Sherman reçus des États-Unis pendant la Seconde Guerre mondiale, mais n’avaient jusque-là pas vraiment exploré ses possibilitésModèle:Sfn. Ce n’est cependant qu’au début des années 1950 qu’ils commencent à obtenir des résultats tangibles dans ce domaine. Ceux-ci aboutissent le Modèle:Date- avec la mise en service du T-54A, qui est doté d’un nouveau canon stabiliséModèle:Sfn.

À cette date, une version améliorée du stabilisateur est à l’étude. Elle se concrétise avec la production d’un prototype au début de l’année 1956. La mise en production est approuvée le Modèle:Date-, sous le nom de T-54B. Elle débute en Modèle:Date- et prend fin en Modèle:Date-, avec un total de Modèle:Nombre construitsModèle:Sfn.

Considérés comme obsolètes dans les années 1970, les T-54 restent toutefois dans les réserves stratégiques de l’Armée Rouge puis des forces armées de la fédération de Russie jusqu’au milieu des années 1990. Ce n’est qu’en 1997 qu’ils sont rayés de l’inventaire, les exemplaires subsistants étant stockés ou détruitsModèle:Sfn.

Dernières améliorations

Les exemplaires existants continuent d’être améliorés après la fin de la production. Au bout de dix ans, les véhicules subissent une reconstruction complète, à l’occasion de laquelle les anciens modèles se voient équipés des améliorations apparues sur les dernières versions. Des innovations sont également introduites sur tous les véhicules, comme l’OPVT-54B, un système permettant de traverser les rivières, en 1960 ou de nouvelles munitions en 1961Modèle:Sfn. Certains projets échouent toutefois, comme l’Obiekt 139, visant à doter le T-54 d’un canon plus puissant, ou l’Obiekt 140, dont le but est d’améliorer la suspensionModèle:Sfn.

Les responsables soviétiques ont l’idée de sortir pour le quarantième anniversaire de la révolution d’octobre une version considérablement améliorée du T-54B. Nommé Obiekt 137G2M, le prototype ne comprend pas seulement des améliorations, mais dispose également d’une conception entièrement repensée afin d’être plus simple à fabriquer et entretenir. Finalement, les différences sont si importantes que le véhicule est renommé T-55 lorsqu’il est accepté pour le service le Modèle:Date-Modèle:Sfn.

Production et exportations

On estime qu'entre Modèle:Nombre des diverses versions de ce char ont été produitesModèle:Refnec bien que Steven Zaloga a écrit qu'on a construit Modèle:Nombre et Modèle:Nombre sans compter les engins spécialisés<ref name=":0">Modèle:Ouvrage</ref>.

Destiné initialement à équiper l'Armée rouge et celles du Pacte de Varsovie, le T-54 fut largement exporté à travers le monde.

Durant la guerre froide, ils furent en service en URSS, Afghanistan, Algérie, Allemagne de l’Est (1 700 en 1990<ref>Modèle:Article.</ref>), Angola, Bangladesh, Bulgarie, Chine, Chypre, Corée du Nord, Cuba<ref>Modèle:Lien web</ref>, Égypte, Finlande, Hongrie, Inde, Irak, Israël, Libye, Maroc, Mongolie, OLP, Ouganda, Pakistan, Pérou, Pologne, Roumanie, Somalie, Soudan, Syrie, Tchécoslovaquie, Vietnam, Yémen du Nord, Yémen du Sud, et Yougoslavie. Les chars soviétiques se retrouvent ensuite en Russie et dans les pays de la CEI. De nombreux pays les utilisent encore dans les années 2010 dont le Nicaragua<ref>Modèle:Article.</ref>.

En 2014, quelques-uns de ces chars servent aux peshmergas des forces armées du Kurdistan irakien dans leur lutte contre l'État islamique<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Histoire opérationnelle

L’URSS n’a pas utilisé le T-54 dans des guerres ouvertes contre d’autres pays, mais en a en revanche fait usage dans la répression des mouvements indépendantistes au sein du bloc soviétique. Le véhicule est ainsi utilisé pour la première fois au combat lors de l’insurrection de Budapest en Modèle:Date-. Le nombre de chars engagés n’est pas connu, mais au moins un T-54A a été détruit à cette occasionModèle:Sfn. Dix ans plus tard, en Modèle:Date-, il équipe également les forces soviétiques chargées d’écraser le mouvement du Printemps de Prague. Lors de cette opération les chars de la Modèle:7e division de la Garde confondent ceux de la Modèle:6e division de la Garde, qui a omis de peindre les signes de reconnaissance sur ses véhicules, avec des Tchécoslovaques et ouvrent le feu. Ces derniers, se croyant eux aussi attaqués, ripostent et plusieurs blindés sont détruits dans le combat qui s’ensuit. Pendant la même opération, une autre colonne de T-54 et T-55, arrivant sur le site du tournage du film Le Pont de Remagen, croit voir dans les véhicules utilisés pour le tournage une force d’invasion de l’OTAN et manque de peu de leur tirer dessusModèle:Sfn.

Lors de l'invasion de l'Ukraine par la Russie depuis 2022, des chars T-54 ont été filmés en Modèle:Date- côté russe en direction du front<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Selon un rapport de Modèle:Date-, ils seraient utilisés pour de l'appui-feu à plus de Modèle:Unité du front, là où leur destruction par des armes antichars est plus complexe<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Caractéristiques

Motricité

Les six prototypes, à savoir les T-54 modèle 1945 et 1946, sont dotés d’un moteur Diesel V-2-44, un V-2 modifié développant Modèle:UnitéModèle:Sfn. Le V-54 du modèle 1947 en est une version légèrement améliorée, qui dispose notamment d’un système de préchauffage facilitant le démarrage par temps froidModèle:Sfn. Ce système fonctionnant à la vapeur est remplacé sur le modèle 1949 par un système à air chaud. Cette version voit également des modifications au niveau du filtre à air, qui posait constamment des problèmesModèle:Sfn. Le bloc moteur continue d’être amélioré sur les versions suivantes, notamment afin de réduire sa consommation de carburant et d’améliorer les performances du radiateurModèle:Sfn. Réduire la consommation était un enjeu important, du fait que le T-54 dispose d’une autonomie relativement limitée. L’autre solution à ce problème a consisté à doter le véhicule de réservoir de carburant externes permettant d’aller au-delà des Modèle:Unité embarqués dans les réservoirs internes. Le modèle 1947 emporte ainsi trois réservoirs cylindriques de Modèle:Unité montés à l’arrière. Ces fûts ne sont pas protégés ni reliés au système de carburant, ce qui oblige l’équipage à transférer leur contenu manuellementModèle:Sfn.

Le train de roulement est composé de cinq galets porteurs doubles montés sur une suspension à barres de torsion. Les galets ne sont pas répartis à intervalles réguliers, l’écartement entre le premier jeu de galets et le second étant plus important. Cela s’explique par la nécessité de répartir davantage le poids au niveau de la section centrale, du fait de la masse de la tourelleModèle:Sfn. À l’origine, la suspension ne disposait d’aucun moyen d’amortissement, mais pour réduire les risques de rupture, des amortisseurs de chocs sont introduits à partir du modèle 1946Modèle:Sfn. C’est aussi avec ce modèle que le chenilles prennent leur forme définitive, avec Modèle:Unité de cinquante centimètres de largeModèle:Sfn.

Les Soviétiques ont travaillé dès 1944 sur le moyen d’améliorer les capacités de franchissement des cours d’eau de leurs chars. Ce n’est toutefois qu’en 1957 que les recherches aboutissent avec le PST-54. Ce dispositif est constitué de deux paires de flotteurs fixés de chaque côté du véhicule, lui permettant de traverser une étendue d’eau à Modèle:Unité et de faire usage de son canon si la surface n’est pas trop agitée. Une version motorisée, le PST-U, voit le jour en 1958, mais le système est encombrant et complexe à utiliser, ce qui entraîne son abandon au profit de l’OPVTModèle:Sfn.

Protection

Le premier prototype du T-54 reprend la caisse du T-44 et dispose donc du même blindage que celui-ci. La tourelle est également protégée de manière similaire. La protection est augmentée de manière significative sur le modèle 1946 : la caisse dispose ainsi d’un blindage Modèle:Unité plus épais à l’avant et deux fois plus épais sur les côtés, tandis que celui de la tourelle est aussi pratiquement doublé dans toutes les directionsModèle:Sfn.

Cette augmentation de blindage entraîne de nombreux problèmes de fiabilité, les composants du train de roulement n’ayant pas été prévus pour une telle masse. Le modèle 1947 se voit donc doter d’une protection moindre sur les côtés, le blindage frontal restant cependant inchangéModèle:Sfn.

Armement et équipement

Armement principal

Initialement, deux canons de Modèle:Unité différents ont été considérés pour le T-54 : le LB-1 et le D-10T. C’est ce dernier qui fut finalement choisi le Modèle:Date-, en partie car il était plus éprouvé que son rival, étant déjà en service sur le SU-100Modèle:Sfn.

Armement secondaire

Dès le premier prototype, le T-54 est équipé d’une mitrailleuse DShKM de calibre Modèle:Unité, montée sur le toit de la tourelle pour la défense contre les aéronefsModèle:Sfn.

Les premiers modèles sont également armés de deux mitrailleuses SG-43 de Modèle:Unité. Ces armes ont l’originalité d’être montées sur les ailes avant du char et sont commandées à distance par le conducteurModèle:Sfn. Chacune de ces mitrailleuses dispose de deux chargeurs de Modèle:Nobr, mais le rechargement ne peut se faire que de l’extérieur du charModèle:Sfn. Peu pratique, ce système est remplacé à partir du modèle 1949 par une seule mitrailleuse SG-43 montée presque au centre du glacisModèle:Sfn.

Radio

Variantes

Chars de commandement

Les premiers T-54 de commandement ne font pas l’objet d’une production dédiée, mais de modifications sur des exemplaires de série. Une cinquantaine de modèles 1947 sont ainsi convertis. Le premier char de commandement produit en série est le T-54K, qui est basé sur le modèle 1951. Seulement Modèle:Unité sont construits entre 1951 et 1955, car le véhicule est destiné uniquement aux commandants de régiment ou de division, les échelons inférieurs devant utiliser du modèle standard. Par rapport à ce dernier, le T-54K emporte en plus une radio haute-fréquence RSB-T ou RSB-F-3-T ayant une portée de soixante kilomètres en morse, réduite à trente pour la voix. Le char emporte également une antenne de dix mètres à monter lorsque le char est l’arrêt, qui permet d’étendre la portée jusqu’à Modèle:Unité. Ces équipements sont alimentés par un générateur à essence. L’emport de celui-ci et des radios supplémentaires réduisent toutefois la quantité de carburant et de munitions embarquéeModèle:Sfn.

Le T-54AK est créé sur le même principe à partir du T54A et est produit à cinquante exemplaires. En plus de l’équipement radio standard, il est équipé d’une radio haute-fréquence R-112 HF AM. Celle-ci a une portée inférieure à celle du T-54K, étant limité à vingt kilomètres avec l’antenne standard et cent avec l’antenne de dix mètres, mais est beaucoup moins sujette aux problèmes et plus petite, réduisant l’impact sur la quantité de munitions embarquéeModèle:Sfn. Le T-54BK, dérivé du T-54B, est équipé pratiquement de la même manière, la seule différence étant un générateur plus moderne. Ce modèle est produit à Modèle:Unité entre 1957 et 1958Modèle:Sfn.

Artillerie autopropulsée

SU-122-54

Modèle:Voir aussi En 1948, l’usine nº174 de Omsk se voit confier la tâche de développer un canon d’assaut sur la base du châssis du T-54Modèle:Sfn. Le premier prototype, appelé « Objet 600 », est produit en Modèle:Date- et les essais se déroulent dans les mois qui suivent. Bien que le véhicule ait été approuvé pour le service, les militaires considèrent qu’un seul prototype n’est pas suffisant et trois autres sont donc produits en Modèle:Date-Modèle:Sfn. Le Conseil des ministres approuve le véhicule le Modèle:Date-, sous le nom de SU-122-54Modèle:Sfn. Le véhicule n’enthousiasme toutefois guère l’armée, le concept de canon d’assaut lourd ayant été rendu obsolète par l’introduction du T-10 et des missiles anticharModèle:Sfn. La commande est donc limitée à 250 exemplaires, mais il semble qu’elle n’ait pas été menée à terme et que seuls 77 SU-122-54 aient été produitsModèle:Sfn. Après une brève période de service, les véhicules existants ont été convertis pour d’autres usages, comme le déminage ou le dépannageModèle:Sfn.

Le SU-122-54 est armé d’un canon D-49 de Modèle:Unité installé dans une casemate montée sur le châssis. L’armement secondaire est tout aussi lourd, avec une mitrailleuse Vladimirov KPVT de Modèle:Unité coaxiale et une autre de même calibre pour la défense anti-aérienneModèle:Sfn.

ZSU-57-2

Modèle:Article détaillé À la fin de la Seconde Guerre mondiale, l’URSS ne dispose d’aucun moyen de défense aérienne au sol, en dehors de mitrailleuses sur affûtModèle:Sfn. Un projet est donc lancé en 1948 pour développer un véhicule antiaérien mobile sur la base du T-54 modèle 1947. Deux prototypes du véhicule, alors désigné Obiekt 500 sont produits en 1950 et il est accepté pour le service en 1955 sous le nom ZSU-57-2. La production ne commence toutefois qu’en 1957 et elle prend fin en 1960 après qu’un peu plus de 2000 exemplaires aient été produitsModèle:Sfn.

Le ZSU-57-2 est armé de deux canons S-68 de Modèle:Unité montés dans une tourelle ouverte, elle-même installée sur un châssis de T-54. Ce dernier est cependant très différent de son modèle : considérablement moins blindé et donc plus léger, il ne compte que quatre galets porteurs de chaque côtéModèle:Sfn. Il a été engagé au combat par les pays arabes pendant la guerre des Six Jours, celles du Kippour et du Golfe, ainsi que par le Nord-Viêt Nam pendant la guerre du Viêt Nam. Durant ces conflits, le ZSU-57-2 s’est révélé être peu efficace dans la réalisation de la mission pour laquelle il a été conçu et à principalement été utilisé contre des cibles au sol<ref>Modèle:Ouvrage</ref>.

Véhicules du génie

Le châssis du T-54 a servi de base pour plusieurs types de véhicules destinés au génie. Le MTU-12, aussi appelé MTU-1, est un poseur de pont développé à partir du début de l’année 1953 et produit entre 1955 et 1960. Le véhicule est composé d’un châssis de T-54 sur lequel est posé un pont en aluminium de Modèle:Unité et capable de supporter Modèle:UnitéModèle:Sfn. Le pont peut être déployé par un système de câbles et de poulies en environ trois minutes et récupéré en huit minutesModèle:Sfn. Le MOT est un autre système de pontage dans lequel le char lui-même est le pont : le véhicule est amené directement dans le fossé ou la rivière faisant obstacle et les autres véhicules lui passent dessus. Un prototype est construit en 1949, mais les essais se révèlent décevants et le développement n’est pas poursuiviModèle:Sfn.

Différents accessoires ont également été conçus pour le déminage et le déblaiement du terrain. Pour assurer la première mission, n’importe quel T-54 peut être équipé du PT-54, un système de rouleaux installé à l’avant du char. Ce dispositif est développé à partir de Modèle:Date- et entre en service le Modèle:Date-Modèle:Sfn. Le T-54 peut également être équipé de systèmes similaires développés ultérieurement comme le PT-55 ou le KMT-4Modèle:Sfn. Selon le même principe, le char peut être doté d’une lame de bulldozer, le BTU-54, par exemple pour creuser des positions défensives. il existe également un modèle avec une lame de chasse-neige, le STU-2, introduit en 1954 et remplacé par le STU-2M en 1961Modèle:Sfn.

Char de dépannage

Afin de pouvoir récupérer les chars endommagés, le développement d’un véhicule de dépannage basé sur le châssis du T-54 commence en 1947. Les premiers prototypes sont produits en 1951 et le véhicule accepté pour le service le Modèle:Date- sous le nom BTS-2Modèle:Sfn. Le véhicule est équipé d’une plateforme cargo à la place de la tourelle, lui permettant de transporter des pièces et du matériel de réparation, et d’un treuil de Modèle:UnitéModèle:Sfn.

Chars lance-flammes

Un premier essai d’adaptation du lance-flammes ATO-42 sur le T-54 est réalisé en 1948, mais celui-ci ne donne aucun résultat probantModèle:Sfn. Le travail se poursuit avec la construction d’un nouveau prototype en Modèle:Date-Modèle:Sfn. Celui-ci connaît néanmoins également de nombreux problèmes et le développement se prolonge jusqu’en 1954 et l’entrée en service du TO-54. Plusieurs essais sont faits par la suite pour améliorer le système. Une variante avec un lance-flamme considérablement plus puissant à la place du canon est ainsi étudiée mais n’aboutit pas. Par ailleurs, le remplacement de l’ATO-1 par un modèle amélioré, l’ATO-200, n’est finalement pas mis en œuvre sur le T-54, mais directement sur son successeur, le T-55Modèle:Sfn.

Le TO-54 est similaire à un T-54 de série, mais la mitrailleuse coaxiale est remplacée par un lance-flammes ATO-1 pouvant projeter du liquide enflammé jusqu’à Modèle:Unité. Une partie des obus est remplacée par un réservoir d’environ Modèle:Unité de mélange inflammableModèle:Sfn.

Annexes

Données techniques

Tableau récapitulatif des dimensions par versionModèle:Sfn
Version Longueur (m) Largeur (m) Hauteur (m) Garde au sol (m) Longueur de contact au sol (m) Masse (kg) Pression au sol (kg/cm²)
Modèle 1947 8,95 (hors-tout)

6,37 (caisse)

entre 0,42 et 0,44 3,84 34900 (ordre de combat) 0,93
Modèle 1949 3,20 2,38 36000 (ordre de combat) 0,82
Modèle 1951 9 (hors-tout)

6,37 (caisse)

3,27 2,40
T-54A
T-54B 36400 (ordre de combat) 0,81
Tableau récapitulatif des caractéristiques motrices par versionModèle:Sfn
Version Motorisation Puissance Puissance massique Carburant (l) Vitesse maximale (km/h) Autonomie (km) Franchissement (m)
Modèle 1947 V-2-54 diesel 520 hp

385 kW

13,3 hp/t

9,8 hp/kW

530 (interne)

180 (externe)

48 360-400 (route) 0,73 (hauteur)

2,7 (largeur)

1,4 (profondeur)

Modèle 1949 V-54 diesel 14,4 hp/t

10,6 hp/kW

50
Modèle 1951 V-54-5 diesel 530 (interne)

190 (externe)

T-54K V-54-5 diesel

L3/2 essenceModèle:NoteModèle:Sfn

515 (interne-diesel)

15 (interne-essence)Modèle:Sfn 190 (externe)

T-54A V-54-6 diesel 530 (interne)

285 (externe)

440 (sur route)
T-54B V-54B diesel 812 (interne)

200-400 (externe)

650 (sur route)
Tableau récapitulatif du blindage par versionModèle:Sfn
Version Caisse avant Caisse côtés Caisse arrière Toit Plancher Tourelle face Tourelle côtés Tourelle arrière Tourelle dessus
Modèle 1947 12 cm à 60°

24 cm (RHAe)

8 cm à 0°

8 cm (RHAe)

4,5 cm à 17°

4,5 cm (RHAe)

2-3 cm

2-3 cm (RHAe)

2 cm

2 cm (RHAe)

20 cm à 0°

20 cm (RHAe)

16-12,5 cm à 0-45°

16-17,9 cm (RHAe)

nd 3 cm à 81°

3 cm (RHAe)

Modèle 1949 10 cm à 60°

20 cm (RHAe)

20-10,8 cm à 0-60°

20-21,6 cm (RHAe)

16-86 cm à 0-60°

16-17,2 cm (RHAe)

nd
Modèle 1951 6,5-4,8 cm à 0-45°

6,5-6 cm (RHAe)

T-54A
T-54B
Tableau récapitulatif des caractéristiques de l’armementModèle:Sfn
Version Armement principal Mitrailleuses coaxiales Mitrailleuses de proue Défense anti-aérienne Munitions
Modèle 1947 1 canon D-10T de 100 mm 1 SG-43 de 7,62 mm 2 SG-43 de 7,62 mm 1 DShK de 12,7 mm 34 (100 mm)

3500 (7,62 mm) 150 (12,7 mm)

Modèle 1949 1 SG-43 de 7,62 mm 34 (100 mm)

3000 (7,62 mm) 200 (12,7 mm)

Modèle 1951 1 SGMT de 7,62 mm 1 SGMT de 7,62 mm 1 DShKM de 12,7 mm 34 (100 mm)

3500 (7,62 mm)

150 (12,7 mm)

T-54K 21 (100 mm)

1000 (7,62 mm)

150 (12,7 mm)Modèle:Sfn

T-54A 1 canon D-10TG de 100 mm 34 (100 mm)

3500 (7,62 mm)

150 (12,7 mm)

T-54B 1 canon D-10T2S de 100 mm 1 PKT de 7,62 mm 1 PKT de 7,62 mm

Liste des utilisateurs

Tableau récapitulatif des acheteurs du T-54Modèle:Sfn
Pays Nombre Observations
Modèle:Afghanistan (1980-1987) 250 Achetés d’occasion à l’URSS.
Modèle:Albanie (1946-1991) 75 Achetés à l’URSS, retirés du service avant 2018.
Modèle:Pays 165 Achetés à l’URSS.
Modèle:Pays 690 Un lot de 202 exemplaires achetés à l’URSS, puis 488 T-54A et T-54AM achetés à la Pologne.
Modèle:République populaire d'Angola env. 150 Le chiffre comprend des T-54 et des T-55 achetés à plusieurs pays du bloc soviétique.
Modèle:Pays 15 Achetés à l’Égypte.
Modèle:Pays env. 13
Modèle:Bulgarie (1946-1967) 850 Achetés à l’URSS en 1953 ; retirés du service avant 2018.
Modèle:République populaire du Kampuchéa 10 Achetés à l’URSS en 1983.
Modèle:Pays 4 Anciens chars syriens achetés à Israël. Ces véhicules ont seulement servis à des essais, sans être mis en service dans l’armée.
Modèle:Pays 2700 Les premiers véhicules ont été achetés à l’URSS, puis ils ont été produits sur place.
Congo env. 25 Le chiffre comprend des T-54 et des T-55.
Modèle:Pays 700 Achetés à l’URSS.
Modèle:Égypte (1952-1958) 350 Achetés à la Tchécoslovaquie.
Modèle:Gouvernement militaire provisoire de l'Éthiopie socialiste env. 260 Achetés à l’URSS. le chiffre comprend des T-54 et des T-55.
Modèle:Pays 50 Achetés à l’URSS en 1960.
Modèle:RSS de Géorgie env. 120 Le chiffre comprend des T-54 et des T-55AM2 achetés à la Tchécoslovaquie.
Modèle:Pays 8 Achetés à l’URSS en 1974.
Modèle:Pays 574 Un premier lot de 200 véhicules achetés à l’URSS, puis 274 achetés à la Tchécoslovaquie.
Modèle:Pays 60 Achetés à la Libye en 1981.
Modèle:Pays env. 300 Achetés à l’URSS en deux fois en 1958 et 1967.
Modèle:Pays env. 1500 Le chiffre comprend des T-54 et T-55 capturés pendant les guerres contre ses voisins arabes. Modifiés et renommés Ti-67 et Tiran-4.
Modèle:Kurdistan env. 250 Le chiffre comprend des T-54, T-55 et Type 69 pris à l’Irak.
Modèle:Royaume du Laos 15 Achetés à l’URSS en 1973.
Modèle:Pays env. 180 Achetés à la Syrie en 1991. Le chiffre comprend des T-54 et T-55.
Modèle:Libye (1969-1972) 800 Achetés à l’URSS en trois fois en 1970, 1975 et 1976.
Modèle:Pays 12 Toujours en service en 2018.
Modèle:Royaume du Maroc 120 40 T-54B achetés à l’URSS en 1960, puis 80 à la Tchécoslovaquie.
Modèle:Pays 250 Achetés à l’URSS en 1960.
Modèle:Pays 60 Achetés à l’URSS en 1981.
Modèle:Pays 20 Achetés à l’URSS en 1984.
Modèle:Pays 100 Achetés à l’URSS en 1968.
Modèle:Pays 24 Achetés à l’URSS en 1973.
Modèle:République populaire de Pologne 3000 Quelques exemplaires achetés à l’URSS, mais la majeure partie a été produite sous licence dans le pays.
Modèle:Rwanda (1962-2001) env. 24 Le chiffre comprend des T-54 et des T-55.
Modèle:Pays 135 100 exemplaires achetés à l’URSS en 1972, puis 35 supplémentaire achetés à l’Égypte en 1977.
Modèle:République démocratique du Viêt Nam 400 Achetés à l’URSS en 1969.
Modèle:Soudan (1956-1970) 50 Achetés à l’URSS en 1969.
Modèle:Syrie (1932-1958) 850 Achetés en trois fois à l’URSS en 1958, 1967 et 1978.
Modèle:Pays 32 Achetés à l’Allemagne de l’Est en 1979.
Modèle:Pays 2 Achetés à l’Égypte.
Modèle:Pays 16 Achetés à l’URSS en 1974.
Modèle:République fédérative populaire de Yougoslavie 160 Achetés à l’URSS.
Modèle:Pays 5 Achetés à l’URSS en 1975.
Modèle:Pays 20 Achetés à l’URSS en 1984.


Bibliographie

Articles connexes

Liens externes

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Notes et références

Notes

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