Panzerkampfwagen V Panther

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Le Panzerkampfwagen Modèle:V Panther (Sd.Kfz. 171) est un char de combat moyen produit par l’Allemagne pendant la Seconde Guerre mondiale. Il a connu son baptême du feu en Modèle:Date- lors de la bataille de Koursk.

Conçu pour contrer le char T-34 soviétique et remplacer les Panzer III et les Panzer IV, il servit en définitive à leurs côtés, jusqu'à la fin de la guerre, en trois versions principales : « D », « A » et « G » )Modèle:Note. Une version « F », ainsi qu’un successeur, le Panther II, n’ont pas vu le jour du fait de la fin de la guerre. Son châssis devait servir de base à toute une gamme de véhicules dérivés, mais peu se sont concrétisés en dehors d’un char de dépannage, le Bergepanther, d’un chasseur de chars, le Jagdpanther, et de deux véhicules de commandement.

L’épaisseur de son blindage frontal incliné et la puissance de son canon de Modèle:Unité KwK 42, conjuguée à des systèmes de visée performants, en firent un adversaire redoutable à longue distance. Il resta toutefois handicapé tout au long de sa carrière par des problèmes de mobilité et de fiabilité, ayant pour origine sa mise en service hâtive et son poids excessif. Par ailleurs, son coût élevé tant en main d’œuvre qu'en matériaux, dans une Allemagne devant faire face à des pénuries de plus en plus importantes, impacta négativement sa production, et le Panther se trouva toujours en nette infériorité numérique face au Sherman américain et au T-34 soviétique.

Considéré - malgré ses défauts - comme l'un des meilleurs chars de la Seconde Guerre mondiale, le Panther a servi de référence pour le développement de la plupart des chars de l'après-guerre.

Développement

Contexte

Le Modèle:Date-, les Allemands lançaient l’Opération Barbarossa visant à envahir l’Union soviétique, ils étaient alors convaincus de pouvoir remporter une victoire rapide en raison de la supériorité de leurs tactiques et de leurs blindés. Si ce dernier point était en partie exact en ce qui concerne le gros des forces blindées soviétiques, constituées en grande partie de T-26 et de chars BT obsolètes, les Allemands sous-estimèrent en revanche grandement les capacités des T-34, KV-1 et KV-2, qui étaient en réalité techniquement supérieurs à tous les blindés allemandsModèle:Sfn. Ainsi, bien que présents en petit nombre et souvent confrontés à des problèmes de commandement et de logistique, ces derniers parvenaient régulièrement à mettre en difficulté leurs opposants à l’échelle locale et leur quasi-invulnérabilité aux canons allemands, en dehors du 88 mm Flak 18/36/37, avait un impact dévastateur sur le moralModèle:Sfn. Finalement une commission spéciale fut créée en Modèle:Date- par les Allemands pour enquêter sur le problème et y trouver une solutionModèle:Sfn.

Le général Guderian fit alors un rapport détaillé à cette commission, dans lequel il identifiait trois problèmes des blindés allemands par rapport à leurs opposants, dans l’ordre d’importance : manque de puissance de l’armement, mobilité inférieure, en particulier dans la boue et la neige, blindage inférieur. Il proposa d’améliorer les chars existant, en mettant l’accent sur l’armement et de développer de nouveaux modèlesModèle:Sfn. Ainsi furent développés de nouvelles versions mieux armées du Panzer III et du Panzer IV appelées respectivement Modèle:Info (modèle) J et Ausf. G. La seconde recommandation conduisit d'une part à l'accélération d'un projet de char lourd dont les études avaient démarré en 1937<ref>Tom Jentz, Hilary Doyles, Peter Sarson, Tiger I Heavy Tank 1942-1945, Osprey Publishing Ltd, 1993 p 3 Modèle:ISBN </ref>, qui allait devenir le Tigre et d'autre part au démarrage d'un programme de char moyen de Modèle:Unité, le futur PantherModèle:Sfn.

Développement initial

Schéma montrant les profils des chars proposés par MAN et Daimler-Benz.
Les propositions des deux concurrents pour le Panther : en haut celle de MAN, en bas celle de Daimler-Benz.

Deux entreprises furent mises en compétition pour concevoir le char de Modèle:Unité, qui reçut le code Modèle:NobrModèle:Note : Daimler-Benz et MAN AG. Ces entreprises ne devaient concevoir que le châssis : la tourelle et son armement ayant déjà été développés par Rheinmetall, ils seraient communs à tous les prototypesModèle:Sfn.

Daimler-Benz réalisa au printemps 1942 trois prototypes, tous très proches du T-34, l’un étant même équipé d’un moteur diesel presque identique à celui du blindé russe. Ils se distinguaient cependant de celui-ci par leur suspension à lames, identique à celle utilisée par les Allemands depuis le Panzer I. L’autre différence était l’emploi de chenilles de faible largeur, générant une pression au sol de l’ordre de Modèle:Unité, à peine mieux que le Panzer IV et insuffisant pour résoudre le problème de la mobilité dans la boue ou la neigeModèle:Sfn. Le Modèle:Langue lista également d’autres problèmes : risque de tir ami en raison de la trop grande ressemblance avec le T-34, risque d’endommager le canon en abordant les pentes, celui-ci dépassant excessivement à l’avant, largeur trop faible rendant difficile l’adaptation de la tourelle RheinmetallModèle:Sfn. Il avait néanmoins la préférence de Hitler, qui voulut passer commande de 200 unités dès le début du mois de Modèle:Date-, alors qu’il n’avait encore vu qu’une maquette en bois, aucun prototype n’étant achevé avant le mois de maiModèle:Sfn.

De son côté, le Modèle:Langue, et en particulier l’ingénieur en chef Heinrich Ernst Kniepkamp, trouvait la proposition de MAN plus performante<ref>Modèle:Article</ref>. De conception assez classique au premier abord, le prototype de MAN se distinguait cependant totalement des précédents chars allemands par sa suspension à double barre de torsion et un soin particulier apporté au train de roulement et aux chenilles, ce qui permettait de limiter la pression au sol à Modèle:UnitéModèle:Sfn. Il n’était cependant pas exempt de défauts, son poids tout d’abord : initialement prévu à Modèle:Unité, il grimpa rapidement à Modèle:Unité, très largement au-dessus de la limite de Modèle:Unité qui avait été fixée dans le cahier des chargesModèle:Sfn. Il était également coûteux à produire et la conception de son train de roulement le rendait difficile à réparer sur le terrainModèle:Sfn. Finalement, le Modèle:Date-, le Modèle:Langue parvint à faire revenir Hitler sur sa décisionModèle:Sfn. Une première série de pré-production fut commandée dès le Modèle:Date-, sous le nom de Modèle:LangueModèle:Sfn.

Les essais réalisés en Modèle:Date- validèrent globalement la conception, mais mirent en lumière un certain nombre de défauts, dont beaucoup provenaient de l’augmentation de la masse du char : prévus pour Modèle:Unité, le moteur, la transmission et le train de roulement souffraient grandement du poids supplémentaire, ce qui causait des pannes fréquentesModèle:Sfn. Malgré ces défauts, l'armée avait besoin d’urgence du nouveau char et la production de l'engin fut immédiatement lancée, la série étant au passage renommée Ausfūhrung DModèle:Sfn.

Production

Photographie montrant la chaîne d’assemblage du Panther, avec les châssis en cours d’assemblage les uns derrières les autres, tandis qu’une grue en soulève un par dessus les autres.
Chaîne d’assemblage du char Panther en 1944.

La production commença à la fin du mois de Modèle:Date-, avec pour objectif de livrer 250 exemplaires pour le Modèle:Date-Modèle:Sfn. Afin d’accélérer la cadence, elle ne fut pas confiée seulement à MAN, mais également à Daimler-Benz, Henschel et MNH (Modèle:Langue)Modèle:Sfn. Le modèle de production était identique au deuxième prototype de MAN, mais la tourelle Rheinmetall comportait quelques modifications dans sa forme générale, au niveau de la coupole du chef de char et du frein de boucheModèle:Sfn. Les tests réalisés en janvier et Modèle:Date- montrèrent cependant l’existence de nombreux problèmes tant dans la conception que dans la fabrication, résultant de la mise en production précipitée du char. Les pannes mécaniques étaient ainsi fréquentes et le moteur à essence avait une fâcheuse tendance à prendre feuModèle:Sfn.

À la fin du mois de mars, quatre-vingt-dix véhicules avaient été produits, mais ils présentaient tant de problèmes qu’ils ne pouvaient guère être utilisés que pour l’entraînement. Parallèlement, afin de ne pas ralentir la cadence de production et pouvoir tenir l’objectif, les entreprises impliquées décidèrent de terminer la première série de 250 chars sans faire de modifications, ceux-ci devant par la suite être envoyés à l’entreprise DEMAG (Modèle:Langue) qui effectuerait les corrections, ce qui fut fait en avril et en Modèle:Date-. Cette reconstruction ne fut néanmoins pas suffisante et les tests ultérieurs continuèrent de révéler des problèmes, parfois majeurs, qui faisaient l’objet de corrections au fur et à mesure ; début juin, entre les chars immobilisés par les pannes et ceux en reconstruction, l’armée allemande n’avait toujours pas de Panther opérationnelModèle:Sfn.

Fichier:Panther Thun 1.jpg
Panther Modèle:Info G

La production du modèle D prit fin en Modèle:Date-, après la production de 850 exemplaires, et il fut remplacé par le modèle A. Celui-ci incluait les modifications qui avaient été introduites sur le Panther D au fil de la production, ainsi qu’une tourelle légèrement redessinée, notamment au niveau de la coupole du chef de charModèle:Sfn. Le Panther A fut produit pendant plus d’un an, avant d’être progressivement remplacé à partir du début de l’année 1944 par le modèle G, le modèle A restant toutefois en production jusqu’en Modèle:Date- dans certaines usines. Le Panther G était sensiblement différent de ses prédécesseurs et incluait des modifications qui avaient été envisagées pour le Panther II, désormais abandonné ; en particulier l’inclinaison et l’épaisseur du blindage avant et latéral furent modifiées, tandis que la plage arrière était redessinée. Ces changements ne bouleversaient cependant pas les performances d’ensemble du char, qui restaient globalement les mêmes que celles de son prédécesseurModèle:Sfn.

La destruction par les bombardements puis la capture progressive des usines par les Alliés ralentit peu à peu la production à partir de 1944 : l’objectif de production du modèle G ne put jamais être atteint et le modèle F, dont la mise en service était prévue pour Modèle:Date-, ne parvint pas à être mis en productionModèle:Sfn. Par ailleurs, aux problèmes de qualité engendrés par le recours à une main-d'œuvre de moins en moins qualifiée (ou même forcée) s'ajoutèrent l'appauvrissement de l'Allemagne en métaux rares (manganèse, molybdène) dont la conséquence fut une perte de dureté et de résilience pour les blindages produits à la fin de la guerre Modèle:Sfn.

Production par modèle
Modèle Quantité Période de fabrication
Modèle:Info D ~850 jan. à sept. 1943
Modèle:Info A ~2.200 août 1943 à août 1944
Modèle:Info G ~2.950 mars 1944 à avril 1945
Total ~6.000<ref group=A name="Production"/>

Le Panther II

Dès l’été 1942, alors que les modèles de pré-série du Panther n’étaient même pas encore terminés, l'Allemagne commença à envisager un Modèle:Nobr. Cette hâte avait pour origine la crainte que le blindage du Panther tel qu’il était prévu ne soit pas suffisant à moyen terme et qu’il soit encore nécessaire de le renforcer, ce qui n’était pas possible sur le premier PantherModèle:Sfn. En Modèle:Date-, des spécifications furent émises pour un char de Modèle:Unité avec un blindage compris entre Modèle:Unité pour la tourelle et l’avant de la caisse et Modèle:Unité pour les côtés. Par la suite, le développement du Modèle:Nobr fut étroitement lié à celui du Tigre II, les deux chars possédant de nombreux éléments communs, par exemple le moteur ou les chenillesModèle:Sfn. DEMAG reçut en Modèle:Date- le contrat de développement du char, dont l’entrée en service était prévue pour Modèle:Date-. Le projet s’essouffla cependant rapidement dès l’été 1943 et bien qu’ayant reçu commande de deux prototypes en Modèle:Date-, MAN ne construisit qu’un seul châssis, qui était encore inachevé lorsqu’il fut capturé par les Américains à la fin de la guerreModèle:Sfn.

Caractéristiques

Motorisation

La proposition initiale de MAN envisageait trois moteurs : un moteur diesel, le MB502, et deux moteurs à essence, les Maybach HL210 et Maybach HL230Modèle:Sfn. Finalement, le moteur retenu pour la version de production du Panther fut le HL210, un V12 de Modèle:Unité qui était également celui initialement prévu pour le Tigre. Au moment où ce moteur fut sélectionné, le ratio poids/puissance était de Modèle:Unité, une bonne performance, supérieure à celle du T-34, mais les hausses de poids successives dégradèrent considérablement ce résultat par la suite. Plus problématique encore, il apparut rapidement que le moteur surchauffait rapidement lorsqu’il était en surrégime, or il n’était pas rare que les conducteurs inexpérimentés le sollicitent trop, causant alors des incendies, et dans certains cas la perte totale du véhicule. Seuls les 250 premiers véhicules furent donc équipés de ce moteur, qui fut ensuite remplacé par le Maybach Modèle:Nobr. Celui-ci avait une puissance de Modèle:Unité, mais surtout un meilleur couple, ce qui améliorait l’accélération et le comportement dans les pentesModèle:Sfn. La vitesse maximale restait en revanche plus ou moins la même entre les deux moteurs. Elle était pour le modèle D d’environ Modèle:Unité sur route, mais en pratique les conducteurs dépassaient rarement les Modèle:Unité pour ne pas endommager le moteur ; la vitesse maximale atteignable hors-route était d’environ Modèle:Unité. Ces performances étaient similaires à celles d’autres chars moyens équipés de moteurs à essence, mais inférieures à celles de ses opposants dotés de moteurs diesel, comme le T-34Modèle:Sfn.

Malgré les demandes de Guderian pour que le Panther soit équipé d’une boîte de vitesses à présélection Maybach Olvar, qui aurait beaucoup facilité la tâche du conducteur, il reçut initialement une plus classique boîte manuelle à sept vitesses et synchroniseur Modèle:Nobr, produite par Zahnradfabrik FriedrichshafenModèle:Sfn,Modèle:Sfn. Ce choix était basé sur l’idée qu’une boîte de vitesse plus simple serait également plus fiable, toutefois elle nécessitait également des conducteurs plus expérimentés afin d’éviter les à-coups et les erreurs, or le manque d’essence et de chars disponibles limitaient souvent le temps de formation des nouveaux conducteursModèle:Sfn.

Le Panther comptait de chaque côté huit double-roues de route de grand diamètre entrecroisées, qui étaient montées sur les doubles barres de torsion et répartissaient la charge sur chaque chenilleModèle:Sfn. Les roues connurent des débuts difficiles : en raison de l’augmentation de la masse du char, elles subissaient dans les virages une tension supérieure à ce que leurs boulons pouvaient supporter et avaient de ce fait tendance à se fracturer et à s’arracher. Le problème fut résolu à l’automne 1943 en augmentant le nombre de boulons, mais est symptomatique des difficultés causées par la hausse de la masse conjuguée au manque de testsModèle:Sfn. Les chenilles étaient constituées de quatre-vingt-six segments larges de Modèle:Unité, ce qui permettait au char de n'exercer qu'une pression de Modèle:Unité, malgré son poids avoisinant les Modèle:UnitéModèle:Sfn.

Les réservoirs avaient une capacité totale de Modèle:Unité, ce qui, malgré une consommation de Modèle:Unité lui procurait une autonomie de Modèle:Unité sur route, réduite cependant à Modèle:Unité en tout-terrainModèle:Sfn. L’utilisation d’essence comme carburant générait un risque important d’incendie et les équipages étaient incités à être particulièrement vigilants sur l’état du circuit de carburant et lors des ravitaillementsModèle:Sfn.

L’ensemble moteur souffrit longtemps de problèmes de fiabilité et les pannes étaient fréquentes sur tous ses composants. Les causes étaient multiples, mais principalement liées à la mise en production rapide du char avec seulement un prototype, ainsi qu’à l’augmentation du blindage qui fit que la masse du char était bien supérieure à celle pour laquelle l’ensemble moteur avait été conçu.

Armement et équipement

Armement principal

Modèle:Article détaillé

Fichier:7,5-cm-KwK 42 L-70 Munster.jpg
7,5-cm-KwK 42 L-70 au musée de Munster

Le Panther a été conçu dès l’origine comme plateforme pour le canon Rheinmetall 7,5-cm KwK 42 L/70, avec trois types de munitions. La Modèle:Langue (PzGrPatr) 39/42 était une munition anti-char classique pour l’époque, composée d’une charge explosive et d’une pointe durcie, l’idée étant que l’obus pénètre le blindage et explose à l’intérieur du blindé ennemi ; sa vélocité en sortie de bouche était de Modèle:UnitéModèle:Sfn. La PzGrPatr 40/42 était une munition antichar spéciale, sans charge explosive, mais avec un cœur en tungstène, destinée à percer les blindages les plus épais, cependant, en raison de la pénurie de tungstène touchant l’Allemagne, ces munitions étaient strictement rationnées et ne devaient être utilisées qu’en cas d’urgence ; sa vitesse en sortie de bouche était encore plus élevée, à Modèle:Unité. Enfin la Modèle:Langue 42 était un obus explosif classique destiné à être utilisé contre les véhicules légers, l’infanterie et les bâtiments, à cet effet la fusée pouvait être réglée pour exploser à l’impact ou à retardementModèle:Sfn. La dotation en munition était de soixante-dix-neuf obus sur les modèles D et A, puis de 82 sur le modèle G, cette augmentation ayant été permise par les modifications de l'inclinaison du blindage latéralModèle:Sfn.

La traverse du canon se faisait par un système hydraulique, d’abord à une seule vitesse, puis à vitesse variable à partir du modèle A, ce qui permettait d’effectuer une rotation complète entre Modèle:Unité selon la vitesse sélectionnéeModèle:Sfn. L’optique de visée était initialement un viseur binoculaire Modèle:Nobr, qui fut remplacé par un viseur monoculaire Modèle:Nobr en Modèle:Date-Modèle:Sfn.

Avec le PzGrPatr 39/42, le Panther pouvait transpercer Modèle:Unité de blindage incliné à Modèle:Unité à Modèle:Unité, et Modèle:Unité à la même distance avec la PzGrPatr 40/42, ce qui lui permettait de détruire n’importe quel char en service, d’autant plus que ses optiques lui permettaient de bénéficier d’une probabilité de toucher sa cible au premier tir de 97 %Modèle:Sfn.

Armement secondaire

L’armement secondaire était constitué de deux mitrailleuses MG34T de Modèle:Unité. L’une était montée dans la tourelle, à droite du canon et tirait dans le même axe que celui-ci. L’autre était située en proue et tirait à travers un simple volet blindé, dit Modèle:Citation car il s’ouvrait et se fermait de la même manièreModèle:Sfn. Ce système fut remplacé à partir de Modèle:Date- par un port de tir arrondi Modèle:Nobr qui permettait d’élargir le champ de tir et de supprimer le périscope de l’opérateur radio, l’arme étant dotée de son propre viseur Modèle:NobrModèle:Sfn. À partir d’Modèle:Date-, un rail circulaire fut par ailleurs installé sur la coupole du chef de char pour permettre l’installation d’une troisième MG34, mais l’arme n’était pas systématiquement installéeModèle:Sfn. La dotation en munition pour les mitrailleuses était de Modèle:UnitéModèle:Sfn.

Pour la défense rapprochée ou en cas d’évacuation, l’équipage avait à sa disposition un pistolet mitrailleur MP38 ou MP40 et quelques grenades ; chaque membre d’équipage était en outre armé d’un pistolet P38 ou, plus rarement, LugerModèle:Sfn.

Équipements électroniques

Le Panther était équipé d’une radio Modèle:Nobr, dotée d’un émetteur de Modèle:Unité et d’un récepteur d’ondes ultra-courtes, qui opérait dans la bande Modèle:Unité. Son antenne de deux mètres était installée sur le plan arrièreModèle:Sfn. Elle était à la charge du membre de l’équipage installé à l’avant droit de la caisse et qui servait également la mitrailleuse de proue.

À l’automne 1944, un petit nombre de Panther G furent également équipés de dispositifs de vision nocturneModèle:Sfn.

Protection

Fichier:PantheraScheme.jpg
Disposition et épaisseur du blindage du Panther
Photographie prise dans un musée et montrant de face un char Panther A peint en camouflage et couvert d’un revêtement granuleux.
Panther recouvert de zimmerit au Musée des blindés de Saumur

L’épaisseur de Modèle:Unité du blindage frontal n’était pas prévue à l’origine, le prototype se limitant à Modèle:Unité, mais fut parmi les corrections que l’armée demanda d’intégrer aux modèles de pré-série. Les inquiétudes quant au fait que le Panther pourrait ne pas être suffisamment blindé persistèrent néanmoins, et Hitler lui-même proposa que le blindage frontal soit augmenté à Modèle:Unité. La demande fut toutefois repoussée par MAN, sur la base des difficultés techniques que cela poseraitModèle:Sfn. Le blindage fut par ailleurs fortement modifié sur le modèle G, l’inclinaison des plaques latérales étant diminuée à Modèle:Unité tandis que leur épaisseur était augmentée à Modèle:Unité pour conserver la même valeur théorique de blindage. En retour, pour éviter d’augmenter la masse totale du char, l’épaisseur de la plaque frontale inférieure fut abaissée à Modèle:Unité et celle du dessous à Modèle:UnitéModèle:Sfn.

Même s’il n’avait pas été augmenté autant que le désirait Hitler, le blindage frontal du Panther lui permettait à ses débuts de résister à la plupart des chars disponibles chez les Alliés : le Sherman M4A2 par exemple, avec son canon de Modèle:Unité ne pouvait espérer le transpercer, y compris à bout portant ; même le T-34/85 devait s’approcher à au moins Modèle:Unité pour avoir une chance. Cette caractéristique, conjuguée à sa propre puissance de feu, lui donnait un avantage certain, puisque la plupart des chars ennemis devaient largement entrer dans l’enveloppe de tir efficace du Panther avant d’être eux-mêmes à portée. Cependant, les chars Staline et Pershing qui commencèrent à apparaître à partir de 1944 constituaient des adversaires trop puissants pour le PantherModèle:Sfn.

Si le blindage frontal était particulièrement résistant, on ne peut toutefois pas en dire autant du blindage latéral, qui constituait une faiblesse majeure, pouvant être transpercé à au moins Modèle:Unité par la plupart des canons alliésModèle:Sfn. Par ailleurs, le blindage souffrait d’un autre défaut majeur, sans lien avec son épaisseur : lorsqu’un obus touchait la partie inférieure du mantelet de la tourelle, la forme circulaire de celui-ci le déviait vers le bas, soit directement dans le toit faiblement blindé de la caisse. Ce défaut ne fut corrigé qu’à l’automne 1944 avec la modification du mantelet dont l’arrondi fut cassé par un angle droitModèle:Sfn.

À partir de Modèle:Date-, les Panther furent recouverts en usine d’un revêtement en Zimmerit, une pâte durcissant à l’air qui, étant constituée de matériaux non-ferreux, empêchait de coller des mines magnétiques sur le char en mettant une distance entre les aimants de la mine et la surface métallique du blindageModèle:Sfn. La Zimmerit fut toutefois abandonnée à partir de Modèle:Date-, certains rapports en provenance du front faisant état que le revêtement prenait feu lorsque le char était atteint par des tirsModèle:NoteModèle:Sfn.

Le Panther était également équipé à l’origine de six lance-grenades fumigènes disposés par groupe de trois de chaque côté de la tourelle. Ils avaient pour but de créer un écran de fumée pour dissimuler le char en cas de nécessité. Les premiers combats montrèrent toutefois qu’ils étaient vulnérables aux armes légères et aux éclats, qui les mettaient hors d’usage ou les faisaient se déclencher intempestivementModèle:Sfn. En Modèle:Date-, un nouveau système de lance-grenade fut installé sur le toit de la tourelle, qui permettait non seulement de tirer des fumigènes, mais également des grenades antipersonnel pour repousser l’infanterie qui tenterait d’aller au contact du charModèle:Sfn.

Équipage

Fichier:Bundesarchiv Bild 101I-244-2323-06A, Ostfront-Süd, Panzersoldaten.jpg
Équipage de Panther

Le chef de char était généralement un sous-officier, sauf s’il commandait également le peloton, auquel cas c'était un lieutenantModèle:Sfn. Dans ce dernier cas, ou dans celui d’un commandant de compagnie, le chef de char devait, outre son propre char, également diriger les autres véhicules de son unitéModèle:Sfn. Lorsqu’il était assis sur son siège, situé à gauche du canon, le chef de char pouvait voir à l’extérieur par les fentes de vision de la coupole surmontant sa place, qui furent remplacées par des épiscopes à partir du Panther A, ces derniers améliorant grandement sa visibilitéModèle:Sfn. Il pouvait aussi se tenir debout sur une petite plateforme, lui permettant alors de sortir la tête de la tourelle : cela lui permettait d’avoir une excellente perception de son environnement, mais le rendait également beaucoup plus vulnérableModèle:Sfn. De son poste, il pouvait repérer l’ennemi, donner la direction générale de pointage au tireur et lui indiquer les corrections éventuelles à effectuer après un tirModèle:Sfn.

Le tireur était le deuxième membre de l’équipage en ordre d’importance après le chef de char, qu’il remplaçait par ailleurs si celui-ci était mis hors de combat ou absent. Le pilote était installé à l’avant gauche de la caisse. Outre la conduite du char, il avait également sous sa responsabilité la maintenanceModèle:Sfn. À sa droite se trouvait le radio, qui servait également la mitrailleuse de proue ; il devait en outre remplacer le chargeur si celui-ci était mis hors de combatModèle:Sfn.

Le poste de chargeur enfin, était traditionnellement attribué au membre de l’équipage le moins expérimenté. Il s’agissait d’une fonction particulièrement pénible : outre la difficulté qu’il y a à manipuler des obus dans l’espace étroit d’un char par ailleurs souvent en mouvement lors du chargement, le chargeur ne pouvait se tenir debout du fait de la hauteur limitée de la tourelle, l’obligeant à exécuter sa tâche courbé, une position assez peu ergonomiqueModèle:Sfn. Le chargeur avait également sous sa responsabilité la mitrailleuse coaxiale, ce qui empêchait de fait le char d’utiliser le canon et la mitrailleuse en même tempsModèle:Sfn.

Variantes

Chars de commandement

Photographie prise dans un musée montrant un char Panther vu de profil ; il est peint en couleur camouflage et porte le numéro II01 en rouge sur la tourelle.
Befehlspanther Sdkfz 267 sur base de Panther A. Les antennes supplémentaires sont visibles à l’arrière.

Le Panther fut décliné en deux versions destinées au commandement et la liaison, qui emportaient notamment du matériel radio supplémentaire. Le Modèle:Langue était destiné aux commandants de régiments et de bataillons, il était équipé d’une radio Modèle:Nobr dont la portée était d’environ soixante-cinq kilomètres, en complément du Modèle:Nobr dont la portée était d’environ huit kilomètres. Ce matériel nécessitant de la place, le char n’emportait que soixante-quatre obus et n’avait pas de mitrailleuse coaxiale. 350 exemplaires furent produits en usine, mais il existait aussi un kit permettant de convertir un Panther classique directement sur le frontModèle:Sfn.

Le Modèle:Langue était quant à lui un véhicule dédié à la liaison air-sol. Il était similaire au véhicule de commandement Modèle:Nobr, mais avec une radio Modèle:Nobr au lieu de la Modèle:Nobr. Seulement quarante exemplaires furent produits, la disparition de la Luftwaffe du ciel à partir de 1944 lui ôtant l’essentiel de son intérêt opérationnelModèle:Sfn.

Char de dépannage : le Bergepanther

Photographie d’époque d’un Bergepanther vu de trois-quart avant dans un hangar.
Bergepanther.

Dès la sortie du Panther et du Tigre, les Allemands se trouvèrent confrontés au problème de leur dépannage : le projet de tracteur lourd Modèle:Nobr qui aurait dû remplir ce rôle avait été arrêté avant d’entrer en productionModèle:Sfn. Par ailleurs, si des solutions existaient pour tracter un char lourd, comme utiliser plusieurs tracteurs ou ancrer des treuils dans le sol, elles n’étaient pas utilisables dans l’environnement dangereux du frontModèle:Sfn. Les Allemands commencèrent donc étudier en Modèle:Date- la conception d’un véhicule blindé capable de tracter un Panther, qui devrait être prêt pour l’opération Citadelle prévue pour l’étéModèle:Sfn. Les vingt-deux premiers Bergepanther étaient simplement des caisses de Panther D prélevées sur la production : les dix premiers véhicules n’avaient même pas d’équipement de tractage et les troupes durent improviser avec ce qu’elles avaient sous la main ; les douze suivants furent équipés de barres de dépannage, mais n’avaient toujours ni treuil, ni moyen d’ancrage. La production du Bergepanther sur une chaîne dédiée commença en Modèle:Date- et fut confiée à l’entreprise Siebert AG, qui convertissait en Bergepanther des Panther trop endommagés pour continuer à servir de char de combat. Le nombre d’exemplaires produits ou convertis est de 233 à partir du Modèle:Nobr et 94 à partir du Modèle:NobrModèle:Sfn.

Dans sa version de production, le Bergepanther emportait un treuil de Modèle:Unité. Il était armé d’une mitrailleuse MG 34 pour l’autodéfense et pouvait également être équipé en option d’un canon Modèle:Lnobr à l’avant, bien que très peu semblaient avoir effectivement reçu cette armeModèle:Sfn.

Chasseurs de char

Modèle:Article détaillé

Jagdpanther peint en couleur camouflage, vu de trois-quart avant dans un musée.
Jagdpanther.

En Modèle:Date-, le Modèle:Langue demanda à Krupp de concevoir un véhicule intégrant un canon antichar de Modèle:Unité sur un châssis de Panther. Krupp s’étant déclaré incapable d’effectuer un tel travail dans les délais exigés, le projet fut partagé avec Daimler-Benz en octobreModèle:Sfn. Une maquette du véhicule fut présentée à Hitler le Modèle:Date-, alors qu’un premier prototype était terminé au même moment, un second l’étant quelques semaines plus tardModèle:Sfn. La production commença en Modèle:Date- et ne s’arrêta qu’à la capture des usines par les Alliés en Modèle:Date-, le nombre total d’exemplaires produit étant d’environ 413Modèle:Sfn.

Fortifications

La tourelle du Panther commença à être utilisée dans les fortifications à partir de la fin de l’année 1943. Il ne s’agissait cependant pas dans la majeure partie des cas de la tourelle de série, mais d’une variante spécialement modifiée à cet usage, dont le blindage du toit était augmenté pour atteindre les Modèle:Unité, ceci afin de lui permettre de mieux résister aux bombardements d’artillerie. Les composants de ces tourelles, dites Modèle:Langue, étaient produits par les entreprises Modèle:Langue et Modèle:Langue puis assemblées par DEMAGModèle:Sfn. Elles étaient ensuite montées sur des emplacements de combat et de vie préfabriqués appelés Pantherturm, l’ensemble étant ensuite enterré en ne laissant dépasser que la tourelle, ce qui en faisait une cible difficile à voir, et encore plus à atteindre. Au total, 268 tourelles ont été installées, principalement sur le mur de l'Atlantique et la ligne Siegfried, mais aussi sur la ligne Hitler, la ligne gothique et la ligne Panther-WotanModèle:Sfn.

Projets non réalisés

Il y eut de nombreuses études afin d’utiliser le châssis du Panther comme plateforme d'artillerie et comme véhicule de support. Bien que certaines parvinrent à un stade avancé de conception, aucune ne déboucha, principalement parce que la production de châssis était trop faible pour permettre d'en distraire une partie pour ces applications.

Il y eut également de nombreuses études en vue d’utiliser le châssis du Panther comme base pour de l’artillerie autopropulsée. Krupp fit quatre propositions à l’automne 1942 : le Modèle:Nobr et le Modèle:Nobr montaient dans une tourelle respectivement un canon de Modèle:Unité K.43 pour l’un et un de Modèle:Unité s.F.H.43L/35.5 pour l’autre ; d’un autre côté le Modèle:Nobr et le Grille 15 utilisaient les mêmes pièces, mais dans une configuration différenteModèle:Sfn. Les Heuschreke firent l’objet d’une commande de deux prototypes en Modèle:Date-, mais elle fut annulée en mai et les véhicules ne semblent pas avoir dépassé le stade de la planche à dessin. Une maquette en bois des Grille fut réalisée en Modèle:Date- et un prototype commandé en Modèle:Date-. Le développement continua tout au long de l’année 1943, voyant notamment le remplacement des canons prévus initialement par le Modèle:Unité Modèle:Nobr pour le Modèle:Nobr et le Modèle:Unité s.F.H. pour le Modèle:Nobr. Toutefois le contrat fut là encore annulé, le Modèle:Date-Modèle:Sfn. Krupp poursuivit néanmoins le travail sur les canons automoteur sur base de Panther et fit en 1944 toute une série de propositions utilisant le 15 cm s.F.H. 18 avec différentes configurations, toutes étant rejetéesModèle:Sfn. De son côté, Rheinmetall fit également toute une série de propositions de canons automoteurs utilisant les mêmes pièces d’artillerie que les propositions de Krupp, mais tous ces projets restèrent au stade du dessinModèle:Sfn.

À côté de l’artillerie conventionnelle, Krupp s’est également penché sur l’artillerie anti-aérienne. En Modèle:Date- un premier projet vit le jour pour installer un canon de 8,8 cm Flak L/41Modèle:Sfn. L’armée mit toutefois fin à ce projet en Modèle:Date-, de même qu’à un projet similaire de Rheinmetall, sans qu’aucun soit allé plus loin que le stade de la maquette. Les raisons de cet abandon étaient la nécessité de consacrer les ressources à des projets plus importants, conjuguée au fait que la menace venait davantage d’avions attaquant à basse qu’à haute altitude, alors que le canon de Modèle:Unité était plus adapté à ces derniersModèle:Sfn. Parallèlement Daimler-Benz fut chargé de concevoir une tourelle pouvant accueillir une variante haute-performance de deux canons de 3,7 cm Flak 43, destinée à être monté sur le châssis du Panther, le véhicule ayant la dénomination Modèle:Nobr. Ce projet atteignit un stade avancé avant d’être annulé en Modèle:Date- au motif que l’armement était trop léger pour un châssis de cette tailleModèle:Sfn.

Enfin, Rheinmetall fut chargé de l'étude d'une tourelle pour un Panzerbeobachtungswagen Panther (véhicule blindé d'observation) de l'artillerie utilisant un châssis Panther. Il s'agissait de déterminer les corrections de tir basées sur l'observation de la chute du projectile et de les transmettre à l'artillerie. Plusieurs variantes furent envisagées, notamment une tourelle Panther modifiée avec un canon Kw.K.39/1 de 5 cm et une mitrailleuse coaxiale dans un Topfblende (mantlet) montée au centre d'une plaque plate couvrant l'avant de la tourelle ou un modèle différent doté d'un canon factice. Le Panzerbeobachtungswagen Panther ne fut jamais produit. Comme l'indique le journal de guerre du General der Artillerie OKH, le Général Lindemann, en date du 31 mars 1944, la remise de Panzers à l'artillerie s'est heurtée à des obstacles majeurs, dont notamment l'opposition du général Thomale (sous les ordres du général Guderian, inspecteur général des Panzertruppen). Le General der Artillerie OKH en informa l'Abteilung Organizations de la situation, mais il n'était pas en mesure d'inverser la décision et d'obtenir des châssis ou des composants de Panther pour l'artillerie <ref>Modèle:Ouvrage</ref>.

Histoire opérationnelle

Le Panther dans la Wehrmacht

Fichier:Bundesarchiv Bild 101I-711-0427-04, Oberst Karl Lorenz vor Panzer V "Panther".jpg
L'équipage d'un char avec le commandant du régiment

Destiné à remplacer les chars Panzer III et Panzer IV, le Panther ne fut jamais fabriqué en quantités suffisantes pour permettre d'atteindre cet objectif. Il équipa cependant pratiquement toutes les divisions blindées de la Wehrmacht. Chaque régiment blindé (un par division) était composé d'un bataillon à quatre compagnies de 22 Panther, l'autre bataillon restant équipé de Panzer IV jusqu'à la fin de la guerre. Fin 1943, en comptant les chars des états-majors du régiment et des bataillons, une division à effectif complet - ce qui était rare - pouvait atteindre 200 chars, dont 99 PantherModèle:Sfn.

La composition du bataillon Panther de la division évolua au cours des trois dernières années du conflit. Ainsi, l'année 1944 vit d'abord l'effectif de la compagnie passer de 22 à 17 chars (soit quatre puis trois pelotons de cinq chars plus deux pour le groupe de commandement) puis être encore réduit en novembre 1944 jusqu'à atteindre parfois seulement 14 chars par compagnieModèle:Sfn.

Enfin, en mars 1945, un dernier format fut défini, bien que le temps ait probablement manqué pour achever sa mise en œuvre. Le régiment blindé de la Panzerdivision 45 ne comportait plus qu'un bataillon de chars mixte avec deux compagnies équipées chacune de 10 Panther et deux autres mettant en œuvre le même nombre de Panzer IV. La dotation totale du régiment était ainsi réduite à une cinquantaine de chars - dont une vingtaine de Panthers - en comptant son état-majorModèle:Sfn.

Entretemps, le Panther avait également été retenu pour équiper dix brigades blindées numérotées de 101 à 110. Crées à partir de juillet 1944, elles étaient composées de trois compagnies de chars équipées chacune de 11 Panther et d'une compagnie de chasseurs de chars équipée de 11 Panzer IV/70 (V). Le groupe de commandement de la brigade ajoutait trois Panther et quatre chars Flakpanzer IV pour la défense aérienne. Trois brigades supplémentaires (numérotées de 111 à 113) furent créées en septembre. L'expérience ne fut pas concluante et les brigades furent toutes dissoutes avant la fin de l'année, leurs effectifs étant réaffectés dans les divisions blindées<ref> Thomas L. Jentz, Panzertruppen The Complete Guide to the Creation & Combat Employment of Germany's Tank Force - 1943-1945 - Schiffer Military History, Atgen, PA, USA 1996, p 160-164 Modèle:ISBN</ref>.

Après son introduction désastreuse lors de l'opération Citadelle, le Panther devint rapidement le fer de lance des divisions blindées de la Wehrmacht (Heer, Waffen SS et Luftwaffe). Il servit sur tous les fronts à l'exception de l'Afrique.

Bataille de Koursk

Le Panther fut engagé pour la première fois au combat le Modèle:Date-, lors de l’opération Citadelle. Les 51. et 52. Panzerbataillon reçurent chacun quatre-vingt-seize chars, sous le commandement du général Meinrad von Lauchert dont l’état-major était lui-même équipé de huit tanks, pour un total de 200 Panther, l’ensemble étant rattaché à la Panzergrenadier-Division Großdeutschland. La participation des Panther, dont on attendait beaucoup, fut dans l’ensemble un fiasco : 10% des chars tombèrent en panne avant même d’atteindre le champ de bataille et au troisième jour de l’offensive seuls quarante étaient encore opérationnels, les autres étant également tombés en panne ou ayant été endommagés au combatModèle:Sfn. Entre juillet et août, 58 Panther, soit plus du quart de l’effectif furent totalement détruits ; en septembre ce chiffre montait à 158Modèle:Sfn.

Bataille des Ardennes

photo en couleur montrant un char de combat portant comme insigne une étoile blanche devant une maison en briques rouges.
Panther maquillé en char M10 Wolverine pendant la bataille des Ardennes en décembre 1944

Un peu moins de 400 Panther participèrent à la bataille des Ardennes en Modèle:Date- dans la 6. Panzerarmee commandée par Sepp DietrichModèle:Sfn. Malgré le succès initial, les Panther furent fortement handicapés par la configuration du terrain, constitué de petites routes encaissées dans lesquelles ils avaient du mal à manœuvrer et, comme dans les haies de Normandie quelques mois plus tôt, ne pouvaient profiter de la portée supérieure de leur canon. Après avoir pris Honsfeld le Modèle:Date-, la pointe de l’attaque, dirigée par Joachim Peiper, poursuivit vers l’ouest, mais les chars s’embourbèrent sur une piste en tentant de rejoindre la N23 près de Thirimont, ce qui les obligea à faire un long détour par de meilleures routes. Arrivés à Stavelot, les Panther eurent encore une fois de grandes difficultés à manœuvrer dans les rues étroites et plusieurs chars furent perdus dans des embuscades à des intersections. Passant Stavelot, Peiper arriva à Trois-Ponts où la faible largeur des rues joua encore en sa défaveur, lorsqu’un canon américain de Modèle:Unité détruisit le char de tête, bloquant l’avancée de toute la colonne et laissant ainsi le temps aux Américains de détruire le pontModèle:Sfn. Le même problème se répéta à Stoumont, mettant cette fois définitivement fin à l’avancée de Peiper qui, isolé, résista encore brièvement à La Gleize avant d’être contraint de détruire les chars qui lui restaient et de s’enfuir à pied avec les survivants à travers les lignes américainesModèle:Sfn.

Quelques Panther jouèrent pendant la bataille des Ardennes un rôle plus inattendu : la 150. Panzerbrigade d’Otto Skorzeny monta l’opération Greif, dont le but était de semer la confusion chez les Américains en se faisant passer pour eux. Pour ce faire, ils utilisèrent des uniformes et du matériel américain, mais, n’ayant pas assez de chars capturés sous la main, ils durent maquiller une dizaine de Panther en M10 Wolverine en modifiant la forme des Panther avec des plaques de tôle sur lesquelles ils peignirent l’étoile blanche alliée. L’opération ayant été un échec, Skorzeny tenta de s’emparer de Malmedy à la place, tentative durant laquelle ses faux M10 furent tous détruitsModèle:Sfn.

Autres opérateurs du Panther

photographie en noir et blanc montrant un char en marche, tandis que le chef de char, émergeant à mi-corps de la tourelle, salue la foule massée au bord de la route.
Panther de l’armée roumaine photographié lors d’une parade en 1946.

La Hongrie, confrontée à une grave pénurie de blindés modernes, tenta à partir du début de l’année 1944 de produire une copie des chars Panther et Jagdpanther, sous le nom de Tas. Le projet fut toutefois abandonné après la destruction du prototype dans un bombardement aérien le Modèle:Date-. Les Hongrois s’adressèrent alors à leur allié allemand pour pouvoir produire sous licence le Panther, mais là encore ce projet ne put aboutir, cette fois en raison du prix très important fixé par les Allemands. Afin d’éviter l’effondrement total de la Hongrie face à l’avance soviétique, le commandement allemand transféra tout de même quelques chars à l’armée hongroise, dont cinq Panther, qui rejoignirent la deuxième division blindée et combattirent à la bataille d’Arad avant d’être perdus dans les combats précédant la chute de Budapest en Modèle:Date-<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.

Des Panther capturés furent incorporés dès 1944 dans les armées de la France Libre, qui manquaient cruellement de matériel, et ils restèrent en service jusqu’en 1952Modèle:Sfn. Les Panther ne furent cependant pas envoyés en Indochine et ne participèrent à aucun combat après la fin de la Seconde Guerre mondiale<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. Par ailleurs, les Français réalisèrent une version raccourcie du canon KwK 42, qui fut appelée Modèle:Nobr et servit à armer l’AMX-13 entré en service en 1953Modèle:Sfn. L’arme fut également vendue aux Israéliens qui l’utilisèrent pour moderniser leurs chars Sherman, qui restèrent en service dans l’armée israélienne, puis dans les milices du Liban-Sud jusqu’en 1982Modèle:Sfn.

La Roumanie utilisa également dans l’immédiat après-guerre des chars Panther de différents modèles, qui lui furent remis par l’URSS. Ces véhicules furent affectés aux compagnies de chars lourds de la première brigade mécanisée et servirent jusqu’en 1950, date à laquelle ils furent remplacés par du matériel soviétique<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.

Bilan opérationnel

Photographie montrant un Panther à l’arrêt vu de profil avec son équipage debout à l’arrière de la caisse et le commandant émergeant de la tourelle.
Panther sur le front de l'Est (1944).

L’efficacité d’un char de combat est généralement jugée sur trois critères : puissance de feu, mobilité et protection. Le Panther pouvait bénéficier d’un couple puissance de feu/blindage frontal particulièrement favorable : les canons de Modèle:Unité du T-34/76 ou de Modèle:Unité du M4A2 Sherman ne pouvaient pénétrer son blindage frontal et même le Modèle:Nobr qui armait le T-34-85, se trouvait impuissant à plus de Modèle:UnitéModèle:Sfn. Dans le même temps, le canon du Panther pouvait pénétrer le blindage frontal des tourelles de tous les chars moyens alliés et soviétiques à plus de deux mille mètresModèle:Sfn. Néanmoins, il était vulnérable aux attaques sur les côtés où son blindage était plus faible, ce qui pouvait le mettre en difficulté face à ses opposants. Par ailleurs, à partir de Modèle:Date- et l'apparition du Sherman Firefly à l’Ouest et celle de l’IS-2 à l’Est ; puis surtout début 1945 avec l'apparition du SU-100 soviétique et du M-26 Pershing américain, le Panther pouvait être détruit de face à longue distanceModèle:Sfn.

En ce qui concerne la mobilité, si la mobilité tactique du Panther, c’est-à-dire sur le champ de bataille, était généralement supérieure à celle de ses opposants, sa mobilité opérationnelle, c’est-à-dire la capacité à le déplacer pour le mettre en position avant la bataille, était plus faible, en raison de l’absence de moteur diesel, de ses problèmes de fiabilité et de son poids, qui compliquait par exemple le passage des ponts. Ce manque de mobilité stratégique aggrava le problème d’infériorité numérique du Panther, le commandement allemand ayant des difficultés à acheminer ses chars jusqu’au champ de batailleModèle:Sfn.

Bien que performant, le Panther souffrait également de deux problèmes liés à sa conception. Premièrement, la hâte avec laquelle il avait été mis en service causa de nombreux problèmes qui causèrent finalement plus de pertes que le feu ennemi. Deuxièmement, sa fabrication nécessitait trop de ressources, tant en matériaux qu’en main d’œuvre, ressources dont l’Allemagne ne disposait pas, d’autant plus que la multiplication des projets de Modèle:Langue utopiques drainait le peu qui était disponible ; inspiré du T-34, le Panther échoua à copier l’une de ses principales caractéristiques : une conception simple et économique lui permettant d’être produit en grandes quantités en peu de tempsModèle:Sfn.

Au delà de son bilan opérationnel, les historiens militaires (y compris les plus critiques à son égard) notent que le Panther a servi de référence pour la plupart des chars de l'après-guerre. Le Centurion britannique, le M46 Patton américain et le T-54 soviétique, dont le développement débuta pendant la guerre, étaient conçus pour le surpasser mais en étaient très proches sur le plan de la taille, de la puissance de feu et du poids (à l'exception du T-54 qui réalisait l'exploit de ne peser que 36 tonnes au prix toutefois de compromis sévères sur son volume interne)<ref>Steven J. Zaloga, Tanks at the Iron Curtain 1946-60 - Early Cold War armor in Central Europe - Osprey Publishing Ltd, 2021, p 38 Modèle:ISBN</ref>. De ce point de vue, le Panther peut être considéré comme l'un des précurseurs du concept du Main battle tank (char de bataille principal) de notre époque contemporaineModèle:Sfn.

Les Panther survivant à ce jour

Vidéo montrant un char de combat avançant sur une route, des spectateurs sont présents derrière une rambarde
Char Panther au musée des blindés de Saumur (en 2012).

Ce chapitre est issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé Panther tank

En état de marche

État plus ou moins bon mais non fonctionnel

Fichier:FF Panther.jpg
Panther capturé par la 2e DB française en septembre 1944 après la bataille de Dompaire. Appartenait à la 112e Panzer Brigade. Présenté au Musée des blindés de Saumur

Épaves

Notes et références

Notes

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Références

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Annexes

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Articles connexes

Bibliographie

Liens externes

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